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Appel : Noah - Lara

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There's this tune I found that makes me think of you somehow. 



J'ai retrouvé la parole hier. Du moins, j'ai réussi à faire sortir quelques sons. Avec Liam, le stagiaire de Docteur Anderson. C'est lui qui m'a plus ou moins débloqué sur mes angoisses. J'ai pas pleuré, j'ai pas crié, je ne me suis même pas enervé. J'suis resté là, comme un con, à acquiescer quand j'ai finis par comprendre qu'il n'y avait aucune raison médicale à mon mutisme. Que c'était un choix, inconscient ou pas, de la fermer, mais que tôt ou tard, j'devais me sortir de ma torpeur et retourner dans la réalité. J'ai tellement peur de retourner à la réalité. Il y a quelque chose de terrifiant dans ça, les autres ne savent pas, ils comprennent pas. Que même si j'me montre nerveux, détestable et froid, dans le fond j'suis juste tétanisé. A cause de ce qui s'est passé, à cause de ce qu'il me reste à affronter. Ce n'est pas rien d'manquer de perdre la vie, j'ai peur de moi, peur d'eux, peur de tout à la fois. Plus fort qu'avant encore. Et j'sais pas ... j'voudrais m'éteindre. A la fois, j'voudrais que tout ne soit qu'un mauvais souvenir. J'suis perdu, complètement paumé. J'continue d'rester muet devant les infirmières, histoire de bien les faire chier ces conasses qui croient pouvoir me toucher. Je n'ai plus de perfusion, plus de branchement. Que des bandages qu'on me change tous les matins et cette béquille qui m'sert à me déplacer. Au moins j'peux me tenir debout, au moins j'peux marcher. J'suis assis dans mon lit, et j'ai besoin, c'est vital, de penser à autre chose qu'à mes abysses. De n'pas me noyer dans mon marasme, parce que c'est foutrement douloureux. Une fuite en avant dans la légereté, pour s'éclipser, faire comme si d'rien n'était. Au moins quelques secondes, comme pendant le slow que j'ai dansé avec elle. Une des premières choses que j'ai fais ce matin est de faire livrer dans sa chambre une montagne de paquet de nounours haribo. C'est laid, c'est nul, c'est niais. Stupide sans aucun doute, et ça me ressemble de trop. Je paye toujours mes dettes au centuple, et j'crois que sans le savoir, sans vouloir le dire, c'est ma manière à moi de la remercier. Pour Ana, le carnet, ou d'être passée. J'sais pas si elle a vu cette étrange surprise, ni même si elle est rentrée chez elle déjà. Comme il est 19h, et que je n'ai pas de nouvelles, je décide de l'appeller. Pourquoi est-ce que ça me fait quelque chose de ne pas avoir de signe de sa part ? Je n'en sais rien. Pourtant, je sais bien qu'il ne faut jamais être dans l'attente de rien. Difficile à appliquer dans cette chambre vide, quand vos pensées s'intensifient contre votre gré et que vous n'avez rien, entre ces quatres murs, pour tuer l'ennui et vous échapper. Je l'appelle, et tant pis. J'ferais l'air de rien, comme toujours. Et puis, comme ça, je lui annonce sans avoir à lui dire, que j'vais mieux, que j'parle, et pt-être qu'elle en tiendra Ana informer. Moi, j'me sens pas prêt à parler avec Ana. J'm'en veux et j'lui en veux trop pour ça.

Le téléphone sonne.


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Le souffle court, je ralentissais ma course en approchant de la Dunster House et me mettais à marcher tranquillement pour ralentir mon rythme cardiaque. La soirée était déjà bien avancée, mais ça ne m'avait pas empêché d'aller courir un peu du côté de Charles River. Et une heure plus tard j'étais de retour, bien dépensée. Le sport était une réelle addiction chez moi, je n'arrivais clairement pas à m'en passer. Et si je m'écoutais, je pouvais très bien repartir directement. Sauf que la nuit allait bientôt tomber, et que j'avais encore bien trop de trucs à faire ce soir pour me le permettre. Du coup, je pénétrais tranquillement dans les murs de la confrérie, saluant vaguement les quelques personnes qui me firent un signe en me croisant, jusqu'à arriver devant ma chambre. Distraitement, j'ouvrais la porte de tout en retirant les écouteurs de mes oreilles.. avant de me figer. Lentement, je regardais tout autour de moi dans ma petite chambre d'étudiante qui avait littéralement été envahie de bonbons Harribo. Les nounours, mes préférés. Hallucinée, je restais quelques secondes sur le pas de ma porte, avant de rentrer doucement dans la pièce alors que petit à petit, le lien se faisait dans ma tête. Est-ce que ça serait... ? Soudain, mon téléphone vibra dans ma poche, affichant un numéro inconnu. Allô ? dis-je perdue dans mes pensées, tout en déposant mon ipod sur mon bureau envahi de bonbons.
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Elle était là. Je ne la connais pas, j'ai été avec elle plus détestable que jamais, et pourtant elle était là, à mon chevet. Je ne sais pas combien de jours, je ne sais pas combien de fois. Rien ne l'obligeait, et pourtant elle restait. Comme elle était restée cette nuit là, comme elle avait promis de le faire. Je ne sais pas ce que ça me fait, je ne sais pas ce que je ressens. Je refuse de regarder mes émotions en face parce que quand il s'agit de Lara, elles sont d'une incohérence morbide, impossible à déterminer, à canaliser, ou à taire. Tout ce que je sais c'est ... que j'ai envie de l'entendre, de la voir, de passer du temps avec elle. Bien sûre, je n'en dirais rien, je continuerais de l'approcher comme un connard acâriatre, voire jusqu'à quel point elle peut résister. Résister à l'envie de m'en coller une, de m'envoyer chier, de disparaitre de ma vie comme tous les autres l'ont toujours fait. Je suis tant dominé par cette peur de l'abandon que je m'oblige moi-même à les provoquer. C'est puéril, je sais, mais c'est la seule manière que j'ai trouvé de me protéger. Dans cette chambre vide, les pensées se font tumultueuse, et il y a quelque chose dans mon ventre qui ressemble à ... du manque, je crois. Je ne sais pas. J'ai fais livré ces bonbons comme on rembourse une fleur, je ne veux pas que ça passe pour un geste affectif, ou de tendresse. Je ne veux pas laisser transparaitre la moindre trâce d'humanité. Alors, froid et sévère, comme à l'ordinaire, je reprends après qu'elle ait décroché :

- Je crois qu'on peut considérer que ma dette est payée, n'est-ce pas ?

Pourquoi est-ce que je l'appelle. Pourquoi est-ce que je ne raccroche pas. Je n'en sais rien, je ne sais pas.


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Je décrochais, et j'étais perdue dans mes pensées, presque intimidée par la situation.. Mais bien vite, je fus rappelée à l'instant présent lorsque je reconnus la voix à l'autre bout du fil. J'aurais pas su dire comment j'avais fait pour la reconnaître si vite, alors que ça faisait plusieurs semaines déjà que je ne l'avais plus entendue. Peut-être parce que sa voix grave m'avait marquée, depuis le début. Un sourire venait étirer mes lèvres malgré moi en entendant son ton sévère, et au moins l'avantage du téléphone, c'est qu'il ne pouvait pas le voir. C'était peut-être complètement irrationnel, mais ça me faisait du bien. Et surtout même si j'étais pas près de l'avouer, ça me faisait quelque chose de voir qu'il parlait à nouveau. Puis je me forçai à virer ce sourire de mon visage, histoire de ne pas paraître trop joyeuse. Je pensais pas que t'étais sérieux.. avouai-je, toujours sur le coup de la surprise. Mes yeux balayaient ma chambre, s'arrêtant sur chaque bonbon et.. j'avais envie de sauter en l'air d'excitation limite tellement ça paraissait incroyable. Un vrai rêve de gamine. Et du coup.. tu as mon numéro ? dis-je sur un ton neutre, évitant de manière volontaire le sujet de son mutisme.
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Mutisme traumatique. J'étais bien dedans. Je n'ai jamais trop aimé parler, je trouve ça complexe l'idée de mettre ses pensées en mots. Je n'y arrive pas, les mots me paraissent toujours insuffisants, presque inutiles. Et peut-être que si j'avais arrêté de parler après l'accident du mariage Wildova, c'était parce que mon corps me disait inconsciemment "tu n'arriveras jamais à exprimer ce que tu viens de ressentir en manquant de perdre la vie, ne t'épuise pas à trouver les mots. Il n'y a pas de mots, ni assez de lettres pour en former un nouveau". Mais la parole était revenue. Je redécouvrais ma voix comme quelque chose qu'on entend pour la première fois. Elle me surprend à chaque fois. Par ce mélange de grave, de taciturne, et à la fois, de douceur de velour en fond de ligne. Je n'avais jamais réalisé que je décortiquais les syllabes avec autant d'égard, ma voix parait à la fois neutre de sens et complètement expressive en elle-même. Il me faut de la concentration pour ne pas m'accorder sur ces effets. Quoique je me sente encore surpris par la phrase que je viens de prononcer, c'est trop bizarre de réaliser qu'il s'agit de soi, que ça sort de soi : "Un d'Aremberg tient toujours ses promesses". Dis-je, un léger sourire aux lèvres. Je suis un peu émoustillé à l'idée de l'avoir surprise. Moins quand je réalise qu'elle me trouve sans doute trop sévère pour faire preuve d'une telle attention : "Mais ... j'avoue, j'avoue. Avoir caché deux ou trois paquets de dragibus sous ton lit. Peut-être leur accorderais-tu une nouvelle chance ?". Wait, je parle de quoi. Dragibus ? Moi ? Peut-être une manière de lui faire comprendre que j'ai envie de la revoir. La suite de son propos me fait sourire, tendrement sourire, je plisse légèrement les yeux, avant de reprendre : "Disons ... que tu n'es pas aussi mystérieuse que tu n'y parais ... Lara Kovalenka de la Dunster House.", une petite taquinerie, c'est toujours amusant.


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D'Aremberg hein ? Ce nom me disait quelque chose maintenant que je l'entendais pour la seconde fois. Et je savais que dans les prochaines minutes qui suivraient cet appel, j'allais certainement taper ce nom sur Google pour assouvir ma curiosité. Sur le coup, j'avais l'impression de sentir un sentiment d'exaltation me parcourir. Je me sentais bizarre, partagée entre plusieurs émotions très contradictoires. J'avais l'impression de rêver, j'avais envie d'éclater de rire en fait en voyant un tel spectacle. J'étais contente.. et déroutée, de me rendre compte que je ne savait pas qui de cette montagne de bonbons, ou de l'appel de Noah me faisait le plus plaisir. Ouais. J'étais contente qu'il m'appelle en fait. D'autant plus qu'il n'était pas censé avoir mon numéro. Je souriais à nouveau en l'entendant parler des dragibus, de manière plus franche cette fois. Comme si je craignais moins qu'il puisse me voir de là où il était. Est-ce qu'il était en train de me dire de manière détournée qu'il voulait qu'on se revoie ? Je n'arrivais pas vraiment à savoir et.. c'était rageant. Intriguée, je m'avançai jusqu'à mon lit, et soulevais les pan de ma couettes pour découvrir les fameux bonbons. Deux ou trois ? T'es sûre ? dis-je sur un ton amusé en découvrant plusieurs paquet, oubliant complètement cette fois de cacher ma bonne humeur. Je pourrais peut-être essayer.. mais j'arriverai jamais à manger tout ça toute seule dis-je l'air de rien. Tout en discutant, je m'affalais sur mon lit, faisant craquer tous les paquets de bonbons étalés dessus dans un bruit important. Je me jetais sur ce lit, un peu comme on se jette dans une baignoire pleine de billets. La claaasse quoi. J'essayais l'air de rien d'en savoir plus, et puis je devais avouer que ça me plaisait assez l'idée qu'il ait cherché à trouver mon numéro juste pour me parler de sa "promesse". Et pour toute réponse, Noah n'hésitait pas à clairement me taquiner. Ouais, d'accord, facile. Je suis déçue. Moi qui pensais que t'aurais engagé un détective privé et tout ce qui va avec dis-je taquine.
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Je me sens ... tout penaud. Comme un garçon à la cours de récré qui offre des bonbons à la fille qui lui plait. J'me sens niais, à côté de la plaque, j'souris bêtement et ... j'déteste ça. Je ne sais pas pourquoi ça sort là, comme ça. Pt-être parce qu'elle ne me voit pas, parce que de l'autre côté du combinet, j'me sens en sécurité. Elle ne peut pas savoir que j'ai ce sourire bête et ces yeux qui brillent, que j'frotte machinalement mon poignet avec mon index par anxiété. Et sa voix. C'est la première fois que j'me concentre dessus. Quand il n'y a plus ses yeux pour me perturber, pour m'absorber. Sa voix est ... agréable ? Est-ce vraiment moi le garçon entrain de s'prendre la tête comme une adolescente de 14 ans au téléphone ? J'crois qu'elle m'a manqué. J'crois que j'ai envie d'me cogner le crâne de l'avoir réaliser. Mon phrasé terne rattrape la miellosité qui me gagne. Sans effet. J'lâche un petit rire sans pouvoir me contrôler quand elle parle des Dragibus : "Je n'ai jamais été très fort en calcul". Et sa phrase est aussi perturbante que celle que j'venais de prononcer. Alors, pour masquer mes tiraillements, j'me montrais provocateur : "Tu n'auras pas de mal à trouver un compagnon de gourmandise". Déguisé par l'humour, les phrases paraissent moins graves, moins avenantes, moins précipités. Une manière de se sauvegarder contre le refus. Surtout quand j'me rend compte qu'en l'écoutant parler, j'ai cruellement envie de la revoir. J'entends les craquèlements des paquets de bonbon et me met à rire de nouveau : "Je crois que t'es entrain de réaliser le rêve de tous les enfants du monde, un bain de bonbons !". Si elle fait ça, c'est qu'elle est contente non ? J'veux dire ... On s'parle naturellement, j'suis pas le seule à ressentir cet enthousiasme et cette excitation ? Je la taquine, réflexe défensif, et ne peut m'empêcher de sourire à sa réponse pleine d'ironie : "Mmh, tu pense mériter autant d'égard de ma part ? Ne sois pas si prétentieuse, c'est mon rôle à moi ça", dis-je amusé, faisant preuve d'auto-dérision, comme à chaque fois que j'me détends. Et sans trop réfléchir, du tac o tac, reprenant toute mon assurance : "Quand est-ce qu'on se voit Lara ?". Direct et franc. Si j'suis gêné, elle le sera autant que moi.


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Je l'entendais rire à l'autre bout du téléphone, et ça me faisait bizarre autant que.. ça me plaisait. Ca me plaisait de rire de bon coeur avec lui, de partager autre chose que des invectives. Bien que ces derniers temps, nous avions davantage partagés des silences. Et depuis, j'avais l'impression de voir les choses différemment. De le voir lui, sous un autre angle, bien que sa présence et ses mots parvenaient toujours tout autant à me déstabiliser. Ca me plaisait d'entendre sa voix grave et détachée, d'entendre ce rire franc qui était tout nouveau pour moi. Je me sentais bizarre en fait, mais je ne parvenais pas encore à saisir que c'était lui qui me rendait ainsi. Je tirais sur l'élastique qui retenait mes cheveux pour les détacher tout en me pinçant légèrement la lèvre en entendant ces mots. Et j'étais censée interpréter ça comment moi ? Non c'est vrai.. dis-je avec légèreté, laissant le doute planer entre lui et moi. En réalité, j'aurais pas été contre pour qu'il me rejoigne à cet instant, pour rire et manger ces nounours avec moi. Ca y est, je divaguais. Puis en voyant tous ces bombecs sur mon lit, je ne pouvais m'empêcher de me vautrer dedans comme une gamine, faisant craquer tous les paquets en plastiques dans un vacarme qui ne pouvait passer inaperçu, déclenchant à nouveau le rire de Noah. Et ça m'faisait quelque chose. Et je riais à mon tour pour de bon en entendant ces mots, aussi excitée qu'une gamine de cinq ans. Non mais piiire, plus jamais je quitte cette chambre ! m'exclamai-je comme une gamine en secouant mes pieds, oubliant totalement de rester calme. Je sens que je vais même me réveiller dans la nuit juste pour manger lâchai-je naturellement, avant d'me faire la réflexion que je devais passer pour une grosse morfale. Et une grosse folle. Tant pis. Je le taquinais à mon tour, parce qu'après l'épisode de la limousine, le détective privé m'aurait à peine étonné. Et en entendant sa réponse, un fin sourire vint étirer mes lèvres avec malice. Pour dire vrai, je ne m'étais pas attendue à ce genre d'auto-dérision en venant de sa part. C'est vrai, j'avais presque oublié.. dis-je en le taquinant à nouveau. Je laissais quelques secondes de silence s'installer, avant de me laisser surprendre une nouvelle fois en l'entendant me demander aussi directement quand est-ce qu'on allait se voir. Je ne m'attendais pas à ça. Malgré moi je sens la gêne m'envahir, alors que j'aurais tellement préféré l'envoyer balader royalement. Enfin.. est-ce que c'était vraiment ce que j'aurais aimé au fond ? Je décidais de jouer la nana sûre d'elle, pas déstabilisée le moins du monde. Alors ça y est, on passe au rencard ? dis-je d'une voix malicieuse voire légèrement moqueuse, de quoi le laisser dans le flou. Bien qu'en réalité, j'avais l'impression de fondre comme une glace au soleil. Tu sors la semaine prochaine non ?
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J'sens que j'lâche prise. Je l'ai senti au moment où elle a décroché le combinet, où sans m'en rendre compte, j'me suis mis à rire. Moi, Noah. Je ris. Elles sont peu je crois les personnes qui m'ont déjà vu ou entendu rire. C'est un truc que j'ai toujours reffréné, coincé dans mon aura de connard irrascible, j'me contentais à la limite d'esquisser des sourires entendus quand ils n'étaient pas narquois. Le rire, j'crois que ça ne me va pas. Ou peut-être que si. J'ai l'impression qu'il me transforme. Je n'ai plus le visage aussi froid, mes joues sont presque rouges, et même ma voix devient moins dure, moins rèche. Le rire me rend ... plus humain j'crois. Et j'sens que j'lâche prise parce que je n'arrête pas de rire. Sans me retenir. J'suis au téléphone avec Lara et y a ce putain d'enthousiasme qui me transperce de part en part, qui m'donne envie d'hurler tellement j'suis content, comme un enfant, j'ai envie de danser, de sauter sur le lit, de frapper dans les murs et ... putain. J'saisis pas. J'saisirais jamais. Pourquoi c'est comme ça, et pourquoi ça fait ça quand elle est là. J'm'efforce de garder un calme apparant, au moins pour rester ce grand brun ténébreux et froid qui ne se laisse déstabiliser par rien. Si elle savait ... Je lui suggère de trouver un compagnon de friandise. Et si j'veux être franc avec moi-même, bien sûre que je la test. Bien sûre que j'veux voir sa réaction. Et merde, il n'y a rien à analyser dans sa réponse, pt-être qu'elle s'en branle que ce soit moi ou un autre. Et attends Noah, t'es entrain de réfléchir comme une gonzesse ! En fait, tu réfléchis à des trucs de gonzesse, t'es entrain de faire quoi là ? J'secoue légèrement ma tête comme s'il était ainsi possible de remettre mes idées en place et racle ma gorge avant ... d'éclater de rire de nouveau, sans le retenir, quand j'entends Lara s'enfoncer dans les paquets de bonbons : "Si j'avais sû, j'aurais remplis ma chambre de bonbons". Balancé comme ça, gratuitement, sans gêne aucune. Parce que dans sa tonalité, cette phrase témoignait plus d'une anxiété face à la solitude que j'devais supporter, que de l'envie réitérer de voir Lara revenir et rester avec moi dans ma chambre. Ou peut-être que j'me leurre. Peut-être que ça veut vraiment dire que là, tout de suite, j'donnerais à peu prés n'importe quoi pour qu'elle soit à mon chevet. Qu'importe, tant que j'garde mes airs assurés, elle ne peut pas me penser déstabilisé : "Oublié ? Là, c'est moi qui vais me vexer ...", dis-je faussement touché, un sourire presque naturel étirant mes lèvres. Je lâche prise, c'est indéniable. Sinon, je n'aurais jamais fait preuve d'auto-dérision : "Je ne pensais pas qu'il était possible d'oublier quoique ce soit d'afférant à ma personne mais ... soit". Ajoutais-je sur le ton de la révérence, et complètement dans le second degré, comme pour légitimer le fait que je m'auto-proclame roi des prétentieux. Et ça sort de nul part, parce que putain, j'ai plus envie de m'retenir, j'veux la voir, j'veux qu'elle le sache, et c'est tout. Et tant pis les manières, l'image et le reste, j'suis coincé dans un lit d'hopital, il y a plus grave que d'se montrer humain non ? Et sa réponse me fait ... tendrement sourire. Je fonds, elle est trop mignonne. Je ris dans ma barbe en hochant légèrement la tête, les yeux complètement bridés de naïveté : "T'y vois un inconvénient ?", je balance, clairement provocateur. Je n'avais pas envisagé la chose comme un rencard mais ... soit. Elle me tend la perche, je m'y aggrippe : "C'est loin la semaine prochaine ....". Mi-mielleux, mi-arrogant, je feignais la séduction, reprenant : "Tu viens me voir avant que je sorte. Et parce que tu sais comme j'aime te torturer ... je t'impose une soirée en tête à tête. Un restaurant et un ballet. Je crois qu'il y a le Lac des Cygnes à l'opéra de Boston en ce moment". Aussi direct ? Vraiment ? Oui. C'est comme ça que fonctionne le loup. Il montre qu'il ne joue pas. Il se met au niveau de la proie : "Je te préviens, ça va être affreux, insupportable et complètement dégoutant. Tu seras obligée d'être assise d'abord en face de moi, et puis à côté de moi. Tu seras même obligée de discuter avec moi si ça se trouve. Le genre de soirée que tu voudras enterrer à tout jamais dans un coin de ta tête, beurk!". Complètement dans l'auto-dérision et l'exagération. Parce que putain c'que j'ai envie qu'elle dise oui.


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J'haussais légèrement les sourcils en l'entendant me dire qu'il aurait mieux fait de remplir sa chambre de bonbon, un peu déstabilisée par ces mots plein de sous entendus et.. ne sachant pas vraiment comme les interpréter. Si il ne m'avait pas dit les choses sur ce ton là, j'aurais presque cru qu'il était en train de me draguer. Mais là, j'avais plutôt l'impression de retrouver un de ces moments perturbants où Noah me demandait de rester près de lui alors que.. je ne comprenais décidément pas ce que je pouvais lui apporter. Pourquoi il avait besoin de moi, et pas de quelqu'un d'autre pour combler sa solitude. Sa voix était si assurée à l'autre bout du fil, que j'avais réellement l'impression d'être la seule désorientée par la situation. Oui, mais j'aurais dû partager à ce moment là vu tous ceux qui viennent te voir.. Jsuis pas très partageuse moi dis-je avec un fin sourire, le laissant interpréter les choses comme il le souhaitait, vu que je ne savais pas moi-même dire si je parlais des bonbons ou de lui. Je débloquais complètement. Noah faisait preuve d'auto-dérision, et ça me surprenait tellement de sa part. Depuis qu'on se connaissait maintenant, il ne m'avait pas encore montré cette facette de sa personnalité. J'étais agréablement surprise même, même si j'essayai toujours un peu de masquer mes émotions. Les habitudes avaient la dent dure. Monsieur, s'il vous plait dis-je sur un ton un peu pompeux, profitant du moment pour le le taquiner à ma manière. Il allait peut-être râler encore, comme la dernière fois. Il me faisait rire. Pourtant, j'aurais tellement pas parié dessus. Comme je n'aurais pas parié sur le fait qu'il soit aussi direct avec moi. Je m'étonnais moi-même d'apprécier cet espèce de moment de.. flirt ? Je voulais pas voir les choses comme ça, parce que ça me paraissait tellement impossible avec Noah. Et pourtant, je devais avouer que je me sentais toute chose. Merde. J'étais en train de tomber dans le panneau là non ? Aucun répondis-je simplement, un sourire malicieux toujours présent sur les lèvres. Vive le téléphone. Je riais légèrement en l'entendant rentrer dans mon jeu en disant que le temps était long d'ici la semaine prochaine. Tu ne peux déjà plus te passer de moi ? dis-je sur le même ton que lui, bien qu'un peu provocatrice. Tu viens me voir avant que je sorte. Et parce que tu sais comme j'aime te torturer ... je t'impose une soirée en tête à tête. Un restaurant et un ballet. Je crois qu'il y a le Lac des Cygnes à l'opéra de Boston en ce moment Il était sérieux ? Je restais sans voix pendant quelques secondes, la bouche entre-ouverte alors que je ne trouvais pas quoi dire cette fois pour m'en sortir avec une nouvelle galipette. Le Lac des Cygnes. J'adorais ce ballet. Comment est-ce qu'il avait pu viser juste comme ça ? Je te préviens, ça va être affreux, insupportable et complètement dégoutant. Tu seras obligée d'être assise d'abord en face de moi, et puis à côté de moi. Tu seras même obligée de discuter avec moi si ça se trouve. Le genre de soirée que tu voudras enterrer à tout jamais dans un coin de ta tête, beurk! Le sourire revenait rapidement à mes lèvres, alors que petit à petit, je me rendais compte que je l'appréciais de plus en plus ce mec. Il se foutait un peu de moi en disant ça mais, je crois que dans cette situation, j'aimais le fait qu'il ait autant réussi à me cerner. J'crois qu'il me plaisait en fait. Et je me sentais complètement déstabilisée de l'admettre. L'horreur en somme dis-je sur un ton amusé. Je restais silencieuse pendant quelques secondes, réfléchissant à sa proposition.. mais je savais déjà ma réponse en réalité. Si j'ai une chance de revoir Kenneth, je ne peux pas refuser ! dis-je l'air de rien.
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