Appel : Cole ► Jon

Je savais être que mes excuses qui s’étaient enchaînées étaient aussi puériles qu’irrecevables, et je sentis dès les premiers mots de Jon, lorsqu’il reprit la parole que ça n’avait fait qu’ajouter à son agacement. Il parlait calmement, mais son ton était sec, le sarcasme lorsqu’il reprit mes justifications trahissant bien qu’il n’adhérait pas à ma façon de penser. Il ne me laissa pas le temps de répondre, concluant ensuite que de son point de vue –distingué- et –hautain- étaient deux valeurs différentes. Je souris malgré moi à ses mots, mon respect pour mon interlocuteur augmentant un peu plus à cet instant. Je l’aimais bien ce bizut, même si nous n’avions pas la même vision des choses. « Alors vas-y. Explique moi comment j’aurais du réagir en découvrant que les winthrops, dont certains comptent parmi mes proches amis, allaient se rallier avec ce rassemblement de camés toxicos de mathers ? » J’étais sincèrement à l’écoute, curieux de découvrir une autre solution que le spam puéril et calomniant que j’avais envoyé à tous les rouges sous le coup de la colère.

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Cole S.-Wildingham ►  Jonathan T. Lynch

Instantanément je suis plus calme. Ses paroles sont peu être un moyen pour me faire taire, mais ça marche, il me demande ce que j'aurais fait à sa place, comme s'il voulait connaitre ou ça à merdé. Ou alors il le fait pour me casser plus tard. N’empêche, je soupire et lui réponds.   "Je dois te demander quelque chose avant de te répondre, ne les appelle plus comme ça. Je sais pour la rivalité de la Mather avec les Eliot, mais pourquoi traiter les gens en des moins que rien. Si on veut marquer notre supériorité on ne dois PAS avoir besoin de le dire, ou de le crier sur tout les toits, on doit le montrer et le faire sentir..." Je ne penses pas que des gens sont supérieurs à d'autres mais soit, marchant dans cette optique, je continue "Quand tu t'es rendu compte que les Whinthorp se sont allié avec cette maison, ne t'es tu pas demandé pourquoi? Pourquoi est ce que tout le monde se ligue contre nous? Tu dis toi même avoir de très bons amis de cette maison la, et même avec le nouveau règlement, je suis sur que 90% des Eliot ont des amis Mather. Il fallait juste se poser et penser un peu parce que la, stratégiquement parlant, on est dans la merde... " Quand je penses beaucoup, je parles beaucoup... et je dois me rappeler que j'ai un interlocuteur. Je m'arrête pour le laisser me répondre.

 J’étais sincèrement à l’écoute. J’étais pas des plus doués pour me remettre en question, héritage de mon éducation surement, quand on est élevé comme un petit prince, la petite merveille de ses parents qui vous cèdent tout et tout le temps, on a du mal à envisager qu’on puisse échouer quelque part. Mais j’avais quand même cette capacité à entendre des avis divergents du mien. D’autant plus que je devinais, que mon impulsivité était un pavé jeté dans la marre. Alors je me posais, je l’écoutais, curieux de savoir comment LUI aurait réagi. Il exigea d’abord que je ne parle plus de nos rivaux en des termes aussi insultants. Je levai les yeux au ciel, blasé, un petit geste qu’il ne pouvait pas voir et heureusement ça aurait surement eu le don de l’exaspérer davantage, et je finis par concéder : « Ok, soit. Qu’aurais-tu fait toi, en apprenant que ces chers mathers et ces chers winthrops complotaient contre nous ? » reformulai-je donc. « Tout le monde ne se ligue pas contre nous Jon… Je devrais pas te le dire, parce qu’on comptait vous l’annoncer plus tard avec Oks, mais les Cabots se sont ralliées à nous. Et mon allusion aux quincy n’était pas une plaisanterie. Ils envisagent sérieusement une alliance avec nous. » On n’était pas si impopulaires que ça fallait croire…

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Cole S.-Wildingham ►  Jonathan T. Lynch

Cabots et Quincy. C'est noté. Deux autres maisons contre deux Maisons, le combat continue, ou du moins c'est comme ça que je le vois, et je préfère ne pas trop y penser comme faisant partie de la réalité, je préfère me dire que je joue à un jeu vidéo... Et lui expose ma stratégie.   "C'est super qu'on ne soit pas détésté par tout le monde" Ma parole est a peine acide "Tu veux savoir ce que j'aurais fait à ta place. Tu connais le dicton : Diviser pour mieux régner? Et bien j'aurais fait ça. Je me serait pas mis les WH à dos, je les aurais scinder en deux, en profitant des affinité que j'ai avec certaines personnes, les gens qui étaient mes amis" Je parles en me mettant à sa place, parce que les seules affinités que j'ai avec la WH c'est avec Brent, et Jay m'a en grippe... enfin je crois.   "J'aurais montré l'Eliot sous son plus beau jour, humblement, et j'aurais gagné leurs confiance en leurs montrant qu'ils n'avaient pas fait le bon choix en préférant la MH. Si, même 10 personnes, de la confrérie s'était détourné du pact Mather, nous aurions gagné.  " Oui mais c'est trop tard, n'est ce pas?  "Voila ce que j'aurais fait."

Je pensais vraiment qu’en ayant les Cabots, aka les plus belles filles de l’université, avec nous ET les quincys, perçus comme les bisounours bienfaiteurs sur le campus, on était forcément gagnants. Mais ça ne parut pas convaincre mon interlocuteur qui répondit finalement à ma question première, m’expliquant ce que lui aurait fait, comment il aurait réagi, en fin stratège, à ma place. Et le pire c’est que… c’est réfléchi, c’est calculé, c’est malin… Bien moins impulsif et idiot que mon texto provoc’. « Ha… » Je marquais une pause… « Peut être que la prochaine fois je t’appellerais avant de m’énerver… » J’avais Noah en conseiller, ce n’était un secret pour personne. Mais la veille, et vu que le garçon était encore hospitalisé, je n’avais pas pris le temps d’échanger avec le brun. Peut être que je devrais ajouter Jon dans la liste de mes contacts à consulter en fait… «  Tu crois que ma… boulette est rattrapable ? » J’hésitais un peu sur le mot –boulette- champion que j’étais pour nier mes tords.  

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Cole S.-Wildingham ►  Jonathan T. Lynch

Je souris. Il m'avait écouté, et avait compris ce que je disait. Ca me calme complètement cette fois, j'ai l'impression que la situation n'est plus aussi inextricable que je le pensais au debut. Et malgré mon opposition quant à ce conflit, j'ai envie d'aider.    "Rien n'est jamais complètement perdu. Ce ne sera pas du tout simple, et peut être que y aura des dommages collatéraux, mais comme je le dis toujours, plus c'est dure plus y a du plaisir. " Voila, ma bonne humeur était revenue et mon esprit tordu aussi (apparemment) . "Je ne pourrais pas tout t'expliquer par téléphone, parce que j'ai encore besoin d'y penser, et que tu peux ne pas apprécier et raccrocher." Je ris un peu, dire qu'il n'allait pas apprécier était un euphémisme "Et pour tout t'avouer, je n'ai encore qu'une ébauche d'idée à l'instant " Ouai... fallait que je planche dessus, ce n'est pas si simple.  

Il me rappelait un peu Noah : calme, posé, censé… Peut être que oui, j’aurais du l’appeler, mais maintenant tout était fichu non ? La guerre était déclarée ? Mon interlocuteur objecta : tout n’était jamais complètement perdu. Quand il évoqua des dommages collatéraux, glissant un propos salace juste après, m’arrachant un léger rire. Mais je repris vite mon sérieux pour affirmer : « Je ne compte pas démissionner pour un malheureux sms un peu trop impulsif. » Si c’était ce qu’il avait en tête, autant le stopper tout de suite. Il avait une idée, mais devait encore l’élaborer, la peaufiner, y penser. « Prends ton temps Jon. Tu as mon numéro. Et toutes les idées sont bonne à prendre. Du moment que ça n’implique pas d’aller cirer les pompes du rital… » Je toussai, me reprenant aussitôt. « Vieux réflexe désolé. De ce cher vice président winthrop. »

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Cole S.-Wildingham ►  Jonathan T. Lynch

Je rigole un peu quand il demande pardon , puis redeviens sérieux quand il évoque une démission. Solution plutôt logique pour le bien de la maison, et je dois dire que j'y ai déja pensé, trés vite écarté. Cette solution aura des retombé trés mauvaises sur cette même maison.    "Il ne faut montrer aucune faiblesse de notre part Cole " Ce sentiment d'appartenance me prenait de court "Nous devons être plus fin que ça, et rester soudé ... Cela dit.... peut être que tu devra subir une engueulade semi publique de la part d'Oksanna, ou alors juste la rumeur d'une engueulade , pour qu'elle soit crédible quand elle ira voir le président de la WH, et parlera avec lui. " C'est une ébauche d'idée. Juste pour faire une trêve avec cette maison, puisque je sais que pour la MH c'était proche de l'hécatombe, mais qu'avec la WH y avait encore une chance "Oksanna n'ira pas demander pardon. Elle n'a pas à le faire. Elle ira juste consolider la relation de paix entre les deux maisons, et dire que la nouvelle alliance ne la dérange en rien tant que la EH n'est pas visé. Après ça on laisse couler, et on prépare l'offensive si ça te fais plaisir... Faut le faire discrètement... et pas par SMS" J'ajoute la dernière partie avec une note d'humour.   

 J’aimais entendre mes camarades parler ainsi, usant du –nous-, du –notre-. Ce sentiment de cohésion, d’appartenance à un groupe, c’était ce que je recherchais parmi rangs, alors je me mis à sourire un instant. Il était d’avis qu’on reste soudé avant d’émettre néanmoins l’idée d’une engueulade rendue publique de la part d’Oks… « Ca sera pas qu’une rumeur, Oksanna va me tuer… Les plans d’alliances, de diplomatie et compagnie, c’est son délire. » Moi je partais du principe qu’on avait besoin de personne pour dominer, même si je trouvais quelques avantages dans les amitiés que nous étions en train de nouer avec les roses et les oranges. Des avantages aux longues jambes, aux courbes renversantes et aux sourires charmants : les dirigeantes de ces confréries vous l’aurez deviné. Un petit rire nerveux s’échappa de mes lèvres à sa conclusion. « Je te consulterais avant… La prochaine fois. » Parce que les clashs ne feraient que commencer. « En tout cas, j’aime et j’approuve tes idées. Je vais en faire part à Oksanna… Quand j’aurais eu le courage de lui avouer mon coup de sang d’hier. » Elle allait littéralement me tuer, elle qui espérait rallier les rouges à notre cause.

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Cole S.-Wildingham ►  Jonathan T. Lynch

Elle allait le tuer?Cool , Vive la démocratie, je vois qu'on  n'a pas voté pour elle, pour rien. Même si personellement je n'ai eu aucun contact avec notre présidente. A part ses messages qui me faisaient particulièrement plaisir parce qu'ils montraient qu'elle faisait tout son possible pour l'Eliot.   "Si j'ai dit "rumeur" c'était pour te ménager, elle doit vraiment le faire, peut être même te sanctionner " Bon la j'en rajoutais, rien que pour le titiller " Bon si j'ai un conseil à te donner quand tu vas le lui avouer, c'est d'avoir des témoins. On sait jamais. " Je souris plus détendus qu'au début, reprends vite mon sérieux et rajoute "Cole, peut être que ça ne va pas te plaire mais, oui je carbure aux calins et bizoux, je ne suis pas le genre à aimer les conflits, si je t'aide c'est avant tout pour régler ce problème de maisons. Et si je trouves un moyen pour qu'on n'ait pas à "détruire" les autres, je le choisirais volontiers.... " Cela dit si ça devient sanguinaire... je ne savais pas ce que j'allais faire. Je soupire sans le dire à haute voix, et termine avec " Merci d'avoir pris le temps de m'appeler monsieur le Vice président, cela à été un honneur. " d'un ton solennel