(ROMSIN) To let myself flow is the only way of being.

To let myself flow is the only way of being

Romy et Tamsin

Tamsin veut retrouver sa Romy. Tamsin elle a besoin d'une poupée avec laquelle s'amuser, elle a besoin de se sentir en vie, et enviée. Dans le fond, je sais que tout ça n'annonce rien de bon. Je sais que d'une façon ou d'une autre, on va finir par se faire du mal, même si jamais on l'admettra. Si j'étais une personne saine d'esprit, j'aurais très certainement pris la fuite. Je serais partie quand elle m'a dit de partir, sans un regard en arrière. Mais je suis restée. Comme si j'étais trop téméraire, comme si je voulais savoir où ça allait nous mener, ce que ça allait donner. Comme une envie de goûter au danger. Elle me dit qu'elle regrette l'ancienne Romy. C'était qui l'ancienne Romy ? C'est qui la nouvelle ? Je comprends pas bien où elle veut en venir, car j'ai pas changé. Si, je suis probablement plus égoïste qu'avant, plus je-m'en-foutiste aussi, mais c'est certainement pas ça qui va la déranger. Je pourrais encore me casser la tête sur ce sujet pendant des heures, mais à quoi bon ? « T'as pas peur qu'elle disparaîsse à nouveau ? » que je lui demande tandis que mon nez vient frôler le sien, et ma main sur sa hanche. Parce que c'est comme ça. Je fais pas de promesses. Parce qu'on sait bien que Tamsin et moi, on peut pas avoir de futur. Que nous sommes du genre à vivre dans l'instant, parce qu'on finit toujours par tout gâcher.

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CODES LITTLE WOLF.

To let myself flow is the only way of being

Romy et Tamsin

On sait bien qu'on ne va nulle part ailleurs mais dans le mur. Ce mur qui nous attends, là, face à nous. Qui se prépare à ce qu'on s'écrase sans aucun scrupule. Je le sais Romy, mais je m'en fous. Clairement, c'est pas grave. J'ai d'autres considérations, en fait, d'autres problèmes que ce mur. Pour tout te dire, je me moque de m'y écraser avec toi, parce qu'on sera deux et ça rassure. « T'as pas peur qu'elle disparaisse à nouveau ? » sa main se place là où elle aurait dû être déjà il y a trop longtemps, je la sens s'approcher, me frôler. Tente de me torturer, Romy. Je te connais, je sais que tu ne dira rien, tu ne fera que jouer et j'y répondrais favorablement, à ce jeu. Comme toujours, parce que c'est ce qui nous anime. Secoue la tête en direction de l'amie, "Non.. c'est pas grave si elle disparaît." souris un peu, tu sais, les gens partent et reviennent, on s'y fait. T'es déjà partie, elle a déjà disparue, et j'ai survécu, regarde moi. Recommence si l'envie te chante, si l'idée te tente, saches que moi je resterais. "J'aime être avec toi, même si on use ce temps pour se détester." parce que c'est ce qu'on fait. Soit on joue, soit on se bat sans raison, sans armes et sans envie. Dans les deux cas, saches que je suis de la partie.

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To let myself flow is the only way of being

Romy et Tamsin

C'est comme si Tamsin me parlait chinois ou bien en énigmes. Cette fille a toujours eu l'habitude de me troubler, de me déconcerter. Parfois, quand je la regardais, quand elle me parlait, c'était comme si j'étais face à un miroir. Face à un reflet de moi-même que je voulais pas accepter. Mais on a tout de même nos différences, elle et moi. Tandis que j'oublie les choses, tandis que je m'efforce de tourner les pages, elle, elle s'accroche, elle lâche rien. Elle a beau dire qu'elle s'en fout, qu'elle attend rien de moi, il n'empêche que c'est elle qui s'est levée pour me demander à ce que je fasse mes preuves. Elle me dit que c'est pas grave si je disparais à nouveau, je hausse les sourcils avec ironie. Est-ce que ça veut dire qu'elle me pardonne pour être qui je suis ? Ou bien qu'elle ne se préoccupe plus de moi. Que je suis devenue insignifiante, juste bonne à l'amuser ? Je ne vais pas le cacher que cette dernière option n'est pas pour me réjouir. C'est dur de savoir qu'on ne compte plus. J'ai jamais compté pour qui que ce soit jusqu'à mes douze ans. Puis j'ai goûté à l'attention des autres à leurs regards, leur désir, leur haine ou même leur amour. Que sais-je ? J'ai pas voulu retourner au néant alors je n'ai cessé d'attirer l'attention, en partant, en revenant, en blessant ou en aimant. J'ai donc de la difficulté à accepter que Tamsin puisse m'avoir oubliée, ou m'oublier un jour. Puis elle dit qu'elle aime être avec moi. Je souris. C'est déjà ça. « Qui t'as dit que je te détestais ? » je demande en fronçant les sourcils. Je passe ma main dans ses cheveux, détaillant du regard chacun de ses traits, non sans une certaine nostalgie. « J'ai pas de raison de te détester. » je rajoute rajoute à voix basse avant que mes lèvres ne viennent se poser au coin des siennes. Tamsin elle a jamais eu le temps de me blesser. Dans le fond, je sais que c'est moi qui ai merdé même si je veux pas l'admettre.

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