And every day is like a battle (ADALIE)

“And every day is like a battle"

charlie & adam ★★★

Massachussetts General Hospital. Mardi 4 Octobre 2016. Deux jours qu'Adam est de retour parmi le monde des vivants. Cela lui fait un bien fou de respirer de nouveau. De revoir ses proches. C'est dans ces moments-là qu'on se rend compte des personnes qui sont vraiment présentes pour vous. Adam a revu toutes les personnes qui comptaient pour lui. Victoria. Avery. Billie. Sauf une personne qui manque à l'appel. Charlie. Leur relation est de quelque peu tendu depuis la pool party. Adam avait embrassé Charlie. Puis Billie. Peut-être qu'il n'aurait pas dû. Il ne sait pas. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il avait fait du mal aux deux jeunes femmes. L'une lui avait pardonné. L'autre lui en voulait encore. Charlie n'avait donné quasiment aucune nouvelle au croate. Cela avait le don de l'attrister, encore plus depuis son réveil. Charlie était une personne importante dans la vie d'Adam. Dès qu'il pourra sortir de ce foutu hôpital, il ira lui parler. Face à face. Yeux dans les yeux. Pour l'instant, il devait se rendre à un énième examen. L'état d'Adam était critique. Il était encore très faible. Il se déplaçait difficilement. La guérison allait être lente. Le croate prend son mal en patience. Il est là, le regard dans le vide dans cette salle d'attente. Il patiente jusqu'à ce qu'un médecin vienne à sa rencontre. Un bruit. Une porte qui s'ouvre. Adam lève ses pupilles bleutées, persuadé qu'il s'agissait d'un docteur. Mais non. C'est une toute autre personne. Une nouvelle patiente. Charlie. Que faisait-elle ici ? Son coeur loupe un battement. Il en a le souffle coupé, et arrive tout juste à bafouiller un Cha.. Charlie ?

@Charlie A. Harrington

La reprise des cours avait été plus dure que je ne me l'étais imaginée. Car si pendant les vacances mon traitement ne semblait pas trop m'affecter, là, avec les cours et les heures passées à bosser à l'hôpital, je me sentais vraiment épuisée. J'arrivais malgré tout à garder ma malade secrète. Heureusement d'ailleurs, car la dernière chose dont j'avais envie c'était d'être traitée différemment simplement à cause de cette foutu tumeur. Je n'étais pas différente, si ce n'est que je voyais la vie sous un nouvel angle. j'étais toujours la même Charlie, juste un peu plus partante quand il s'agissait d'enfreindre les règles, ou de partir à l'aventure. Les seuls personnes au courant étaient mon père, ses collègues et maintenant un certain nombre de médecin de l'hôpital ou je travaillais, puisque premièrement: j'allais y être traité, et deuxièmement, il fallait que mes supérieurs soit au courant, en cas d'accident. Il était évident que si mon état s’aggravait je n'allais plus être autorisée à pratiquer la médecine. Bref, en dehors des deux hôpitaux où j'étais suivis, personne n'était au courant. Pour combien de temps, je ne le savais pas, mais je croisais les doigts pour que ça dure. En plus la chance était de mon côté puisque mon traitement, aussi agressif soit il, ne m'avait pas fait perdre mes cheveux. Je croisais les doigts pour que ça dure.
Les yeux cernés, habillée dans une tenue plus confortable que glamour, je me rendais donc à l'hôpital pour un nouvel examen. Pas de chimio aujourd'hui, et heureusement puisque la dernière séance m'avait vraiment rendu malade, mais simplement quelques scan à passer, histoire de savoir comment le cancer évoluait. Je rentrais donc dans la salle d'attente, sans vraiment prêter attention aux patients déjà présent, lorsque j'entendis quelqu'un m'appeler. Je tournais rapidement la tête pour voir de qui il s'agissait et mon cœur manqua un battement lorsque mes yeux croisèrent les siens. C'était Adam. J'avais entendu dire qu'il était à l'hôpital, sans trop savoir pourquoi. Tout ce que j'avais su c'est qu'il était sortie du coma. J'avoue qu'étant toujours autant en colère contre lui, je n'avais pas demandé plus de renseignement à mes collègues. J'avais été plusieurs fois curieuse de savoir ce qu'il lui était arrivé, j'étais même passé devant sa chambre alors qu'il était encore inconscient, mais j'avais toujours résisté à l'envie d'aller lire son dossier. J'ignorait donc ce qui l'avait amené à l'hôpital, et même si je refusais de l'admettre, ça me préoccupait presque tout autant que cette foutu tumeur. « Adam ? qu'est ce que tu fais ici ? » question con, s'il était sortie du coma il était certainement là pour faire des examens, mais c'était sortie tout seul.

“And every day is like a battle"

charlie & adam ★★★

Revoir Charlie a l'effet d'un électrochoc. Il ne savait pas comment agir avec elle. Il ne savait plus comment agir. L'ignorer ? Lui parler ? Fuir ? Il ne pouvait pas aller très loin de toute façon, il était bloqué dans ce maudit hôpital qu'il rêvait de quitter. Mais ça, ce n'était qu'une pure illusion, Adam allait encore rester de longs et ennuyeux jours dans ses locaux. Finalement, Adam avait engagé un semblant de conversation. Ses mots étaient sortis tout seul sous l'effet de la surprise. Il s'était préparé à tout, sauf à ça. Revoir Charlie dans cette même salle d'attente. Que faisait-elle ici elle aussi ? Quels secrets cachait-elle ? Des secrets... il en avait caché plein à son amie. Il n'avait toujours pas eu l'occasion de lui parler de son séjour en prison ainsi que ses problèmes d'argent. Quel mauvais ami fait-il. Il est dans un état pitoyable à présent. Adam avait le don de se mettre dans des merdes pas possibles. Finalement le croate répond à la question de la blonde. Succession de malchances, je me suis pris balle lors d'une prise d'otage au mariage de ma meilleure amie. il grimace légèrement. En prime, j'ai eu le droit à un petit coma de deux semaines. Souvenirs, souvenirs. ironise-t-il au souvenir de leur premiere rencontre. C'était ici même, dans cet hôpital qu'Adam s'était retrouvé suite à l'attentat à la bombe et que Charlie avait pris soin de lui. Sauf que cette fois-ci, les événements s'étaient déroulés différents. Elle n'avait pas été là. Et c'était principalement de la faute d'Adam, il en est conscient. Il était comporter comme le parfait des connards et avait fait du mal à Charlie. Plus qu'il ne l'imaginait. Il avait ce qu'il méritait. Et toi.. qu'est-ce que tu fais ici ? Ose-t-il demander, espérant n'avoir pas poser la question qui fâche.

Il c'était pris une balle après une prise d'otage dans un mariage ? J'avais presque un sentiment de déjà vu. Ma première rencontre avec Adam, c'était passée dans des circonstances similaire... enfin à quelques détails près. Je grimaçais en entendant ça. Une balle, plus le trauma de la prise d'otage, plus le coma... ça faisait beaucoup pour une seule personne. « J'avais entendu dire que t'avais été admis ici, mais je savais pas ce qui t'étais arrivé. » avouais-je, un peu honteuse. « En tout cas, je suis contente de voir que tu vas mieux. » dis-je simplement, esquissant tout de même un petit sourire voulu sympathique. Le pauvre venait de sortir du coma, il n'était pas question que je sois désagréable avec lui. Même si je gardais l'image de son  baiser avec Billie dans un coin de ma tête, je savais être professionnelle quand il le fallait. Je mettais donc ma rancœur de côté pour lui montrer un peu de sympathie. Et puis, que je l'admette ou non, j'avais un peu honte de ne pas avoir été là pour lui. Même si en ce moment l'on étaient pas vraiment amis, en temps normal il était mon meilleur ami, mon confident et bien plus encore. Je passais nerveusement une main dans mes mèches blondes alors qu'il me demandait ce que je faisais ici. Machinalement j'ouvrais la bouche pour lui dire que je travaillais ici, mais il n'y eu qu'un : « Je... »  qui sortie d'entre mes lèvres. Je baissais la tête au même moment regardant mes vêtements. Je ne pouvais pas lui mentir, je n'avais ni ma blouse blanche, ni mon badge... je n'étais clairement pas en service et il ne fallait pas avoir bac plus cinq pour s'en rendre compte. Un court silence s'installa, alors que j'hésitais entre lui mentir et lui dire que j'étais là pour voir des collègues, ou un patient. Je redressais la tête balayant la salle du regard, espérant peut-être trouver de l'aide, mais tout ce que je constatais c'était que l'on était dans une salle d'attente qui était réservée aux patients et que, par conséquent, aucune de mes excuses ne fonctionneraient. J'échappais alors un court soupire, prise au piège. « Je viens pour un examen. » dis-je, avant d'ajouter précipitamment : « un examen de routine, rien de grave. » Bon j'avais un peu mentis. En soit, mon cas était grave, mais c'était aussi vrai que je venais pour un simple examen de routine, c'était simplement la routine d'une cancéreuse. Puis ayant peur que mon pseudo-mensonge ne soit pas assez crédible j'ajoutais, tout en me laissant tomber sur l'un des sièges. « La reprise des cours, le stresse et la fatigue tu vois... je voudrais pas tomber malade. » J’attrapais un magasine qui traînait à côté de moi pour le feuilleter. J'aurais voulu me cacher derrière mais ça aurait été trop évident que je lui cachais quelque chose, alors j’essayais de rester le plus calme possible en tournant lentement les pages en papier glacés. « T'as passé de bonne vacances ? » lâchais-je presque malgré moi. A croire que j'étais prête à n'importe quoi pour changer de sujet, alors que clairement je ne voulais pas entendre parler de ses vacances, puisque je savais qu'il les avait passé avec Billie et je ne voulais plus entendre parler d'elle.

“And every day is like a battle"

charlie & adam ★★★

Combien de temps ne s'étaient-ils pas vus ? Des semaines ? Des mois ? Le temps avait beau filé entre nos doigts, Adam ne l'avait pas oublié. Comment oublier une personne comme Charlie ? La jolie blonde aurait toujours une place particulière dans sa vie. Elle avait été son ange gardien fut un temps. Une impression de déjà vu de la revoir dans cet hôpital. Cependant, la situation est légèrement différente. Il le sent, il le sait. Il sait que quelque chose s'est brisé entre eux, lorsqu'il a posé ses lèvres sur Billie. Pas besoin d'être un détective pour le deviner. Adam en a conscience, et il s'en veut terriblement de faire du mal à ceux qu'il aime. Il n'arrive plus à regarder Charlie droit dans les yeux. Il lui cache tellement de choses. Tellement. Adam est impardonnable. Il a abusé de la gentillesse de Charlie, de sa confiance aussi. Elle devrait le détester. Il ne sait comment réparer ses erreurs. La seule chose qu'il peut faire, c'est être présente pour elle. Elle a beau lui dire qu'elle vient pour un examen de routine, Adam connait chacune des mimiques de la blonde. Et il devine lorsqu'elle ment. Elle joue nerveusement avec ses cheveux, cherche une diversion, change de sujet de conversation. Il était resté là, debout, immobile, la regardant feuilleter son magasine. Il prend son courage à deux mains et vient s'asseoir à côté de son amie. A tout moment, il sait qu'il peut se faire repousser. Pourtant il ose. Charlie.. Commence-t-il timidement, se raclant la gorge. T'as tout sauf envie d'entendre parler de mes vacances. Tu me l'as fait pas à moi. Elle ne lui avait pas donné de nouvelles depuis des semaines. C'est comme si elle avait disparu de la circulation. Où était-elle cachée pendant tout ce temps. Il veut comprendre. Il veut être là pour elle, comme elle avait été là pour lui fut un temps. Qu'est-ce qui se passe ? Tu étais où pendant tout ce temps ? Aussi difficile que cela puisse paraître, il s'était réellement inquiété. Il s'inquiète toujours. Je sais que tu as toutes les raisons du monde de pas vouloir m'en parler, de me détester... Pas besoin davantage pour se comprendre. Charlie sait qu'il parle de Billie. Mais je suis là pour toi, je veux pas que tu l'oublies malgré ce qu'il a pu se passer. finit-il sincèrement.

Je feuilletais le magazine, pas franchement intéressée par les mésaventures de Kim Kardashian, mais un peu forcée de garder mes yeux sur son postérieur pour éviter le beau regard bleu gris d'Adam. Il vint s’asseoir à côté de moi, et en une phrase il me fit comprendre qu'il savait que je cachais quelques chose. Oui, c'était évident que je ne voulais pas entendre parler de ses vacances et de Billie. Le coup de fil que j'avais passé au jeune homme et auquel ELLE avait répondu, m'avait suffit pour me donner une petite idée de leurs occupations de l'été. Non, clairement j’essayais de changer de sujet et Adam n'était pas dupe. J'échappais un court soupire, me pinçant la lèvre inférieur avant de refermer le magazine, alors qu'il me demandait qu'est ce qui se passait et où j'étais durant tout ce temps. C'est vrai que lorsque j'avais appris pour ma tumeur, je n'avais pas perdu de temps et j'étais partie pour New York sans prévenir personne. Donc la question d'Adam était légitime. Je restais toute fois silencieuse le laissant poursuivre, évoquant vaguement l'incident de la pool party, avant de m'assurer que malgré tout ça il était là pour moi. C'était mignon et j'aurais du l'en en remercier mais non, à la place je lâchais : « C'est vrais que je te déteste... même si tu m'as manqué... » Je marquais un très courte pause avant d'ajouter : « ...un peu. » Puis je marquais un nouvelle pause, reposant le magazine avant d'enfin le regarder. Il avait l'air aussi fatigué que moi, si ce n'est plus, mais il était toujours aussi beau. « J'étais à New York. » dis-je simplement. « J'ai décidé qu'il était temps de rentrer et de parler à mon père. » Je  hochais lentement la tête avant d'ajouter : « On c'est d'ailleurs réconcilié. Du coup j'ai plus besoin de bosser au Staburcks du campus, je peux reprendre mes habitudes de princesse. » Je terminais sur le ton de la plaisanterie, esquissant un petit sourire. Bon j'évitais le sujet, je n'expliquais pas ce qui m'avais poussé à aller à NY du jour au lendemain, mais je ne mentais pas. Puis franchement, à quoi bon lui dire que j'étais malade. Ça ne ferait que compliquer les choses. Je préférais mille fois discuter un peu, mettre les choses à plat parce que clairement la vie était trop courte pour se prendre la tête pour un simple baiser. Je voulais simplement me réconcilier avec lui, puisqu'il était là, plutôt que de tout foutre en l'air en lui annonçant que j'avais un truc dans le cerveau qui me tuait à petit feu.

“And every day is like a battle"

charlie & adam ★★★

Il est peut-être maladroit dans ses paroles, mais il essaye de trouver les bons mots pour se faire pardonner. Du moins, qu’il y ait un pas vers une possible réconciliation. Adam est bien conscient, il ne retrouvera pas en un claquement de doigts son ancienne complicité avec Charlie. Pourtant, il essaye de réparer ses erreurs. Doucement mais sûrement. S’il en avait rien à faire de la jeune femme, il ne prendrait même pas la peine de lui adresser la parole. Cependant c’est tout le contraire. Charlie est bien trop importante pour tirer un trait sur elle. Il ne peut pas. C’est impossible. Le croate lui fait d’ailleurs comprendre, que malgré ce qu’il a pu se passer entre eux, il est là pour elle. Comme à son habitude, la quincy essaye de lui bouder tant bien que mal C'est vrais que je te déteste... même si tu m'as manqué... un peu » Un faible sourire se dessine sur le visage du croate. Elle avait toujours cette même expression adorable sur son visage lorsqu’elle boudait. « Juste un peu ? » lui lance un regard taquin et cherche la part de vérité dans ses pupilles bleutées. Adam connait la réponse : il lui a énormément manqué et inversement. Finalement, la jolie blonde lui explique où elle était passée pendant tout ce temps « J'étais à New York. J'ai décidé qu'il était temps de rentrer et de parler à mon père. On c'est d'ailleurs réconcilié. Du coup j'ai plus besoin de bosser au Staburcks du campus, je peux reprendre mes habitudes de princesse.» Le croate est content d’apprendre que les relations avec son père de son amie, aillent mieux. « Oh mais c’est une bonne nouvelle ça Charlie, je suis vraiment content que ça aille mieux avec ton père. » Et il pense sincèrement ses mots. Si seulement Adam pouvait bien s’entendre avec son beau-père. Enfin bref, passons ce sujet. Adam se tourne vers Charlie, pose son regard sur les traits angéliques de son visage. Il est content de la revoir, de la retrouver. « Toi aussi, tu m’as manqué. » avoue-t-il tout naturellement. « Et… pourquoi tu es ici exactement ? » ose-t-il enfin demander. Adam se posait mille et une questions. D’autant plus que la blonde ne lui avait pas répondu clairement depuis le début.

Il m'agaçait. Mais en ce moment je m'agaçais encore plus. Parce que clairement j'allais lui pardonner, tout lui pardonner. Même sans une foutu tumeur dans le cerveau je lui pardonnerais. Parce que, bien que rancunière, Adam et ses beaux yeux bleu était ma faiblesse. Et même là, avec les yeux cernés et la tronche du mec qui vient de sortir du coma, il était quand même canon. Même habillé avec cette tenue pas très saillante qui ressemble à une sorte de pyjama, qu'on donne à tout les patients, il rayonnait et se démarquait des autres. Il dégageait un truc de fou et je ne pouvais pas lui résister. Je me détestais pour ça. Je préférais ne pas répondre à ce qui clairement était une provocation, une taquinerie. Il savait aussi-bien que moi qu'il m'avait terriblement manqué, pas juste ''un peu'', mais que je n'allais pas le lui dire de vive voix. J'esquissais un sourire, ravis de l'entendre se réjouir pour moi. Il savait combien ma relation avec mon père c'était compliqué après mon intégration de la Quincy House à la rentrée 2014, il savait qu'avant ça j'avais toujours été une vraie fille à papa et que bien que trop fière pour faire le premier pas, ou quitter la Quincy pour arranger les choses, j'avais beaucoup souffert de cette dispute. Aussi ridicule fut-elle. Il avait l'air sincère et vraiment content pour moi, ça me touchait. Puis il ajouta que je lui avais manqué aussi ce qui me fit légèrement rougir, bien que j'essayais de rester calme et de ne pas m'emballer. Enfin je ne risquais pas de m'emballer puisque la question qui suivit me calma directement. « Et… pourquoi tu es ici exactement ? » Pour le coup je ne pouvais plus l'éviter, je ne pouvais pas répondre à autre chose ou tourner autour du pot. « Euh... je... comment dire ça … » je me mordais la lèvre inférieur sans le quitter des yeux, comme si j'allais y trouver la réponse. ''En faite j'ai le cancer'', non c'était trop directe. ''J'ai une tumeur au cerveau'', trop détaillé... comment je pouvais lui annoncer ça ? Pourtant ça faisait partie de mon boulot d'annoncer les bonne comme les mauvaises nouvelles, mais là j'étais la malade, du coup cette simple annonce prenait une toute autre ampleur. « Je suis là pour passer un scanner cérébral. » Dis-je enfin. C'était vrai, j'étais là pour ça, pas pour mon traitement, pas pour une prise de sang, mais bien pour passer un scanner pour savoir comment évoluait la tumeur, voir si mes séances de chimio faisaient leurs effets ou non. « En faite, je suis un peu malade, donc je passe des examens, pour voir si tout va bien. » Un coup je parlais comme une professionnelle, et un coup j'avais l'impression de m'adresser à un enfant ; en prenant des pincettes et en expliquant les choses vaguement pour ne pas l'effrayer. Je m'arrêtais là, me mordant de nouveau la lèvre, anxieuse à l'idée de voir sa réaction il était la première personne à qui j'annonçais la nouvelle. Enfin si je ne comptais pas mon père, évidemment, qui avait été le premier prévenue. Lui avait réagis avec calme, car étant chirurgien neurologue, il avait prit cette nouvelle comme un challenge, une nouvelle patiente qui venait lui demander de l'aide, plus que comme l'annonce que sa fille avait le cancer, comme celui qui avait coûté la vie à la mère de cette dernière il y a des années de ça.

“And every day is like a battle"

charlie & adam ★★★

Il veut savoir. Il ne supporte pas rester dans l'ignorance. D'autant plus lorsqu'il s'agit de Charlie. Sa Charlie. Il n'est pas dupe. Il n'est pas con, même si parfois il peut se comporter comme le parfait des imbéciles. Il se doute que les raisons de sa présence ici, ne sont pas faciles à avouer. Son silence, ses hésitations, en sont la preuve. Adam respecte son silence, il ne la force pas, il ne la brusque pas. Il lui laisse le temps nécessaire de parler et l'écoute d'une oreille attentive. Il veut être là pour elle, comme elle a été là pour lui fut un temps. Elle avait été son ange gardien, il allait devenir le sien. Même si Adam n'était pas de le meilleur des états, il était prêt à se battre pour ses proches. Finalement, la quincy l'informe qu'elle est là pour un scanner. Scanner cérébral. Intérieurement, Adam panique mais ne laisse rien paraître. Il connait parfaitement ce genre de scanner, il sait de quelles nouvelles ces scanners sont porteurs. Cependant Charlie insiste sur le fait que rien n'est grave. A ses mots, le croate fronce les sourcils, peu convaincue de la réponse féminine. Pour pas se mentir, le coeur d'Adam s'agite dans sa poitrine. Il se pose trop de questions d'un coup. Charlie lui donne des moitiés de réponses, se qui amplifient davantage ses questionnements. Alors le croate ne peut s'empêcher de demander d'une voix inquiète Charlie qu'est-ce qui se passe ? Traduction : tu ne me dis pas toute la vérité. Tu sais que tu peux tout me dire. Quoiqu'il arrive, il sera là pour elle.

Le coup du scanner en disait assez long selon moi, alors j'avais essayé de le rassurer un peu, puisque clairement on ne passait pas un scanner cérébral qu'en on avait la grippe, en expliquant vaguement que j'étais ''un peu'' malade. Autant dire que c'était l’euphémisme de l'année, mais bon, si ça pouvait rendre l'annonce d'un cancer plus facile. Je me serais volontiers arrêter là mais Adam n'était visiblement pas du même avis. Il sentait bien que je ne lui disais pas tout, ce qui était vrai et il ne voulait vraisemblablement pas rester plus longtemps dans l'ignorance, ce qui se comprenait. « Oui je sais que je peux tout te dire mais... c'est pas facile à dire. » avouai-je, en jouant un peu nerveusement avec mes mèches blondes. « A par mon père et certains de mes supérieurs, personne n'est au courant... Et c'est plus difficile d'annoncer ça à un ami, qu'à un médecin. » ajoutai-je, forcé de constater que je tournai autour du pot depuis dix minutes parce que je ne trouvais pas les bons mots. Je laissais mes cheveux, reportant mon attention sur Adam, prenant un profonde inspiration avant d'enfin lâcher. « J'ai un cancer. » Je venais machinalement me gratter la tête, me sentant obliger d'en dire plus pour ne pas le laisser juste avec cette nouvelle. « En faite j'ai une tumeur dans le cerveau. Elle est pas super grosse, mais bon... elle est là et si elle grossit d'avantage … ça peut être grave. Très grave. »  J'expliquai ça le plus calmement possible, de manière détacher, parce que depuis le mois de Juin j'avais fini par accepter ma condition. « Mais pour le moment ça va. J'ai un traitement, j'ai encore mes cheveux et puis.... je suis vivante ! » ajoutai-je en pouffant de rire. « Donc tu vois: pas de quoi s'inquiéter. » concluais-je avec un sourire voulu rassurant. C'est sur que depuis le mois de Juin, j'avais appris à vivre avec ça et à voir le côté positif. J'étais moins malade que d'autre patient, je n'étais pas coincé au lit, j'avais encore mes jolies mèches blondes... bref tout allait bien ! J'étais simplement fatiguée, certain jours plus que d'autres, et mon traitement avait tendance à me faire vomir, mais à part ça... j'allais bien.