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eh, coucou ! + soon

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Salut, toi.

Enfin, ça y est, c'est l'heure de sortir. Harley aimait beaucoup ses cours, mais il avait peu l'habitude de ces horaires. Il faut dire qu'il est resté longtemps sans rien faire, enfin, sans avoir de journées aussi chargées. Du coup, il lui fallait un p'tit temps d'adaptation, et le mois de septembre n'avait pas été de tout repos pour le jeune, à jongler entre ses peintures, ses études, son job. Tout ça lui prenait tout son temps, sans compter que monsieur était maniaque. Pas de répit pour lui, donc. Il devait être aux alentours de seize heures lorsque Harley sortit enfin de la salle de classe. Directement dehors, il s'alluma une cigarette, crachant la fumée nocive en face de lui, et marcha jusqu'à un banc sur lequel il s'installa pour deux minutes. Il avait besoin de souffler un peu, d'extérioriser tout ça parce qu'il ne pourrait pas suivre sinon. Heureusement pour lui qu'il se détendra ce soir avec son amoureux. En attendant, il fumait tranquillement sa cigarette jusqu'à ce qu'il voit Soon un peu plus loin. Il lui fit alors un large sourire et se redressa sur le banc pour agiter sa main de façon à la saluer. « Oh salut toi ! Eh ça fait un moment qu'on s'est pas vu. » D'un ton enjoué, Harley tapota la place à côté de lui en tirant la dernière bouffée de sa cigarette qu'il jeta sur le bitume un peu plus loin. « Viens t'asseoir un peu ! J'veux savoir comment ça va. » Harley ne pensait pas à mal, même s'il la taquinait parfois (souvent), il l'aimait bien parce qu'elle était un peu comme lui : l'humanité lui posait un problème, et un gros.
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« Oh putain pas lui ! » fut sa première pensée en voyant Harley Fox agiter la main pour la saluer. La jeune femme jeta un rapide coup d’œil à sa montre qui indiquait seize heures et quart, elle avait finit les cours pour la journée et, comme si le sort avait décidé de s'acharner sur elle, n'avait aucun devoir donc aucune excuse en bonne et due forme pour échapper au jeune homme. Son cours de politique avait été particulièrement éreintant donc elle n'avait pas même la force de s'échapper en courant pour se réfugier à la Dunster House et Harley avait sans doute capté son regard donc savait qu'elle l'avait vu. Elle ne détestait pas le lowell, ils avaient même quelques points communs le plus gros étant leur aversion pour l'humanité mais il avait cette nette tendance de l'irriter au plus haut point quand il lui prenait l'envie de la titiller. Et justement elle ne savait pas si, à l'heure actuelle, il avait envie ou non de la pousser à bout. Sans grande conviction elle finit par consentir à se diriger vers le banc sur lequel le jeune homme était assit et un sourire hypocrite s'empara de ses lèvres crispées : « Mais c'est mon très cher ami Harley que voilà. » Elle se laissa tomber sur le banc à côté de lui et déposa son sac sur ses genoux; elle savait ce qu'elle risquait à rester à ses côtés mais elle était trop épuisée pour le fuir et puis elle aimait bien sa compagnie au fond - mais bien au fond, quand il ne cherchait pas à la provoquer quoi. Kyung-Soon leva les yeux au ciel comme si elle était exaspérée d'avance par la suite de la discussion alors qu'elle n'avait tout bonnement aucune idée de si Harley avait l'intention de la titiller. Bon elle se plaignait pas mal mais elle savait quand même lui rendre la pareille et même si sur le moment c'était plus gênant qu'autre chose après ça en devenait presque hilarant en y repensant. A cause - ou grâce - à sa pathologie elle avait la faculté de rester assez facilement calme mais son interlocuteur était assez rusé pour la pousser dans ses derniers retranchements et la faire exploser. « Tout allait très bien jusqu'à ce que je te croises, Fox. Et toi, alors ? Je commençais à te manquer, tu ne peux pas te passer de ma présence, avoue. »
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Salut, toi.

C'est vrai qu'à force de la charrier, les réactions de Soon ne se faisaient pas attendre et Harley se doutait qu'il ne devait pas être un plaisir pour elle. Il l'emmerdait presque à chaque fois, pourtant c'était pas si méchant. Mais parfois, il pouvait être lourd, même si ça le faisait marrer. Il n'y avait que lui pour en rire, de toute façon. En la voyant se rapprocher, il ne put s'empêcher de sourire un peu plus largement. C'était cool qu'elle se décide à venir, lui qui s'attendait à ce qu'elle accélère le pas, auquel cas il se serait relevé pour la suivre et lui poser tout un tas de questions, juste pour l'exaspérer un peu plus. Pas qu'il aimait se faire détester, mais elle, il aimait bien la faire chier, et voir un peu ses limites. Bien souvent ça finissait de la manière suivante : la jeune asiatique l'engueulait et lui crachait une violence méritée au visage, et Harley s'excusait après avoir tenté de la rassurer non sans un certain degré d'amusement.« Quelle gentillesse aujourd'hui ! T'as décidé d'te faire des amis ? Pourtant j'suis pas un bon choix, tu devrais l'savoir. » dit-il avec autant de sarcasme qu'elle en avait utilisé. Mais ce n'était pas totalement faux en ce qui concerne le fait qu'il ne soit pas un très bon choix en tant qu'ami, surtout pour elle puisqu'il la poussait toujours à bout. Heureusement, il est plutôt loyal et fidèle, il ne lui viendrait jamais à l'esprit de la laisser dans une position de faiblesse, si jamais elle avait besoin d'un coup de main il l'aiderait très certainement. Tout en lui envoyant des piques, on ne change pas une équipe qui gagne. « Ouais, j'sais bien qu'tu vas encore mieux depuis que tu m'as vu. C'est l'effet que je fais en général. » se vanta-t-il de façon exagérée. « Oh bah moi ça va. Je vais pas te mentir, tu me manquais, on a tous besoin d'une sociopathe dans son cercle d'amis ! » En souriant toujours aussi largement, il l'observa méticuleusement. « T'as fini les cours, je suppose ? »
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La discussion venait à peine de commencer que Soon était déjà plus ou moins exaspérée, elle était souvent amusée par leur relation chien et chat mais sur le moment elle avait surtout les nerfs à vif. Un léger rire sarcastique s'échappa de sa gorge à la remarque de Harley; se faire des amis qu'elle idée saugrenue ! Kyung-Soon était pas franchement le genre de personne à se faire des amis même si elle en comptait quelques uns depuis son arrivée à Harvard.  Harley aurait pu faire parti de ce petit groupe restreint ceci dit, un caractère provocateur couplé à son aversion pour l'humanité faisait aux yeux de Soon une personne parfaitement intéressante. Mais les choses ne se déroulant jamais comme prévu, au lieu de devenir amis les deux étudiants passaient leur temps à se chamailler. « C'est gentil de te préoccuper de mes relations sociales, j'apprécie beaucoup Harley ! » Elle lui servit un joli sourire hypocrite avant de poser son regard sur les étudiants qui déambulaient devant ses yeux. C'était tout bonnement pénible; les effusions d'amour en public, les rires à gorges déployées de quelques étudiantes pour attirer les garçons, ces derniers dévoilant leurs muscles pour se prouver elle ne savait quoi. Rapidement elle se retourna vers Harley qui, même si elle se retenait de lui tirer les oreilles - lui offrait une vue légèrement plus agréable. « La prochaine fois sors des affiches et placarde les dans tout Harvard pour informer que je suis sociopathe, je crois que les autres ont pas bien entendu. » Soon leva les yeux au ciel en soupirant, elle avait tout de même un minimum confiance en Harley au fond mais elle détestait qu'il soit au courant de sa pathologie. Peu de gens l'étaient et il fallait qu'il en fasse parti. Un rire sarcastique s'échappa de sa gorge lorsqu'il évoqua les cours; bon dieu Kyung-Soon pouvait être une vraie mégère avec ce qui concernait les cours jugeant ses études meilleures que tout le reste et médisant sur 80% des études restantes « Oui, j'ai finis les cours. Et toi alors ? Enfin tu fais arts plastiques, non ? C'est bien des études de flemmard ça, je suppose que t'as pas eu cours de la journée, mh. » Elle ne le pensait pas forcément mais elle devait bien être provocatrice aussi pour rééquilibrer la balance et contrer les piques de son interlocuteur.  
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Paraître exaspérant aux yeux des gens, c'était un peu le dada de Harley. Il agissait toujours comme un con par le passé, emmerdait les gens, et les manipulait bien trop souvent. Mais quand on a une certaine haine envers l'humanité - et donc envers soi-même - qu'y a-t-il de plus normal de traiter les gens -et soi-même - comme cela ? Heureusement pour lui qu'il avait arrêté ces petits jeux qui détruisaient parfois la vie de certaines personnes. S'il s'en était amusé, cela n'est plus forcément le cas aujourd'hui. Enfin.. Plus totalement. « Oh mais je sais bien. Je suis toujours gentil moi ! .. ou presque. » Le blond finit sa phrase sur un léger rire sarcastique, histoire de marquer le ton de ses paroles. Il suivit ensuite le regard de la jeune femme pour y apercevoir d'autres étudiants tout à fait normaux. Enfin, pas qu'eux deux n'étaient pas normaux, mais ceux-là avaient une perception différente de Soon et Harley. Et leur attitude exaspérait tout autant Harley que Soon en réalité. « Pourquoi attendre ? Je les ai dans mon sac à dos, j'ai plus qu'à trouver un mégaphone et hop, j'organise une distribution de tracts improvisée ! » dit-il en souriant à demi. Bien sûr, il n'était pas le genre de personne à dévoiler ces détails à n'importe qui. A personne d'ailleurs. Il ne parlait pas de la vie des gens, considérant que si quelque chose doit se savoir à leur propos, c'est à eux-mêmes de le dévoiler, et non aux autres. Reportant son regard sur Soon, il se mit à rire. La peinture n'était pas quelque chose de flemmard, surtout pas pour lui qui bougeait tellement quand il peignait qu'il pourrait éborgner son voisin. « Ouais j'ai fini, pis je travaille pas aujourd'hui alors c'est plutôt cool. Ouais, elle est cool la vie de flemmard. Et la tienne ? Ca va, tu trimes pas trop ? D'ailleurs, pourquoi t'es pas à la bibliothèque en train de bosser comme une dingue à la table des intellos ? Tu sais, celle qui est mal éclairée. » Il aimait bien la répartie de Soon, au moins il ne s'ennuyait jamais avec elle.
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Kyung-Soon arqua un sourcil sceptique à l'écoute des paroles de son interlocuteur, elle ne remettait pas en doute sa gentillesse mais elle n'était pas non plus certaine que Harley était si gentil qu'il voulait bien le prétendre - ce qu'il marqua d'un rire sarcastique qui rassura quelque peu la demoiselle. Avec sa pathologie elle avait parfois du mal à savoir si une personne était ironique ou sincère et elle ne connaissait pas suffisamment Harley pour savoir si il se pensait sincèrement gentil. « Même moi je parais plus gentille que toi, à côté. » Même si c'était de l'anti-jeu puisque les sociopathes avaient ce don particulier d'être particulièrement charismatique et séducteur par conséquent Soon apparaissait comme la gentille fille intellectuelle à l'écoute des autres alors qu'elle était en réalité une grande manipulatrice prête à croquer quiconque obtiendrait de meilleures notes qu'elle. La dunster jeta un regard en biais au jeune homme, elle était bien consciente qu'il n'allait pas entreprendre une distribution de tracts pour informer toute l'université de sa petite particularité mais elle n'était pas pour autant rassurée par les paroles de Harley. « Oh mais c'est qu'il devrait se reconvertir comme humoriste le petit Harley, crois-moi tu ferais un tabac. » En temps normal elle était incapable de comprendre les raisonnements faits par les autres humains, incapable de comprendre ce qui se passait dans leur cerveau et leurs réactions mais Harley était encore plus incompréhensible que les autres, pour Soon. Il était une véritable énigme impossible à résoudre. Qu'elle déteste l'humanité était concevable de part sa pathologie mais pourquoi Harley la détestait-il également alors qu'il ne semblait pas atteint d'un quelconque trouble de la personnalité ? Enfin, elle ne connaissait pas sa vie et elle-même cachait plutôt bien sa pathologie ... que Harley avait pourtant deviné à son plus grand désespoir. « J'ai pas besoin d'être sur une table mal éclairée pour réviser, regarde là je te parle c'est pas mal pour la politique d'embobiner les gens ... dis-toi que je fais ma partie pratique et que tu es mon cobaye. » Elle lui adressa un clin d’œil provocateur suivi d'un sourire hypocrite, elle était passionnée par ses études en politique mais avait tout à fait conscience que ça coinçait aussi chez pas mal de personnes, quant à Harley elle n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien en penser, en fait.   
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Harley rit à la réponse de Soon. Lui qui connaissait sa maladie, il savait qu'elle n'était pas aussi gentille qu'elle pouvait le paraître. D'ailleurs il n'était même pas question de maladie, là-dedans. Car lui aussi avait été très manipulateur, enfin, il pouvait toujours l'être, sauf qu'il ne mettait pas ce.. talent à profit. Il avait fait une promesse à James, et il la tiendrait jusqu'au bout. De toute façon, il ne s'en porte pas plus mal. « Mouais, c'est ça ! Toi t'as pas l'avantage d'être l'artiste un peu dans les nuages qui peint vachement bien et qu'est vachement sympa. » dit-il en se redressant d'un air fier. Ce n'est pas tellement ce qu'il pense de lui, parce que dans ses pensées, il n'est pas du tout adorable, ni gentil, ni sympathique. Il est juste un con maladroit qui fait et dit tout de travers, qui ne sait pas s'exprimer correctement. Pourtant, certaines personnes voient en lui quelqu'un de puéril, qui ne pense qu'à lui. Peut-être même que Soon le voit ainsi, et c'est tant mieux. Il ne veut pas qu'on attende quoi que ce soit de lui. « Oh ouais, je sais bien, t'es pas la première à me le dire. En fait, je ferais un tabac partout si j'écoutais les autres. Mais le plus, c'est dans le record de connerie. » Il ricane un peu, et hausse les épaules. S'il écoutait les autres, il se serait mort une bonne centaine de fois, pendu, brûlé vif, ou d'autres choses négatives encore. Mais lui, il préfère écouter son fiancé, parce qu'il n'y a que lui qui lui fait du bien et qui semble le comprendre. Et puis il avait cette aversion sur l'humanité que personne n'était capable de comprendre. Sauf James par moments, et Soon, puisqu'elle était pareille, même s'il s'agissait d'une pathologie. Enfin, pas sûr que Soon le comprenne réellement. « La politique ? C'est ça que t'étudies ? Oh c'est moche, j'suis désolé pour toi. » Il rit encore. Il trouve que la politique, ça ne sert à rien, parce qu'il pense qu'on est contrôlés de bien plus haut que tous ces présidents, ces rois et ces ministres. « Ah ouais, j'suis ton cobaye ? T'es sûre que c'est pas plutôt l'inverse ? »

HG:
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La jeune coréenne jeta un regard en biais vers le lowell, venait-il réellement de se jeter des fleurs sans la moindre gêne ? Elle n'avait jamais vu ses œuvres donc ne pouvait pas juger son talent mais sa remarque lui arracha tout de même un sourire; Harley devait faire attention à la santé de ses chevilles parce qu'il n'allait bientôt plus passer les portes si il continuait de se vanter comme il l'avait fait. Alors non elle n'était pas une artiste la tête dans les nuages qui peignait vachement bien c'était un fait, elle était plutôt la politicienne peu scrupuleuse aux discours enjôleurs et au charisme envoûtant à la recherche du pouvoir. Il faut de tout pour faire un monde, après tout.  « Mais je ne doute pas de ton talent puisque je sais que je suis ta muse, ton inspiration et que tu me représente sur chacune de tes œuvres. Alors c'est vrai, elles sont forcément magnifiques. » C'était à son tour de se vanter tout en le taquinant, elle ne connaissait pas grand chose de son interlocuteur et encore moins sa vie de couple donc peut-être avait-il déjà une muse sans qu'elle ne le sache, d'autant que cela ne la regardait pas, mais elle devait bien s'amuser à le titiller également par pur esprit de vengeance. « C'est pas moi qui vais te dire le contraire, dans les conneries tu excelles. T'as suivi des études pour ça ou c'est venu naturellement en grandissant ? » Elle lui adressa un sourire mesquin, elle était en forme pour lui lancer des piques et visiblement elle avait bien décidé de les enchaîner pour éviter que son interlocuteur ne prenne le dessus. Même si au fond elle devait quand même s'avouer qu'elle appréciait la compagnie de Harley elle ne tenait pas à ce qu'il la pousse à bout en plein milieu de Harvard pour que tous les étudiants présents se retournent vers eux. A sa remarque sur la politique elle leva les yeux au ciel. « Fais attention à toi mon petit Harley, les politiciens n'ont qu'à claquer des doigts pour supprimer les établissements artistiques alors tiens toi tranquille tu veux ? » C'était évidemment de le pure provocation à savoir qui allait défendre le plus ses études, c'était puéril mais elle savait que c'était pour plaisanter et qu'il n'y avait rien de vraiment méchant là-dedans. D'ailleurs elle ne put s'empêcher de surenchérir à la remarque de Harley : « Non je t'assure, c'est toi le cobaye avec ta petite frimousse de souris. »

hrp:
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Non, Harley ne se pensait pas ainsi. S'il se lançait des fleurs, ça n'était surtout pas sérieux. Lui, il était plutôt du genre à se rabaisser, à ne pas avoir d'estime pour lui-même, surtout parce qu'il pensait qu'il n'était pas fait pour ce monde. Il était bien trop puéril et mature en même temps, bien trop rêveur et les pieds sur terre, bien trop tout et rien à la fois, autant de paradoxes en une seule personne, ça faisait de lui un être hors du temps. Lui avait compris comment fonctionnait l'humanité, les gens, il savait exactement tout ce qu'ils pouvaient penser en disant leurs mots, et quand bien même ils pouvaient être surprenants parfois, tout était calculé, minutieusement manipulé dans leurs têtes sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Et il le savait, mieux que quiconque. « Ah, par contre j'suis désolé d'te décevoir, mais t'as pas la gueule d'mon fiancé, alors bon, j'suis obligé d'te contredire, t'es pas ma muse. » Dit-il en grimaçant de façon caricaturale. Un bon moyen de la faire redescendre un peu de son nuage, et surtout de l'emmerder à souhait. En levant les yeux au ciel, il sortit une cigarette de sa poche et la coinça entre ses lèvres pour l'allumer avant de répondre. « Ah non, j'suis né comme ça moi. Mal foutu, j'ai ça dans l'sang. Et c'pas donné à tout l'monde, non plus, t'sais. » Il avait un sourire fier sur le visage, mais toujours de cette manière exagérée. Ses paroles contredisaient ses mimiques, c'était dingue de voir à quel point il pouvait être ainsi paradoxal. Et pourtant, il arrivait encore à se trouver simple. En écoutant les paroles de Soon, il éclata d'un fou rire qui, en temps normal, serait communicatif. « Les politiciens peut-être ! Mais c'est une étudiante que j'ai en face de moi. Tout c'que tu pourras supprimer, mon chat, c'est ton sourire bien trop fier. » Encore une pique, il la poussait un peu plus loin à chaque parole qu'il lui adressait. A chaque fois un peu plus dur. « T'es amusante, Soon. »

HG:
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Une nouvelle fois elle laissait son regard se promener sur les étudiants qui défilaient devant ses yeux, se plaignant de leurs cours ou riant aux éclats, parfois se tenant par la main ou par les épaules. Soon se demandait parfois comment aurait été sa vie si elle n'avait pas eu sa pathologie, déjà elle n'aurait sûrement pas été surdouée; même si pour être surdoué il n'était pas demandé d'être sociopathe - et heureusement - elle ne pouvait se mentir : être sociopathe l'avait éloigné des autres et par conséquent obligé à s'occuper de quelque manière que ce soit et elle s'était tournée vers les études. Elle n'aurait, du coup, jamais intégré Harvard et peut-être serait-elle en train de faire une fête complètement alcoolisée en Corée plutôt que d'avoir les fesses posées sur un banc à côté de Harley. « Non, t'es sérieux mec ? T'es fiancé, toi ? Y'a vraiment quelqu'un capable de te supporter tous les jours, oh my god cet homme est mon héros, j'te jure ! » C'était un vilain jeu du chat et de la souris, à cause de sa pathologie elle avait conscience d'être plus fragile psychologiquement alors elle devait sans cesse répondre aux piques de son interlocuteur pour pas se faire manger et ne pas péter les plombs. C'était arrivé quelques fois pourtant, où elle s'était mise en colère et avait hurlé de tous ses poumons sur Harley, c'était pas franchement très beau à voir. Dans ces moments là elle ne savait jamais vraiment comment elle allait réagir, certains sociopathes devenaient particulièrement violent et elle n'avait pas franchement envie de gifler - ou pire - le Fox. Peut-être était-ce pour ça qu'elle appréhendait tant d'être en sa présence, elle qui s'éloignait des autres par peur d'être dangereuse pour eux. Enfin pour l'instant c'était surtout Harley qui était dangereux pour elle puisqu'il venait de sortir une cigarette. « Tu fous quoi là ? » Elle grimaçait en voyant la fumée de la cigarette, elle haïssait l'odeur pour commencer et elle n'avait pas demandé à ce qu'un fumeur vienne lui ruiner sa propre santé en fumant sa clope à quelques centimètres d'elle. La jeune Coréenne se retenait d'ailleurs de lui arracher de la bouche et de la jeter par terre : « J'sais qu'entre nous c'est pas le grand amour mais si tu pouvais éviter d'écourter ma longévité ça serait super sympa de ta part, Fox ! » Ses mots se mêlaient au fou rire de Harley qui semblait particulièrement amusé par le fait que Soon parle de politique, cette dernière haussa les épaules avant de reprendre la parole : « Une étudiante douée d'une mémoire exceptionnelle qui se fera un plaisir de se remémorer cette conversation une fois son diplôme en poche. » 
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