« Félicitations, tu m'as retiré toute ma virilité. » qu'il déclare, levant légérement les bras, paumes face au plafond. Agneau. Mon dieu, pas ça. « Si tu trouves de l'utilité dans les crises d'adolescents, continue. » C'est pas lui qui ira se mettre entre Ashleigh et l'un de ces adversaires. Il sera celui qui apprendra le fight des mois plus tard et qui n'en aura toujours rien à faire. Moi non plus, les sentiments, l'exclusivité c'est pas fait pour moi encore. Jusqu'à ce qu'elle trouve le bon. A ce moment là, non seulement elle sera dépendante, mais également capable d'aimer. Tout le monde perd face à la simplicité des sentiments. Et ce jeu, celui que t'utilises avec lui, se sera qu'un souvenir. Tu sais, ce ne sont pas tes yeux qui te rendent belle. Ni tes courbes. C’est cette assurance que tu dégages. Assurance que t’as certainement acquise en regardant ton reflet ou en comprenant que d’autres n’y était pas indifférent. Il n’y a que ta manière de détourner les sujets qui amadoue le garçon. Ça séduit l’homme, qui malgré ses traits affirmés, est largement déstabilisé. Débutant. Ils ne sont pas dans le même jeu, pas avec les mêmes objectifs. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas ton visage ou tes lèvres. Ce qui l’intéresse c’est l’intérieur de ta carcasse. Celle que t’es capable d’être. Celle que tu prétends être et celle que tu es vraiment. T’assoiffe sa curiosité. Ce qu’il y a d’intéressant, il le trouvera. Un sourire taquin habille son visage. « Parce que si tu abuses de moi, c’est que je suis plus en état de prendre mes propres décisions. Se serait idiot d’être un témoin inutile. » Il soutient le regard, prend un gorgée puis une autre. Quant à ce téléphone, se ne sera pas si simple. Arrête de le considérer comme un numéro. « C’est si poli que ça me fait presque d’la peine de refuser. » Joue au malin, Wayans. Oublie pas qu’en face il y a un bon adversaire. « En revanche.. » Et là, il attrape un stylo, le bras de la brune et inscrit un numéro. « Le numéro de mon appart. Près d’Along Charles River. Facile à trouver si t'es maligne. » L’homme finit son verre en silence, puis se lève. « Viens pas les mains vides. Et merci pour le verre. »
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Elle n'aurait pas cru tomber sur Antwan en venant ici mais c'était une agréable surprise car il avait un peu changé apparemment et qu'ils allaient passer un bon moment ensemble. C'était aussi cool de retrouver des amis de son pays natal. Sans compter qu'il était devenu un peu plus charmant qu'il ne l'était déjà à l'époque. La cerise sur le gâteau. Elle le taquinait comme elle faisait avec beaucoup de gens et il jouait lui aussi à ce petit jeu. Attention à toi Wayans ! Il faut se méfier des apparences. Elle était pas le genre à faire beaucoup de sport mais c'était une battante et elle savait se surpasser quand elle le voulait. Ils enchaînèrent sur la maison qu'elle avait rejoint et les études qu'elle faisait. Mather et fière de l'être, elle fut surprise quand il lui annonça être un ancien eliot. Un coup de poing vola d'ailleurs sur l'épaule du jeune homme en raison du "je devrais te renier". Pour de bon t'étais eliot ? Une chance que tu sois plus étudiant, je t'aurais fait la misère plaisanta t-elle à moitié. Ash' n'aimait pas les bleus et elle regorgeait d'idées et de plans pour faire chier ses ennemis de la eliot house. Bon y avait quelques exceptions comme Ael, Tate ou bien Sloan, mais ils étaient bien les seuls et c'était juste car elle connaissait un depuis toujours, quant aux deux autres elle l'avait su bien après d'avoir bien sympathisé avec eux. Elle était une garce mais elle n'était pas le genre à ne plus adresser la parole à quelqu'un à cause de sa confrérie. Strauss le suit jusque dans un bar qui fait un peu western. T'es sur qu'on est toujours à Boston et non dans le Texas ? le taquina t-elle au vu de l'ambiance et de la déco du bar. Si j'avais su, j'aurais emmené mon chapeau de cow girl. Il fallait qu'elle en est un déjà. La blondinette se pose aux côtés du jeune homme et commande elle aussi sa boisson. Super. Je regrette pas d'être venue ici, j'ai rencontré des gens géniaux, d'autres un peu moins mais tu me connais, de partout où je vais, je laisse bien ma trace et ma vie est toujours mouvementée. Ca pour l'être, elle l'était. Entre la guerre mather/eliot, la guerre avec sa soeur, celle avec les toutous de sa soeur, les courses illégales qu'elle fait, les gars qu'elle séduit, les soirées et tant d'autres. Ici, elle s'y plaisait grandement. C'était tout récent mais c'était comme si elle y avait été depuis des années. Comme si cette ville, cette université n'avait attendu qu'elle. C'était désormais son chez soi. Bon et toi ? Marié, père de deux enfants ou non ? Il était si posé, si sage contrairement à elle qu'elle serait pas bien surprise, mais il l'aurait peut être déjà mentionné non ?
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