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Sur la musique, on va on vient
— Noara
— Noara
27 septembre 2016 ▬ Je le regardais malgré moi, respirer profondément, voir sa cage thoracique se soulever dans un rythme régulier qui me rassurait un peu plus à chaque mouvement. Les machines qui faisaient un bip infernal avaient disparu, tout comme le masque de la respiration artificielle, laissant place à des lunettes d'oxygène et une perfusion toujours en place. Mais ces petites évolutions me réchauffaient là, à l'intérieur. Je me souvenais d'il y a quelques jours quand j'étais venue après qu'Ana m'ait prévenue. Je ne savais même pas si c'était lui, ni même pourquoi j'étais venue. J'avais eu.. peur. Oui Noah cette fois, tu m'avais vraiment fait peur. J'avais eu l'impression de recevoir une gifle en découvrant son corps allongé derrière toutes ces machines, de voir son torse enfouit sous un tas de bandages. Sa peau pâle comme celle d'un cadavre. Un gouffre sans fin qui m'aspirait. Voilà ce que j'avais ressenti. J'avais eu envie de pleurer. Et ça ne m'était pas arrivé depuis une éternité. Pourquoi est-ce que ça me provoquait un tel vide... ? Puis j'étais revenue, souvent. Quasiment tous les jours. Me glissant dans un coin de cette pièce, discrètement, comme si je n'étais pas à ma place, comme si j'étais de trop. J'avais vu plusieurs visages défiler, me dévisager aussi. Je la voyais cette phrase, sur leur visage: "C'est qui celle-là ?". Et si on me l'avait demandé, je n'aurais pas su répondre. Je me demandais ce que je faisais là et en même temps, je ne parvenais pas à être ailleurs. Je me revoyais encore quand finalement je m'étais approchée de lui, détaillant son visage sans fin dans son sommeil profond. La phrase qui était sortie de mes lèvres, toute seule. Allez, réveille-toi... Et puis mes doigts qui, malgré moi, avaient doucement caressés son front et ses cheveux, renforçant encore un peu plus toutes les contradictions qui se bousculaient dans ma tête. Je ne voulais pas qu'il meure. Allez Noah, ne meure pas. Je l'avais souhaité si fort.
Puis ce matin, j'avais appris qu'il était sorti du coma et.. j'étais là, assise dans le fauteuil près de son lit, jetant des coups d'oeil timide pour voir si il se réveillait de sa sieste ou non. Oui parce que, depuis que j'étais arrivée, je n'avais pas osé le réveiller en fait. J'étais là, me passant la main dans les cheveux avec nervosité qui à force en devenaient électriques, ne sachant pas vraiment moi-même ce que j'allais faire, ou lui dire quand il ouvrirait les yeux face à moi. Ca se trouve, il m'enverrait chier. Soudain je l'entendis remuer, et mon rythme cardiaque s'emballa malgré moi. On se calme Lara. Salut.. dis-je doucement pour ne pas lui faire peur, mon regard bleu et inquiet malgré tout, posé sur lui.
Puis ce matin, j'avais appris qu'il était sorti du coma et.. j'étais là, assise dans le fauteuil près de son lit, jetant des coups d'oeil timide pour voir si il se réveillait de sa sieste ou non. Oui parce que, depuis que j'étais arrivée, je n'avais pas osé le réveiller en fait. J'étais là, me passant la main dans les cheveux avec nervosité qui à force en devenaient électriques, ne sachant pas vraiment moi-même ce que j'allais faire, ou lui dire quand il ouvrirait les yeux face à moi. Ca se trouve, il m'enverrait chier. Soudain je l'entendis remuer, et mon rythme cardiaque s'emballa malgré moi. On se calme Lara. Salut.. dis-je doucement pour ne pas lui faire peur, mon regard bleu et inquiet malgré tout, posé sur lui.
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