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Jouer à se faire peur, cela pouvait être malsain mais pour Bonaventure, c’était limite une seconde nature. Il adorait tout ce qui touchait à l’horreur : les films, les créatures bizarres, les cimetières. Il avait toujours aimé l’adrénaline qui coulait dans ses veines au moment où une chose effrayante lui tombait dessus alors autant vous dire que dès qu’une fête foraine arrivait en ville, il fonçait droit vers le train fantôme toujours accompagné de la même personne : Carter. Il adorait l’entendre hurler, trembler. Ce n’était pas méchant, il adorait Carter mais elle était sa cible préférée dans ces moments-là. Sa dernière lubie en date : les escape room. Qu’est-ce que c’était ? Des jeux grandeurs natures où l’on était enfermé dans une pièce selon une thématique propre aux organiseurs et grâce à la résolution d’énigme, on réussissait à s’en sortir avant le temps imparti. Pour le jeune Weasley, c’était juste du pain béni. Il adorait les énigmes, les choses effrayantes et si vous emballiez le tout dans un jeu avec un peu de stress, c’était tout simplement parfait. « Alors, bientôt prête à se faire enfermer ? Le gérant vient de m’annoncer que le groupe a l’intérieur en a bientôt fini du coup, on va pouvoir entrer » lui dit-il. Il était passé la chercher juste après sa garde à la morgue. Il était crevé, ne rêvait que d’une chose allait se coucher même s’il n’était que 21h mais le jeu étant très demandé, les places étaient chères. Alors, à la place, il avait bu deux redbull pour se donner un peu d’énergie. « J’ai hâte de voir s’ils ont bien restitué les décors et l’ambiance d’un asile de fou » continua-t-il en se frottant les mains. Il avait découvert ce jeu totalement par hasard, dans une chat room de hacker. C’était la grande conversation du jour et un de ses amis virtuels lui avait conseillé l’endroit connaissant très bien ses goûts en la matière. Aussitôt le site web découvert, il en avait fait part à son amie de toutes les frayeurs pour lui proposer. Elle avait accepté et voilà deux mois qu’ils attendaient leur tour. « Au fait, comment ça va ? le summer camp s’est bien passé pour toi ? » lui demanda-t-il histoire de se renseigner et de calmer son impatience.©TOWNTROTTER.
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