i just need you in my life (veïa)

i just need you in my life
— veïa

Les cours ont repris malheureusement. Les vacances étaient terminés et il fallait reprendre le chemin des couloirs d'Harvard. Je n'avais pas envie, mais je devais réussir mon année, je devais réviser, je devais aller en cours. Alors j'avais besoin de motivation, du coup je reprenais mon habituel chemin avant les cours : le Starbucks. C'était ça, ma motivation. Mon café du matin, assis à la terrasse avec ma clope aux doigts, c'était juste ça dont j'avais besoin. Une fois à l'intérieur, je commandais un café mocha blanc ainsi qu'un donuts au chocolat blanc. Non, je n'étais pas du tout accroc au chocolat blanc. Je m'installais sur la terrasse et je voyais une belle blonde arrivait vers le Starbucks. Veïa. Merde. J'avais envie d'être transparent d'un coup. Je ne l'avais pas revu depuis le summer camp, je ne l'avais pas revu depuis toutes ces choses étranges qu'il s'était passé entre nous. J'étais perdu, je ne savais pas quoi faire, je ne savais plus comment réagir avec elle. Je soufflais un bon coup, allumant ma cigarette pour essayer de me détendre. « Coucou, ça fait longtemps ! » disais-je avec un sourire quand elle était assez proche de moi. J'aurais aussi pu me taire, la laisser passer et tout se serait très bien déroulé. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de lui parler.

i just need you in my life
— Adriel

J'avais sans doute pas assez dormi, du coup je me voyais commencé ma journée sans un café. Non j'avais clairement la tête encore dans les vapes, sur mon petit nuage remplie de rêves.  J'avançais lentement vers le starbucks sans vraiment regarder les alentours, moi qui avait tendance à m'attarder à chaque détail du paysage qui m'entourait. Cette voix qui m'a interpeller aujourd'hui, une voix que je connaissais très bien et que j'avais un peu égaré dans mon esprit, depuis les derniers évènements de l'été. Je levais mon regard aussi grand que l'océan vers Adriel et mon petit coeur s'arrêtait pendant un moment en voyant défiler les souvenirs qui me ramenaient à lui. À sa façon d'être froide avec moi, mais aussi de me faire flotter. Une relation étrange c'était installé entre nous deux et nous n'avions toujours pas apposé quelques mots sur celui-ci. Aujourd'hui il m'abordait avec un sourire radieux et j'avais du mal à le contourner, à ne pas m'arrêter pour lui rendre un sourire aussi grand. Il avait raison ça faisait longtemps, trop longtemps même. «Coucou, oui ça fait longtemps... je suis contente de te voir» Il le savait que j'étais toujours contente de le voir, même quand il était froid avec moi, même quand il m'envoyait valser plus loin. Il a encore cette trop grande emprise sur moi

i just need you in my life
— veïa

J'avais horriblement besoin d'un café. Et de nourriture. Même si cet endroit coûtait cher, j'aimais tellement ça que je trouvais toujours les moyens pour y aller. Mais alors que je suis toujours seul ici normalement, mon regard tombe sur Veïa. Et sans que je ne puisse réellement le contrôler, ma bouche s'était ouverte et l'avait interpellé. Parce que j'avais autant envie de me cacher que de lui parler. Relation complexe, conversation inexistante, éloignement obligatoire. Mais je ne voulais pas m'éloigner d'elle, j'avais besoin de lui parler, de la voir. Alors je continuerais, autant que je le pourrais. « Je suis content aussi. » rétorquais-je avec un léger sourire. C'était la vérité, j'étais heureux. Puis, elle rendait ma journée plus belle dès le début alors que tout annonçait une journée bien chiante. Je ne pouvais qu'être content, il n'y avait pas d'autres choix. « Tu vas bien ? Raconte-moi ce qu'il s'est passé dans ta vie depuis tout ce temps ! » demandais-je en buvant une gorgée de mon café. J'avais envie de tout savoir, j'avais envie qu'elle s'assoit là avec moi et qu'on reste juste tout les deux pour un long moment. Je voulais juste essayer de rattraper le temps perdue à la fuir à cause de la peur idiote qui s'empare de moi quand je la vois.

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— Adriel

Autant j'étais heureuse de le voir, autant je ne savais pas quoi lui dire, comment m'exprimer avec lui de nouveau, mais je n'avais pas envie de m'enfuir, non j'avais besoin de le voir, il m'avait manqué et ça se sentait en moi. Une petite chaleur m'envahissait doucement en m'assoyant à ses cotées. On cherche parfois le bonheur trop loin, il est là mon rayon de soleil pour le moment, aussi longtemps que les nuages et l'orage ne refasse surface. C'était comme lorsque c'était retrouvé au début de l'été près du lac, on avait besoin de rattraper le temps perdu, de raconter à l'autre nos péripéties qui de l'été. Il était content de me voir, le petit éclat dans mes yeux revenaient à la vie, c'est toujours mieux quand il a envie de me voir et qu'il ne me repousse pas.   « Oui je vais bien c'est dur la reprise, mais ça va toi ?» Je reste un silence un moment en cherchant à comment lui raconter tout ce qui c'est passé depuis un mois. Tout s'embrouille dans mon esprit et je n'ose même plus parler, parce que j'ai peur de lui parler de Denys. Peut-être que je peux lui parler de certaines choses plus facile. J'ai trop peur de le faire fuir, non pas tout de suite,pas quand tout va bien et qu'il s'intéresse à moi.   «Harlow a arrêté de ma faire la guerre. » Une bonne nouvelle pour commencer.

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— veïa

Je me demandais réellement comment ça allait se passer cette conversation. Est-ce qu'on allait réussir à passer toute une conversation sans s'engueuler ? sans se déchirer ? sans se faire du mal ? Cela relevait du miracle, sans aucun doute. Mais je me sentais tout content quand elle s'asseyait à côté de moi. Cela voulait dire qu'elle avait envie de me parler, qu'elle avait envie de me voir. Elle avait l'air d'aller bien, elle avait l'air sincère. Elle était toujours aussi silencieuse, elle ne disait jamais grand chose, il était rare qu'ele fasse de gros discours. « Je suis d'accord mais ça va aussi, on s'y fait ! » répondais-je en haussant légèrement les épaules. Il fallait bien retourner en cours, on ne pouvait pas tout le temps rester en vacances et les études étaient quand même importants. Puis, d'un coup, elle me parlait de son jumeau et j'étais surpris par cette nouvelle. « Vraiment ? » demandais-je surpris, affichant les gros yeux. Autant dire que je ne pensais pas que cela serait possible un jour. « Je suis content pour toi en tout cas, tu vas pouvoir créer une vraie relation avec lui maintenant, c'est cool ! » disais-je avec un petit sourire. J'étais un peu jaloux sur le coup, parce que Leigh et moi, on se parlait toujours pas. Mais bon, elle n'y était pour rien après tout.

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— Adriel

Plus je le regardais, plus j'avais envie qu'il me prenne dans ses bras de nouveau, qu'il m'embrasse comme la dernière fois qu'on c'était vu, qu'on ne tombe pas dans une tempête habituelle et qu'on se perde de nouveau dans les vagues. Beaucoup m'auraient dit que tu es nocif pour moi et pourtant je suis encore assise là à tes cotées, parce que je suis heureuse de te voir. Je serai toujours là, jusqu'à que c'est toi qui parte pour de bon, comme je l'ai fais avec Harlow. Au final, tu me renvoie toujours un message tu me laisse toujours une étincelle sur lequel je m'accroche avec plein d'espoir. «Oui...en fait c'est plutôt étrange de dire que maintenant il est plutôt gentil avec moi. » Je souriais un peu amusé, car ma relation avec mon jumeau ressemblait étrangement avec celle que j'avais avec Adriel en ce moment, on cherche sur quel pied danser. «Il est débarquer à ma chambre un soir au summer camp complètement défoncé il paniquait, j'ai pris soins de lui et depuis ce temps là il arrive pas être froid avec moi. Je crois qu'il le sait qu'il m'en doit une...» Je le savais que dans son cas ce n'était surement pas enragé avec le siens, mais si j'avais réussi à avoir le drapeau blanc avec Harlow, il y arrivera aussi c'est presque un miracle quand on y pense.

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— veïa

Elle était si belle. Même si je ne comprenais pas tout ce qui se passait entre nous, même si j'essayais d'oublier cet été, c'était impossible. Mais maintenant, on été revenus à Harvard, c'était le retour à la réalité. Je ne savais pas comment ça allait être entre nous maintenant. Mais pour l'instant, j'étais juste heureux pour elle et Harlow. J'avais envie d'aller voir Harlow, je savais que sa vie avait bien changé depuis notre dernière soirée, je devrais prendre de ses nouvelles. Elle me racontait alors ce qu'il s'était passé et je riais légèrement. « Il s'est sûrement rendu compte pendant cette soirée que tu étais adorable et que par conséquent, il te détestait sans raisons, sans te connaître. C'est plutôt une bonne chose, parce que même si vos caractères sont assez différents, vous êtes quand même jumeau. Ca vous ferait du bien de pouvoir compter l'un sur l'autre. » disais-je avec un léger sourire. J'étais jaloux, oui. J'aimerais bien pouvoir compter sur mon jumeau en ce moment, vu comme ma vie part en vrille. Mais ce n'était pas possible, alors je ne comptais que sur moi-même, comme toujours.

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— Adriel

Parfois je me dis que je ne dois pas oublier que tu es le démon incarné. Quand je serai encore accrocher de nouveau à toi tu me laisseras tombé et je brûlerai avec les flammes de l'enfer. Alors arrête de me regarder avec ce regard j'en peux plus. Je souriais à sa réponse, j'aimais bien imaginer qu'Harlow pouvait me trouver adorable, mais je me rappelais surtout qu'il avait encore du mal à seulement me prendre dans ses bras. Je me sentais presque coupable pendant un moment d'être heureuse de ce fait, puisque Adriel n'avait pas cette chance et je le savais très bien. « Je sais pas cela ne pas veut dire qu'il est prêt à tout pour moi. Il est instable Harlow...un peu comme toi.» Il part en vrille comme tu le fais. il devient froid du jour au lendemain sans raison, comme tu l'as déjà fait. Ce n'est pas un reproche, mais j'essaie de me rappeler pourquoi tu es mauvais pour moi, pourquoi j'ai dis à Harlow de laisser tomber Kali parce qu'elle lui fait la même chose que tu me fais. Je lui prends doucement ses mains pour le rassurer tout de même avec un sourire en coin. « Si moi et Harlow les deux plus grands opposés on arrive à s'entendre, tu y arriveras aussi avec ton jumeau t'en fais pas.» J'étais très sincère dans mes paroles.

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— veïa

J'étais content de parler avec elle, j'étais content qu'elle se confie à moi sur son jumeau. Cela voulait dire qu'elle avait un minimum confiance en moi et que malgré ce qu'il s'était passé, on était toujours amis. Pendant un moment, j'avais eu peur de perdre son amitié. Mais ce n'était pas le cas, heureusement. Instable. C'était donc ça la définition qu'elle se faisait de moi ? Cela dit... Je l'étais. Je ne pouvais pas nier. « On est peut-être instable, oui. Mais quand on s'attache à quelqu'un, qu'on lie un lien avec quelqu'un, en général on ne le lâche plus et on n'arrive plus à s'en détacher. » rétorquais-je en la regardant droit dans les yeux. Est-ce que je ne parlais pas clairement pour moi au final ? Je ne savais pas au fond si Harlow était comme ça, c'était mon pote mais je ne le connaissais pas non plus par coeur. Veïa attrapait mes mains et je la regardais légèrement surpris. Je ne pouvais m'empêcher de sourire à ses paroles, baissant légèrement le regard. J'espérais qu'elle avait raison, j'espérais que j'allais réussir un jour à m'entendre avec Leigh. « Tu es vraiment un ange. Harlow ne peut que t'aimer. » répondais-je avec un léger sourire, reculant mes mains pour attraper mon café et en boire une gorgée.

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— Adriel

Quel était ma relation avec Adriel ? Un soupçon d'amitié, de folie, le diable qui m'emporte dans ses conneries, un amant d'été et un peu d'incompréhension. Je pourrais m'inventer plusieurs mensonges, mais celui de me dire que je suis indifférente à ce jolie Mather serait un des pires que je pourrais me faire. Alors on commence dans les confidences, comme on ne sait pas trop comment s'aborder. Notre conversation coule naturellement et doucement comme avant et je sui ravie de voir qu'on arrive encore à bien s'entendre. « Et est-ce que t'arrive à te détacher de moi Adriel ?» J'espère que ce n'est pas le cas, j'espère que j'ai encore cette importance, même si tu ne veux pas l'avouer,  même si un jour tu as essayer de me prouver le contraire. On peut pas effacer les actes du passé, on peut seulement apprendre à vivre avec celle-ci à nos cotées. Je sourie presque d'une manière un peu trop niaise lorsqu'il m'accorde le terme d'ange, mais ça tu le sais déjà que j'en suis un, sinon nous nous serions pas l'ange et le diable. Il rompt le contact de nos mains et mon sourire s'évanouit quelques secondes. «Tu m'as manqué...»