Et est ce que lui en aurait prit une pour toi ? Je la regarde et ça fait mal. Ouai, ça fait putain de mal que de ne pas savoir s'il aurait pris une balle pour moi. Je me convaincs que si, il l'aurait fait, il se serait mis entre moi et les russes mais je ne peux pas l'affirmer à trois cent pour ça et ça me tue. " J'en sais rien ok ! J'en sais rien " râlais-je en soufflant fortement. J'en sais rien et je veux pas y penser. Parce qu'y penser c'est se faire mal et j'ai pas envie d'avoir mal, loin de là même. Je veux une putain de vie heureuse avec un putain de chat, des enfants et tout ce qui va avec. Et faut que j'arrête de me mentir. Avec Cole, je ne récolterais qu'une vie de stress, agrémentée de soirées à dormir debout et pire, une vie dans un appartement de luxe rempli d'étrangers qui seront limite plus proche de moi que ma propre famille, mais tout de même. Mais pourtant, je la voulais cette vie dont je n'avais absolument JAMAIS rêvé et je me détestais pour ça. Mais c'était ça, la passion. Et j'étais une putain de passionnée. Je veux dire, j'ai quand même passé quatre longues années à la lowell house et ce n'est pas rien. Passionnée, je ne fais jamais les choses à moitié mais... Y a un putain de gros 'mais' et je devais me battre pour que ce mais disparaisse de ma vie. Un jour peut être. Ouai, on y croit. J'avais des tas de choses à faire pour les quelques semaines qu'il me restait à Harvard. Bon, entrer au F.B.I. n'était qu'un stage de base. du coup, ce serait direction le bureau de Boston tous les jours et, de temps en temps, direction New York pour mettre tout au point, évaluer mes compétences et connaissances. Mais le F.B.I. avait été clair, ne serait-ce qu'un stage avec eux, c'était la transparence total. Je ne devais pas risquer d'être déstabilisée, à aucun moment. Je soupire fortement et baisse les yeux. Je serais toujours là, mais à l'avenir évite de me faire passer pour la dernière des connes quand je défends ton honneur. Je ferme les yeux quelques secondes avant de poser ma main sur son bras. " Ça marche, mon preux chevalier " Soufflais-je avec un sourire. Je n'avais pas envie qu'elle défende mon honneur ou quoi que ce soit mais peut être que c'était à coups de "répète ce que t'as dis pétasse", que tout changerait, qui sait. " Et au fait toi, avec tu-sais-qui ? " Demandais-je simplement. Une évolution depuis Miami ?
Non mais parce qu'en fait, du coup, Méline c'était un peu l'âme soeur de Kyla sur ce coup là. Le fidèle destrier toujours prêt à défendre l'honneur de l'amour sa vie. Sauf que normalement, la demoiselle en détresse n'était pas censée jouer la pétasse et envoyer chier le parfait gentleman venu la défendre. Du coup, ouais. Méline l'avait mal prit et n'avait pas tellement envie de réitérer l'expérience pour se retrouver dans des situations comme celle là. Parce que tout ce qu'elle avait gagné c'était se faire envoyer chier par sa soeur puis agressé par une bande d'Eliot sauvage emplit de pique acide. Des bêtes très féroces ces trucs, très bêtes aussi mais passons. " J'en sais rien ok ! J'en sais rien " Et voilà. C'était peut être mesquin de la mettre face à cette conclusion mais fallait qu'elle ouvre un peu les yeux Kyla. Parce qu'elle s'faisait vraiment prendre pour une abrutie et qu'elle ne pouvait définitivement pas continuer dans ce sens en fait. Bref, de toute façon, cette conversation tournait littéralement en rond et au final, il n'y avait qu'elle même qui pouvait se sortir de tout ça. Encore fallait-il qu'elle le veuille mais princesse avait espoir que son ainée arrête de jouer à l'idiote. " Ça marche, mon preux chevalier " Niania. Princesse lui mettait un petit coup dans le bras souriant à son tour. Et clairement, elle préférait largement quand tout s'passait bien avec sa soeur. Quand elles arrivaient de nouveau à communiquer et agir comme elles étaient supposés le faire. C'était pas souvent mais quand ça arrivait, Méline elle se sentait revivre au moins un peu. " Et au fait toi, avec tu-sais-qui ? " Tu-sais-qui. C'était comme parler de Lord Voldemort sauf que le principal intéressé, Loukas, était bien loin d'être aussi laid et terrifiant. Compliqué ? Il a apprit pour mon mariage avec Aaron et.. C'était la merde. Parce qu'elle ne lui avait rien dit à ce sujet et forcément que c'était en train de péter. Puis elle voyait déjà le regard reprobateur de sa soeur arrivait mais c'était pas le moment de la mettre en face à face avec ses fautes, elle était parfaitement au courant. Je sais pas trop où on en est mais c'est ma faute du coup, j'dois juste assumer. Voilà voilà.
Je ne pouvais pas parler pour Cole et je ne voulais pas parler pour lui parce que ça serait bien trop difficile et la réalité risquerait de me revenir en pleine gueule. Je crois que je sais en fait, il n'aurait peut-être pas été capable de prendre une balle pour moi. Pour tout dire, il avait préféré jouer aux super-héros plutôt que de voir si j'allais bien. L'adrénaline. L'adrénaline du flippé de base, en quelque sorte. Mais alors que je devrais me réveiller, voir que tout ça ne mènerait jamais où je souhaitais que cette relation aille, je m'entetais encore et toujours. Têtue et complètement conne comme nana, je l'acceptais volontairement ce genre d'attaques. Je me les assignais même toute seule ces critiques, c'est pour dire. Je regarde Meline qui me parle de Loukas et je comprends avant même qu'elle ouvre la bouche que c'est la galère. " Vous avez toujours pas divorcé ? Vous attendez quoi au juste ? " Ils ne s'aiment pas, ils ne vont pas ensemble et notons qu'ils gâchent leur vie à rester collés l'un à l'autre. Ça ne m'étonne pas de Méline mais j'aimerais bien qu'elle sorte de cette situation. Un mariage, c'est de l'amour, c'est de la passion et clairement pas un partenariat pour gagner un peu de fric. Pour moi qui croit en l'institution du mariage, c'est difficile, vraiment très difficile à accepter. " y a que toi qui peut te sortir de cette situation tu sais " Lâchais-je fataliste avec large sourire. J'étais pas entrain de lui balancer les mots qu'elle venait de me dire là ? Si si. " Divorce, file son fric à Aaron et restes loin de lui. Bouge ton cul et vis heureuse un peu ! Tu penses pas qu'on a assez souffert, toi et moi ? " En amour, récemment -pour ma part- en famille et en amitié... Attendez, ami-quoi ? Oui, c'est bien ce que je me disais. " J'me bouge si tu te bouges " Et j'allais me bouger, perdre l'homme que j'aimais pour... Rien ? Je sais pas. Je veux que les Carmichaos finissent l'année heureuse et pas tristes et froides comme des pierres. Et c'était elle le coach motivateur en temps normal et pas moi... Merde, j'aime pas ce rôle. Pas alors que j'ai envie de me rouler en boule et de pleurer qu'il me revienne.