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Grâce à Paris ou parce que le destin était finalement avec moi ce jour-là (je penche en réalité pour la premiere option pour ma part), ma première journée n’avait pas été catastrophique. Je n’avais eu quelques minutes de retard au final, et j’avais réussi à faire passer pour une mauvaise orientation sur la route. A cette heure matinale, et la circulation dense liée à l’afflux de travailleurs, il était facile de s’engouffrer malencontreusement dans les embouteillages et de ce fait, mon excuse était passée comme une lettre à la poste. La proposition d’un déjeuner sur le pouce avec Paris avait été une option à laquelle je n’avais pas voulu me passer, et même si c’était pour passer simplement une demi-heure avec lui, c’était toujours cela de gagner. Et cela avait eu du bon, je lui avais raconté mon début de journée et était repartie tout aussi motivée après ! Il avait ce don fabuleux de me donner l’impression que je pouvais soulever des montagnes que je n’allais pas m’en priver !
Au final, les 3 premiers jours de mon stage étaient passés à une vitesse hallucinante, tout en étant assez épuisant également. Autant dire que le mercredi après-midi avait été une aubaine pour moi. L’occasion de souffler, et puis de me concentrer – oui, tout de même un peu – sur mon père et la raison de sa séparation avec ma mère. Paris avait réussi à me tenir écarter de tout ceci jusque-là mais, une fois posée chez nous, avec un peu de temps à passer avec mon père, il était logique que j’en vienne à vouloir comprendre ce qu’il se passait. J’avais tenté de rester neutre, tout en compatissant dans le fond à la contrariété de mon père. Oui, il était contrarié : se séparer de ma mère n’était pas une chose aussi facile pour lui finalement, mais pourtant quand je lui disais de réfléchir plus sérieusement à la question, il se montrait bizarrement catégorique. Et ça, j’avoue que j’avais du mal à m’y faire. Je n’ai jamais été très proche de ma mère ; pas par choix, mais parce que cette dernière ne m’a jamais accordé d’attention maternelle évidentes…mais malgré cela, j’avais de la peine pour elle. J’osais à peine imaginer l’état dans lequel elle était **elle fait la fête, elle est libre ** Nan, ce n’est pas vrai…je suis sûre qu’elle a de la peine ** tu l’as déjà vu avoir de la peine, toi ?! **…Et si elle n’était pas atteinte par cette séparation ? Si finalement mon père avait raison : et s’il pouvait être bien plus heureux sans elle, plutôt qu’avec elle ? C’est avec ce doute en tête que j’avais décidé d’en parler à Paris dans l’après-midi, et que celui-ci avait fini par me dire de ne pas me mettre de pression plus que ne s’en mettait mon père. Je ne pouvais pas savoir ce qui était bon pour lui, lui seul le pouvait maintenant. Bon okay, il n’a pas tort, mais…comment dire…c’est pas pour autant qu’on ne peut pas chercher à l’aider dans sa quête du bonheur ? Peut-être que la séparation n’est pas la meilleure des solutions ? Paris lui, il a vu défilé de multiples « beau-père »…moi je n’ai jamais - malgré un contexte familiale peu modèle et plus que bancale – connu de séparation. Pour moi, un couple qui se mariait pour le meilleur et pour le pire, restait ensemble, justement MÊME pour le pire !!! Bon c’est un peu exagéré, je sais que c’est passé de mode tout ça, et que plus personne ne croit à ses mots. Mais moi, si ! Et mes parents qui divorcent, j’ai du mal…et je veux que ça change. Sauf que mon père ne m’écoute pas, que Paris me demande de rester à ma place et que…..ma belle-mère débarque parce qu’elle a appris que mon père était dans le coin, et aussi parce qu’elle doit récupérer les ! Je sais : rien à voir, mais croyez-moi c’est un élément important !!
Il était 18h30 quand on a entendu frapper à la porte. Paris alla ouvrir, et Grace Maconahey fit son apparition, les bras grand ouvert, à hurler dans l’entrée « Maman est là les chéris !! Il est où mon câlin d’accueil ?! » Kaleigh, Danika, et Matthew arrivèrent, chacun à un rythme différent – de la plus excitée des gamines au plus ramolo des ados – et Aaron, qui s’était découvert un nouveau partenaire d’échec depuis Lundi en la personne de mon père, se levait enfin de sa place devant la table basse pour venir dire bonjour à sa mère©TOWNTROTTER.
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