Milan ► Tonight is the night

Tonight is the night

Je dois le reconnaître, j'ai été surprise quand j'ai reçu le message de Milan... Depuis l'épisode où je m'étais trompé de destinataire en cherchant à l'invité lui à l'appartement et que j'avais vu rappliqué mon pseudo-petit-ami, j'avais évité de lui envoyé des textos, étrangement, comme si j'avais peur que l'Eliot découvre l'existence de Milan. A quoi bon lui caché ? De toute façon, il le saura à un moment où un autre... Bien qu'en réalité, ce goût d'interdit à réellement quelque chose de passionnant, d'envoûtant même. Alors, c'était sans hésité que j'avais répondu à l'invitation du Mather, lui demandant l'heure et le lieu du rendez-vous. Un sourire triste apparu alors sur mes lèvres en lisant l'endroit. Le toit de la Mather house... Cette même maison que j'avais quitté en juin... Et si j'étais resté là, que j'avais continuer mes études, sans fuir, abandonné comme je l'ai fait, que ce serait-il passé ? Je me questionne sur cela, cherchant les possibilités, construisant des si à foison, le tout en m’apprêtant... L'heure du rendez-vous approche, j'avoue que je suis impatiente, bien qu'un peu angoissée de retourner à la Mather, ne vais-je pas me faire dévisagée ? Remarqué ? Puis... Non... C'est mauvais pour moi, j'hésite, rebrousse chemin un moment avant de finalement arriver dans la porte de mon ancienne confrérie, mes mains agrippant la bandoulière de mon sac...Je suis réellement mal à l'aise, j'ai une boule au ventre et j'ai pas de clope pour faire passer ça. Alors, j'inspire profondément pour me donner du courage, pour tenter du moins... Sauf que ça marche pas réellement ! Mais soit, je pousse quand même la porte, la franchissant comme bonne nombre de fois avant et m'aventure dans cette maison que je connais. Je ne sais pas s'il est déjà au point de rendez-vous, je préfère rapidement passer dans la salle principale, pour voir s'il est présent ou non, même si je sais que c'est un mauvais plan, que je risque de voir d'autres gens que je connais. C'est pas le bon plan... mais vraiment pas. Ma conscience ne cesse de me dire de faire demi tour me questionnant sans cette pour savoir ce que je suis entrain de faire là. Me jeter dans la gueule du loup, c'est clairement ça... Je serre un peu plus la lanière de mon sac et fini par m'aventurer dans la salle principale, adressant un sourire aux mathers présent, en reconnaissant quand même pas mal... Mais l'odeur que je reconnais le plus... C'est celle des joints... Je lutte un instant, avant de finalement faire demi tour, franchissant à nouveau la porte d'entrée de la maison des verts dans l'autre sens. Je fuis, comme je sais si bien le faire. C'était pas un bon plan, j'aurais du lui proposer un autre lieu de rendez-vous...

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J’suis pas royal là ? Une chambre calée dans la meilleure confrérie de l’université. J’ai un grand lit, un petit frigo, un bureau et même un nouvel ordinateur dans ma chambre. Niveau décoration, j’suis pas le roi du monde, j’crois que ma chambre ressemble à celle d’un ado attardé. C’est pas ma faute si j’aime le skate et les jeux vidéos ! Et puis sous le lit, sous le lit c’est le coffre fort. Mon petit trésor en bois qui cache un peu tout et n’importe quoi. Surtout de l’herbe, des pilules, des gélules, que j’ai ramené de Washington au cas où j’trouvais pas de quoi me satisfaire ici. Ouai, j’suis franchement calé, mon petit pétard à la bouche, les fenêtres grandes ouvertes, en caleçon sur mon lit. Et j’pense à cette fille, la blonde joli que j’avais rencontré au Summer Camp. Elle m’avait tapé dans l’œil, j’sais pas, elle est marrante, amusante, plutôt très bonne et j’ai bien envie de m’éclater avec elle un peu plus. Un texto envoyé, j’souris en lisant sa réponse. Faut pt-être que j’aille me doucher et m’habiller, j’ai passé la journée comme ça, planté là, à faire le pacha trop heureux de sa nouvelle vie. Ouai, allez. Douche rapide, on s’habille rapide, on descend dans la salle commune piquer un paquet de chips, et on remonte les escaliers deux par deux. J’regarde l’heure, elle n’devrait pas tarder. J’ouvre une des issus, et monte l’escalier de secours jusqu’au toit. P’tain, il est plutôt raide. Surtout quand on a un pack de bières sous le bras. J’arrive enfin là haut, dépose mon pack de bière, paquet de clope, et sachet de weed au sol, et j’admire la vue. Ou plutôt, j’me prends pour un capitaine, fait mine de me faire des jumelles avec mes mains et guette l’arrivée de Robin. Ah, elle est là, j’la vois. Elle entre dans la Mather. J’souris niaisement, comme un con, m’attendant à la voir arriver sur le toit d’une minute à l’autre, mais … Wow, qu’est ce qu’elle fait. Elle repart en courant ? « BETH ! », j’hurle de dessus mon toit, à peine penché vers elle. J’pourrais tomber, j’suis pas le roi du « fais attention c’est dangereux ».

Tonight is the night

Je fuis. La Mather house et les odeurs qu'il y a, parce que ça me donne juste envie... Envie de demander, de fumer, d'oublier... De me laisser aller tout simplement... Sauf que je peux pas, parce que je refuse de céder à nouveau, de redevenir comme avant, la fille encore plus paumée. Déjà que là, je le suis déjà en vue de mes perspectives d'avenir, alors si en plus, je rechute comme une conne la dedans... Je secoue la tête essayant de me faire une raison quand j'entends mon prénom. Je me retourne, relevant la tête pour voir celui qui m'avait invité ici sans même savoir ce que j'avais vécu ici... Bon dit comme ça on dirait que mon passage ici à été atroce alors que ça n'a pas réellement été le cas... C'est un peu grâce à mon passage là que je me suis libéré de tout ça, de ma famille, mes obligations... Alors, je ne peux pas réellement cracher là dessus. Je le regarde donc, sans trop savoir quoi faire... Si je lui dis que j'ose pas rentré, il va me prendre pour une idiote... Un mensonge vite... Ah oui ! "J'ai oublié mon cellulaire dans ma voiture ! J'arrive !" Lui lançais-je alors, pour gagner un peu de temps, pour souffler, pour me donner du courage. Je marche alors rapidement vers ma voiture, garée un peu plus loin. Une fois arrivée à celle-ci, je m'appuie contre et soupire, prenant un peu de temps avant de sortir mon téléphone de mon sac... Est-ce que j'y retourne ? Il faudrait... j'ai envie de le voir, de passer du temps avec lui... Mais je sais pas... Je fixe mon cellulaire, hésitant à lui parler d'un soudain imprévu. Je sers mon téléphone dans ma main, soufflant un bon coup avant de finalement retourner vers la maison des verts. Je continue de serrer mon téléphone dans ma main, peut-être un peu trop fort. Je relève alors la tête vers le toit, pour tenter de voir Milan à nouveau avant de franchir la porte à nouveau, retenant limite ma respiration pour ne pas sentir les joints... Je m'avance alors, pour aller jusqu'à la porte menant vers le toit... Je l'ouvre alors et cherche le mather du regard, un sourire crispé sur les lèvres malgré tout... Par contre, je suis soulagée d'être à nouveau à l'air libre.

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Wow, wow, wow, qu’est-ce qu’elle fait ? Pourquoi elle part dans le sens opposé ? « Beth ! », que j’hurle une seconde fois, avant d’hausser les épaules, un peu dépité. J’comprends pas trop ce qu’il se passe, elle me dit qu’elle va chercher son téléphone … Ouai, ok, mais on s’en branle du téléphone non ? Je la regarde s’éloigner jusqu’à la perdre de vue. J’boude un peu comme un enfant, parce que j’pige rien à la situation. J’reviens vers le pack de bières, choppe le paquet de chips et en enfourne un bon paquet dans la bouche. Pt-être que j’devrais descendre ? Pt-être que j’devrais la rattraper ? J’suis passé d’un état pire qu’heureux et béat à de la frustration. J’déteste la frustration, ça ne me ressemble pas, d’habitude j’suis content de tout. J’laisse tomber le paquet de chips, m’essuie sur mon tee-shirt blanc y laissant de belles traces de doigts orangeâtes, et j’m’assois par terre là. J’sais pas trop ce qu’elle fout, mais j’vais en profiter pour rouler un petit pétard. J’sors mon pochon, ma feuille, mon carton. J’m’attèle à la tâche comme un parfait initié, me marre tout seul quand j’vois l’ouvrage terminé, et l’allume à ma bouche avant de m’allonger face au ciel. Quelques ronds de fumée jetés au vent, j’apprécie le moment, la sensation de décollage que me procure chacune des lattes que j’avale. Quand j’entends la porte du toit s’ouvrir. J’me redresse instantanément, joint à la commissure des lèvres. Et j’esquisse un sourire niais quand j’vois Beth apparaitre. Ouai, cool, elle a mis du temps, mais elle est arrivée. J’me redresse précipitamment, manquant de trébucher, léger effet de tournis, et j’vais vers elle : « Tu fais une drôle de tête, t’es pas contente de m’voir ? »

Tonight is the night

L'odeur de joint de joint qui plane dans l'air lui donne envie de fumer, de demander à un mather qu'elle connait un peu de tirer au moins une taffe sur celui qu'il a de coincé entre ses lèvres. Sauf qu'elle ne le fait pas, se précipitant pour arriver sur le toit, qu'elle connait quand même pour y être allé à plusieurs reprise par le passé. Après tout, n'est-elle pas une ancienne membre de cette maison ? Ayant décidé de faire croire un tant soit peu à son père qu'elle a décidé de retomber dans le droit chemin avant de finalement lui faire comprendre que ce n'était qu'un faux-espoir ? Elle sera encore plus imaginative pour pourrir la vie de sa belle-mère au prochaine vacance, parce que cette putain de sangsue, elle s'accroche ! Elle énerve la blonde d'ailleurs à rester ainsi dans sa vie... Peut-elle pas trouvé un autre homme riche à dépouiller ? Enfin, là n'est pas le soucis ce soir. Beth arrive sur le toit et rapidement, elle voit l'homme qui lui a donné rendez-vous ici. Elle sourit, un peu, maladroitement, gauche. Elle s'en veut un peu de lui avoir mentit, mais il lui fallait retrouvé un peu de courage, de volonté alors qu'elle est un peu mal pour le moment, l'absence de Benji à l'appartement, les nuits trop longues et froide... Ses terreurs nocturnes... Cette soirée va lui faire du bien en théorie. Elle l'espère réellement. Blondie s'approche de lui, alors qu'il fait de même. Elle rit légèrement a ses propos. "Si ! Que du contraire ! J'avais trop envie de te voir en plus ! J'ai voulu t'envoyé un texto l'autre jour, mais je me suis trompé de destinataire... Et je l'ai réalisé que quand l'autre gars c'est pointé chez moi... Là, j'étais pas ravie." Je rigole un peu avant de lui faire la bise doucement, légèrement sur le coin des lèvres, parce après tout, on a déjà fait pire tout les deux et je vois pas pourquoi je me gênerais avec lui... Par contre, je me recule un peu et fronce les sourcils en sentant l'odeur de son joint. Je le dévisage un instant.

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Pourquoi les gens font tout un cas de la fumette ? C’est comme la branlette, ça fait du bien, ça ne fait de mal à personne. J’ai jamais compris tous ces débats à la con, du genre « fumer c’est mauvais pour la santé », ou « faut-il ou non légaliser le cannabis ». On s’en branle, on n’a pas besoin d’en parler ou d’le clamer, ceux qui veulent fumer, fument, et ceux qu’ils ne le veulent pas … Wait, y a vraiment des gens qui ne le veulent pas ? J’sais pas comment on peut résister à cette immense bouffée de chaleur et cette sensation de planage. J’fume pas pour fuir quoique ce soit, qu’est ce que j’aurais à fuir ? J’aime tout et tout le monde, j’me prends pas la tête, je ne m’énerve pas, j’veux juste m’éclater. Si j’fume c’est parce que j’aime le gout, parce que j’aime l’effet et que c’est une manière comme une autre de m’amuser. Sourire niais esquissé quand j’vois Beth apparaitre. J’me lève à la va-vite, peut-être trop vite, manquant de trébucher. Et j’la nargue d’une question rhétorique à laquelle elle s’empresse de répondre : « Haha, le pauvre mec, tu l’as quand même gardé chez toi ? », et j’la laisse me faire la bise comme elle l’entend. Parce qu’il n’y a pas de raison de s’prendre la tête, pas de raison de réfléchir mille ans. Je l’aime bien Beth, j’ai adoré m’envoyé en l’air avec elle, point barre, mon cerveau se satisfait largement de ça. Et quand j’remarque qu’elle regarde bizarrement mon joint, je l’attrape instantanément et le lui tend sans réfléchir : « Oh pardon, j’suis mal poli, vas-y, fais toi plaisir ! J’ai acheté des bières et …. Non, j’crois qu’il n’y a plus trop de chips », dis-je en riant, regardant le paquet derrière moi avant de reposer les yeux sur elle.

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Elle rigole à ses propos. "Ouais, mais il a été dégoûté parce qu'il a bien comprit que c'était pas lui que je voulais voir. Faut dire que j'ai pas jouer la comédie." Parce qu'en effet, parfois, elle peut réellement manqué de tact, quand un petit mensonge accompagné d'un sourire pourrait faire l'affaire, non, elle balance la vérité de la façon la plus crue qui soit sans même pensée au fait que ça pourrait blessé son interlocuteur. Beth ne pense pas toujours aux conséquences de ses paroles ou encore de ses gestes, comme par exemple ce soir, venir ici, sur le coup, c'était une bonne idée à ses yeux, mais maintenant, qu'elle y était, qu'elle avait un peu trop humé l'odeur des joints, l'envie d'en tiré une latte se faisant trop ressentir... Elle ne doit pas cédé et cherche à se focaliser sur autre chose, sauf que Milan ne l'aide aucunement en lui proposant son joint tout naturellement. Elle lui sourit. "Je vais m'en passer." L'artiste ne refuse pas réellement, ne disant rien d’inapproprié, elle ne critique pas non plus, après tout, elle en fume aussi de temps en temps mais plus quand elle a déjà bu... Quand sa bonne conscience lui dit merde quoi. "Ouais, tu préfères offrir des chips à ton t-shirt plutôt qu'à moi." Plaisante-elle en détaillant un peu son t-shirt salit par ses mains à cause des chips. Elle s'écarte alors un peu du garçon, pour tenter de s'éloigner de l'odeur et surtout, pour aller attraper une bière. "Ça faisait un moment que je n'étais plus monté ici." Souffle-t-elle alors en profitant un peu de la vue que ce lieu offre.

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Je ris comme un enfant quand elle me parle de l’autre type et tend les bras, comme si j’étais le roi du monde : « Tout le monde ne peut pas se payer le luxe d’être Milan Agopian ». Evidemment, il n’y a rien de sérieux là-dedans, j’suis pas prétentieux pour un sous, c’est juste que ça me fait marrer. Et quand elle me regarde bizarrement, j’me dis instantanément que c’est peut-être parce que j’ai été mal poli. C’est vrai quoi, en principe quand on reçoit quelqu’un, on fait tourner le pétard, c’est la règle première, surtout quand la fille est jolie. Alors je le lui tends et … son refus me laisse perplexe. J’dis rien pendant quelques secondes, j’fronce les sourcils, joue avec ma langue. Ouai non, j’comprends vraiment pas, et je réitère : « T’es sûre ? ». En voyant son regard, j’finis par me remettre à sourire, hausse les épaules et reprend le pétard à mes lèvres : « Comme tu voudras ». J’baisse les yeux sur mon tee-shirt et me met à me marrer à sa remarque, en voyant les taches orangeâtes dessus : « Merde, j’crois qu’il avait encore plus faim que moi », et j’relève les yeux vers elle avant de reculer de quelques pas en tendant les bras : « Mais bienvenue dans mon restaurant …. », je regarde le ciel en faisant la moue de celui qui réfléchit avant de reposer mes yeux sur elle : « un milliard d’étoiles. On y sert que de la bière et … de la bière ». J’fumais une nouvelle latte avant de tenir le joint entre mon pouce et mon index, et m’avançait vers le pack de bière pour m’asseoir : « Un moment ? T’es déjà venu à la Mather ? », Dis-je en m’accroupissant avant d’ouvrir deux bières à l’aide de mon briquet et de lui en tendre une.

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Elle est amusé la blonde, en entendant les propos du Mather. "Il est clair, qu'il en existe pas deux comme toi." Non, elle n'est pas moqueuse, elle se montre simplement, gentille dans le sens où elle lui fait un compliment en lui disant qu'il est unique. Elle lui sourit d'ailleurs, avant de remarquer le joint et de froncer un peu les sourcils, refusant sa proposition une première fois qu'il réitère assez rapidement. "Oui, laisse moi d'abord un peu boire, je changerais sûrement d'avis ensuite..." Elle sait que c'est pas bon pour elle, mais elle a pas envie de lui refuser ça, même si elle préfère d'abord boire pour tenter de se dire que c'est parce qu'elle a bu qu'elle accepte et pas parce qu'elle a envie, qu'elle veut poser ses lèvres où il a poser les siennes avant, qu'elle a envie de se détendre, surtout en l'absence de Benji... Elle suit cependant le flux de la conversation, tout simplement, cherchant à ne pas se poser plus de questions et elle engraine un peu le jeune homme, le taquinant sur son t-shirt sale et rit de plus belle à ses propos. "Tu devrais avoir honte de ne pas le nourrir plus souvent que cela !" Elle le regarde encore un instant avant d'aller se servir une bière, parce qu'il lui en a quand même proposé une. L'ouvrant elle porte la boisson à ses lèvres et boit une gorgée avant de regarder le paysage, je le détailles un peu du regard quand il présente les lieux. "Que de la bière tu es sûr ? Je suis pas venu pour la bière moi." Fit-elle doucement avant de finalement regarder la vue qui s'étendait devant eux, ainsi perché sur ce toit. Elle laisse alors entendre cette remarque comme quoi elle n'est plus venue ici depuis un moment. Beth baisse alors la tête vers lui, pour le regarder avant de venir s'asseoir à ses côtés. Elle rit d'ailleurs à sa question. "J'y suis venu, j'y ai vécu et j'en suis partie en mai dernier." Elle le regarde alors et sourit. "On dirait pas hein ? J'ai pas la même dégaines que les autres n'est-ce pas ?" Parce qu'elle se drogue pas comme eux, elle se contente juste de boire et de fumer un peu le joint de temps en temps, mais pour elle, la mather, c'est pas une maison de drogué, comme les Eliots peuvent les voir, mais juste une maison de personnes qui ont simplement décidé d'être libre, de choisir leurs voies, leurs vies, de se rebeller contre une idée, un parent, une obligation,... Suivre sa voie, c'est pour elle ce que représente la MH même si elle a fini par la quitté pour tenter de calmer un peu le jeu avec son père, ce pur et dur Eliot.

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JUKEBOX
Ohhhh, trop mignon son compliment, j’souris comme un enfant en l’écoutant. Puis son refus de fumer me laisse assez perplexe, mais quand elle enchaine par un acquiescement à retardement j’me remet à rire : « Ahhhhh voilà, j’avais peur que tu sois le genre « la drogue c’est maaaaal » ». Be houai, comme j’ai dis, jamais j’ai compris les gens qui dénigraient le canabis, y a rien de mieux pour se sentir en paix et j’en suis la preuve vivante. J’fuis rien, j’fais de mal à personne, j’suis tranquille dans ma bulle, j’suis tout le temps heureux, et j’fume un quatre ou cinq pétard par jour depuis que j’ai douze ans. J’suis une publicité des bienfaits de la drogue à moi tout seul en fait. Et j’me marre tout seul à cette idée en ouvrant deux bières, accroupis face au pack, la tête levée de biais vers Beth. Quand j’me lève pour lui en tendre une, j’remarque qu’elle en tient déjà une en main et qu’elle regarde le paysage. J’laisse une des deux bières au sol et m’avance vers elle : « De la bière, des pétards, et un gentil Milan qu’avait trop hâte de te revoir », dis-je avec un regard malicieux avant de me détourner d’elle et de boire quelques gorgées. J’retourne m’asseoir prés du pack de bière pour ramasser mon briquet, rallumer le pétard, installé en tailleur, et j’vois qu’elle me rejoint : « T’es partie ? Mais … mais … mais … pourquoi ?! ». Comment est-ce possible de quitter la Mather ? Sérieux, c’est le paradis cette maison, si j’pouvais m’y installer jusqu’à ma mort, j’serais le plus content des chenapans : « T’as l’air plus … calme ». Et j’souris plus large, un peu insolent : « Mais t’es plus jolie ». Et sans trop réfléchir, parce que j’réfléchis jamais vraiment, j’lui vole un petit baiser.

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Milan ► Tonight is the night

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