Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(ROMAËL) J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne.
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(ROMAËL) J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne.

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J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne.
Romy & Azraël

Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris cette nuit. Un élan de culpabilité, une once de conscience peut-être. Mon esprit m'a joué des tours, il a fait surgir des images dans ma tête et parmi elles, il y avait le visage d'une petite brune dont j'ai croisé la route il y a quelques mois. Azraël, ma jumelle. Cette soeur que je n'ai jamais connu, dont je viens seulement de découvrir l'existence. J'ai rêvé d'elle cette nuit, et lorsque j'ai ouvert les yeux, lorsque je me suis réveillée, j'ai pas réussi à chasser son image de ma tête. J'ai passé la journée à essayer d'oublier, à vouloir passer à autre chose. A essayer de me convaincre qu'au fond, j'ai rien à voir avec elle. Que je ne lui dois rien. C'est vrai, c'est pas parce qu'on partage le même ADN que je dois soudainement être la soeur de l'année. Je suis pas comme ça moi, je suis pas là pour faire plaisir aux gens. Mais voilà, au final, il y a quelque chose qui m'a poussé à marcher jusqu'à chez elle. Jusqu'à cette adresse qu'elle m'a donné et qui a finit dans le fond d'un de mes sacs à mains avec son numéro de téléphone que je n'ai jamais composé. Face à la porte de son appartement, je me demande bien ce que je vais pouvoir lui dire. J'hésite à toquer, j'essaye de trouver mes mots. Le fait est que je suis comme je suis. Je l'avais prévenue. Maintenant je viens à elle, sûrement car je me sens prête à la connaître, sûrement aussi car je m'en veux un peu de passer à côté de sa vie alors qu'on nous donne une seconde chance. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle, car je ne la connais pas. Je ne sais pas si elle va m'en vouloir éternellement dans le style de Feryel ou si elle fera preuve de compréhension. J'en sais rien, j'avance à tâtons, j'avance dans le noir. Et j'entends ce bébé crier à travers les murs de cet appartement. Ce bébé qui me fait sursauter, qui me fait perdre mes moyens et qui finit par me faire toquer à la porte. Prise dans ma propre panique, à présent je ne peux plus faire marche arrière. Prise dans les mailles du filet, je dois faire face aux conséquences de mes choix. Les secondes passent, je me dis qu'Azraël n'a sûrement pas entendu les trois coups sur sa porte. Je m'apprête à partir quand j'entends la clé dans la serrure, puis la poignée tourner. « Salut. Je te dérange pas ? » je dis bêtement alors que la porte s'ouvre pour dévoiler la silhouette de ma jumelle.

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La solitude. C'était le sentiment qu'elle avait à l'intérieur d'elle depuis qu'Alexander avait reprit les cours. Pourtant, il restait présent malgré tout. Il était même la plupart du temps là mais pour la majorité, il restait le nez planté dans ses bouquins ne donnant signe de vie que quand Hendrix devenait réellement infernal. Et là, il était absent. Probablement à la Mather House à jouer l'éternel adolescent refusant catégoriquement de grandir. Ils avaient déjà eu cette conversation et puisqu'il ne comprenait pas le point de vue de poupée, elle avait cessé de se battre. Elle était fatiguée Az de s'adresser à un mur à chaque fois, de le voir retourner les choses contre elle comme si elle était le monstre incapable de se mettre de son point de vue. Alors elle ne disait plus rien, le laissait agir comme bon lui semblait et se contenter de pincer les lèvres quand quelque chose ne lui convenait pas. Installé dans la liseuse, elle relisait pour la énième fois le même bouquin avant que des coups contre la porte la fasse sursauter. Retirant ses lunettes qu'elle posait sur le buffet non loin, elle avait à peine le temps de faire quelques pas qu'Hendrix se lançait dans un concerto de cris lui faisant pousser un soupir. Hendrix d'abord. Poupée allumait la lumière de la chambre de son enfant se penchant au dessus du berceau pour le prendre dans ses bras. Shh, tout vas bien. Maman est là. Le berçant doucement contre elle, elle reprenait la direction de la porte d'entrée mettant un temps infini à glisser les clés dans la serrure et une fois fait.. Romy. « Salut. Je te dérange pas ? » La petite brune ouvrait la bouche puis la refermait sans aucun son avant de s'écarter de la porte pour la laisser entrer. Je.. Non. Tu veux.. Boire un truc ? Bien sûr qu'elle s'y attendait pas. Y avait des mois qu'elle avait contacté Romy, sa soeur biologique, sa jumelle, et celle ci n'avait jamais rendu la pareille. Az, elle avait juste fini par penser qu'elle ne voulait pas d'elle dans sa vie. Que l'information était trop lourde à encaisser. Avec douceur, elle posait Hendrix dans son landeau glissant par la même occasion sa peluche préférée pour l'occuper. Je ne m'attendais pas à te voir. Vraiment pas.
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Romy & Azraël

Je m'attends à ce qu'Azraël me claque la porte au nez, ou bien qu'elle fasse comme Tamsin en prétendant ne pas me connaître. C'est classique, c'est exactement le type de réactions auxquelles j'ai droit lorsque j'ai eu un "mauvais" comportement. Ce dernier étant en général disparaître de la circulation sans donner de nouvelles, ou tout simplement oublier que je ne suis pas la seule personne au monde, qu'il y a des gens qui comptent sur moi, qui tiennent à moi. Tout le monde, y compris moi, s'accorde pour dire que je suis une fille égoïste. Tout ce qui compte à mes yeux, c'est mon propre bonheur. Quoi que. Il semblerait que je ne sois même pas douée pour ça. Je dois faire partie de ces mystères vivants, ces paradoxes ambulants. Mais voilà qu'Azraël en devient un à mes yeux alors qu'elle m'invite chez elle, qu'elle me propose à boire. Cet coup-ci, c'est à mon tour de rester un peu bête quelques minutes, la bouche ouverte, ne sachant trop que répondre. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi calmement, presque simplement. Nous ne sommes pas soeurs pour rien après tout. Elle et moi sommes un peu pareilles, nos réactions sont assez inatendues. « Euh ... oui, oui bien sûr. » je finis par dire toujours un peu abasourdie avant de la suivre dans son appartement. Je l'observe déposer son bébé dans son landeau et je peux pas m'empêcher de m'approcher à mon tour. « Et je ne m'attendais pas à ce que tu acceptes de me voir. » je lâche dans un haussement d'épaules. A croire que cette journée s'avère pleine de surprises. Dans le fond, je me dis que c'est peut-être un signe. Si je suis prête à sonner chez elle et qu'elle est prête à me laisser entrer, c'est qu'on a envie de se donner une chance. Qu'on est assez matures pour construire une relation toutes les deux. Je me penche vers le nouveau nés et viens jouer avec ses tout petits doigts potelés. « Je suppose que cela fait de toi mon neveu. » je m'adresse à lui légèrement attendrie. Puis je me retourne vers ma jumelle. « Si tu m'acceptes en tant que tata. » je finis par dire. Car c'est à elle de décider ce qui est le mieux pour son enfant. Je suis loin d'être un exemple, d'être quelqu'un de bénéfique, aussi bien pour les adultes que pour les enfants. C'est à elle de voir si elle veut bien me faire confiance, me donner une seconde chance.

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Peut être que la brune, elle avait associée l'absence de sa soeur biologique au fait que Romy n'avait peut être pas envie de créer de lien. Et elle avait juste accepté. Parce qu'au fond, elle ne pouvait pas la forcer à faire quoi que ce soit. A la voir si de son côté elle n'avait pas envie de tenter quoi que ce soit. Après tout, ça avait été une information difficile à digérer. Poupée, elle avait débarquée de nul part, proclamant être sa jumelle et c'était un choc. Un sacré choc même. Peut être qu'elle s'y était mal prise, qu'elle aurait du y aller un peu plus en douceur mais malheureusement, il n'y avait pas de mode d'emploi dans ce genre de situation. Alors ouais, elle s'y était pas attendu au retour en fanfare de Romy. A la voir à la porte de son appartement l'air de rien. Elle l'avait pas vu venir et au fond, elle savait pas vraiment comment réagir. Alors elle tentait la simplicité. Elle verrait bien. Le mieux dans ce genre de situation était probablement de ne pas nourrir trop d'espoir. « Euh ... oui, oui bien sûr. » Poupée remplissait un verre de jus de fruit sans vraiment savoir si elle en voulait ou non avant de revenir vers elle. « Et je ne m'attendais pas à ce que tu acceptes de me voir. » Et la brune haussait les épaules en même temps. Lui claquer la porte au nez ? Ca aurait été stupide. Elle était consciente qu'il fallait du temps pour ce genre de chose. « Je suppose que cela fait de toi mon neveu. » Az, elle regardait son fils et sa soeur qu'elle ne connaissait préférant rester légèrement en retrait avant que celle ci ne s'adresse de nouveau à elle. « Si tu m'acceptes en tant que tata. » Ew. Elle se mordait la lèvre, un peu surprise par la demande qui pour autant était logique au niveau du sang. Je pense que ça pourrait être chouette qu'elle glissait finalement dans un murmure. Et après tout, pourquoi pas ? Peut être qu'Hendrix arriverait à leurs faire nouer des liens pour de vrai. Tu.. J'suis contente que tu sois là. De pas se sentir rejetée une énième fois. Ouais, c'était plaisant, ça changeait des habitudes. Je.. Tu voulais quelque chose en particulier ? Parce qu'elle avait débarquée à l'improviste et que poupée, elle avait besoin de comprendre le pourquoi du comment.
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Romy & Azraël

J'essaye de faire passer mon appréhension en buvant une gorgée au verre de jus de fruit que me tend Azraël. C'est étrange de me voir dans un tel état pour quelqu'un. La seule personne face à qui je me suis déjà comportée de la sorte, c'est Feryel, ma soeur adoptive. Comme quoi, j'ai beau dire que la famille, ça n'a pas tant d'importance, je ne peux pas nier le fait qu'au final je me retrouve toujours sincèrement attachée à ce qui en font partie. J'ai bien failli mourir cet été, et alors que Lewis allait me laisser seule dans ma chambre d'hôpital, je me suis rendue compte d'à quel point mon existence pouvait être terne et solitaire. Qu'on ne me méprenne pas, j'aime toujours être seule. Mais je me suis également rendue compte que parfois, ça a ses bons côtés d'avoir des personnes qui se font du soucis quand on va mal. Je me suis rendue compte que j'étais humaine et que je pouvais ressentir le besoin d'être entourée, ou simplement d'avoir une relation positive avec mes soeurs. D'autant plus que l'une d'elle vient d'avoir un bébé. Un bébé ! Est-ce qu'on peut prendre une minute pour en parler ? Biologiquement parlant, je suis tata. Cela veut dire que mon adn est semblable à cette petite chose qui gigote dans son landau. Je lui souris alors qu'elle me dit timidement que ça pourrait être chouette. Je peux comprendre si elle ressent la moindre réticence. C'est à moi de lui donner l'occasion d'apprendre à me connaître maintenant. Nouveau sourire alors qu'elle me dit qu'elle est contente que je sois là. Je ne sais pas trop quoi répondre à cela alors je garde le silence. Un silence ému. Elle finit par me demander si je voulais quelque chose en particulier, et cette question me fait mal au coeur. L'espace d'une seconde, je me dis qu'elle s'est peut-être imaginée que je ne venais la voir que par profit, pour lui demander de l'argent ou tout autre service par exemple. Ce serait bien mon genre tiens. Mais non, pas aujourd'hui, pas avec Azraël. « En fait je voulais juste prendre de tes nouvelles. » je lui dis en me baladant un peu dans la pièce, jetant un coup d'oeil à tout et rien à la fois. « Je voulais savoir comment tu allais, voir le bébé puis ... » je dis avant de marquer une pause et me tourner à nouveau vers elle. Je plonge mon regard dans le sien. « Je voulais aussi je rattraper pour mon comportement. Je sais que j'ai pas assuré et j'avais envie de nous donner une nouvelle chance. » je finis par dire. Oui, c'est ça. Un peu comme si je voulais gagner ma place au paradis, sauf qu'il n'y a pas de paradis, juste une place dans la vie de ma jumelle.

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Quelque part, poupée espérait vraiment que ce ne soit pas par intérêt. Que si Romy avait atterit devant sa porte aujourd'hui, c'était réellement pour nouer des liens. Parce que la brune, elle était fatiguée d'être déçue par tout et tout le monde et.. Ouais, elle avait besoin de pouvoir se raccrocher à certaines personnes. Puis mine de rien, la fille en face d'elle était sa jumelle. Et bien sûr que c'était compliqué puisqu'elles avaient passées vingt et un an sans se connaître mais poupée, elle voulait croire qu'il était possible de rattraper le temps perdue. De créer quelque chose avec sa vraie famille. Fallait la comprendre aussi, elle avait toujours été la gamine abandonnée. Elle avait passée sa vie ballotée de famille en famille, maltraitée dans la plupart et il était difficile de se construire un mode de vie stable quand tout n'avait été que chaos. Alors oui, Az elle voulait vraiment croire en la possibilité que Romy soit là pour elle et rien d'autre. « En fait je voulais juste prendre de tes nouvelles. » Et y avait automatiquement ce sourire qui venait étirer ses lèvres comme si on venait de lui faire la plus belle déclaration au monde. « Je voulais savoir comment tu allais, voir le bébé puis ... » Puis ? Aie. Poupée, elle avait peur que la suite soit beaucoup moins jolie pour le coup. Disons que son côté parano prenait peut être un peu le dessus sans qu'elle ne le veuille vraiment. « Je voulais aussi me rattraper pour mon comportement. Je sais que j'ai pas assuré et j'avais envie de nous donner une nouvelle chance. » Oh. Le sourire revenait presque aussitôt s'installer sur le visage de poupée qui semblait rayonner soudainement. Je.. T'as pas à te rattraper qu'elle tentait de la rassurer. C'est pas facile à digérer ce genre d'information et j'comprend que t'ais eu besoin de temps. Parce que peut être que dans le sens inverse, peut être que si c'était Romy qui était venu tout lui annoncer, poupée elle aurait eu du mal à encaisser. Alors au fond, elle lui tenait pas rigueur de son silence parce que le plus important était l'instant présent. J'te présente Hendrix qu'elle reprenait avant de sortir son bébé pour le prendre dans ses bras. Tu veux le prendre ? demandait-elle timidement tendant le petit garçon vers la soeur qu'elle ne connaissait pas tellement. Et au fond, en faisant ça, elle lui prouvait que oui, elle était prête à la laisser rentrer pleinement dans sa vie.
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Romy & Azraël

J'ai beau essayer de me convaincre et de convaincre le reste du monde que j'ai un coeur de pierre, ce dernier ne peux néanmoins pas s'empêcher de se réchauffer lorsque je vois naître un sourire sur le visage de ma jumelle. J'ai pas l'habitude de rendre les gens heureux. En général, j'ai tendance à les rendre dingue, à les énerver, leur casser les pieds. Je vois rarement des sourires sur les visages des gens en face de moi mais plutôt des rictus de haine. Alors quand je vois Azraël rayonnante, je me dis que je pourrais presque y prendre goût. Que je pourrais presque chercher à la rendre heureuse plus souvent. Me comporter comme la jumelle que j'aurais pu être si nous n'avions jamais été séparées. Je ne dis pas que je vais rattraper tout ce qu'on a raté, mais en tout cas faire de mon mieux pour qu'on puisse construire quelque chose de bien ensemble. Et je suppose que tout cela doit commencer par des excuses, ou du moins ce qui y ressemble le plus dans mon langage. Car je ne dis pas mot pour mot que je m'excuse, c'est pas vraiment mon truc. Je préfère jouer dans l'honnêteté, dire que j'ai pas assuré mais que maintenant je pense être prête pour apprendre à la connaître. La réponse qu'elle me donne me rassure aussitôt. L'air de rien je me dis que nous ne sommes pas soeurs pour rien. Elle a l'air de me comprendre, de se mettre à ma place. C'est quelque chose que j'apprécie particulièrement. En général, on me juge car on essaye pas de me comprendre alors qu'Azraël se contente de me donner une seconde chance. Je lui adresse un timide sourire, signe que nous sommes toutes les deux d'accord. Que nous pouvons mettre cela derrière nous et tenter d'avancer à notre rythme. Elle se penche alors vers son bébé pour l'attraper alors qu'elle me dit comment il s'appelle. « J'aime beaucoup ce prénom. » je dis, attendrie par l'enfant. Azraël, Romy et Hendrix. Sacrée famille. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on sort du lot tous les trois, et ça me va. Elle finit par me le tendre en me proposant de le prendre dans mes bras. Je reste un peu bête quelques secondes, la bouche grande ouverte. « Euuh ... pourquoi pas. » je bégaie un peu déstabilisée. Moi avec un bébé dans les bras ? C'est la meilleure. Mais je tends tout de même les bras vers mon neveu pour le prendre contre moi. Mes yeux posés sur lui, je suis pas vraiment à l'aise. « Je le tiens bien ? » je demande à Azraël, me sentant clairement idiote. La vérité, c'est que je ne me souviens pas d'avoir déjà eu un bébé dans les bras. C'est donc une première pour moi et je sais pas du tout si je m'y prends bien. L'espace d'une seconde, je suis admirative et impressionnée par ma soeur. Je ne serais tellement pas capable de m'occuper d'un enfant alors qu'elle si. Et dire qu'elle est mère.

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Bien sûr qu'elle ne savait pas ce que ça pouvait donner. Bien sûr qu'elle n'avait jamais vraiment eu beaucoup de chance dans ce genre de domaine mais.. Tant pis. Pour une fois, elle allait arrêter de se mettre sur la réserve. Arrêter de vivre dans la peur de tout et tenter le tout pour le tout quitte à finir totalement dessus. Parce que c'était le mieux à faire et qu'elle avait réellement envie de laisser Romy entrer dans sa vie. Peu importe si ça marchait ou pas elle n'aurait de toute façon aucune réponse si elle n'essayait pas. Et le simple fait que son double génétiquement parlant vienne jusqu'à elle aujourd'hui la confortait dans l'idée que cela pouvait possiblement marcher. Alors ouais, elle allait tenter. Elle allait y aller étape par étape et tenter d'en découvrir un peu plus sur cette soeur qu'elle ne connaissait pas. « J'aime beaucoup ce prénom. » Alex aussi.. C'était lui qui avait choisit d'ailleurs. Mais peut être garderait-elle pour plus tard l'histoire de tout ça. Le meilleur ami mort, l'hommage qu'ils avaient voulu rendre en lui donnant son prénom. Ouais, c'était pas le truc le plus joyeux au monde et peut être qu'il était mieux de partir sur des conversations un peu plus joyeuse. Alors elle lui demande si elle le veut. Le prendre dans ses bras, le porter au moins un peu. « Euuh ... pourquoi pas. » Poupée sourit une nouvelle fois et délicatement place son fils dans les bras de sa tante. C'était bizarre de penser d'ailleurs elle qui n'avait jamais eu vraiment de famille et qui contre toute attente avait finit par créer la sienne. « Je le tiens bien ? » Tu t'en sors parfaitement La brune recule légèrement pour leur laisser un peu d'espace sans toutefois trop s'éloigner. Juste au cas où. Si t'es pas à l'aise et que tu veux le poser, y a pas de souci Son but, c'était surtout pas de la brusquer. Bien au contraire même. Et elle tentait d'être le plus rassurant possible pour le coup. Pour ne rien précipiter, pour ne pas la voir fuir soudainement. Donc.. T'as envie de faire quelque chose en particulier ?
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Romy & Azraël

Je regarde cette petite chose dans mes bras, mon regard se perd dans le sien. C'est complètement dingue. Dingue de se dire que moi et ce bébé partageons le même ADN. Dingue de se dire que c'est ma soeur jumelle qui a créé ça, qui lui a donné la vie. Dingue de se dire qu'il a tellement de choses à voir et à faire. Il a la vie devant lui ce gamin. L'air de rien, je ne peux pas m'empêcher de l'envier. Il est en bonne santé, ses parents seront là pour lui du début à la fin. Il commence sa vie en ayant toutes les cartes en mains. Je suis la première à savoir que le monde n'est pas tout rose, et je me dis qu'il y a moyen pour que lui ne souffre pas trop au long de son existence. En tout cas je l'espère. C'est tout ce que je lui souhaite. Et c'est alors que me vient ce drôle de sentiment. Comme une impression de responsabilité. Comme si quelque chose venait peser sur mes épaules. Comme si les nuages laissaient place à un chemin devant moi. L'espace d'une minute à échanger en silence avec mon neveu, je comprends que je serais là pour lui. Je le décide. Je me dis que c'est mon devoir aussi de le préserver des malheurs de ce monde, de le guider. Peut-être pas autant que le ferait sa mère, mais autant que le ferait une tante. C'est ça, je suis sa tante. Un sourire vient s'étirer sur mes lèvres, je laisse presque échapper un rire alors que je le vois sourire à son tour. J'entends Azraël me dire qu'elle peut le reprendre pour finir, mais c'est bon, j'ai clairement pris de l'assurance. « Oh, ça va, je pense qu'on s'entend plutôt bien lui et moi. » je dis en le berçant contre moi sans jamais le quitter du regard. C'est un peu comme un coup de foudre. C'est donc ça l'amour. Hendrix et Romy vont en vivre de belles aventures, je vous le dis. Azraël finit par me demander si j'ai envie de faire quelque chose en particulier et je relève donc les yeux vers elle. « Je sais pas trop. » je dis dans un haussement d'épaules. A vrai dire, je m'attendais même pas à pouvoir entrer chez elle lorsque j'ai toqué à sa porte. « On peut aller se promener si tu veux. On peut prendre Hendrix avec, à moins que tu le laisse à son père. » je propose. Moi ça me dérange pas de promener le bébé avec nous, c'est à Azraël de voir si elle en a marre de pouponner et souhaite prendre un peu l'air avec moi. Si c'est le cas, on aura qu'à laisser l'enfant à son père. Chacun son tour pour s'occuper du bébé.

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Sortir, rester ici. Parler de tout est de rien, être dans le silence le plus total. Elle osait pas proposer grand chose la brune, elle savait même pas ce que sa soeur pouvait aimer. Forcément, c'était le genre de chose qu'elle finirait par apprendre avec le temps mais pour le moment elle nageait plus dans l'inconnu qu'autre chose. Sûrement qu'il fallait y aller étape par étape en fait. Ouais, elle pouvait pas précipiter trop les choses. Déjà parce que c'était pas dans ses habitudes et deuxièmement parce que pour le moment, elle n'était pas vraiment familière avec tout ça. Alors ouais, elle restait sur ses gardes observant Romy qui tenait son bébé dans les bras. C'était beau comme image en vrai, un peu comme si elle l'avait définitivement adoptée en quelques minutes. Et ouais, elle allait pas se plaindre de tout ça. Parce que mine de rien, ça les rapprochait au moins un peu et c'était tout ce qu'elle voulait poupée. Etre proche de sa jumelle comme une famille normale même si elle ne l'était définitivement pas. « Oh, ça va, je pense qu'on s'entend plutôt bien lui et moi. » Clairement oui. Hendrix, il n'était pas fan des inconnus et passait le plus clair de son temps à brailler quand quelqu'un d'autre qu'elle ou Alex osait le porter. Pas là. Non, c'était comme si tout était parfaitement naturel. J'ai l'impression qu'il t'aime déjà qu'elle disait alors avec un petit sourire ravie que les choses se passent de la sorte. Forcément qu'elle allait pas s'en plaindre.« On peut aller se promener si tu veux. On peut prendre Hendrix avec, à moins que tu le laisse à son père. » Ouais, prendre l'air un peu, traîner l'air de rien. Alex risque de rentrer tard, on peut pas compter sur lui là. Voir jamais en fait. Ouais, elle avait un peu de rancoeur, elle y pouvait rien. Y a un parc pas loin, on a qu'à aller là bas. Et sans vraiment attendre de réponse, la jeune femme allait chercher la poussette et la couverture pour bien couvrir son fils. Tu veux le pousser ? Semblait-il qu'elle soit hypnotisée par le petit bout alors si ça lui faisait plaisir.
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