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Basket Case | Benji

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Un sourire s'installe sur mes lèvres tandis que je termine mes étirements, tout en regardant le soleil décliner à l'horizon... Je pose mon pied sur la barre séparant le stade des gradins. Je plie l'autre jambe et étire ainsi mon mollet, grimaçant légèrement face à la douleur, mais c'est toujours mieux que les courbatures. Deux mois sans sports, j'ai l'impression d'avoir tout perdu, de n'être plus qu'un tas de chiffons de chair et d'os. Je secoue doucement la tête face à cette idée avant de redéposer mon pied au sol, et d'étirer rapidement mes bras tout en marchant en direction du gymnase. Ma main attrape la poignée de la porte et la tire vers moi, pour me laisser passer à l'intérieur du bâtiment. Le silence règne sous le dôme de verre, m'informant que l'équipe qui s'y entraînait doit avoir fini son entraînement ; soit on t-il rejoint le vestiaire, soit ils sont déjà rentrée chez eux . Je passe une main dans mes cheveux, détachant ma queue-de-cheval, pour me diriger vers le vestiaire des filles. À quelques pas de ce dernier, je me stoppe, posant mon regard sur le sac de ballon, traînant encore au sol . Je me mordille légèrement la lèvre avant de finalement aire demi-tour, m'approchant de ce dernier, avant d'en attraper un. Les rayures de ce dernier sur mes doigts me font sourire . Je m'écarte d'un pas et fais rebondir ce dernier à mes pieds, avançant sans m'en rendre compte sur le terrain intérieur de basket. Je me laissais bercer par le bruit du ballon de basket rebondissant au sol, faisant totalement le vide dans mon esprit, fermant même les yeux quelques secondes. Il n'y a plus que moi, et ce ballon, le reste a disparu. Lorsque je rouvre les yeux, je me positionne face à l'un des paniers de basket . Je pose mon regard sur ce dernier, ne fixant que lui, je suis certaine que je peux réussir à mettre un panier. A vrai dire, je n'ai jamais joué au basket, mais j'ai la folle envie d'essayer aujourd'hui. Après une petite course, j'ai bien envie de me défouler. . Je fais rebondir encore une fois ou deux le ballon avant de le lancer.
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J'ai eu envie de venir faire un tour. Je ne devrais pas me trouver sur le terrain de l'université, ou dans le complexe sportif de celui-ci, mais c'est encore assez simple de passer pour un étudiant, alors je voulais voir si les installations valaient la peine de squatter un peu. Après si ça en vaut le coup, ça devrait pas être trop compliqué de raconter des conneries pour pouvoir être inscrit. Les gyms près de l'appart sont pas si mal, mais j'ai pas encore trouvé ce qu'il me fallait et tout sous un même toit qui plus est. Le complexe d'Harvard est immense, ça reste encore, selon moi, une solution.

Pantalon de sport, t-shirt simple et basket, je me promène, arpentant les salles. J'ai fait comme bon nombre d'étudiants et j'ai laissé mon sac au vestiaire, avec un cadenas. Je veux voir ce qui se trouve à portée. Les salles de muscu sont pas trop mal; les appareils ont l'air bien entrenus et quand même assez récents. Je cherche encore un peu. Ils ont probablement tout le kit de gymnastique et ça fait un moment que je me dis que je devrais me remettre au parkour. Mais avec l'hiver à Boston... c'est un peu pour les même raison que j'en faisais pas à Fairbanks. Qui plus est, niveau équipements... Bref.

Perdu dans mes pensées et dans les corridors, je finis par passer devant une porte mal fermée. Le bruit d'un ballon de basket, assez reconnaissable surtout quand il résonne dans un gym, attire mon attention et je regarde par le carreau de verre de la porte. Une fille y est, semblant concentrée au possible sur ce qu'elle fait. Je me glisse à l'intérieur, silencieusement, m'appuyant au mur, près du cadrage. Les bras croisés, j'observe son avancée rapide avant qu'elle ne tire. Et marque.

- Pas mal, fis-je tranquillement. Un adversaire, ça te dis?

Voix calme, limite trainante. Allez, pourquoi pas un petit un contre un? Ça fait un moment que j'ai pas jouer au basket.

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Le ballon rebondi entre mes mains. Un coup au sol, un coup entre mes mains. C'est quelque chose d'un peu idiot de voir à quel point un ballon est capable de rebondir aussi facilement, alors que nous-mêmes, les humains, nous avons autant de mal à nous remettre sur le droit chemin. Une nuit d'alcool et une journée entière pour s'en remettre avec une sacrée gueule de bois... alors que lui, ne prend même pas une minute pour revenir entre mes mains... Je me mordille légèrement la lèvre, en secouant la tête et relevant le visage. Pourquoi je pense à ça moi ? C'est complètement stupide. Ça ne doit plus vraiment tourner très rond dans ma tête . L'air américain me monte peut-être un peu trop à la tête, le mal du pays … je hausse les épaules pour moi-même. Une séance de tir au panier ne peut pas me faire de mal de toute façon, l’occasion de vraiment se vider la tête, de se concentrer uniquement sur un seul objectif : mettre un but. Je garde mon regard fixé sur le panier, faisant encore rebondir une fois ou deux le ballon, réfléchissant à la manière dont je peux tirer, à la force du tir qu'il faudrait user pour marquer de l'endroit où je suis. Finalement je prends une inspiration, plient légèrement les genoux et lancent le ballon . Je le regarde filer directement dans le panier, marquant ce premier point et laissant apparaître un sourire triomphant aux lèvres. Je tourne mon regard lorsque j'entends une voix résonné derrière moi. Je constate qu'un homme se tient là , m'observe t-il depuis longtemps . Mon sourire triomphant se transforme en simple sourire accompagné d'un haussement d'épaules. « Pourquoi pas… mais je ne connais pas les règles du jeu, je préfère te prévenir. »dis-je . A vrai dire c'est bien la première fois que je jouerai au basket . Je récupère le ballon, et recommence à le faire rebondir un peu « au fait moi c'est Khali ». dis-je avec un sourire en m'approchant lentement de lui en fronçant un peu les sourcils. « Tu es brun d'origine ? T'as une tête à être blond » dis-je avec un petit sourire avant de lui envoyer la balle . « Moi j'aimerai biens avoir une fille blonde plus tard... comme Elsa comme dans la reine des neiges... mais dans ma famille, et même dans mon pays, c'est plutôt les brunes qui dominent … faudrait que je trouve un donateur blond... » dis-je en levant les yeux au ciel, avec un sourire amusé aux lèvres « désolé je sais pas pourquoi je te dis ça ! » dis-je en riant, il est même pas blond en plus...


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Alors que j'explorais le complexe sportif d'Harvard, une fille dans un gymnase a attiré mon attention et je me suis glissé à l'intérieur pour la voir marquer un panier. Pas mal. Je lui propose une partie, un contre un. Ça fait un moment que j'ai pas jouer, ça fera changement. J'hausse les épaules à son objection.

- On a qu'à se faire des paniers et c'est tout, proposais-je. On laisse les réglements : tu me bloques, je te bloques, celui qui en marque le plus.

Aussi simple. Y'a pas à se prendre la tête. C'est que pour bouger ou se défouler un peu. Elle récupère le ballon et se présente.

- Benji, répondis-je simplement avec un signe de tête.

Je la regarde un moment, essayant de comprendre le fil de sa logique alors qu'elle me questionne sur ma couleur de cheveux.  

- Brun naturel, répondis-je en haussant un sourcil.

Oui, ça m'est déjà arrivé qu'on me dise que pour un surfeur c'était étonnant que je sois pas plus pâle de tête, mais elle, elle sort ça de nul part. Et elle continue sur sa lancée, m'envoyant le ballon que j'attrape sans difficulté. Je le fais rebondir pendant qu'elle m'explique son désir de future maman et qu'elle richoche sur ses orignes. Est-ce que je viens de trouver une fille qui a absolument besoin de parler quand elle est avec quelqu'un? Pitié, dites-moi que non!

Quelques driblés et je la contourne, passant sur sa droite par quelques enjambées, tirant au panier avec un léger saut. Et... pile dedans! Récupérant la balle, je lui envoie par un rebond au sol.

- Va faire un tour dans les pays du Nord de l'Europe si tu veux des mecs blonds, conseillais-je.

Ouais, je l'encourage apparement dans ses déblatérations. Mais bon, si elle y tient. C'est normalement là qu'elle pourrait trouver son fameux "donateur" si j'ai bien suivi. Ou du moins qu'elle vise ce genre d'origines, elle aura plus de chance de trouver son bonheur. Je n'y jamais été, mais je sais que c'est dans ces environs-là du monde que le gêne est plus fort.

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Tirer quelques paniers de basket. Je ne sais pas pourquoi cette idée m'est venue, surtout qu'après avoir fait quelques tours de terrain en courant, je devrai plutôt vouloir rentrer chez moi, prendre une bonne douche et me reposer. Mais ce ballon orange m'a attiré, tel un aimant attiré les objets métalliques, je n'ai pas résisté plus que ça, et je suis rentré dans ce gymnase pour lancer un ballon, qui file tout droit vers le filet. Mais une personne vient m'interrompre après mon premier panier, tournant mon regard vers le jeune homme qui vient d'arriver. Plutôt mignon, je dois dire. Je m'approche de lui en lui adressant un sourire, tout en lui envoyant le ballon, et lui avouant n'avoir jamais joué au basket en équipe. Je hausse doucement les épaules à ce qu'il dit avant de hocher la tête. « ça marche » dis-je en reculant de quelques pas pour me mettre un peu devant le panier, prête à faire barrage tout en le questionnant sur sa couleur de cheveux, ayant soudainement une idée en le voyant » c'est ton surnom ? » demandai-je, par curiosité, avant de finalement lui parler de mon envie d'avoir un jour une fille blonde. Pourquoi je lui raconte ça ? A vrai dire je ne sais pas, son visage, m'a fait penser à celui que j’imagine pour un futur bébé, peut-être, des rieurs, une tête blonde. « je suis sûr que tu as des blonds dans ta famille aussi... » Je ne quitte pas le ballon des yeux le regardant rebondir, essayant de me concentrer, de deviner par quels côtés il va essayer de me contourner. Lorsqu'il se lance, je décide de faire un pas vers la gauche, raté, c'était la droite. Je me retourne pour regarder le ballon filé droit dans le panier. Un point pour lui, je lui adresse un sourire avant de récupérer à mon tour le ballon, et de me mettre à sa place. « Oui c'est sûr… enfin, il faut tomber sur le bon tout de même… et puis dans le Nord il fait froid, je ne tiens pas à avoir un enfant qui n'aime pas la chaleur. »dis-je en grimaçant. Comment ils supporteraient les 40° que l'on ressent au Caire. « J 'aimerai bien que ce soit toi… le donateur. » dis-je avec un petit sourire. « Tu me fais penser à Elsa dans la reine des neiges, et comme je veux une fille qui lui ressemble ! » dis-je en riant, profitant de cette diversion pour tenter de le contourner à mon tour. Je ne sais pas de quel côté passé alors… je fais rebondir le ballon entre ses jambes, et le récupère de l'autre côté, avant qu'il ne réagisse et tire en direction u panier… il tourne autour de l’anneau avant de tomber lentement dans le filet « ah Yes ! Alors tu es d'accord ? » dis-je en souriant, faisant rebondir le ballon jusqu'à lui. « enfin pas tout de suite... plus tard… je tiens pas à avoir un enfant maintenant. » dis-je en levant les yeux au ciel ; j'ai une chance folle de faire mes études à Harvard, ce n'est pas pour tout foutre en l'air pour un bébé, plutôt mourir



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Elle se présente, je fais de même. Et j'en soupire à sa question.

- Non. C'est mon vrai prénom, grognais-je.

C'est pas le diminutif de Benjamin. Aussi incroyable que ça puisse paraître. Parce que ça a l'air difficile à comprendre peut importe ou je passe. L'avocat de mon père est le premier à m'appeler Benjamin. Quoi que lui, c'est probablement plus volontairement pour m'énerver.

Khali insiste sur le fait que si, moi, je ne suis pas blond, il y en a surement dans ma famille.

- De ma connaissance, il n'y a personne. Non.

Si je me fis aux photos de famille au manoir, tout les Skelton sont bruns ou très foncés. Et pour ce qui est du côté de ma mère. Elle est brune aussi. Un peu plus pâle que moi, mais loin d'être blonde. Et si on remonte encore... j'en ai aucune idée.

Je la laisse partir dans son délire. Je sais pas de qui elle me parle. Mais de ce que j'en comprend, je suis censé ressembler à une meuf. Ou un truc du genre. Absolument charmant! C'est plus un cas d'avoir besoin de lunettes rendu-là. Je commence à croire qu'elle fonctionne pas que sur l'eau. Ou elle s'est vachement bien cogné la tête avant que j'arrive! La laissant à ses divaguations, que je lui souhaite passagères, je ne fais pas assez attention à ses mouvements et m'attendant à ce qu'elle passe par la droite comme je l'ai fait, elle me surprend plutôt en envoyant le ballon entre mes jambes, me contournant pour le récupérer et tirer. Je regarde le ballon tourné. Je pourrais toujours avancer et lui filer une claque pour qu'il ne tombe pas... Trop tard. Un point de plus pour elle. Et ça semble la faire sourire.

Elle me rebalance sa proposition de donateur. Mais c'est qu'elle y tient mordicus à son histoire!

- Je viens de l'Alaska, donc du Nord aussi, fis-je en haussant les épaules. Navré de briser ta bulle.

C'est pas tout à fait vrai. Parce que je suis pas vraiment désolé : c'est un peu cinglé son truc. Et puis, je viens pas tout à fait de l'Alaska. J'y ai simplement passé les quatres dernières années. Mais c'est une excuse comme un autre pour qu'elle me lâche avec son histoire de bébés blonds.

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Je me mordille légèrement la lèvre en voyant qu'il n'a pas l'air de très bonne humeur... ou là j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas peut-être. Je baisse les yeux sur le ballon qui rebondit toujours entre mes pieds « Oh désolé si je t'ai vexé … C'est juste parce que je donne toujours mon surnom plutôt que mon vrai prénom. » dis-je en relevant les yeux vers lui en haussant doucement mes épaules. C'est devenu une habitude de dire kha Li au lieu de Khalilah . C'est plus simple plus rapide, tout simplement Ah pas de blond... Bon ce n'est pas grave, au pire ça ne veut rien dire je pense. Anna est bien rousse quant à elle, ça ne veut rien dire. Je continue de parler tout en faisant rebondir le ballon, ça peut-être une bonne méthode pour le déstabiliser peut-être . J'tente l'expérience m'amusant même à jeter le ballon entre les jambes, ce qui permet de le surprendre, il n'a pas le temps de réagir que j'ai déjà récupéré le ballon entre mes mains et que je le jette en direction du panier. Un point pour moi. Je suis de bonne humeur, alors je me permets de lui demander s'il ne veut pas être donateur, avec le physique qu'il a je suis sûr qu'il ferait des beaux bébés, il est encore jeune, donc en pleine forme… je me mordille légèrement la lèvre lorsqu’il me répond que non… Ok non, il a gâché mon bonheur là en disant non. Je pousse un soupir, lui donnant le ballon pour qu'à son tour il essaie de marquer « Non mes c'pas graves si tu n'es pas blond, que tu n'as pas de blonds dans ta famille et que tu viens du Nord… tu peux quand même faire un petit geste pour moi... Je peux te payer si tu veux… je crois que ça se fait par ici ... » dis-je en fronçant les sourcils. Oui j'ai vu dans une série une fille vendre ses ovules pour se payer ses études, s'il a besoin d'argent je peux l'aider « enfin je veux pas te harceler avec cette idée, c'était juste comme ça… mais tu devrais y réfléchir. T'as une tête à être donateur. » dis-je avec un clin d'oeil avant de sourire «  bon aller égalité , you're turn »



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Elle baisse les yeux quand je me rebute pour mon prénom, m’expliquant qu’elle, elle, a préféré me donner son surnom.

- Ça va, soupirais-je. Y'en a juste trop qui prenne pour acquis que je m'appelle Benjamin. Ça m'horripile, expliquais-je avant de lui sourire légèrement.

Ouais, c’était sec et bête comme comportement. Mais ça fait des années que j’endure. Et c’est limite si, parfois, on me traitait pas d’imbécile parce que Benji, ça pouvait définitivement pas être vraiment mon prénom. Mais bon, c’est pas son cas, alors j’ai pas de raison de lui en tenir rigueur.

Je me concentre donc un peu plus sur le petit un contre un dans lequel on se lance et dans son baragouinage au sujet de blond, de ses projets de futurs enfants, d’une meuf que je connais pas mais qui a l’air sorti d’un compte de fée ou d’un film ou de quelques choses dans ses eaux-là. Je réussi à l’esquiver une fois par sa droite, puis elle réussi à me feinter en faisant passer le ballon entre mes jambes… encore heureux qu’elle vise plutôt pas mal et que je me le suis pas pris direct. Quoique ça m’aurait fait une autre excuses pour ne pas participer à sa combine un peu weird de donateur.

J’ai beau essayer de réfuter tous ses arguments confirmant que je ne suis pas blond, comme elle le souhaite; affirmant que je viens du Nord alors qu’elle veut quelqu’un qui n’aie pas peur de la chaleur - j’ai pas vraiment besoin de lui dire que j’ai habité en Floride, en Californie ou au Nouveau-Mexique… des plans pour lui donner des idées qu’elle veut quelqu’un qui aime les voyages - Y’a rien qui y fait. Elle en est même rendu à me proposer du cash! Elle démord pas bordel!

De ma position, sans chercher à la contourner, je tire au panier. Dans un bruit métallique, le ballon heurte l'anneau, mais en ressort vers le haut. Raté. Je suis rouillé, ça fait un moment que j'ai pas jouer.

- Y'existe des cliniques pour ça, tu sais, commentais-je en reposant les yeux sur elle. T'es pas obligé d'aborder le premier mec qui passe pour ça.

Honnêtement. Je suis loin d'envisager les plans qu'elle me propose. Une tête de donateur… Non, c’est pas pour moi. Même si elle m’affirme que c’est pas pour tout suite.

- Non, ça va. J’ai pas besoin de me vendre.

Si elle savait… J’ai pas le passé pour ce genre de “transaction” et j’ai pas plus besoin d’argent.

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J'adresse un léger sourire au jeune homme, qui n'a pas l'air très sociable à mon avis. Je ne vais pas dire que je vais essayer de changer ça, bien au contraire. Je relève les yeux vers lui en haussant légèrement les épaules. « Benjamin ? Je comprends que tu n'aimes pas… Benji est un prénom plus… simple ! » dis-je avec un sourire . Benjamin fait un peu trop sérieux, un prénom qui vient des pays européens. Enfin un comportement un peu étrange, mais au final pas plus étrange que le mien. Je dois avoir l'air d'une folle pour lui à lui demander de me faire don de son sperme, pour avoir un bébé blond . D'ailleurs un fin sourire s'étale sur mes lèvres en y repensant, en secouant doucement la tête. Ce n'est qu'un défi, mais c'est assez drôle tout de même, de voir son visage se décomposer, se renfrogner et le voir se chercher des excuses pour refuser. Mais malgré tout, je continue de jouer avec le ballon, faisant un, un contre un avec lui . Je n'ai jamais eu l'occasion de m'essayer à ce genre de jeu, mais c'est plaisant ; je ne sais pas de quel côté il va essayer de passer, j'ai les yeux rivés sur cette balle, essayant d'anticiper ses mouvements, mais pour un premier tour, c'est raté. Je me rattrape malgré tout, en marquant le suivant, égalisant les scores avant de lui relancer le ballon de basket, et par la même occasion, la conversation sur les donateurs. Il n'est toujours pas d'accord, c'est bien ma veine tiens. Bon après je n'ai pas vraiment pris le bon cobaye c'est vrai, il n'est même pas blond, mais… après s'il avait dit oui… je n'aurai pas été dans la merde non plus, ce n'est qu'un simple défi que l'on m'a donné. Je ne tiens pas à avoir un enfant maintenant, et si possible… j'aimerai avoir un mari, une personne qui m'aime et que j'aime en retour pour en faire un . Je reste appuyer sur mes jambes, prêtes à sauter à gauche ou à droite pour l'empêcher d'atteindre le panier…sauf qu'il préfère ne pas bouger et d'essayer d'atteindre ce dernier de là où il est. Je saute en l'air pour intercepter le ballon, mais trop tard, il passe au-dessus de moi et file vers le panier, avant de retomber au sol : point manqué. Un sourire aux lèvres, je me retourne vers lui, toujours égalité. « Mais t'es pas le premier mec non plus que j'aborde ! » dis-je en allant récupérer le ballon, le faisant doucement rebondir en avançant vers lui. « mais je sais pas, tu m'as inspiré confiance... je me suis dit qu'avec toi, je pourrai te poser la question, sans que tu me ries au nez. » dis-je en haussant les épaules et en me mettant à sa « Enfin je comprends que tu ne veuilles pas... je voudrai pas non plus à ta place.. les Cabots ont un sens de l'humour assez... spéciale je dirai »




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Je penche légèrement la tête sur le côté quand elle me dit qu'elle comprend pourquoi je n'aime pas me faire appeler Benjamin. C'est pas mon prénom, c'est tout. Autant j'endure facilement les nicknames parce que j'en donne à tout va, autant ça, je suis pas capable. Quand elle ajoute que Benji c'est plus "simple" je commence à me demander si en vérité, elle se fout pas un peu de ma gueule.

Et cette impression empire de façon drastique quand elle se met à essayer de m'embarquer pour devenir un donateur pour lui faire un enfant. Un enfant blond. Comme une meuf que je connais pas mais qui semble tiré d'un truc de fantaisie ou de conte de fée. Et le pire, c'est qu'elle insiste, hen! Après avoir questionner à savoir si j'avais des blonds dans ma famille pour avoir ce gène précieux qu'elle recherche, j'ai beau lui donner différentes excuses, y'a rien qui fait. Elle veut son donneur. Bah, elle devra malheureusement le chercher ailleurs. Genre une clinique ou je sais pas quoi, surtout tant qu'à payer le premier venue pour ça.

On échange encore nos places pour le un contre un de basket qu'on se dispute et qui est encore à égalité. Un point partout. Mon tour de l'intercepter. Je me redresse légèrement de la position que j'avais adopté, un peu surpris par ses paroles.  

- Fait gaffe quand même tu demandes à plusieurs mecs, y'en a un qui va simplement finir par te sauter dessus un jour.

Juste lui faire réaliser que si elle fait ça souvent, ça pourrait être dangereux. Pas nécessairement sur le coup, mais ça reste imbriquer dans la tête et elle le voudra peut-être pas le donateur par la suite. Et tout ce qui viendra avec. Que ce soit les mauvais souvenirs, les cicatrices ou le petit. Elle veut pas ça, je peux le lui assurer. C'est pas pas une vie.

Un mot, me fait tiquer dans sa phrase par contre. Cabot. Je ne sais plus si c'est l'une de leur confrérie ou non. Et ça serait un peu chaud d'essayer de prétendre faire partie de l'une ou l'autre des maisons. De toute façon, pour ce que j'en sais c'est pas tout le monde qui est réparti là-dedans. Ils sont sélectif et tout. L'une des raisons pour lesquels, je pourrais pas suivre les traces de mon père, même si je le voulais.

- Y'a pas une caméra de cachée dans un coin, toujours? Demandais-je avec un léger sourire en coin.

Si c'est ça, je lui ai probablement pas donner le meilleur film pour rire pendant des heures.

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