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N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ?
Baiser des putes sans âmes en prenant plaisir à leur faire mal, c’est comme de frapper dans un punshing ball. Comme de taper dans de la viande putride. A la recherche d’une substance, n’importe laquelle, pour remplir son corps vide, on se laisse aller aux pires exactions. Et on les paye pour qu’elles la ferment, on les paye pour qu’elles s’agenouillent, on les paye pour qu’elles ouvrent la bouche, on les paye pour qu’elles écartent les cuisses et se baisent seules devant vos yeux sadiques avec une bouteille de whisky. Je torture, c’est ma manière de désenclancher la morne vacuité qui m’habite. Mais à trop répéter ces frasques, on finit par s’ennuyer. Une fille que l’on paye ne vous fournit pas l’excitation qu’attend tout bourreau. Ce qui est plaisant, c’est d’accaparer une proie docile et de la regarder consentir à ce que vous lui fassiez mal. Quand je regarde cette fille, je sens mes abysses se durcirent. Je veux cracher sur son visage. Quand j’étais petit, je cassais mes jouets. Maintenant que je suis grand, je saute à pieds joints sur les jouets des autres enfants. J’ai faillis me faire écraser, je n’en ai rien à faire. Elle reste, elle consent. A ce que je la blesse. Il n’y a qu’à voir mon regard se noircir pour comprendre que je ne serais pas le genre sympathique à t’écouter parler. Ne parle pas, ferme la. Je tourne les talons et ne suis pas surpris quand je remarque qu’elle me suit. Elles sont toutes comme ça. A la recherche du danger, de ce qui pourrait les faire trembler. Ma petite, tu n’as pas idée de ce que tu viens de faire. Accepter de danser avec le diable. Et je vais tellement te torturer que tu te rendras insupportable à toi-même : « Je suis ». Finis-je par enclencher, avant de me stopper net, me tournant vers elle pour lui faire face, maquant de la faire trébucher dans ses pas pressés. Et j’esquisse un sourire machiavélique en regardant son visage déconcerté, laissant volontairement ma phrase en suspend : « C’est moi qui pose les règles ». Dis-je, le regard noir, lui faisant comprendre qu’on allait jouer. Je remarque un espèce de café de l’autre côté de la rue : « Viens. », dis-je avant de me mettre en marche d’un pas ferme, traversant la rue sous les coups de klaxons, sans prêter aucune attention aux voitures qui s’arrêtent, ni au mec qui me gueule dessus. J’entre dans le café et m’installe au comptoir.
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