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Anna&Noah - N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ?

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N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ?



J’crois pas qu’on puisse mourir d’amour. On en vit. On vit la blessure, jusqu’à l’épuisement. Et c’est pire. Le temps me parait long, je n’ai pas appris à m’en passer. C’est fatiguant, j’suis fatigué. Je déserte autant que possible les conventions sociales, la rentrée. J’suis pas capable de me tenir au milieu d’une foule amorphe, incapable de me concentrer sur de nouveaux visages. J’ai pris ce studio en plein la basse ville. Un peu miteux, bon marché. Non pas que ça ait influencé ma décision, c’est juste qu’ici, j’suis certain de ne croiser personne que j’connais. Ici, on ne viendra pas me chercher. J’me tapis à l’ombre de moi-même, triste spectre qui suffoque plus qu’il ne respire. La lenteur de mes gestes est devenue maladive, plus rien n’a d’essor ni de consistance. Il n’y a pas d’élans à mes sauteries. Mon paillasson a vu passer plus de talons qu’un podium de la Fashion Week. J’me contente de baiser des esthètes sans visage, d’chercher ce que je ne trouve plus. L’attention, les caresses, mon prénom. La fraicheur d’un tombeau sur leurs seins stigmatisés. Quelques filles de rues, laides quand elles sont nues. La laideur se fait discrète dans la pénombre et le silence. J’me complet dans ce rôle disgracieux de salaud de fortune, voyou de luxe dans son costume taillé parce que c’est tout ce qu’elle m’a laissé. De la douleur et un mépris profond envers moi-même. Je m’y accroche, parce que c’est tout ce que j’ai. J’implore le jour de ne pas se lever, la nuit de ne pas se coucher. Ma place est déplacée, je ne marche pas droit même quand je ne suis pas bourré. Dans mon ventre grouille la soif étanche du mort-né. Que même la fin soit terminée. J’subis l’éclipse, l’orageux couloir de mes limbes en cendre. Coincé dans le brouillard, j’allume les vices comme on allume des clopes, plaisir factice d’éclopé en cloque d’abysses. J’voudrais me jeter par-dessus le toit. Toi, toi. Toi, tu n’es pas là. Tu m’as laissé, tu cours trop vite, tu ne veux pas que je te rattrape. L’hiver avant l’heure, à peine l’été achevé. J’ai froid. Affreusement froid. J’me traîne à contre jour, j’avance à contre cœur. La peur nourrit la peur, j’ai tellement peur mon amour. De ne pas m’en sortir, de ne pas les faire sortir. Ces sentiments coagulés, ces bris d’âme et de larmes qui veulent t’accrocher. Le cœur brisé je le répare avec des bouteilles de scotch. J’suis fatigué. Sur mon canapé, j’regarde la distraction prendre la porte après avoir récupéré son dû. Son odeur empeste. Dans ma tête, toujours s’affichent les traits de celle qui décorent mes pensées. Devant mes yeux, même quand elle disparait. Sors de là, sors de là. Tu ne sors pas. Putain. Je me lève d’un coup sec, prends la porte derrière la catin. Après tout, j’suis comme elle, une pute à sentiment. J’vends ce que j’ai à vendre pour un peu de vibration. Mes mains dans les poches, la chemise sortie du pantalon, je quitte le bâtiment. J’ai froid, tellement froid. J’allume une clope après avoir éteins le vice, le regard perdu, l’air foutrement absent. J’balance un corps leste comme sur une ligne de front. Je suis pris, prisonnier. Dans ma cage thoracique, ça frappe trop fort, c’est comme de cogner dans un mur. J’en ai défiguré des murs, j’pourrais pas dire qui d’eux ou de moi à commencer. J’pourrais vomir maintenant si on m’promettait de perdre 82 kilos et de m’évaporer.  Pas le temps de recracher la fumée, j’entends le coup de klaxon. Ma tête se relève aussi brusquement. J’allais traverser au rouge, s’en même m’en apercevoir. Un pas précipité en arrière pour éviter le couloir de voiture. Quand je sens mon corps qui heurte celui de quelqu’un.   

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Je sens le vent balayer mes cheveux, mon jeans retourné en bas des jambes j'avance entre les passants sans savoir où je vais. Mes stan smith écrasent les quelques feuilles mortes qui recouvrent les trottoirs, les gens se bousculent et moi, et moi ? Je ère sans but, à la recherche de je ne sais quoi peut être de mieux connaitre la ville dans laquelle je viens de débarquer. Le SC fut rapide mais j'avais besoin de rentrer plus tôt que tout le monde pour pouvoir m'installer. Ma ville me manque, la tour eiffel qui dérange les oiseaux en plein vole me manque, l'odeur des croissants chaud et du café me manque. J'essaie de ne pas déprimer, de ne pas sombrer dans une solitude car je ne suis pas seule, ce serait mentir que de dire que je suis seule. Alors je marche pour enlever toutes ces pensées négatives de mon esprit et peut être, qui sait, je retrouverai le sourire d'ici la fin de journée. J'arpente les rues encore légèrement fleuries de Cambridge, tombant amoureuse de certains coins cachés de la vue des touristes. Je grave tous ces endroits dans un coin de ma tête en me promettant de venir découvrir chacun d'entre eux dans les jours à venir. Je m'arrête devant un passage piétons, regardant un peu partout autour de moi et fixe longuement un de ces célèbres taxis jaunes. J'entends tout un tas de klaxonnes, je me retourne et il est trop tard. Sans vraiment comprendre pourquoi ni comment, je me retrouve parterre. Je retire mes lunettes de soleil et regarde au dessus de moi et découvre un jeune homme qui me regarde. Il s'est passé quoi au juste ? Je me relève en ramassant mon sac. J'ai mal aux fesses mais au moins tu ne t'es pas fait écraser. J'esquisse un sourire en mettant mes lunettes sur mes cheveux.

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J’ai mal, putain j’ai mal. Elle me manque. Elles me manquent toutes. Ma mère, ma femme, ma fille. La sainte trinité, d’un coup, en une journée, tout perdu. Je te déteste 29 juillet, je te déteste de tout m’avoir enlevé. Y a cet appartement dans la basse ville qui me sert d’échappatoire. Tu parles, putain de foutoire. Je ne m’échappe pas, je m’enfonce. Je m’enfonce, et je n’arrête pas de creuser, j’essaye de me complaire, de me satisfaire de plaisirs factices pour avoir l’impression de vibrer. L’impression d’exister. Je l’oublie, putain, je l’oublie que j’suis en vie. J’agis comme un mort, sale zombie, j’ai le faciès du gars qu’a pas dormi depuis des années, sans cesse envie de gerber, sans cesse envie de crever. Y a mes mains pleines d’ecchymose, mes phalanges stigmatisées. Y a ces tâches de sang pris sur mon visage, dans mon cou, et cette voix fatiguée. Quoique je fasse, ça ne part pas. Ça ne veut pas partir. J’ai mal, putain de mal, je ne sais plus quoi faire pour m’en sortir. Coup de klaxon, je ne l’avais pas vu venir. Le couloir d’engin, je recule d’instinct, bouscule quelqu’un. Pendant une fraction de seconde, courte fraction de seconde, je ne bouge pas. M’imagine sous les roues de la voiture qui trace sa route. M’imagine éteint, enfin. Le repos, la paix. Que tout dans ma tête s’arrête, que même elle s’en aille pour de bon si elle ne veut plus rester. Et puis je reprends. Plus par réflexe que par pulsion. Je me tourne. Je vois cette fille par terre, je ne comprends pas tout de suite. Il me faut du temps pour revenir à la réalité, du temps pour prendre conscience que le monde ne s’est pas arrêté de tourner. Ce n’est qu’une fois relevée que je tends la main, à contretemps, comme un gamin : « Je … désolé ». Je regarde autour de moi, il fait froid ou c’est moi ? Je ne sais pas, j’suis perdu. J’repose mes yeux sur elle : « Tu … ». Pourquoi je n’arrive pas à parler ? Pourquoi je suis autant bloqué ? Et tout d’un coup, comme par instinct, je reprends ma voix grave, mon air assuré : « A du feu ? », ajoutais-je, persistant dans ses yeux, tandis que ma main fouillait ma poche à la recherche de mon paquet de clope.

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Je suis donc parterre après qu'un jeune homme a faillit se faire déchiqueter par une voiture. A quoi tiens la vie ? A rien, un bout de fil à peine rigide. Nous ne sommes que des petites fourmis qui peuvent se faire écraser au moindre écart, à la moindre petite faille et ça c'est assez effrayant. mais il faut vivre, sans faire attention et le faisant quand même, en dérogeant aux règles mais pas tout le temps et end regardent à droite puis à gauche avant de traverser. Je me suis relevée, ai essuyé mon jeans des crasses qui recouvrent le sol et me tient face à cet homme au visage fatigué, cerné. Je tente un sourire alors qu'il s'excuse. Ce n'est pas grave, vraiment. Je le vois cherché dans sespoches puis il me demande avec peine, à plusieurs reprises, si j'ai du feu. Biensur mais... Je ne termine pas ma phrase, pas maintenant, pas besoin de parler pour dire ce genre de choses. Je préfère glisser rapidement ma main dans la sienne pour l'emmener avec moi un peu plus sur le trottoir. J'ai pas envie de revivre ça. Je lui tends mon feu alors qu'il doit se dire que je suis un peu trop rapide, le prendre par la main comme ça mais moi ça ne m'a pas gêné. Je sors également mon paquet de clopes que je le lui tends pour lui en donné une.



HJ : j'suis vraiment désolée, je n'avais pas vu que tu avais répondu Anna&Noah - N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ? 927261665 je surveillais pas le rp et puis je me disais que tu avais du oublié notre rp, n'importe quoi Anna&Noah - N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ? 927261665 je suis pardonnée ? Anna&Noah - N'y a-t-il que dans les crématoriums qu'on trouve un peu de chaleur humaine ? 1365124802
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Cette altercation fortuite m’extirpe de mes rêveries solitaires. Devrais-je mieux user du mot « cauchemare » tant toute cette mascarade ressemble à un affreux enfer. Pt-être que j’suis déjà mort, pt-être que j’suis endormi. Pt-être que tout ce qui se passe depuis un mois n’est qu’une illusion, que ça n’existe pas vraiment. Pt-être que même Sage je l’ai rêvé, pt-être que ma mère est en vacance dans notre chalet alpin. Ouai, pt-être que j’deviens fou à ne plus savoir ce qui est vrai, ce qui est faux, à ne plus savoir si le monde existe avec moi dedans, ou s’il sort de ma tête, un truc fantasmé. J’suis complètement paumé, et y a cette collision qui me rappelle que j’raconte n’importe quoi. Que j’suis là, bel et bien là, sinon, je ne sentirais pas la douleur. Si j’étais mort, je ne souffrirai pas autant.  Si c’était faux, je n’aurais pas toute cette couleur et cette rage dans mon ventre qui ne demande qu’à être soulagé. Maladroitement je m’excuse, alors même que ce n’est pas mon genre. Surtout pas de m’attarder sur un visage inconnu. Pourtant, j’suis tellement perdu que j’en oublie mes réflexes de misanthrope, et après quelques secondes, j’reviens à moi, lui demandant du feu. Elle attrape ma main sans que je n’ai le temps de comprendre et m’embarque à l’écart. J’ai toujours détesté qu’on me touche putain, ça me fait l’effet d’un frisson électrique et désagréable dans tout le bras. Par automatisme, je me crispe, retire ma main quand on est enfin sur le trottoir. Elle ne me connait pas, elle ne peut pas savoir, je ne m’en offusque pas : « ça va », dis-je pour la remercier de ses clopes, j’ai mes Davidoff en main et en porte une à mes lèvres. Attrapant le briquet, je l’allume et revient à la jeune fille d’un air assuré. J’suis pas du genre à parler, pas du genre à copiner. Mais j’sais pas, peut-être que ça peut me faire sortir de mon marasme : « T’offre souvent des cigarettes aux garçons qui te renversent dans la rue ? J’croyais que toutes les mamans apprenaient à leurs petites filles à ne pas parler aux inconnus. » Un brin plaisantin, ce qui jure définitivement avec l’air dur et glacé que j’affiche sur le visage. Ce n’est pas ma faute, je n’ai jamais parut chaleureux ou humain, plutôt du genre robot malsain.


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Je lui prends sa main comme si j'avais le droit de l'obliger à me suivre. Mais je n'y peux rien, je ne fais pas exprès d'être aussi altruiste sur le coup. Je n'ai juste pas l'envie de revoir un homme manquer de peu de se faire renverser. Je sens bien qu'il rompt assez vite tout contact physique avec moi et je ne peux pas l'en empêcher. Je le regarde à peine tant je perçois chez lui de la douleur, son visage parle de lui-même. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas poser trop de questions pour ne pas pleurer à sa place tant sa souffrance à l'air grande. Ma lèvre, si je ne l'avais pas je dirai sûrement beaucoup trop de connerie. Mais elle me sert dans tous les moments de la vie, quand un garçon me plait je la mords, quand je m'apprête à dire quelque chose que je vais sans doute regretter je la mords également, quand je me retiens de pleurer je me pince l'oreille. Pourquoi est ce que je pense à des parties de mon visage que je torture dans telle ou telle situation ? Je continue de le regarder et fait un geste d mes épaules comme pour dire tant pis et range mes cigarettes après en avoir glissée une entre mes lèvres. Je l'allume et le regarde encore sans avoir vraiment pourquoi je ne me suis pas simplement tournée pour repartir là où j'allais. La façon qu'il a de plaisanter en tirant une gueule à vous faire fuir est assez étrange, dérangeante mais je ne perds pas pieds. Non, seulement à ceux qui paraissent complètement paumé voir à la masse. Et toi ça t'arrive souvent d'être aussi froid avec les femmes que tu viens de bousculer et qui te proposent une cigarette ? Je tire une longue taffe en me demandant si avec son air de mec hautain il va m'envoyer chier ou s'il va continuer à rester là avec moi en me parlant de sa façon bizarre.



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J’suis pas le genre à copiner, à parler facilement, à parler tout court, à m’attarder sur des moments de vie que je ne contrôle pas. Les gens me voient généralement comme un mec hautain, acariâtre, prétentieux et foutrement détestable. Tout chez moi transpire la haine et la colère, de mon visage dur et sévère, à mon corps raide et froid. J’me demande encore parfois comme j’ai réussi à me faire des amis, et je ne suis pas surpris quand le reste du monde me fuis. Cette image ne me déplait pas, du moins pas tout à fait. C’est une manière de mettre une distance vertigineuse entre le monde et moi, de ne pas laisser les choses extérieures me toucher, de ne pas prendre le risque d’être rejeté. Ce risque, je l’ai pris trop de fois déjà, et je me déteste d’avoir laissé Sage toucher mon cœur et le broyer au point que je ne me reconnaisse pas. Ma carapace me manque, autant qu’elle me manque. Et l’une comme l’autre, je suis incapable de les reconquérir vraiment. Alors me voilà, de toute ma hauteur, faignant la plaisanterie avec ce visage malsain et fatigué devant l’inconnue que j’viens de bousculer. Pourquoi je m’arrête ? Pourquoi je m’attarde ? Je n’en sais rien, peut-être qu’elle aura quelque chose à m’apporter. Peut-être que c’est ce que je cherche à provoquer. Un truc, n’importe quoi, qui me sorte de ma torpeur. Et je suis là à regagner mes esprits, à reprendre mes tics de provocation et mon aura de diable en puissance. Une taff expiré et je la dévisage tandis qu’elle me répond : « A dire vrai … », fis-je mine de réfléchir en faisant un pas vers elle : « Pas seulement avec celles que je bouscule. » Mes yeux plantés dans les siens, pour bien lui faire comprendre que si elle reste là, c’est à ses risques et périls. J’suis pas quelqu’un de bien, j’suis pas une belle personne, et là tout de suite, j’ai envie d’un truc qui m’explose le crâne et qui adoucisse ma peine : « Tu partais quelque part ? », sans pudeur aucune, je m’invite dans son monde, m’y plante, m’y assieds. Peut-être qu’elle sera ma nouvelle distraction.


 

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Je ne cesse pas de le regarder, de l'examiner sans pour autant être trop pénétrante. La dureté, la tristesse se lisent sur son visage et je me demande quels ont pu être ses malheurs. Comment un si joli visage, un visage d'ange peut être aussi meurtri ? Je ne connais pas la douleur, je ne connais pas tous ses sentiments profonds. Je n'ai jamais eu besoin de souffrir puisque tout dans ma vie se déroule plutôt bien. J'ai eu des chagrins d'amour mais jamais de gros qui me rendent dans un état lamentable. Je ne suis jamais tombée amoureuse à en crever, je n'ai jamais perdu un être cher, je n'ai jamais ressenti la faim ou le froid. Je me rends compte en le regardant que ma vie est plus qu'heureuse et qu'il est peut être temps de prendre un peu plus de risque, au risque de souffrir. Je sens que cet homme n'est pas le genre de personnes qui vous fera passer un moment heureux là tout de suite, je me demande même s'il pourrait m'attirer vers le fond, me transmettre son mal être. Je lui ai répondu de la même manière qu'il l'a fait, je me suis adressée à lui sans ciller. Et quand il s'approche et me regarde droit dans les yeux je l'imite, je n'ai pas peur de toi. Avec sa réponse je comprends qu'il n'est pas du genre coeur et chocolat, qu'il peut être plus désagréable qu'agréable. Mais je reste plantée là, devant lui sans faire un pas en arrière. Je vois.. dis je en tirant la dernière latte sur ma cigarette que je jette sur le sol. Je crache lentement la fumée dans sa direction avant que les mots ne sortant de ma bouche sans que je les retienne. Pas vraiment. Mais maintenant j'ai quelque part où aller. Je sais, je suis sûre qu'il a compris. Ce quelque part c'est lui, ce bout de chemin. J'ai envie de errer moi aussi, pour partager sa douleur. Pas besoin de se parler, pas besoin de se sourire.




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Le maniaque sadique, le bourreau, a sans cesse besoin d’une proie à exploiter. Souvent, les gens pensent que le bourreau est le dominant. Mais c’est faux, le bourreau sans sa proie dépérit, il s’ennuie, il s’enquilose, et tout autour de lui devient morose. Le bourreau est sans cesse à la recherche de la satisfaction de ses plaisirs. Mais ses plaisirs sont insondables, il n’y a rien qui puisse le rassasier, c’est comme de mourir perpétuellement de faim, ou une soif étanche. Rien ne comble tout à fait le vide qui l’habite, alors le bourreau pousse le vice, il va toujours plus loin, à la recherche de ce qui pourrait le compléter, le satisfaire. En vain. Je suis ce genre de bourreau. Le genre à vous laisser croire que je contrôle la situation, que tout se déroule selon mon bon vouloir. Et dans le fond, toujours à la recherche de cette morbide excitation, éteindre cette putain d’insuffisance, remplir mes émotions. Plus j’fixe cette fille, plus j’me durcis. Comme un loup en pleine naissance. Elle a le visage naïf de ceux qui ne penseraient jamais à mal. L’air presque étourdit, le genre à ne pas penser qu’un seul homme puisse être capable d’une telle cruauté, renfermer une telle violence. Et mon instinct destructeur renait. Tout à coup, j’ai envie de détruire quelque chose de beau, de le saccager, de l’anéantir, de le salir, de le rendre à la merde de ce monde qui l’a vu naitre. La naïveté, c’est quelque chose de beau. Alors, j’serais le bourreau. Cette fille ne sait pas, mais si elle reste, c’est à ses risques et périls, j’la découperais en morceaux. Je la fixe comme un animal fort, sans ciller lorsqu’elle semble gagner en assurance. Pauvre petite, tu n’as même pas idée de ce qui t’attend. Une simple bousculade, tu aurais dû fuir. Mais tu es bien trop curieuse. Maman t’avait dit : n’approche pas les mauvais garçons. Ça aurait pu être n’importe qui, mais j’te choisis toi. Et j’souris quand je la vois me fixer comme si elle voulait se rassurer elle-même, crachant au vent la fumée de ma clope : « Tu es bien trop sobre pour pouvoir me suivre ». Et sans plus un regard, je balance mon mégot, tourne les talons et me met à marcher d’un pas ferme. C’est ainsi que le bourreau s’impose, c’est à la proie de le suivre. Il y a quelque chose de foutrement excitant dans l’idée de voir quelqu’un se jeter seul dans la gueule du loup. Je ne l’attends pas, je n’ai pas à l’attendre. Elle suivra.


 

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Je sais pas vraiment sur quel terrain je mets les pieds ni ce que je recherche. Un échappatoire peut être ? Tout envoyer promener l’histoire de quelques heures. Je me dis qu’il peut être cet échappatoire, ce petit moment qui fera que je pourrai me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre. Je n’ai jamais vraiment rencontré de personne comme lui, il me fait pensé à un junkie. J’sais pas pourquoi mais je ressens qu’il est en manque de quelque chose, que son âme se déchire petit à petit, lentement pour faire bien mal. J’imagine une main puis des doigts fins qui lui arracherait chaque parcelle de son corps comme pour le dévorer. J’ai sans doute trop regarder Walking Dead. Je veux du risque, de l’action, de la terreur et de la peur. Il m’a l’air parfait dans ce rôle, il n’a rien à voir avec Milo ou encore Clément. Il n’est pas un beau bruns ténébreux et sculptés comme dans les magasines. Il est juste fait à sa manière et je trouve qu’il a quelque chose que les autres n’ont pas. Cette froideur, cette incandescence, ce manque de sympathie m’attire sans que je ne puisse lutter contre. Je rentre dans son jeu, je fais la femme qui n’a peur de rien, même si dans le fond je ne prends pas de rôle car je n’ai peur de pas grand chose. Je lui réponds et m’attends à ce qu’il me dise de le suivre. Mais c’est tout le contraire il me tourne le dos et prononce des mots qui touchent, qui me percutent. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais quand je ne vois que son dos mes traits se durcissent et je marche pour le rattraper. Je cris. « Non, mais t’es qui au juste, pour me dire que je suis sobre ? Connard. » Mais je le suis, je ne m’arrête pas là pour rebrousser chemin. Retourne toi bordel et fais moi mal.




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