Le bruit que la vie fait の MAXWAN

Ses bras soutiennent son corps à peine quelques centimètres plus haut. Ce visage qu’il a tant de fois détaillé se présente sous ses yeux. La distance a déjà été franchie et à chaque fois, l’amer gout de l’erreur s’est fait sentir. « J'en suis pas si sûre. » Et elle s'en amuse. Vas-y, t'as le droit pour une fois. Tu assistes à l'affrontement de mes pensées, et t'en es à l'origine. Délecte toi du spectacle. Tu fous un sacré bordel à l'intérieur Max. T'en es consciente, tu domines la situation. Y a que moi qui ne sait pas quoi faire. Toi t'attends. Toi, tu mélanges nos souffles. Tu me testes. J’ai horreur d’être l’esclave de mes sentiments. Et quand j’essayes de les contrôler, ça m'fait mal. « Antwan Logan Wayans va-t-il enfin faire un bon choix ? » Ça a l’air si simple pour toi. Ca m'fais doucement sourire. Comme s’il n’y avait pas de conséquences derrière. Alors qu’on peut se perdre définitivement avec ces conneries. Y a plus de remparts. Plus de Lizie ou de Ric pour nous donner des excuses. Y a plus moyen de revenir en arrière, de réparer nos coeurs. Et combien de fois faut-il te dire qu’Antwan Wayans fait toujours les mauvais choix ? Il y a eu tellement d’exemple au cours des dernières années que tu ne peux pas les avoir oublier. Tu devrais la prendre cette décision. J'aurai quelqu'un à blâmer si ça ne marche pas. Aujourd’hui, toutes nos envies ne sont pas assouvies mais on est toujours main dans la main. Demain, j’sais pas. Parce que demain faudra assumer le « Non » qui vient de sortir de mon gosier et mes lèvres qui viennent t'embrasser.

(Invité)

On en oublierait la vieille d'à côté, la poussière, l'austérité. On en oublierait qu'on est ami, les meilleurs, parait-il. C'est eux qui le disent. Ils nous sacrent, pour une chose qui n'existe qu'à peine. Y a plus d'amitié, quand tu jalouses les femmes à son bras. La, principalement. Y en a pas plus quand tu t'assures d'être toujours capable de faire vriller ses sens. J'crois qu'on est plus ami depuis que tu m'as embrassé au Housing Day. De vrais, j'entends, au sens le plus pur du terme. Au sens où j'devrais être le témoin, et pas celle qui te sort de l'autel pour poser ses lèvres sur ton cou. Fallait pas faire ça, si c'était pour que j'ressentes tout le reste après. Le mensonge m'allait bien. Mais je sais, que ça te tiraille. J'le sens là, sur l'instant. Amazone joue, flirte, fait celle qui maîtrise. Sauf qu'elle contrôle pas grand-chose, c'est le bordel interne sous la carcasse. Si elle s'écoutait, elle te virerait, elle partirait. La forêt et toutes ces bestioles, c'est rien en comparaison avec la frayeur que tu lui inspires. Elle attise, mais elle craint les regrets. Les tiens. « Non » Et une inspiration qui s'interrompt de tes lèvres. C'était celui-là, le bon choix. J'ai pas oublié ce que tu m'as dis, au téléphone, mais c'est mieux quand tu parles pas. J'ai jamais cru aux mots, c'est trop facile de mentir. Ca l'est moins, quand on met le battement du cœur en balance. J'libère une main, qui se perd dans l'ébène des cheveux masculins. Au cas où t'aurais la mauvaise idée de vouloir t'éloigner. Genre, si ta conscience se réveillait. C'est la cacophonie sous la peau, qu'on ne m'enlève aucune seconde. C'est moi qui te libère, les doigts qui s'adoucissent sur la nuque, pour un : « C'est pas une erreur. » J'l'annonce, mais je cherche l'assurance du regard d'en face. Promets-moi que t'effacerai rien de la soirée, pas même les dernières secondes, et les prochaines. Pour une fois, laisse-nous vivre dans ta mémoire.
(Invité)