back to reality (happy)

Happy était à moitié hilare tout en imaginant une seconde qu’une telle chose soit possible. Lui, avec les quatre fantastiques dans sa chambrée de confrérie, sans qu’aucun dégât ne soit fait. Rien qu’avec la torche, c’était mal barré. Il n’y avait pas grande place pour faire des mouvements brusques, la chambrée contenant deux lits. Mais son hilarité s’amoindrit légèrement alors qu’ils entraient tous deux dans l’espace réduit, occupé par deux âmes humaines en temps normal, mais également par quatre petits chiots complètement adorables. « J’avoue, c’est dommage ! » poursuivit-il sur sa lancée, n’osant pas vraiment faire de bruit de peur de les réveiller. « Je les ai sauvé au Summer Camp. Ils ont été abandonné à une semaine à peine. Depuis, je les nourris au biberon, chaque jour et chaque nuit, avec l’aide de mon coloc’ en fait. »

Oui, un peu déçu de savoir que les autre fantastiques ne se trouvent pas dans la chambre de son ami. Mais en y entrant, elle put rapidement apercevoir des petits chiots.. tellemetn adorable. Oui, sur le coup, Nina se transforme parce qu'elle fond, devant les chiens. Quand tout le monde fond devant les chats, Nina, elle, ce sont les chiens. Et donc, les chiots. Elle se rapproche un peu lus, sans pour autant être proche de ces petits bouts. Happy lui apprend alors, comment il se retrouve avec eux. Comment peut-on les abandonner ? Sérieusement, comment peut-on abandonner des chiots ? C'est triste. T'es un peu une sorte de héros. dit-elle d'un sourire amusé, le taquinant un peu mais ne pouvant lâcher son regard de ces petits bébés, tellement beaux. Mais c'est vrai qu'Happy a fait preuve d'une telle gentillesse. Heureusement qu'il les a croisé.

Spoiler:

La question de Nina arracha un haussement d’épaules un peu désespéré de la part d’Happy. « Je me pose sans arrêt la question… surtout qu’ils n’avaient qu’une semaine quand je les ais trouvés ! Et étaient affamés… pourtant ils sont juste trop craquants, c’est criminel ! » s’indigna-t-il en levant les yeux au ciel devant la connerie humaine. Impossible de trouver un autre mot pour qualifier la chose. Par chance, son amie semblait totalement fondre devant ces quatre trésors, exactement comme le beau brun dès qu’il posait son regard dessus. Délicatement, donc, il en prit un dans les bras pour le lui tendre, un petit sourire amusé sur les lèvres. « Tu veux lui donner le biberon ? »

« Inhumain, c’est le mot… » renchérit-il aussitôt aux propos de Nina, faisant écho à sa propre pensée actuelle. Rien que de songer à ce que ces pauvres anges avaient dû traverser avant qu’il ne les trouve et ne les soigne… ça aussi, c’était proprement inhumain. Mais cette négativité se mit à fondre comme neige au soleil en voyant son amie prendre l’un des chiots qu’Happy lui tendait contre elle. Une vision que le beau brun garderait à jamais dans sa mémoire infaillible, et il n’en n’était pas peu fier. « Ne t’en fais pas, je vais te montrer ma belle » la rassura-t-il aussitôt en s’emparant de l’un des biberons - que Roman avait pensé à préparer heureusement - avant d’ouvrir précautionneusement et délicatement la petite gueule du chiot, ne demandant pas mieux qu’à téter. Le geste se fit tout seul, Happy n’ayant qu’à faire attention au débit. « Tu vois ? »

Effectivement, cela pouvait paraître effrayant au début, Happy lui-même avait été apeuré devant tant de responsabilité, sans compter qu’il en avait quatre à nourrir et n’avait pas forcément obtenu de l’aide d’amis tout de suite. Il observa quelques instants Nina, sans la dévisager bien évidemment, attendri par cette façon qu’elle avait de tenir le chiot, qui ne bougeait pas, sûrement trop bien installer pour oser effectuer le moindre mouvement. « Je sais, c’est un peu impressionnant la première fois mais on y prend vite goût » expliqua-t-il dans un petit sourire, avant d’ajouter, de façon plus amusée : « si tu ne te sens pas il ne faut pas hésiter à le dire ma belle… ou je peux te montrer ma blouse pour te détendre ! »

Happy fut ravi de la réponse de Nina. Cela prouvait qu’elle sentait l’importance de nourrir ces petiots, encore incapables de tenir debout sur la durée. Leurs yeux étaient à peine ouverts, pour preuve ! « Tu as raison… il en a bien besoin cet affamé » reprit-il d’une voix douce, couvant du regard les faits et gestes de son amie, non pas pour la surveiller mais au contraire parce qu’il trouvait ça beau. Chaque personne capable d’avoir de la douceur pour ces bébés lui paraissait parfaite. « Et tu es contente de l’avoir apprise, cette chose ? Non parce qu’il semble t’avoir adopté je crois ! » s’amusa-t-il, ne faisant que constater un fait plus qu’avéré.