forget the haters cause somebody loves you (kylate)

Avant de prendre mon avion depuis Miami, j'avais appelé Tate. Ils rentraient tous en début de journée de Cape-Breton et j'avais besoin de le voir avant de retrouver Cole. Il fallait absolument que je parle au jeune homme. Il faudrait aussi que je prenne le temps d'aller voir Victoria mais ça, je ne savais pas si ça serait après Tate ou bien en fin de week-end avant de reprendre l'avion pour Miami. J'avais pas mal de choses à régler là haut mais ici aussi, surtout avec la rentrée qui arrivait. Vêtue d'une belle robe estivale Christian Dior, d'une paire de Louboutin pour compléter ma tenue. J'avais toujours en seconde classe pour mes voyages parce que je ne voyais pas le but d'aller en classe affaire et depuis que j'y avais goûté pour aller en Angleterre et en revenir, je ne prenais plus que ça. Trois heures de trajet plus tard, je déposais le pied à Cambridge et soupirais fortement quand je sens le petit vent frais. Il fait peut-être chaud à Miami mais au moins je n'ai pas frais comme ici. J'ai carrément la chair de poule et je saute dans un taxi pour qu'il m'emmène chez moi déposer mon sac pour mon week-end. Et rapidement, je file au Luna Café où j'ai rendez vous avec Tate. Je prends un café pour le jeune homme, un thé pour moi ainsi qu'une pâtisserie pleine de crème avant de sortir et d'attendre le jeune homme. Il arrive rapidement et mes lèvres s'écrasent sur sa joue quand il se penche vers moi. " Ça va ? Ca te gêne qu'on aille chez moi ? J'ai quelque chose à te demander et j'aimerais bien qu'aucune paire d'oreilles mal intentionnée nous entendent " Soufflais-je en lui tendant le café que je lui avais pris.

Je savais très bien qu'il y avait une chance sur deux pour que mon plan ne fonctionne pas mais il fallait que j'essaie. C'était pour mon bien et celui de Cole aussi. À quel moment m'étais-je mis à penser pour nous et plus simplement pour moi ? Au moment où j'avais eu envie que mon couple passe de deux êtres indépendants à un duo. Je soupire légèrement et attend Tate dans le hall du café. J'espère qu'il voudra bien m'aider même si ma demande est loin d'être atypique. Rapidement, il arrive et je lui tends sa boisson. Je le regarde et souris légèrement. " Oui oui ça va... Enfin on fait aller quoi " Lançais-je avec un petit rire, passant une main dans mes cheveux. " oooh, je vais remonter dans un bolide conduit par le grand Murray " Soufflais-je avec un large sourire en sortant du café. J'ouvre rapidement la porte et m'installe. Je soupire profondément en attendant qu'il arrive à mes côtés. " T'as passé un bon été ? " Demandais-je simplement. " Vous avez trouvé le trésor avec ton équipe ? " M'interessais-je pour détourner l'attention de ma petite personne. On allait assez parler de moi après, parlons de lui. Je suis sure que mister Murray a des tas de choses à me dire sur lui. " T'as des nouvelles de Victoria aussi ? J'essaie de la joindre depuis quelques jours et elle ne répond pas " Parce que j'avais besoin d'elle aussi, elle était la présidente après tout.

Ce que j'allais lui demander me tracassait énormément. Je sais, c'est complètement idiot mais j'ai quand même la boule au ventre en pensant à tout ça, à tout ce que j'allais mettre de côté, à tout ce à quoi j'allais renoncer pour lui, pour Cole. Est-ce que je prenais la bonne décision ? J'avais longtemps réfléchis et... Ouai, c'était la bonne décision. J'en connaissais un qui allait râler, ronchonner et tout ce qui va avec mais bon. Je devais penser à moi, à mon année scolaire qui va être difficile et à mes obligations universitaires. Un sacré stage m'attendait dès mi-octobre alors il fallait que je mette le moins de bûches et de soucis sur mon chemin. Intégrer le F.B.I. en formation rapide était une réelle chance, surtout quand on connaissait mes ambitions alors je ne devais pas faire de bêtises, pas perdre de temps avec des gens qui n'en valaient pas la peine etc. " Oui je suis restée tout le mois de juillet. Après je suis partie parce que j'ai eu quelques soucis " A-t-il été mis au courant de ce qui m'est arrivé ? De mon passage à tabac fin juillet ? De ma crise avec Cole et de mon départ en Angleterre pour m'éloigner de mon petit ami, justement. Je ne pense pas. Je n'ai plus de séquelles visibles mais psychologiquement, c'est autre chose. " Ça me laisse indifférente, désolée de te l'avouer " Riais-je légèrement. Tate savait que j'aimais être dans de belles voitures mais ça n'allait pas plus loin. Je me fichais bien du bolide dans lequel je posais mes fesses. " T'aurais du rester simple vacancier comme Cole et moi... " Soufflais-je en haussant les épaules. C'était plutôt sympa quand même, on avait bien profité l'un de l'autre. Pas la peine de s'embarrasser de personnes dont on ne voulait pas entendre. " Elle est en couple avec Avery ?! " Demandais-je en le dévisageant. Cole ne me l'a pas dis. Est-il au courant ? La vache ! Il ne me semble pas qu'il porte spécialement le jeune homme dans son coeur... " Ouai j'aurais besoin de vous deux parce que... Je veux que vous me refusiez l'intégration à la Eliot House " Lâchais-je en lui adressant un léger sourire alors qu'il terminait de se garer. " Je vais pas avoir le temps de m'impliquer, j'ai un stage de folie qui commence bientôt, j'ai d'énormes soucis à la maison et... Je veux pas porter préjudice à Cole " Soufflais-je. Ce sont à moitié des mensonges mais bon, laissez moi berner Tate. Un minimum du moins.

Je le regarde et souris timidement quand il me demande si les soucis que j'ai rencontré pendant le summer camp n'était "rien de grave". Je ne sais pas quoi faire... Mentir ou lui dire la vérité ? Cole finira peut-être par lui dire. Quoi que non. Il ne se ventera jamais d'avoir envoyé sa petite amie à l'hôpital à cause de ses conneries. " J'ai fini à l'hôpital quelques temps... Quelques côtes fêlées, des bleus, ce genre de choses quand on se fait taper dessus " Soufflais-je timidement avant d'hausser les épaules. Ça va mieux maintenant et je n'étais pas là pour parler de ça, c'est clair et net. Et il m'apprend pour Vic et Avery. " C'est ouf... Mais Cole ne doit pas être au courant " Lâchais-je avec une petite grimace. Sinon il me l'aurait dit... Même pendant qu'on était loin l'un de l'autre. Et enfin, quand on arrive près de chez moi et qu'il est garé je lâche la bombe. Je ne veux pas aller à la EH. En fait si. Je veux y aller. Je crève d'envie d'y aller mais je connais les ambitions de mon petit ami pour cette confrérie et avec moi dedans, il n'aura aucune crédibilité... " Oui oui je suis sûre de moi " Soufflais-je en évitant son regard. Cole me veut tellement avec lui qu'il a demandé à Tate d'accepter ma demande. " Je connais les ambitions de Cole pour la confrérie. Je sais qu'il veut tout remettre en ordre, renvoyer les gens qui ont une double vie, qui ne respectent pas les valeurs de la maison et... Si j'entre à la EH, il va perdre toute crédibilité Tate... Personne le prendra au sérieux alors que pas mal de gens de cette même confrérie ne m'accepteront jamais à cause de mon passé... Je dois le faire pour lui " Même s'il ne le comprendra sûrement pas au début. Pour lui, ce dera que j'ai réfléchis et que je n'ai pas l'étoffe d'une bleue. Alors que j'étais bien plus Eliot que certains de leurs membres. " Je veux que cette année soit la sienne Tate. Je veux... Je veux qu'il soit heureux dans sa maison et avec moi. J'ai peur qu'il ne veuille plus de moi si je lui brise ses chances de devenir Président " Le pouvoir... C'est une des choses qui l'intéresse le plus au monde. J'ai poussé la porte du hall et vérifié le courrier. " Ça sera possible tu penses ? Vous pourrez lui dire que même avec les événements récents et mon lien de filiation à Steve Jobs, je risque de diviser la confrérie au lieu d'aider à l'unir ? " Lançais-je les larmes aux yeux, m'excitant sur le bouton de l'ascenseur...

Je le regarde et souris légèrement. " Ça allait pas trop le mois dernier mais maintenant ça va, j'ai plus mal, mon petit corps cicatrise bien comme il faut donc pas de soucis " Soufflais-je pour le rassurer. Je savais qui m'avait fait ça et pourquoi mais je n'avais pas vraiment envie d'en parler, de ressasser tout ce qui s'était passé pendant ce long mois d'août. À vrai dire, ça avait commencé en juillet et ça finissait à peine. Les soucis s'enchaînaient les uns après les autres et je n'avais pas de temps pour me reposer. C'était usant, vraiment et j'en avais assez de me battre pour toujours être la meilleure, la plus forte. Il fallait que je lâche prise un peu et mon lâcher prise concernait la Eliot House. J'allais le regretter amèrement et ça, je le savais bien. Mais qu'est-ce que je pouvais bien y faire au juste ? Je savais que je devais le faire, bien que ça me brisait littéralement le coeur en deux. J'avais ma place parmi les bleus mais je n'avais pas le temps de m'investir pleinement avant le mois de décembre et puis, je ne voulais pas nuire à Cole. Qu'est-ce que j'avais l'air conne putain, à lui dire tout ça, à lui dire a réelle raison de mon envie de ne pas rejoindre sa maison. J'en avais les larmes aux yeux parce que ça me faisait mal. Moi qui souhaitait les intégrer depuis février, il fallait que je me rétracte à la dernière seconde. " Je suis très sérieuse Tate... Et je ne sais pas si ça changerait quelque chose entre lui et moi mais... C'est Cole. Il aime être admiré, il veut ce poste et tu sais aussi bien que moi que je lui porterai préjudice en entrant à la Eliot House. Mes quelques mois d'escorting sont encore trop présents dans l'esprit des tiens " Des nôtres à vrai dire parce que j'étais pétée de thunes et j'avais gagné des parts d'Apple et de Disney-Pixar pendant l'été. Youpi ! " Je voulais qu'on soit le couple puissant de la EH mais ça sera pour plus tard, qui sait " Soufflais-je, un léger sourire collé sur les lèvres. Et puis, il refuse de servir cette excuse toute prête que je veux qu'il serve à Cole. " Pitié Tate... Je sais bien que tu n'aimes pas forcément mentir, surtout à Cole mais... Je veux pas qu'il sache que je t'ai demandé cette faveur Tate. Il va m'en vouloir et voilà... c'est juste l'affaire de quelques semaines... S'il est élu, ou pas, je lui dirais la vraie raison de mon refus. Surtout que s'il est élu, il aura accès à mon dossier mais je veux pas qu'il le sache avant " Soufflais-je sérieusement en ouvrant la porte de mon appartement. " Il va se dire que si j'ai refusé d'entrer à la EH c'est parce que je ne fais pas partie de son monde et que je serai incapable de m'y habituer alors que... Je veux juste qu'il ait ce qu'il veut et je veux pas être un élément perturbateur. Je lui porte assez préjudice comme ça en étant sa petite amie mais jamais je ne le quitterais " Lançais-je, pleine de conviction. C'était claire et nette. Ils pourront tous essayer mais ils ne nous sépareront jamais. Absolument jamais. " J'ai l'air heureuse Tate ? De cette situation, je parle. Parce qu'avec lui, juste avec lui, je le suis " Lançais-je en enlevant ma paire de talons hauts et en passant mes chaussons. Je l'invite dans le salon et me pose sur une chaise. " Est-ce que j'ai la tête de quelqu'un d'heureuse ? Je la regrette déjà cette décision mais c'est le minimum de ce que je peux faire pour lui et je ferai n'importe quoi pour lui... " Je soupire fortement et pose mon front sur mes bras, posés sur la table. " Je suis prête à me mettre entre parenthèse le temps qu'il obtienne ce qu'il souhaite et le soutenir coute que coute " Parce que j'allais faire campagne pour lui, aucun soucis là dessus ! " Je ne veux que son bonheur Tate. Et ça passera par cette élection. Alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider et ça passe par ça " C'est l'étape une. La deuxième est de lui faire une campagne pas possible ! " Tu peux dire que je suis complètement pitoyable et ridicule mais... Je l'aime et je veux pas être un frein à son élection... Il veut redresser la EH avec Noah et toi je suppose. Vous voulez tous que la EH reprenne sa force passée et avec la moitié de tes confrères et consoeurs contre moi, ça passera pas, vous aurez aucune crédibilité. Laisse moi redorer mon image et aide moi à lui cacher la vérité quelques temps " Soufflais-je suppliante, sortant ma pâtisserie pleine de crème de son sac en papier. " Tu veux un bout ? "