i've been drinking, i've been drinking (w/raffa)

RHAEFFELE + i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild — Rhae n’était plus elle même. D’où l’introvertie qu’elle était aurait ouvert la fenêtre et se serait mise à chanter. La reine des neiges en plus, le film qu’elle clamait haut et fort ne jamais avoir regarder. Elle se demande si Raffaele l’a déjà vu comme ça : sûrement, mais il ne devait pas être très très sobre, ce qui lui avait sûrement permit d’oublier ces détails. Dans son état normale, il la connaissait appliquée, sérieuse, un peu timide mais surtout maladroite. Aujourd’hui il découvrait la bête qui sommeillait en elle et qui n’était réveillée que par quelques shots de tequila.
« C’est bon chef. C’est fait. »
Elle garde un air béa tout en regardant Linetti conduire. Linetti, c’est rigolo comme nom Linetti, se met-elle à penser. Ça fait penser à spaghetti.
« Pourquoi tu veux pas chanter ? je suis sûre que c’est comme ça que tu couches les filles. En chantant. » dit-elle en gesticulant sur son siège.
Elle ne peut pas réellement savoir. Les seuls chose d’ordre sexuel qu’elle ait faite dans sa vie se sont arrêtées avant de littéralement rentrer dans le vif du sujet. Vierge, mais pas prude non plus.
« Tu connais le chemin vers chez moi ? » demande-t-elle innocemment tout en continuant de le regarder.
Évidemment qu’il semble connaître le chemin, le paysage derrière Raffa défile à une vitesse folle. Et tiens d’ailleurs, tout est trouble et bouge autour de lui, sauf Raffa.
« Linguini ? Pourquoi tu commences à devenir tout trouble ? »

RHAEFFAELE :: i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild + Rhae se mit à gesticuler sur son siège et décida que c'était bien plus drôle de lui brailler dessus. Sauf que Raffaele n'était pas persuadé que c'était plus simple à gérer, surtout pas en conduisant. Encore heureux qu'il était sobre, autrement leurs chances d'arriver en un seul morceau à destination ce seraient résumées à pas grand chose. Encore qu'ils n'étaient pas arrivés à destination. « Parce que ça t'intéresse ça maintenant ? ». Rhae avait toujours été cool avec lui et n'avait jamais vraiment jugé ni avec qui il sortait, ni avec qui il couchait (ce qui était deux choses différentes, en fait). Ce qui lui faisait pas mal de bien en comparaison de sa famille. Maintenant, Raffa saurait que Rhae-bourrée était une gamine qui se posait 21632 questions et était incapable de tenir debout. « T'sais que je t'ai déjà ramassée un sacré paquet de fois depuis qu'on se connait, donc même ton adresse ici je commence à la connaître » Il bougonnait mais au fond, ce n'était pas un drame. Il avait beau dire le contraire, il préférait qu'elle l'ait appelé lui plutôt que quelqu'un d'autre. En fait il lui répondait, mais il en arrivait à se demander si elle entendait vraiment ce qu'il lui disait. Pas sûr, à en juger par l'état de sa vue, apparemment. « C'est rien, c'est le douzième shot qui parle. Attention à toi, feu rouge devant ». Il préférait la prévenir plutôt qu'elle ne s'encastre la tête dans le tableau de bord. Ce qui, après tout, était bien foutu de lui arriver un jour.  

RHAEFFELE + i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild — Elle ne se souvenait réellement pas avoir été dans un tel état depuis bien longtemps. Tout commençait à s’agiter autour d’elle et à devenir flou. Tout. Elle ne trouvait plus ses repères. Dans un élan de lucidité -qui ne dura pas bien longtemps il faut l’avouer- elle se rendit compte que si elle finissait à l’hôpital dans cet état, elle serait bonne pour un lavage d’estomac. Eurk. Vu qu’elle savait comment ce genre de chose se passait, elle préférait éviter d’y penser. Non, elle allait bien en fait. Vraiment bien. Tellement bien que les choses autour d’elle commençait à prendre des angles réellement bizarres et qu’elle avait des tâches de couleurs qui interféraient une fois sur deux sa vision en formant des tâches. Elle n’écoute plus vraiment ce que raconte Raffa et tente tant bien que mal de s’installer confortablement et de manière presque normale. Elle se met alors à fixer l’horizon, tout en commençant tout doucement à disparaître au fond du siège. Rhae saisit alors le poigne de Raffa, comme pour l’arrêter. Son ventre se met à vrombir. Ses intestins, son foie, ses reins, son estomac se mettent à danser la macarena.
« Raffaele » dit-elle en lui prenant le poignet et en stoppant toute conversation.
Un haut le coeur. Un. Elle porte alors une main à sa bouche.
« Je… J’crois… Je »
Deuxième haut le coeur. Elle n’a même pas le temps de trouver ses mots qu’elle se penche alors et prouve à Raffa et à son tapis qu’elle n’a effectivement que consommer du liquide ce soir, parce que… manger c’est tricher non ?

RHAEFFAELE :: i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild + Comme elle ne répondait plus et se contentait de sourire bêtement avec les yeux mi-clos, Raffaele en conclut que le trajet pouvait tout aussi bien s'effectuer en silence. Avec un peu de chance elle s'endormirait et ronflerait déjà bien avant qu'elle n'arrive à destination. Au moins elle serait plus gérable. Ce qui n'était pas plus mal. Rhae l'appela d'une petite voix, et il eut juste le temps de tourner la tête vers elle avant qu'une alarme ne se déclenche dans sa tête. Oh non. Non. Non non non. Et pourtant, rien qu'à voir le menton tremblotant de Rhae, la façon qu'elle avait eut de l'appeler, à présent celle qu'elle avait de lui agripper le poignet, Raffa savait que ça s'annonçait mal. Très, très mal. « Rhae on est bientôt... »  Deuxième haut-le-coeur, un de trop. Elle se pencha en avant et déversa tout le contenu de son estomac dans la voiture, aspergeant au passage une partie du tabeau de bord. Raffa ouvrit la bouche et la referma. Derrière eux, des klaxons retentirent et il releva la tête pour remarquer que le feu était passé au vert. Rhae aussi, d'ailleurs. Elle était plus verte qu'autre chose. Raffaele déglutit et redémarra lentement. « Rhae. La prochaine fois... » Il secoua la tête. Pas de prochaine fois. Tant pis si elle finissait dans un buisson. Ou une foutue forêt.  

RHAEFFELE + i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild — Rhae releva la tête et regarda Raffaele avec de petits yeux. Elle se rendit alors compte qu’elle avait littéralement repeint la belle voiture de Raffa. Il était choqué. Comme si il n’avait jamais vu quelqu’un vomir à cause de l’alcool. Son esprit est alors soudainement plus clair, comme soulagé de ne plus à avoir à gérer l’absorption des douze litres d’alcool qu’elle a du boire ce soir là.
« Raffa je suis vraiment désolée… Vraiment vraiment vraiment… J’suis désolée. »
L’odeur lui monta au nez et elle se sentit obligée d’ouvrir la fenêtre. Elle se sentait misérable. Raffaele continua de rouler. Silencieux. Elle avait de la chance d’avoir un ami pareil, peut-être était-elle d’ailleurs trop chanceuse par rapport à ce qu’elle lui offrait.
Elle se jeta hors de la voiture dès qu’elle reconnut les abords de son immeuble. Trop vite. Vraiment trop vite. Encore une fois, elle a la tête qui tourne.
« Je nettoierai demain je te promets je te jure, je suis désolée Raffa »
Haut le coeur.
« Je te jure que j’pensais pas que ça allait enfin »
Encore un. Elle se jette alors à quatre pattes par terre, espérant cette fois ci viser correctement la petite parcelle d’herbe. La demoiselle se mit à pleurer, redoutant le moment venu, le moment du haut le coeur ultime. Elle finirait sûrement bonne pour une douche toute habillée.
« Raffa ça va pas » dit-elle en continuait de pleurer, tout en essayant de rassembler ses cheveux.

RHAEFFAELE :: i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild + Rhae se répandit en excuses balbutiantes et Raffaele haussa les épaules. Lorsqu'elle promit de nettoyer sa voiture le lendemain, il eut un ricanemement. « Parce que t'as vraiment espoir de pouvoir te relever et te baisser deux fois de suite demain matin sans repeindre la voiture une deuxième fois ?» Elle avait décidément beaucoup d'espoir. « Laisse tomber je me débrouillerais » Traduction : il allait appeler une entreprise privée qui allait se salir les mains à sa place. Il n'avait jamais rechigné à utiliser l'argent pour tout et rien, et encore moins quand ce 'tout' ou ce 'rien' provenait de l'estomac de sa bonne copine Rhae. Dès qu'il se gara, elle s'éjecta de la voiture, et il la regarda mi-figue mi-raisin se recroqueviller sur l'herbe. Heureusement qu'il n'avait pas escompté qu'elle puisse monter toute seule une fois arrivés, dans l'état où elle était, il ne l'aurait même pas laissé ouvrir une porte. Il finit par sortir de la voiture en claquant la portière et s'approcha d'elle. « Mais dans quel état je vais te retrouver au SB si tu commences déjà l'année comme ça », soupira-t-il en l'aidant à retenir ses cheveux. C'était une façon de parler. Il aurait déjà bien assez à faire avec lui-même pour lui promettre de veiller sur elle. Il ne lui restait plus qu'à lui faire comprendre ça avant le prochain Spring Break. Pas gagné. Rhae vomit une nouvelle et Raffa grimaça. Il attendit quelques instants pendant lesquels elle continua de crachoter. « Allez Rayure, tu te souviens comment on fait pour marcher ? Un pied devant l'autre. On est presque arrivés, allez. »  

RHAEFFELE + i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild — Le Spring Break. Mon dieu le Spring Break. A peine Raffaele l’évoqua qu’elle eut à nouveau envie de vomir. Rhae était sûre qu’à son réveil, quand elle aurait la tête encore toute embrouillée et un teint jaunâtre, elle se promettra de ne plus jamais boire. Quand chaque aliment qu’on approcherait d’elle lui donnerait encore envie de vomir, elle jurerait de rester sobre. Jusqu’à la prochaine fois. Où elle aurait sûrement oublier qu’elle s’était trouvé dans cet état là.
Elle se retrouve bien heureuse de sentir ses cheveux se faire tenir par son ami. Elle ne l’échangerait pour rien au monde ce mec. Sept longues années qu’elle le trainait avec elle. Et s’il continuait à s’occuper d’elle comme ça elle n’était honnêtement pas prête à le laisse partir.
Elle s’accroche ont bien que mal à lui pour essayer de marcher. Toutes ses forces ont malheureusement disparu dans la parcelle d’herbe devant son immeuble. Son mascara a prit la fuite aussi d’ailleurs.
« C’est dur Raffa »
Elle lui jette alors sa pochette à la figure pour qu’il puisse y prendre les clefs. Pendant quelques instants, elle donne des coups de pieds dans le vide, espérant que peut-être ses chaussures glisseraient de ses pieds.
Tout sauf en délicatesse, elle tente de caresser la joue de Linetti avec sa main.
« Toi t’es un mec bien. Vraiment. T’es gentil et tout. C’est pour ça que je t’oublis pas. » dit-elle en ricanant.

RHAEFFAELE :: i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild + Raffaele ronchona quand il se prit la pochette dans la figure. Il s'apprêtait à l'envoyer balader quand il comprit qu'elle s'attendait à ce qu'il ouvre la porte. Il soupira et commença à farfouiller dans son bazar - c'était fou le nombre de choses qu'elle était capable d'entasser dans un si petit espace -, et finit par trouver les fameuses clés. « Allez on se bouge » Il la traîna à l'intérieur du hall, ses talons raclant le sol pendant qu'elle continuait à babiller. A un moment, sa main percuta sa joue et Raffaele grogna. « Eh mollo, t'es mignonne mais garde tes pattes pour toi ». Elle continuait à ricaner et il se demanda ce qu'elle penserait de lui si elle connaissait toute l'histoire. Pas sûr. Elle était bourrée de principes - enfin surtout bourrée tout court -, ou du moins elle croyait l'être. Elle serait même fichue de lui faire la morale, un comble après la charmante soirée qu'il était en train de passer à la traîner d'un point A un point B. « Tu fous quoi Rhae, sérieux, arrêtes». Après l'hystérique  et les larmes de crocodiles, il avait le droit à la bécasse. Génial. Il appela l'ascenseur et du lutter avec une Rhae bavarde comme une pie. « Chut, hé, y'a des gens qui dorment ». Il s'efforça de la maintenir et de la faire taire en même temps, mais ça commençait à devenir compliqué - surtout qu'il n'avait plus de main disponible, la droite la tenait debout et la gauche était plaquée sur sa bouche.

 

RHAEFFELE + i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild — « Non, mais vraiment ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que je sais que je pourrai toujours t’appeler, à n’importe quelle heure de la journée, même la nuit, comme maintenant. Et ça ? ÇA » dit-elle en pointant son doigt vers le ciel. « Ça c’est de l’amitié à toute épreuve monsieur Linetti. Et tu sais ce qu’il y a de beau aussi, c’est que je ferai la même chose pour toi si tu me le demandais T’as vu, heureusement que t’as la meilleure binôme du monde. Comment t’aurais fait sans moi pour rattraper la moitié d’une année hun ? »
Elle prend une pause pour respirer -enfin, prendre une grande inspiration de manière plus qu'exagérée- alors que Raffaele la tire vers l’ascenceur. Elle tient à peine sur ses deux jambes. En même temps, quelle idée de mettre des talons bien trop hauts pour une soirée comme ça.
« Tu sais ce qu’on devrait faire Raffa ? On devrait ouvrir une clinique quand on aura fini nos études, nos internats/externats et tout le blabla. Genre devenir partenaires de business et sauver des gens sur rendez-vous. ÇA c’est une bonne idée. »
L’ascenseur atteint finalement son étage. Il la traine quelques mètres avant de se remettre à chercher les clefs de son appartement, elle se laisse alors tomber un peu plus sur son épaule.
« Tu vas pas me laisser dis ? J’ai peur d’être encore malade… »

RHAEFFAELE :: i dance, i laugh, i smile, i drink, i kiss, go wild + Voilà qu'elle se barrait dans une envolée lyrique sur ses qualités maintenant. Il n'était pas sorti de l'auberge, parce que dans l'état qu'elle était, il y avait relativement peu de chances qu'elle s'endorme comme une pierre sitôt ses fesses posées dans son lit. « Oui oui, la vie est belle, les oiseaux chantent, on est amis pour la vie blablabla. Allez pie jacasse, monte ». Il se serait senti touché - éventuellement - par sa grande déclaration si il était au moins sûr qu'elle sache comment s'épelait son prénom. Ce qui paraissait compromis, à l'instant présent. Il profita de ce qu'elle reprenait sa respiration pour la traîner dans l'ascenseur et appuya sur le bouton tandis qu'elle tournait en rond. Rhae se remit à babiller sur leur avenir commun et Raffaele ricana. « Et prendre une cuite entre deux interventions ? Tu nous vois nous, à la tête d'une clinique ? On saurait même pas quoi en faire, Rayure ». Ils sortirent de l'ascenseur - ou plutôt Raffa la traîna dehors - et il se mit en quête des clés dans tout son fatras. Quand elle reprit sa voix de martyr, Raffaele se contenta de la pousse à l'intérieur. « Honnêtement, après la  déclaration d'amour que tu viens de me faire, qu'est-ce que tu crois que je pourrais faire ?». Il referma la porte et redressa Rhae autant qu'il le pouvait avant de la faire assoir sur le canapé. Il s'accroupit pour lui retirer ses chaussures, qu'il poussa sur le côté. « Je t'apporte un truc ou t'as prévu de le vomir sur ma chemise ? »