HAPPASIYA ► I have a new life for you, for us

Anabel ayant décidé de s'occuper elle-même tout en restant à proximité du jeune couple, Anastasiya n'avait aucune raison de la retenir pour le moment, au contraire, c'était tout à fait ce qu'elle souhaitait afin de pouvoir parler sérieusement avec Happy. Et à en voir la réaction de l'intéressé à la lecture du contrat, elle comprit qu'elle pouvait se féliciter de sa proposition. Elle écouta son discours, un grand sourire aux lèvres, le laissa la soulever en riant joyeusement.

-Ton bonheur est la seule réponse que j'attendais ! Tu mérites amplement de vivre dignement et de ne pas devoir te vendre pour gagner ton pain. Et si tu as besoin d'une augmentation à un moment donné, n'hésite pas à me le faire savoir surtout. Je vais travailler moi aussi pour les besoins d'Anabel et les miens, j'arrive à m'en sortir. Si je fais plus d'efforts je peux même économiser un peu.

D'une autre poche, elle sortit un sortit un chèque de 300$ et lui donna.

-Ton contrat prend effet dès aujourd'hui si tu le signes et voilà ta première paye, minime je te l'accorde, pour les soins apportés aux chiots qu'on a trouvés et qui seront proposés à l'adoption par le refuge quand ils en auront l'âge.

Elle lui rendit son baiser après toutes ces explications et caressa sa joue.

Pour sûr, il s’agissait du plus beau cadeau que l’on ait pu lui faire dans son existence toute entière. Non pas qu’Happy soit vraiment vieux, mais il possédait déjà un vécu que beaucoup d’étudiants d’Harvard n’avaient pas. Aussi, des étoiles plein les yeux comme s’il venait de passer une journée entière à Disney, il écouta la suite des dires d’Anastasiya, buvant littéralement ses paroles. Vraiment, elle était sa sauveuse de la journée, et sa sauveuse tout court. « Une augmentation ? Naaaan garde l’argent que tu gagnes pour ta petite sœur et toi, vous en avez autant besoin que moi ! Déjà la paye que tu me proposes va me permettre de ne plus être à la bourre pour payer mon prêt, mes frais médicaux, ceux de ma mère… je vais enfin pouvoir souffler et ça, ça n’a pas de prix. Tu es mon ange, tu le sais ça ? » L’américain ne s’attendait pas du tout à recevoir immédiatement un chèque, il ne le vit pas immédiatement, trop occupé à signer en bonne et due forme le contrat que lui avait donné sa chère et tendre. Ce n’est que lorsqu’il lui tendit signé qu’il capta le chèque, de trois cent dollars. « Tu plaisantes, tu veux vraiment me payer pour m’être occupé des chiots ? » Le chèque en main, il se retrouva tout couillon, et ne redescendit sur terre que lorsqu’elle lui rendit son baiser avant de caresser sa joue. « Tu ne sais pas à combien de niveaux tu me sauves, mon ananas… »

Jamais Anastasiya se serait imaginé que sa proposition ferait si plaisir à Happy. Mais la joie du jeune homme était communicative et la jeune femme ne pouvait pas y rester insensible surtout qu'elle savait combien son chéri avait galéré depuis bien des années, alors si elle pouvait lui offrir un plus grand confort, que vouloir de plus ! Et puis cela mettait un terme à un bon nombre d'inquiétudes de la miss.

-Je suis tellement contente de te voir heureux comme ça ! Tu n'auras plus à faire commerce de ta personne du coup ?

Elle pensait connaître la réponse mais voulait en avoir confirmation de vive voix. Pour l'heure, elle était comme enfermée dans son monde avec Happy et ne souhaitait pas en sortir de si tôt. Toujours collée contre lui, elle se moquait bien, pour le coup, d'être vue dans des bras !

Happy aurait été bien mal inspiré que de faire la gueule alors qu’enfin Anastasiya lui offrait cette porte de sortie qu’il n’attendait plus. Sincèrement, après avoir galéré toute sa vie, l’opportunité de respirer pour la première fois depuis des années lui donnait envie de sautiller comme un véritable gamin. Certes, il tentait de se contenir, mais cela devenait de plus en plus difficile. Ce fut sans doute la raison pour laquelle il accueillit la question de sa chère et tendre avec un sourire amusé plutôt qu’au drame, comme il aurait pu le faire en temps normal. « Je me doute que tu as peur que je te réponde qu’il va me falloir continuer… mais non, je n’en n’aurais plus besoin ! Le salaire que tu m’offres est nettement supérieur. Crois-moi… tu es la bouée de sauvetage que j’attendais… » L’américain était le premier surpris de constater à quel point son ananas ne craignait pas d’être vue en public en sa compagnie… et cela lui faisait un bien fou.

Que c'était agréable pour Anastasiya d'entendre Happy lui assurer qu'il n'irait plus dans les bras d'autres femmes pour gagner son pain ! Avec un autre que lui elle aurait pu avoir des doutes sur sa sincérité or elle lui faisait pleinement confiance et pouvait donc pleinement savourer son réconfort.


-Dans ce cas, voilà un nuage en moins entre nous deux. Tout s'arrange.

Puisque Happy lui reprochait de ne pas être assez expansive avec lui, elle essayait de faire des efforts. Le cadre romantique dans lequel ils se trouvaient facilitait les choses mais cela durera-t-il une fois de retour à Harvard ?

« Et quel nuage en moins… » murmura-t-il en embrassant le sommet du crâne de sa bien aimée. Happy se sentait plus apaisé que jamais entre ses bras, à la bercer, après une telle déferlante de joie et d’émotions toutes plus puissantes les unes que les autres. Il aurait voulu rester ainsi à jamais, ne plus bouger, et continuer à frôler du doigt les beaux efforts manifestes qu’exerçait Anastasiya. Car oui, il remarquait chaque effort, aucun doute là-dessus… et aujourd’hui, plus que n’importe quel autre jour, il croyait en leur couple. Plus que jamais.

THE END