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The Ferrembergs - J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.

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J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.



Mon excitation est palpable. Sombrer dans des abysses aussi noires à quelque chose de foutrement bandant. Les gens ne pourraient pas comprendre, les gens ne comprennent pas. Ce que sont les êtres comme Gabrielle et moi. Nous sommes des Méphistophélès, des Nietzche, des Cioran. On a comprit bien assez vite que le monde était tourmenté par des illusions vaines et stupides, comme celle du temps qui passe, ou de la pression des sens. Le monde a été, à mon sens, perverti par tous ceux qui ont voulu le moraliser. Par tout ceux qui ont scindé les couleurs en deux, entre les sombres et les claires. Par tous ceux qui ont voulu dresser des règles, le quadriller, le rendre superficiellement parfait et sans entache pour pouvoir mieux le contrôler. Des cochons en cage et sous antibiotiques, c’est tout ce que vous êtes. Gabrielle est aussi noire que blanche, sa lumière n’a d’égal aucun contraste vivant. Et la morale … la morale, c’est une laisse qu’on accroche à votre cou pour vous faire sentir honteux de ce que vous êtes. Nous ne sommes pas nés pour construire. Nous sommes nés pour détruire. Tout en nous est destruction, nous respirons l’anéantissement. Même nos corps, nous les détruisons en les faisant trop vivre, en les portant jusqu’à l’assèchement du troisième âge, jusqu’au tas de vers six pieds sous terre rendus à la nature. Nous sommes fait pour détruire, et c’est ce qu’il y a de beaux en nous, c’est là notre pouvoir absolu sur la nature. Nos vies placides et vides sont bernées par ces illusions atroces d’agissements, de consentements, de respect, et de tous ces miasmes balancés à nos yeux comme du foutre rassis. Alors, quand j’me retrouve avec l’autre moi, je retourne à cette origine. Le chaos n’a rien de néfaste, le cosmos qu’est venu le régir oui. Il a fait perdre tout son non-sens à ce qui allait de soi, et explosait en soi comme le plus doux des tableaux. L’autre moi, Gabrielle, me rappelle à moi. Et j’en oublis, comme on s’évanouit à l’intérieur de son propre corps, tout ce que je suis en dehors de ça. En dehors de l’essentiel de mes aspirations. Je n’ai pas honte devant elle, je n’ai pas à m’abîmer ou m’alourdir de quelconques règles ou morales. Ma philosophie est celle d’un Sade, et je trouve que Sade a raison. En voulant rationnaliser le monde, on l’a terni. Je suis là pour, non pas briser les limites, mais briser les illusions que sont les limites. Et ce livreur, mauvais joueur, sera l’objet de mes expectatives. J’ai envie de casser quelque chose de niais, quelque chose qui croit pouvoir me faire avaler ses sottises. Et ça ne me fait même pas peur quand j’réalise que je ne trouve pas ça mal. Il n’y a ni bien, ni mal, que le plaisir et la douleur. Que j’trouve ça même naturel, et que toute cette situation m’excite, autant que le sourire de Gabrielle. Faux choix que j’propose aux garnements qui a cru lire en moi une bribe de sympathie. Je ne suis pas sympathique, et si tu me pensais pervers, c’est que tu ne sais pas encore qu’il n’existe pas de mot assez juste pour définir ce que je suis. Gabrielle se montre rassurante avec lui, à l’intérieur ça me fait frémir, j’ai envie de lui sauter dessus, de la bouffer tant j’la trouve parfaite. Il n’y a pas mieux qu’elle, ça ne sert à rien de chercher. Je ne bouge pas, reste figé, les deux verres dans mes mains, pression psychologique. Pas même quand Gabrielle prend place sur l’accoudoir. Et le garnement se décide. J’esquisse un sourire satisfait, je le congratule comme un chien qui viendrait d’ramasser la balle que je lui avais jeté. Et pour bien lui faire comprendre que ce n’est qu’un jeu, que dans le fond, ça ne me fait ni chaud ni froid, tout ce que j’veux, c’est lui faire mal, je m’éloigne sans le regarder boire. Je vais poser le verre d’urine sur la table de chevet, il ne faut pas que je le vide, non. Ça sera pour le serveur un gage de mes mauvaises intentions. Oui, j’suis capable de ça, et tu n’imagine pas à quel point je peux aller plus loin. La voix de Gabrielle m’interpelle, je me tourne vers elle et fronce les sourcils en voyant le whisky renverser sur le torse du jeune homme. Il faut que j’aie l’air d’un père dur et sévère. J’attrape la bouteille, et revient vers eux, de cette démarche prétentieuse, ne quittant pas le livreur des yeux, comme s’il s’apprêtait à recevoir la raclée de sa vie. Je fais durer le suspens un moment, jusqu’à me trouver face à lui, de toute ma hauteur. Et pour jurer avec cet air sévère, j’esquisse un sourire complaisant, avant de lui resservir un verre. Plein cette foi : « Qu’à cela ne tienne mon cœur, je m’enivrerais de le voir ivre ». Je ferme la bouteille et la pose non loin de nous, tandis que Gabrielle elle s’adonne à une nouvelle attaque. Mon dieu qu’elle est belle. Et comme elle est belle, je reviens vers elle, une main délicate sur sa joue, et je lui arrache un tendre baiser. Je le fais durer. Un peu, un peu, pour perdre encore plus le livreur sur nos jeux pervers, et parce que j’en ai envie. Et quand on se décolle enfin, je souris en la regardant dans les yeux. Je n’ai pas besoin de parler pour qu’elle comprenne ce que je suis entrain de lui dire. Et je me tourne vers le livreur : « Empresse-toi de l’embrasser comme je viens de le faire. Si tu ne l’as satisfait pas, alors …. ». Et je me relève, laissant ma phrase en suspend pour bien le faire tergiverser. Et viens m’asseoir à côté de lui. Si bien que moi, je me tiens à sa gauche, et Gabrielle à sa droite. Deux diables à chaque oreille, et qu’il n’attende pas l’ange.


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Les gens ont toujours eu du mal à s’accepter, refoulant ce qu’on leur dictait comme étant mauvais et primaire. J’aimais à penser qu’une majorité de personne se trouvait laide parce qu’elle ne s’autorisait pas à embrasser ce qu’il y avait de pire en elle. Au final qu’est ce qui était pire ? Laisser nos démons à l’intérieur de nous ? User notre corps à les contenir ? Ou encore les laisser s’échapper, se défouler, s’amuser jusqu’à ce que leur faim disparaisse. La destruction était salvatrice, elle permettait un départ nouveau et repos pour l’âme qu’on s’amusait trop souvent à torturer de remord.  Là, en regardant Noah, en me plongeant dans ses pupilles sombres et son sourire mesquin, je me trouve belle, horriblement belle. Et je le regarde avec ses yeux amoureux, me demandant comment il est possible qu’un être aussi parfait puisse exister. Dans toute sa perversion il a quelque chose de parfait, il est pur, même dans sa perversion il est pur. Il ne fait pas partie de ceux qui sont adeptes de la demi-mesure, qui dans un souci de bonne conscience ne vont pas au bout ne voulant pas lâcher ce qu’on leur a dicté, la morale si précieusement acquise toute au long d’une vie d’aliéné. Je les plains, ceux qui ne peuvent pas voir les étoiles noires d’où nous venions, ceux qui ne peuvent pas lâcher le bord de la falaise et se laisser tomber dans les abysses, je les plains, ceux qui n’osent jamais descendre et aller diner avec leur démons. Ils sont stupides, à vouloir s’accrocher au peu de lumière qu’on s’amuse à agiter devant leur nez, comme des rats qui espèrent voir le bout d’un tunnel sombre. Je n’ai pas d’état d’âme, je les méprise autant qu’ils se méprisent, il n’y a aucune raison que je leur offre un traitement différent de celui qu’ils s’infligeaient. Et puisqu’ils veulent se torturer à ignorer tout ce qui fait d’eux des hommes, Noah et moi allons les torturer en leur faisant voir ce qu’ils sont en face. Ils n’étaient ni meilleur ni plus vertueux que nous, juste plein de mensonges, de faux semblants et d’illusions. Malheureusement pour le jeune homme, ce summer camp m’avait donné faim destruction et je ne comptais pas m’arrêter avant que ma faim ne soit rassasié, ça lui apprendra à regarder les autres comme ils sont, à se regarder comme il est. Son visage rougie, ses mains moites et son regard voilé me donnent envie de le briser, de le marquer jusqu’à ce que mon simple souvenir lui assèche la bouche et lui serre la gorge. Et puis il faisait sourire Noah, je pourrais l’étrangler, là maintenant si jamais la vue de son corps cherchant désespérément l’air pouvait contenter mon alter ego. Je le trahis, en reversant son verre à moitié sur son torse et je jubile intérieurement en pensant qu’il n’a qu’une idée partielle de ce que peut être la fourberie. Noah le ressert, j’ai envie de le voir ivre ce soir, de le voir heureux puis paniqué, rassuré avant d’être angoissé, j’ai envie de jouer avec ses sens et ses sentiments jusqu’à ce qu’il implose. Je souris alors que Noah pose sa main sur ma joue, je lui souris avec une tendresse qui arrache un air surpris au livreur. Il ne sait pas qu’il est  possible d’aimer aussi fort et d’être aussi détestable alors il va apprendre, douloureusement que l’amour que j’ai pour Noah n’a d’égal que le gouffre sans fond dans lequel se cache mes démons, il est illimité. Noah m’embrasse et comme lui, je fais trainer le baiser, comme si mon corps sent que l’autre partie de mon âme est toute proche et qu’il ne veut pas s’en détacher. Je le sens nous regarder et je sens son esprit être tiraillé entre abomination et beauté … il ne peut pas comprendre, personne ne le peut. Ses lèvres se décollent des miennes, trop tôt, cela me semble toujours trop tôt quand il s’agit de Noah et dans son regard je lis tout ce que cette situation provoque chez lui. Et je l’aime, lui et ses yeux dans lesquels je peux entrevoir la beauté de notre âme. Sa demande au livreur me fait sourire, parce que je sais que nous jouons à un jeu que nous ne pouvons pas perdre. Le jeune homme s’approche de moi, après quelques hésitation, entre crainte curiosité et il finit par poser ses lèvres sur les miennes, en tentant d’imiter le baiser de Noah, d’une façon maladroite. Mes lèvres suivent, avec la douceur d’une amante bienveillante et je sens son visage se décrisper, je le sens plus en confiance et là, sans prévenir, je le mords jusqu’au sang. Il pousse un gémissement plaintif alors qu’il à la main posé sur sa lèvre qui saigne encore. Je souris, de toutes mes dents je souris parce que je veux qu’il apprenne que peu importe la tendresse, peu importe la douceur, la fourberie l’attendra toujours. Je me tourne vers Noah et le regarde d’un air mitigé « Je ne sais pas trop mon amour … je ne sais pas quoi penser de ce baiser». Panique, il est temps pour lui de paniquer parce qu’une chose est certaine, il sortira différent de cette chambre et finira par lâcher, le bord de cette falaise auquel il s'accroche.


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Je ne sais pas définir ce que je ressens pour Gabrielle. Mon esprit encore trop quadrillé s'échine à le faire, mais en vain. Quand je la regarde, il y a ce truc qui s'passe en moi, une putain de boule de chaleur étourdissante, comme si chaque fois que je la regardais, je tomber amoureux d'elle avec une pureté déconcertante. Je la trouve belle à en crever, son insolence m'excite, son regard espiègle de l'enfant, son sourire mélancolique du vieux, tout chez elle me rappelle une forme de beauté originelle et intouchée. Comme si j'voyais le paradisiaque enfer de prés. J'pourrais jamais me passer d'elle, ce serait comme d'enlever une partie de moi, pas de poumons pour respirer, pas d'intestincts pour digérer, pas de coeur pour animer le corps leste qui sert de prison à mon esprit. Le livreur est un secondaire, réduit au rang d'objet, il n'est là que pour satisfaire mes malins plaisirs et hâtiser subtilement le désir ardent que j'ressens pour elle. Ce genre de désir inexpliqué, inexprimable, qui dépasse de loin le simple stade de l'érotisme et s'érige en point culminant de l'esthète et de la beauté en lui-même, sans même chercher à le toucher. Je l'embrasse comme on goute le sucré, comme on savoure l'inviolé, comme on bouffe l'inné. Elle est moi, partie de moi, et elle à la fois. C'est elle que j'approche avec ces yeux de chats qui veulent lui dire combien je suis fou de ce qu'on est. On est beaux, il n'y a pas de doute à ça, parce que quand je l'embrasse c'est comme une évidente unité qui n'a aucun égal, aucun semblant de sens imparfait. Et parce que je veux m'amuser, j'ordonne au serveur de faire aussi bien. Peut-être pour conforter cette idée d'inégalé, et parce qu'aussi, l'idée de le voir s'essayer me plait. J'aime quand la victime se sait condamnée, je veux qu'elle avance aux lèvres de Gabrielle comme on marche vers la potence sous l'oeil effrayant du bourreau. Installé à côté de lui, je tourne mon visage pour admirer le jeu de Gabrielle. Elle m'arrache une crampe au ventre tant je la trouve parfaite, son jeu doit être déconcertant pour le jeune homme, mais moi, moi je ressens une tendresse infinie et je la caresse de mes yeux. A l'inverse du sot qui nous sert de poupée, je savais d'avance que Gabrielle ne lui rendrait pas la tâche facile. Alors, quand il se recule presque effrayé par le geste qu'elle venait d'avoir, je me mets à rire sincèrement et de bon coeur en hochant la tête de gauche à droite, comme si je lui disais Pauvre abruti, tu croyais vraiment pouvoir t'en sortir aussi facilement. Je me redresse d'un bond, lançant un vindicatif : "Bois, ça désinfectera la plaie", faussement préoccupé, avant de récupérer la bouteille pour m'en servir un verre à moi-même. J'ai envie d'entretenir cette chaleur qui m'envahis. Reposant la bouteille sur la table non loin du canapé, je regarde Gabrielle quand elle se met à me parler : "Je ne qualifierais pas cet effet de ... baiser", feignant le sérieux, comme un scientifique en pleine analyse. J'avale une gorgée de whisky, et tout en continuant d'ignorer le jeune homme qui se tient la bouche, je n'ai de cesse de fixer Gabrielle : "Peut-être devrions nous faire preuve d'indulgence, c'était sa première fois après tout". Indulgence ? J'aime le laisser le croire. J'esquisse un sourire machiavélique avant de tendre le bras à Gabrielle. J'attrape sa main, l'invite à se relever pour me rejoindre. Me baissant à son oreille, je murmure : "Faisons le rougir un peu plus". Sans trop réfléchir, je me mets à embrasser le cou de Gabrielle. Parce que je ne peux pas résister, que j'ai ce truc en moi qu'elle rallume ce soir, et par dessus tout, parce que c'est elle. Elle est belle, elle est bonne, et je n'ai pas envie de retenir mes lèvres qui courent de son cou à son épaule. Je me redresse légèrement en la regardant dans les yeux, un sourire malicieux aux lèvres, avant de lui voler un petit baiser. Je tourne la tête vers le serveur qui n'a toujours pas bouger : "Je t'ai dis de boire pour désinfecter. Le verre ne te satisfait pas ?". Regagnant un air sévère, je finis mon propre verre avant de le poser à côté de nous. Me détachant de Gabrielle, je reviens vers lui, encore plus froid, encore plus menaçant : "Debout". Lui dis-je fermement. Je jette un regard complice à Gabrielle avant de m'éloigner. A la recherche d'un récipiant, n'import lequel. Un bol ? Parfait. Je reviens vers mon pantalon et en détache la ceinture. Tout ça, très lentement, pour que le livreur se perde, qu'il ne comprenne pas ce qu'il se passe. Je reviens vers lui, attrape son verre, le déverse dans le bol et vais le poser un peu plus loin, au milieu de la pièce. Je reviens vers lui en tendant la ceinture avant d'en faire une boucle : "Mon amour, connais-tu la fable du chien et du loup ?", dis-je à Gabrielle, sans la regarder, ne cessant de fixer le livreur. Je mets la ceinture autour de son cou sous son regard effrayé, comme une laisse, que je sers à peine : "Un loup rencontre un chien bien gras, bien portant, tandis que lui est tout maigrelet, semble crever de faim. Le loup demande au chien comme il fait pour avoir autant de nourriture". Je raconte tandis que je sers la ceinture autour du cou du livreur avant de lui lancer un ferme : "A genoux.". Et je poursuis la fable : "Le chien lui explique qu'il a des maîtres qui lui servent à manger trois fois par jours. Que la seule chose à faire pour être ainsi récompensé, est d'obéir, de se laisser caresser, d'amuser le maître". Le livreur est toujours debout, toujours apeuré, il ne s'exécute pas, j'affermis ma voix tandis que je tiens le bout de la ceinture comme une laisse. Un cou de pied fort derrière ses genoux l'oblige à les plier, et quand il les plie, j'appuie sur sa tête pour l'obliger à prendre cette position d'animal à quatre pattes : "Et tu sais ce que répond le loup ?". Je cesse de m'agiter, me tourne vers Gabrielle : "Que jamais il ne se plierait à pareil esclavage pour quelques repas chauds. Il préfère courir les fôréts, mourir de faim, mais être libre". Je me tourne vers le livreur, à genoux, honteux, qui n'ose même plus nous regarder : "Montrons à ce garnement quelle forme de vie il a choisit". Je m'accroupis à côté de lui avant de lui ébouriffer les cheveux et de l'obliger à tourner son visage vers moi : "Un bon petit chien", fis-je mine de dire, avant d'esquisser un grand sourire et de me redresser : "Peut-être qu'il sera plus enclin à obéir comme ça", dis-je en haussant les épaules avant de m'avancer dans la pièce, trainant le livreur derrière moi comme un chien en laisse. Arrivé devant le bol de whisky, j'insiste : "Bois, allez, il faut désinfecter la plaie". Je me tourne vers Gabrielle : "Tu veux l'appeler comment ?"


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Le pouvoir a quelque chose de grisant, il provoque chez moi cette excitation malsaine. A chaque fois que j’écrase, que je provoque ce regard effrayé, à chaque fois que je charme en ayant une idée répréhensible à l’esprit … j’ai ce frisson qui part de ma nuque et arrive au bas de mon dos. C’est plus que du plaisir ou du sadisme pur … c’est ce sentiment d’être en vie parce que mes actes, mes gestes ont des conséquences sur les autres. Je ne suis plus le vide, je suis une tornade, un ouragan, un tremblement de terre qui terrasse tout ce qu’il veut. Et le monde qui avait eu la mauvaise idée de me faire naitre aurait pu me faire naitre seule, il aurait pu penser que la délicieuse abomination que j’étais suffisait, mais étrangement, parce que le monde est masochiste il avait fait naitre Noah avec moi et pire … il avait osé nous réunir. Nous étions ses déchets, il avait réuni chez nous tout ce qu’il avait enlevé chez les autres. Il nous avait fait torturés, aimants, colériques et capricieux, sincères … parce que oui, nous étions terriblement sincère avec nous-même. Quand je me voyais dans le regard de Noah, il n’y avait aucun mensonge et quand je le regardais il pouvait voir que j’arrivais à sonder les parties les plus noires de sa personne et je m’en délectais. Je me délectais de ses abysses comme j’étais dépendante à son amour. Le monde, parce qu’il nous aime autant qu’il nous déteste nous avait fait frustrés, il nous avait donné cet amour que nous n’arrivions pas à définir, cette colère que nous n’arrivions pas à expulser et cette naïveté d’enfant qui faisait de nous d’éternels autistes. Nous interagissions dans un monde qu’on ne comprenait pas ou qu’on comprenait trop … allez savoir. J’avais envie de détruire par colère et par amour, parce que je voulais que comme moi, Noah sente ce frisson, je voulais réveiller son âme et peu importait si c’était ses abysses que je finissais par réveiller. Peu importait si nos crimes faisaient des ravages, nous comptions bien rester là et admirer notre chaos. Et quand ses lèvres touchent les miennes, je ne veux pas me détacher de lui, parce que je sens enfin que cette peau, cette chaire, ses muscles et ses os qui nous séparent me rapprochent un peu plus de lui, de nous. Et c’est frustrant, parce que je ne peux pas me perdre comme je le voudrais en Noah, ce n’est pas assez … ce n’est jamais pour exprimer tout ce que je ressens pour lui. Alors quand il demande à ce pauvre livreur de reproduire son baiser, j’explose de rire intérieurement parce que c’est impossible et qu’il perdra, il perdra toujours face à nous. Je le sens en confiance et comme pour le remettre à sa place de petit jouet et aussi parce que ça m’amuse, je le mords. Et le rire de Noah me fait rire, il me fait rire de ce rire un bête et léger, ce rire de gamin qui ne va pas avec la garce que je suis.  Il attrape ma main et avec une élégance surjouée je me lève pour le rejoindre et à ses mots je me mords légèrement la lèvre. J’attrape ses cheveux et les emprisonne entre mes doigts alors que ses lèvres se perdent sur mon cou, je penche la tête comme pour le lui offrir encore plus, qu’il me dévore et me délivre de cette frustration constante que j’ai en sa présence. Ma tête se tourne vers notre victime et ses joues rouges me donnent une satisfaction indécente. "Tu me rends folle ... j'aime la folie quand elle est liée à toi" Noah se décolle de moi et la frustration revient mais elle est très vite compenser par cette excitation qu’il provoque chez moi quand il regarde le pantin qui nous sert de jouet avec cet air sévère. Le jouet n’a d’autre choix que de s’exécuter, il sait et il le sent. Noah va chercher un bol et je réprime un sourire moqueur, il me rend curieuse, terriblement curieuse et folle amoureuse. Je le regarde détacher sa ceinture juste avant de relever les yeux sur son visage, je suis pendue à ses lèvres et sa voix me fait vibrer. Et lorsque que le livreur tente de bouger alors que Noah lui met la laisse autour du coup je lui fais comprendre d’un geste de la main et d’un claquement de langue de ne pas bouger. Je n’ai pas un regard pour lui, je regarde l’amour de ma vie et je bois ses paroles comme une enfant admirative devant un professeur dont elle est amoureuse. Et lorsqu’il termine son histoire, j’applaudis de façon légère et presque enfantine avec un sourire aux lèvres presque déstabilisant pour celui qui n’y serait pas habitué. J’applaudis parce que je le trouve beau et parce que j’ai envie de faire flipper notre poupée, qu’il nous trouve tellement étrange et déstabilisant que cette soirée marque son esprit à jamais. On pouvait bien nous traiter de monstre, ils nous compareraient aisément à  des enfants pourries gâtées qui demanderaient trop, incapables de se contenter de ce qu’on leur donne, de ceux qui veulent prendre et pas seulement accepter en hochant la tête. Ils n’avaient pas tords et si eux voulaient mendier en tendant une main tremblotante, nous, nous voulions prendre et écraser quand on nous disait non. Nous n’étions pas des mendiants, ni de faux héros qui attendaient qu’on gave leur égo. Je désirais alors j’avais et si Noah voulait alors j’arracherais pour lui. Je souris en coin alors qu’il me demande le nom que je veux donner à notre nouveau toutou et je caresse d’une main douce la tête du livreur « Je ne sais pas trop … » je lève les yeux, faisant mine de réfléchir « que penses-tu de Jim mon amour ? »  Ce prénom n’est pas anodin et tout en continuant à caresser la tête du jeune homme je l’explique à Noah avec ce regard amoureux. « Ça me fait penser mon cœur  … quand j’étais au collège il y avait ce garçon qui me regardait que une des merveilles du monde », je me redresse, ma main quittant la tête du toutou pour venir doucement caresser la joue de Noah «Il s'appelait Jim. Il disait me trouver excessivement belle et il se vantait de pouvoir faire ce que je désirais pour me le prouver ». Ma main quitte sa joue et je vais prendre la bouteille et me servir un verre avant d’en quelques gorgée et de tendre le reste du verre à mon démon. « Alors un jour je me suis dit … est ce qu’il serait prêt à sauter du toit pour moi ? » et je me mets à tourner autour d’eux tout en parlant, d’un pas lent, d’une démarche excessivement sensuelle. « Il m’était insoutenable de ne pas avoir de réponses à cette question alors je lui ai demandé … », je m’arrête de marcher dépose un baiser aux coins des lèvres de Noah avant de m’accroupir devant le livreur et son bol « Il fallait croire qu’il me trouvait vraiment belle … est ce que toi aussi tu me trouves belle ? ». Je vois dans ses yeux qu’il hésite à répondre, il a peur du oui, comme du non. Il sait que peu importe sa réponse il ne gagnera pas, il voit dans mon regard que derrière cette douceur et cette sensualité il y a amusement malsain dont il est la victime. « alors … as-tu perdu ta langue ? » Je me redresse pour m’appuyer sur Noah passant mon bras autour de sa taille « Et n’oublie pas … les chiens ne parlent pas … ». Eh bien te voilà coincée pauvre petite victime, petit toutou, mendiant qui doit nous prendre pour des monstres. "Et écoute ton maitre qui ne te veux que du bien et bois moi ça pour désinfecter la plaie". Nous sommes les déchets du monde et on va lui montrer que même lorsqu’il essaie de nous avorter, nous finissons par lui comprendre que nous sommes bien là.


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La ceinture. Je la connais par cœur. C'est peut-être elle qui m'a rendu comme ça. Même s'il est vain de chercher des excuses et des raisons à ce qu'on est, il est toujours intéressant d'en trouver l'origine. Mon père qui me demandait de choisir la ceinture avec laquelle il me flagellerait. Moi, dos à lui, qui n'avait ni le droit de gémir, ni celui de pleurer. Qui subissait les coups, comptais même à haute voix. Un, deux, trois, quatre. Parfois, il s'emportait. Un peu trop. Et ma mère désespérée, fermait la porte de son bureau à clef, se bouchait les oreilles, et se calmait avec quelques verres de vodka. Mes larmes coulaient continuellement, c'était affreusement douloureux. Et plus j'avais l'air d'me plaindre, plus il accentuait ses coups de fouet. J'y pense, quand je défais la ceinture de mon pantalon. Quand j'vois sur mes bras les tatouages censés masquer les cicatrices. Et j'ai cette haine insupportable qui renait d'un bond, mon visage se ferme, j'deviens aussi froid, aussi sévère que mon père. J'veux broyer ce livreur, j'veux le terroriser, j'veux le marquer et que la trace ne cesse jamais de brûler. Je prends mon temps pour l'asservir racontant la fable du chien et du loup. Elle est ma préférée. Et pourtant je sais que j'y suis le chien. Putain de chien, et ça me met encore plus en rage. Comme si en le détruisant lui, j'cherchais à m'faire du mal à moi. Pour un empathique hypersensible, le sadisme est une forme d'auto-mutilation. Et j'me prend au jeu de cette arrogance. Une scène digne d'un Pasolini, esthétiquement beau, humainement laid. Ecoeurant. Comme lui là, qui s'laisse trainer, qui ne riposte pas. Je ne ressens ni honte ni objection. Il n'est rien, mérite son sort autant que j'dois endurer le mien. D'une tonalité bien moins sévère, comme si j'parlais vraiment à un chien, j'le somme de boire. Avant d'me tourner vers Gabrielle pour lui demander son nom de baptême. Je souris en la regardant faire son manège, en fait, j'ai carrément du mal à la lâcher des yeux. Ils brillent mes yeux, ils brillent d'une insolente naïveté, j'voudrais la dévorer. Debout, laisse en main, j'la regarder tapoter la tête du chien et fait mine de réfléchir : "Mmmmmhhh ....", ma bouche tordue, tente de reprendre. Quand j'me coupe en écoutant attentivement son histoire. Figé, fixé sur elle. Elle lâche le chien, revient vers moi. Je l'avale avec mes yeux, j'ai envie de l'embrasser. Je la suis quand elle va servir un verre, l'attrape quand elle me le tend. Complètement concentré, aux pieds de ses lèvres, pendu à elles. Je saisis l'affreux de cette histoire et ressens dans mon ventre ... une troublante excitation. Un frisson brûlant tout le long de ma colonne vertébrale. Je m'avance de quelques pas vers Gabrielle qui caresse le chien. Il ne répond pas aux questions de ma moitié, et je perds patience, prenant le propos trop au sérieux : "Clébard bon à rien, il est indigne de t'aimer, j'veux pas qu'il saute". J'me tourne vers elle précipitamment : "Moi j'le fais. Demande moi à quel point je t'aime, j'veux faire mieux que ce Jim". Presque jaloux qu'un autre ait pu donner sa vie pour elle. Je me tourne de nouveau vers le chien : "Je ne veux pas l'appeler Jim. Il n'a pas de prénom. Il ne s'appelle pas. Il n'est rien. Et ...", m'empressant vers lui, je cris : "BOIS, AIS-JE DIT !". Agacé, j'laisse tomber la laisse et me concentre sur Gabrielle : "Je t'en prie, demande moi de sauter pour toi". Capricieux, possessif. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre l'aime plus que moi. C'est impossible. J'reviens me coller à elle comme pour me rassurer, enfant frustré, un bras autour de sa taille, l'autre main qui caresse sa joue : "Demande moi de sauter ...". Irrationnel, démesuré. J'en oublie le chien et le reste. C'est ma Gabrielle, et moi aussi j'veux mourir pour elle.


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J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.



Devrais-je avoir peur ? Je veux dire, avoir peur de moi-même, peur de l’excitation que je ressens en ce moment alors que je tourne autour de notre victime. Cette dualité en moi me surprendra toujours, je sais que si que ça avait été un autre jour, un autre moment, j’aurais pu défendre cette stupide petite chose. Je l’aurais défendu, puis me serait tourné vers lui, sourire moqueur aux lèvres avant de lui dire à quel point je le trouve pathétique, comme pour lui prouver que bourreau ou sauveur, je lui serais à jamais inaccessible. Je raconte une histoire qui aurait pu être inventé, mais mon imagination débordante n’est pas à l’œuvre cette fois ci. Je n’ai jamais aimé les paroles en l’air, les gens parlent pour remplir temporairement un vide qui leur est insupportable mais les actes … les actes, eux, marquent, ils marquent les mémoires, la chaire et parfois, ils marquent même l’âme au point qu’elle ne puisse même pas s’en remettre. J’avais bien demandé à ce Jim d’illustrer ses mots par un acte de dévotion … et étonnement il l’avait fait, il en était ressorti avec une fracture mais avait aussi gagné mon respect à défaut d’avoir mon intérêt. En me penchant sur notre toutou, lui demandant implicitement ce qu’il pouvait bien faire pour mes beaux yeux, je cherche chez lui quelque chose qui pourrait bien mettre un peu de relief sur cette personnalité plate et sans intérêt. Il hésite, il a peur et l’excitation du début commence à se muer en ennui. Pourquoi faut-il que les gens soient si prévisibles ? Je la sens, l’impatience de Noah derrière moi, alors que notre jouet se perd, panique, se demandant ce qu’il va bien pouvoir faire. Ses mots me font sourire légèrement en coin et je me redresse doucement, faisant face à ma moitié. Ma main passe sur sa joue et mon pouce vient dessiner ses lèvres si parfaites. Noah veut sauter pour moi, je sais qu’il sauterait pour moi. Je n’ai jamais posé cette question stupide à Noah … à quel point tu m’aimes ? Premièrement parce qu’aimer quelqu’un ce n’est pas dire je t’aime devant un miroir et attendre que ce je t’aime nous revienne à la figure. Je n’ai pas besoin que Noah m’aime pour l’aimer, je n’ai pas besoin qu’il me regarde pour le regarder. Ensuite, je ne lui demanderais jamais à quel point il m’aime parce que … je ne pense pas qu’il puisse répondre à cette question tout comme moi, je ne pourrais pas y répondre. C’est comme si mon cerveau était incapable de concevoir et comparer l’amour que j’ai pour lui et à la question : est-ce que tu aimes Noah plus que … ? Je répondrais sans hésitation : J’aime Noah. Parce qu’en fait, je n’aime réellement que lui, il n’y a aucun comparatif possible. Il s’énerve et je sens son agacement, alors que mon doigt dessine inlassablement le contour de ses lèvres. Il est beau mon Noah, enfant capricieux, frustré et insolent … qu’est-ce que je l’aime, c’est incroyable comme je l’aime. Alors qu’il réitère sa demande, mes lèvres viennent se poser sur les siennes, doucement, dans une tendresse que lui seul connait. Je prends le temps de l’embrasser, le temps de sentir la frustration monter, je savoure chaque mouvement de nos lèvres, chaque seconde ou son souffle s’écrase sur ma peau, c’est lent et presque douloureux, tellement c’est lent. Mes lèvres se détachent à peine des siennes et je lui murmure, d’une voix cassée « Jamais … tu n’auras à me prouver quelque chose mon amour». Parce que quand il s'agit de Noah je sais ... c'est viscéral, instinctif, je sais et c'est tout. Noah n’a aucun rival, il n’a aucun égal et je sais que jamais il ne pourra me mentir. « Mais on peut sauter tous les deux si tu veux …». Je ne peux pas m'imaginer loin de lui, dans un monde ou il n'est pas, je pense que ça n'existe tout simplement pas, un monde ou Gabrielle est sans Noah. Sautons tous les deux et tu verras qu'ici ou ailleurs tu restes le roi.  Mes yeux ne se détachent pas des siens et la douce tension qui règne dans la chambre devient insupportable pour notre victime. Il balbutie timidement « Vous … vous n’allez pas faire ça hein ? ». Je ne regarde pas le chien, d’ailleurs sa voix m’agace, sa présence m’agace « Va-t’en … » je lui dis doucement, calmement, sans porter le moindre regard sur lui, mes yeux restant dans ceux de mon alter ego. Il gâche notre bulle, il est beaucoup trop laid pour pouvoir nous regarder et ça m’énerve. Il hésite, malgré nos vices,  aurait-il peur pour nous ? « Je t’ai dit de dégager …  » avec le même calme, complètement envoutée que je suis, par ma moitié. Je le sens quitter la pièce précipitamment et je sais que cet idiot va sans doute appeler à l’aide, pensant nous sauver de quelque chose qu’il ne peut même pas imaginer. Mes yeux toujours dans ceux de Noah, je savoure ce moment avant qu’une tierce personne ne vienne le briser.

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Capricieux, possessif, jaloux. Tout cet aparât compressé à l'intérieur de moi prend forme et vie quand l'ennui me gagne. Ce chien médiocre ne stimule plus mon excitation. Pire encore, même s'il est effacé, il devient de trop, et j'ai juste envie de ravager sa gueule de paumé histoire de dessiner quelque chose d'affreux. L'histoire de Gabrielle en revanche m'a attrapé les tripes, les a retourné. J'pourrais m'pendre avec ici et maintenant si elle me le demandait. Quel est ce con de Jim qui a cru pouvoir l'aimer ? Moi aussi j'veux sauter, moi aussi j'veux faire pour elle l'acte de dévotion ultime et ... bon sang, j'ai du mal à m'calmer. Mes sourcils froncés, ma mine boudeuse, je l'implore de me le demander parce que j'refuse que qui que ce soit sur terre puisse un jour penser qu'il a pu l'aimer. Ils ne peuvent pas l'aimer, ils ne savent pas le faire. Tout ce qu'ils pourraient dire ou faire ne sera jamais à la hauteur de Gabrielle, j'refuse qu'ils la salissent avec leurs émotions plates et fades, j'refuse qu'ils s'arrogent le droit d'pouvoir la regarder avec des yeux doux. Moi j'aime Gabrielle, je l'aime plus même qu'il est possible d'aimer, avec une pureté cruelle et malsaine, toujours insuffisante et pourtant, diablement vrai. L'autre con qui saute, ce n'est rien, il n'est rien, il ne sait pas ce dont il parle et je ne veux pas qu'il ait gagné par son geste la moindre once d'intérêt venant de Gabrielle. Oui, j'suis jaloux. Complètement jaloux. Parce qu'il n'y a que moi qui l'aime pour de vrai, et j'voudrais qu'elle me demande de le lui montrer, j'voudrais qu'elle oublie ce Jim à tout jamais. Ses lèvres posées sur les miennes, paradoxes détonnant. Mon baiser est différent, même tendre, même lent, il est puissant et on y sent toute la frustration que j'ai à ne pas pouvoir lui exprimer à quel point je suis fou d'elle : "Je ne veux pas te prouver quoique ce soit, c'est juste ... Que ce qu'ils font, moi, je le ferais mille fois. Plus que ça même". Et mes airs agacés, mon ton qui s'hausse à peine, j'voudrais tous les crever : "Pourquoi tous ces abrutis ont-ils les moyens d'exprimer ce qu'ils ressentent ? Ce con de Jim a sauté d'un toit, mais ce n'est pas suffisant ! Même le plus haut des immeubles, même au-delà du ciel, j'sauterais et je saurais toujours que ce n'est pas assez pour te dire à quel point je t'aime !". Et j'soupire, enfant boudeur, garnement capricieux, penchant la tête sur le côté : "Je déteste l'idée que ce Jim ait pu être satisfait de ce qu'il a fait, qu'il ait pu penser que sauter de ce toit était suffisant". J'redresse le visage vers elle quand elle me dit qu'on peut sauter tout les deux. Et tout à coup, le trou noir. J'croise ses yeux et j'me rends compte presque instinctivement d'à quel point c'est dérisoire de m'énerver pour l'autre garnement. Gabrielle elle sait, qu'elle est moi et que je suis elle, et ... bon sang, qu'elle est belle. Mon sourire renait, comme celui d'un petit sot réconforté. Le bruit au loin me rappelle que le chien est toujours là, j'ai juste envie qu'il disparaisse à ce moment là. Mes yeux figés dans ceux de Gabrielle, je la laisse lui dire de partir. Car, si c'est moi qui le fait, pour sûre, je le balancerais par la fenêtre. Je suis absorbé, littéralement, par ses yeux, son visage, sa bouche, tout. J'devine au mouvement et au claquement de porte qu'il est sortit. Et j'souris, amusé : "Tu sais qu'il va probablement appeler quelqu'un ?". Non, je n'en ai rien à faire, et j'ai juste envie que tout explose autour de nous : "Il nous a assez fait perdre notre temps". Mes mains qui agrippent ses cuisses, la soulève de manière à l'attraper contre moi, ses jambes de part et d'autre de mon bassin : "On va s'coucher". Comme un sacripant, insolent et défiant, pour qui toute cette scène horrible n'avait jamais existé. Torturer ce mal propre est aussi important à mon esprit que de manger un croque monsieur aux truffes, aucun intérêt, très vite effacé, quand l'essentiel est là, contre moi, et que j'ai juste envie de l'accaparer. En chemin, je mets un léger coup de pied dans le bol de manière à le faire glisser sous le lit. Et dans ce lit, j'allonge Gabrielle, reste sur elle et me met à la regarder. Détaillant chaque centimètre de son visage, l'effleurant à peine de l'index : "Je leur arracherai tous leurs yeux tant ils sont indignes de te regarder ...".


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Ses mots s’inscrivent en moi comme la vérité même, la seule qui vaut la peine que je l’écoute. L’amour de Noah ne me fait pas peur, parce qu’il n’est pas douloureux. Quand il me dit je t’aime je n’ai pas mal, quand il me dit je t’aime je n’ai pas peur qu’un jour ces mots sonnent creux. Je sais qu’il ne prononce pas ces mots comme on soupire d’ennui. Il n’y a pas d’arrière-gout amer quand Noah me dit je t’aime, pas d’égoïsme dissimulé, pas de stratagème pour essayer de m’approprier … parce que je suis à lui, toute entière je suis à lui, ici ou là-bas, avant, maintenant et même après … je suis à lui, comme il est à moi.   Nos lèvres se détachent et même après ce baiser, je suis insatisfaite, parce qu’embrasser Noah ne me satisfait pas, ce n’est pas assez. Et je ressens ses mots, moi aussi j’ai cette colère, cette frustration, cette boule de magma dans mon bas ventre lorsque je n’arrive pas à exprimer ce que je ressens quand je croise son regard. Moi aussi mon démon, ça me met hors de moi que le monde soit si laid qu’il n’ait pas pu inventer quelque chose d’assez beau pour que je te montre à quel point je t’aime. Moi aussi Noah, j’ai cherché, un moyen, une image, un son … qui puisse te montrer comment je t’aime et ça m’a enragé de ne pas trouver. J’ai pensé à te hurler que je t’aime jusqu’à exploser mes cordes vocales, me rendre muette pour que ce se soit la dernière chose que je prononce et je n’ai pas trouvé ça suffisant. J’ai pensé à détruire, ravagé tout ce qui se trouvait sur mon passage et rebaptiser le chaos en ton nom et je n’ai pas trouvé ça suffisant. J’ai pensé à m’arracher le cœur de la poitrine et te montrer qu’en fait il ne bat que quand tu es là … et je n’ai toujours pas trouvé ça suffisant. C’est frustrant mon cœur, je sais à quel point c’est frustrant et la seule solution que j’ai, c’est de sauter avec toi et trouver un endroit assez beau que nous puissions nous montrer l’amour que ce monde ne sait pas dessiner. Je le vois à son regard qu’il comprend, qu’il sait que je sais, qu’il sait que moi aussi, je sens ce magma qu’il est impossible d’exprimer. Mais à quoi bon l’exprimer, quand on sait tous les deux hein ? La chose que nous avons torturée s’en va et à vrai dire j’ai déjà oublié sa présence. Je ne peux qu’hocher légèrement la tête aux mots de Noah et quand il passe ses mains sous mes cuisses, me soulève, je laisse échapper  un petit rire innocent. Ce rire d’enfant, qui me complexe un peu parfois. Il m’allonge sur le lit, je pourrais rester là, comme ça, à le regarder et j’en oublierais même de respirer tant je suis envoutée  par lui. Ses mots me font sourire légèrement « hmmm et moi j’étranglerais tous ceux qui pensent qu’ils sont assez dignes pour seulement respirer à coté de toi  ».  Ma main vient se perdre dans ses cheveux, puis sur sa nuque que je caresse du bout des doigts, avant de venir effleurer sa colonne vertébrale du bout des ongles. Une caresse tendre, lente et aimante.  Le monde autour de nous n’existe plus, ils peuvent bien frapper à la porte je n’entendrais pas, qu’ils nous pensent morts … qu’ils agissent comme si nous l’étions. Ma main vient sur sa joue, la caresse doucement, dessine ensuite ses sourcils et je lui souris amoureusement, pensant à l’état dans lequel il était quand il est arrivé dans cette chambre. « Il y a juste nous mon amour … rien d’autre, juste nous. Tu peux dormir ». Il n’y aura point de nuit blanche pour lui ce soir, peu importe ce qui peut lui torturer l’esprit en dehors cette chambre, je prendrais toute la place nécessaire pour qu’il l’oublie jusqu’à demain. Il peut dormir, je me ferais gardienne de son sommeil.

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J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.



Toute l'excitation disparait comme un fugace éclair et c'est l'orage que je me mets à contempler. Dans ses yeux que j'adore, comme on adore une divinité. Tout en elle est source de plaisir, d'ivresse et d'amour. Tout en elle semble être dessiné pour communier à la perfection avec ce que je suis. Et ce que je suis, c'est elle. Elle est la meilleure partie de moi, de loin la plus belle. Je l'ai dis, n'aurais de cesse de le répéter. Que le monde peut bien s'effondrer sous son poids de médiocrité, ça n'aurait pas d'importance. Mes sens accaparés par son visage, son esthète, ce que je sais voir derrière, que j'aime de tout mon être. Je la porte au lit, oubliant tout dehors. Tout autour. Cette chambre n'est pas chambre, elle est enfer. Je me couche au bras du diable, ce n'est pas Morphée qui viendra me chercher mais Lucifer. Mon index qui effleure à peine ses traits, je pourrais les contempler comme un Narcisse contemple son propre reflet. Me réveiller en fleur, un chardon, sans odeur. Puisqu'il n'y a pas de parfum assez subtile pour le dire. Dévot à ses mots, je la regarde comme on voudrait se perdre dans un miroir. Ce sourire insolent dessiné sur mes lèvres, et j'y crois. Fermement. Qu'elle pourrait les étrangler, que je pourrais leur arracher les yeux : "Tu es tellement belle Gabrielle, je ne m'en remettrai jamais". Et ma tête qui s'écroule quand mon esprit s'effondre rattraper par ce qui le tiraille. Comme si enfin, il avait trouvé la paix. Ma tête se pose sur son sein à la fraicheur des tombeaux. Je ferme les yeux, murmurant un "Jamais". Enfant épuisé, qu'a trop couru, trop cavalé. Qu'enfin trouve un lieu chaotique sans ordre, ni sens, sans insuffisance ni médiocrité. Enfant fatigué, qui trouve le repos d'une mort latente dans la vie elle-même. Ses yeux fermés comme si c'était la dernière fois. Sa main qui enlace celle de Gabrielle, croiser les doigts, ce ne sont plus deux mains, mais une seule. Tout s'évanouit dans une forme d'assoupissement pur. Ce soir, je vais dormir. Pour la première fois depuis longtemps, je vais dormir. Et la retrouver sitôt que je serais dans mes rêves, parce que même mes rêves, elle les habite. Quand je sens ses doigts parcourir mon visage, je relève à peine la tête pour la regarder. Me souvenir que de toutes les choses que j'ai pu voir, elle est la plus affreuse et la plus belle. Me souvenir que quand il y a elle, c'est le rien autour. Que je l'aime d'amour, maintenant, et pour toujours. Un sourire à peine esquissé, rassuré, complet. Je repose ma tête sur son buste et me laisse aller. Dans un sommeil profond, qui semble avoir duré une éternité. Une de nos mains toujours liées. Gabrielle, c'est elle. Et parce que c'est elle, je ne peux pas oublier que je suis Noah.




FIN DU RP




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