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The Ferrembergs - J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.

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J'ai la tête qui éclate, je voudrais seulement dormir.



Je suis … dépité. Est-ce qu’une fois dans votre vie vous avez déjà rencontré quelqu’un de plus malchanceux que moi ? Je veux dire, je mérite sans doute de souffrir le martyr pour toutes les choses que j’ai faites, et même celles que je n’ai pas faites. Mais bon sang, j’ai 22 ans et je suis entrain de regarder ma vie s’effondrer comme s’écroule un pont. Il fait froid, tellement froid, à l’intérieur de moi. Je vis avec la permanence du manque, l’affreuse culpabilité de ceux qui voudraient s’arracher le cœur, l’envie de gerber ses tripes à chaque fois que je me regarde dans la glace. Je n’ai pas fuis Cape-Breton. Je suis parti parce que c’était mieux comme ça. Parce que plutôt crever que de faire du mal à Sage, même si ce qui lui fait du mal c’est le simple fait que je sois là. Nos derniers échanges de messages étaient … évasifs, infructueux. Je crois même que j’ai arrêté d’attendre qu’elle réponde au dernier. Je ne suis même pas sûre de vouloir qu’elle réponde. Pour dire quoi ? Des reproches ? Encore et encore ? J’en ai assez de son indifférence, de ses silences, de ses insultes et du reste. Pourquoi est-ce que je m’épuise à ouvrir les vannes de mes sentiments ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à faire comme j’ai toujours fait : verrouiller la porte d’entrée, fermer le rideau, et adieu les laids. Je ne sais pas, je ne sais putain de pas. Sage est … tellement différente. Elle m’a détruit cette fille. Elle n’a pas menti quand elle m’a promis qu’elle le ferait la première fois. Elle m’a anéantis, et le pire dans tout ça ? C’est que je suis incapable de faire taire son prénom dans ma  tête. Peut-être qu’il va falloir que je m’habitue à son silence, peut-être qu’il va falloir que je me fasse à l’idée de la voir aux bras d’autres garçons. Tant pis si ça fait mal. Tant pis si elle, elle arrive à passer à autre chose. Tant pis si elle a menti. Tant pis, si ça doit me prendre une vie pour l’oublier. Tant pis si je ne l’oublie jamais. Pourquoi j’y pense là ? Ah ouai, parce que je suis à Cape-Breton. Depuis quarante huit heures voire plus. Je ne compte plus. Je suis encore dans cette sale d’attente, je n’ai rien mangé depuis mon arrivée. Les infirmiers ne veulent pas que je monte voir Ana dans sa chambre. Et pire encore, dans la nuit ils ont interné Ivy. Deux des personnes que j’apprécie le plus hospitalisées. Je réitère, vous avez déjà connu un mec aussi malchanceux ? Et peut-être que je le mérite. Peut-être que la pourriture que je suis le mérite. Soyez heureux, le gringalet que vous détestez souffre bien comme il faut. Je n’en ai rien à foutre. Je suis fatigué. Je finis par me lever me promettant à moi-même que je reviendrais dans la matinée. J’ai vraiment besoin d’une douche, de manger, de me poser. Alors je prends le premier taxi direction l’hôtel. J’envoie un message en court de route : « Mon amour, j’arrive. ». A la porte, je frappe. Une fois, deux fois. J’ai besoin d’elle comme d’une infirmière.


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Allongée sur un lit bien trop grand pour moi, coincée dans une suite bien trop petite pour ma personne. Je subissais littéralement ces vacances et chaque jour qui passait me rapprochait de ce qui allait ressembler à une bénédiction pour moi .... la rentrée à Harvard et mon retour à Boston. Les yeux rivés sur le plafond je pensais à Denys, à la façon dont j'allais pouvoir me sortir du truc mielleux dans lequel il m'entrainait, je pensais aussi à Ael, au fait que mon oncle avait encore gagné ... j'étais bien fiancée à mon meilleur ami et le pire de tout, c'était que pendant cette soirée, alors que mon oncle s'occupait d'amadouer les parents d'Ael, moi j'étais restée là, presque muette jusqu'à ce que mon ami ouvre enfin les lèvres pour montrer son désaccord. Mon cœur se serra en pensant à tout ça, un mélange de honte et d'angoisse, savoir qu'il est nécessaire de se sortir de ce piège mais se sentir incapable de le faire. L’angoisse montait alors mon réflexe a été de me lever et d’attraper mon verre et la bouteille de vin au pied du lit, je n’espérais qu’une chose, être assez ivre pour pouvoir charmer le sommeil. Je trempai mes lèvres dans le vin, me disant qu’une bouteille ne suffira certainement pas, mon cerveau me harcelait de pensées qui me révulsaient. Le vibreur de mon téléphone me fit sursauter, m’étirant au maximum j’arrivai à le saisir sur la commode avant de finir mon verre de vin et de tomber à nouveau à la renverse, sur le lit. Il s’agissait de Noah et comme si ce message avait agi comme un interrupteur mon état avait changé, je ne pensais plus à tout ce qui m’angoissait, ou du moins ces pensées  se contentaient d’être un fond auquel j’accordais peu d’importance. Une seule et unique chose me préoccupait, lui et comment il pouvait aller. Je me levai, me dirigeant vers la salle de bain pour faire couler un bain avant de me saisir de la carte de l’hôtel et d’appeler le restaurant, promettant une somme conséquente d’argent pour nous faire servir malgré l’heure tardive. Un ton autoritaire, un « vous ne savez pas qui je suis » et la promesse de billets, cela fonctionne toujours, même si nous ne pouvions espérer que de la pizza à cette heure-ci. J’entends frapper à la porte et je devine que c’est lui, je lui ouvre et le regarde, voyant la fatigue marquer son visage. Je penche légèrement la tête sur le côté et entoure ses joues de mes mains avant de déposer un léger baiser au coin de ses lèvres. Je prends sa main dans la mienne et l’invite à entrer, je ne vais pas demander s’il va bien, je sais que ça ne va pas « A quel point ça ne va pas mon amour ? ». Ma main se dirige vers sa chemise, dont je défais les boutons, me donnant la sensation de lui épargner au moins cette tache insignifiante « la baignoire est plus petite que ce à quoi on est habitué » je lui souris légèrement avant de faire tomber sa chemise et de continuer « mais l’eau est chaude, j’ai du vin et la pizza ne devrait pas tarder » et je pourrais passer la nuit à t’écouter si tu voulais, à parler si jamais le silence t’angoissait ou encore à veiller sur ton sommeil et emprisonner Morphée si jamais il voulait se barrer.

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Faudrait s’appliquer, peut-être, à déconstruire les illusions qui nous submergent. L’idée d’amour, de fidélité, de promesses, tous ces trucs d’attarder qui tiennent en laisse quand on les entend trop. Quand la voix qui les dit est jolie.  J’regarde deux des filles que j’aime le plus à Boston croupir dans une chambre d’hôpital. Je me débats encore avec le décès de ma mère, et Sage joue les fantômes de l’opéra. Elle n’est pas là, elle n’est plus là, et y’a cette voix dans ma tête qui ne cesse de répéter « elle ne reviendra pas ». Va te faire foutre. Allez tous vous faire foutre, disparaissez de ma vue mouillée, frayez vous des chemins vers l’invisible et cessez donc de me berner de vos couleurs. Vos illusions, je les déchire, je les aspire, je les piétine, je les arrache de la scène sordide qu’est votre réalité. L’ataraxie a eu raison de mon corps leste et si je me traine c’est pour mieux fouler le néant. Je m’en approche, doucement, je le sens. Le plein de rien, et cette anesthésie des sentiments qui vous donne envie de gerber l’inexistant. Gabrielle. Il n’y a qu’elle. Il n’y aura toujours qu’elle. Pour ne pas essayer de comprendre, pour savoir sans que je n’aie à parler. Pour être là, avec moi, et faire comme si tout disparaissait. Je dors chez elle pour ces deux dernières semaines de vacances, à dire vrai, en dehors de l’hôpital je ne me vois nulle part ailleurs. Je ne veux pas apprivoiser d’autres cœurs. J’arrive à sa porte, devrais-je dire notre porte puisqu’elle c’est moi, et je la laisse me faire entrer. Cet air malade sur le visage qui me donne l’allure d’un névrosé, salaud psychotique dans ses limbes fantasmés. Je suis blessé, meurtris, et par-dessus tout fatigué. Je veux que ça cesse, là dans ma tête, je veux que ça se taise. Je t’en prie mon amour fait naitre la belle illusion, la jolie mascarade, là où il n’y a rien qui peut venir brouiller nos esprits. Je t’en prie, fais encore ce tour de magie où tu m’embarque sur une autre planète, où plus rien ici n’a de sens, parce que le sens on l’a désaxé : « Je sais, je sais, je suis de plus en plus laid », dans l’autodérision, me moquant de moi-même, de ces cernes, de ce visage blafard, de ce con en costard qui n’en finit plus de chialer. Et la voilà qui m’arrache un baiser, moi qui transforme cette rage latente en moue boudeuse. Comme si plus rien n’avait d’importance, ou moindre. Ça n’a plus d’importance, aucune quand je suis avec Gabrielle. Mais ça m’agace toute cette merde de prise de tête, la mort et l’amour, alors je râle. De la distanciation d’enfant et ma moue de garnement la suit jusque dans la pièce. Je suis tellement épuisé que même un pas de pied me parait être insurmontable : « Au point de vouloir te demander d’arracher mon cerveau avec une broche par le nez », dis-je sans mélodrame ni fioritures. Je me laisse déshabiller comprenant que nous allons nous baigner. Elle est parfaite, c’est parfait, parfaitement parfait, ce qu’il fallait : « De la pizza ? », dis-je comme un enfant qui cesse de bouder avant d’éclaircir un léger sourire. Et je pousse légèrement ses mains pour me frayer un chemin jusqu'à elle, la déshabillant à mon tour de son tee-shirt : « Tu m'as tellement, tellement, tellement manqué mon amour ...». Je le laissais tomber au sol tandis que je posais mes mains sur ses hanches : «Un bain, de la pizza, et toi ...», j'approchais mes lèvres doucement des siennes lui volant un doux baiser, savoureux, parfait, avant de me mettre à défaire les boutons de son short : «Tu es diablement exquise, tu le sais ça ? ». On dirait deux gamins, grands sacripants, là, avec elle, j’y suis. Loin des autres, loin de tout, puissant et foutrement intouchable.  


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J’aimerais avoir cette baguette magique, celle qui pourrait me permettre de disparaitre et de l’amener avec moi, en laissant tout ce qui pouvait bien nous exploser l’esprit et nous bousiller l’âme derrière nous. Je n’avais pas ça, je ne pouvais lui offrir ça mais je pouvais être là avec lui, lui tenir la main et le trainer si besoin était. Noah ne sera jamais trop lourd, ce ne sera jamais trop difficile, trop fatiguant, je serais et resterais avec lui jusqu’à la fin, qu’importe la fin que nous aurions. Il frappa à la porte et en lui ouvrant je découvris sa mine fatiguée, il portait sur son visage toutes ses blessures intérieures. Mon regard se fit furtif sur ses yeux cernés et ses traits tirés avant que ça remarque ne m’étire un sourire « Jamais tu ne seras laid … laisse ça pour les autres … ceux qui essaient d’être beaux » et mes lèvres vinrent se déposer sur les siennes, alors que mes mains entouraient son visage. Il prit cette moue d’enfant, cette moue boudeuse qui me charmait tant et je passai un doigt sur sa joue, attendrie, avant de lui prendre la main et de l’entrainer à l’intérieur avec moi prenant soin de fermer la porte derrière moi. Mes doigts se hasardèrent sur les boutons de sa chemise alors qu’il répondait à ma question, me donnant un aperçu de son état d’esprit. Certains auraient paniqués, d’autres auraient peut-être cherchés un moyens de fuir ou encore se seraient apitoyés ne sachant pas comment réagir. Moi, je me contentais de déboutonner sa chemise, lui donnant un semblant de programme concernant notre soirée à venir. Il allait fermer les yeux, se vautrer dans l’eau chaude et manger jusqu’à ne plus pouvoir rien avaler, j’allais y veiller. A la mention de la pizza, je vois sa moue boudeuse disparaitre et son visage se laisser éclaircir d’un sourire et ça me fait rire. Je finis de déboutonner sa chemise, la faisant tomber au sol et je dis d’une voix un peu taquine « Je ne suis pas certaine que si je t’arrache le cerveau à la broche on puisse garder la pizza au menu … alors on reporte cette histoire de broche et de cerveau à plus tard … bien plus tard tu veux bien ? ». Je lui souris alors qu’il ses mains se frayèrent un chemin vers mon haut pour me le ôter « Tu n’as pas idée de ce que c’est que d’être ici sans toi … c’est tellement … tellement vide ». Mon haut tomba au sol, ses mains se posèrent sur mes hanches et ses lèvres sur les miennes, d’une façon tendre et exquise ce qui me fit légèrement sourire sur ses lèvres « J’aime que toi … les autres c’est pas grave  », chose dite de façon enfantine, parce que j’aurais pu le dire avec l’innocence d’une enfant, ces mots qui en réalité voulait dire … il n’y a que toi qui puisse me faire me sentir complète. Ses mains s’occupèrent de détacher mon short alors que je faisais glisser sa ceinture hors de son pantalon, le déboutonnant pour qu’il tombe au sol pendant que mon short, glissait le long de mes cuisses pour arriver à mes pieds. «Et toi tu es parfait, tu l’es tellement que c’est indécent » et au fond, j’étais certaine que si dieu existait … il en aurait été jaloux. Mon short au sol, je l’enjambais avant de me tourner, donnant dos à Noah qu’il puisse s’occuper de détacher mon soutien-gorge juste avant que l’on ne frappe à la porte et je lui dis d’une façon légère « La pizza … ». Le livreur semblait s’impatienter, surement n’était-il pas ravi  d’avoir été dérangé à cette heure tardive et il frappa à nouveau un peu plus fort ce qui me fit rouler des yeux. Je poussai un léger soupire avant d’ouvrir la porte, sous vêtement sur le dos et de regarder le jeune homme et son visage plein de taches de rousseurs. Il rougit, ne s’attendant surement pas à ma tenue et d’un regard amusé je me tournai vers Noah « mon amour … on aurait dit que ce jeune homme n’est pas très content qu’on lui ai demandé de nous livrer à cette heure ». J’aurais pu juste prendre la pizza et laisser ce pauvre garçon rentrer chez lui l’esprit tranquille, mais non … même si ce ne serait qu’une distraction de courte durée, j’allais pouvoir donner à Noah l’opportunité de pourrir quelqu’un -s’il en avait envie- pour se changer un peu les idées.

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Un regard et c'est l'éclipse. Tout devient moins ...important, plus insignifiant. De la distanciation d'enfants, on est deux garnements quand on se retrouve ensemble. Parce que quand on est ensemble, on ne fait pas semblant. On n'est pas elle et moi, on est nous, et rien que pour ça, je sais que je la préfère à l'entièreté de ce monde déchiré. C'est comme si tout autour devenait fade et terne, comme si j'me moquais de moi-même en me disant Grand con, t'es entrain de faire tout un cas de ce qu'il n'y a pas lieu d'être, tout ça là, dehors, c'est du faux, c'est pour de faux. La seule vérité c'est de ne faire qu'un quand t'es à ses côtés, parce Gabrielle, elle, elle sait. Elle connait l'illusion, les remparts, et les images fausses. Elle sait à quel point notre place est dans un ailleurs. C'est paradoxale que tout devienne aussi insignifiant, quand même je nous sais deux êtres qui accordent de l'importance, beaucoup trop d'importance, à ce qui les entoure. Des rebelles attardés, peut-être. Des sentimentaux. A la recherche perpétuelle de la pureté alpha pour se détacher de tous ces miasmes métastasés. Elle m'arrache un sourire quand elle me dit que je ne suis pas laid. Je la crois sans le vouloir, parce que dans ma tête, elle et moi habitons le même corps, nous portons le même visage. Je me laisse entrainer et déshabiller. Ce qui pourrait passer pour une scène obscène aux yeux du reste de l’humanité est d’un naturel déroutant quand il s’agit de nous. Comme un inceste qui ne serait pas interdit. Je fronce les sourcils quand elle se refuse à m’arracher le cerveau avec une broche, un enfant qui grossis son caprice complètement absurde : « Tes désirs sont des ordres, tu sais bien », fis-je mine de baragouiner, feignant la déception en roulant des yeux au ciel. Et je me mets à la déshabiller dans le même temps, elle me séduit avec son bain, sa pizza, et la promesse d’un repos que je n’attendais plus depuis un mois : « Tu n’as trouvé aucune âme à châtier ? Aucun jouet d’été que t’aurais pu démembrer comme une poupée ? ». Je m’en veux de l’avoir laissé, je m’en veux de ne pas être resté avec elle. En fait, peut-être que je devrais disparaitre de la surface de la planète et m’enfermer à tout jamais dans notre monde. Je laisse son haut tomber au sol et je lui arrache un baiser tendre, de ceux qu’on a l’habitude de se partager quand les mots ne suffisent plus à témoigner de notre attachement l’un à l’autre : « Ah parce que tu crois que je laisserai quelqu’un voler ma place ? », dis-je bien plus espiègle, le sourire étiré au bord de ses lèvres douces. Et on se déshabille l’un l’autre comme si on se déshabillait nous-mêmes. Sans aucune question, ni fioritures à l’esprit, c’est naturel. Je défais son short, elle défait mon pantalon, et je la sais d’avance tellement belle que je ne prends même plus la peine de regarder son corps parfait : « Je ne suis parfait que quand tu m’accompagne », dis-je avec cette moue d’enfant avant d’enjamber mon pantalon au sol et de réajuster un pan de mon boxer. Elle se met dos à moi et je m’attèle à dégrafer son soutient gorge : « J’aimerais que tu emménage à l’Eliot à la rentrée, dans ma chambre, ou celle d’à côté, laisse tomber ton manoir, on s’amusera plus au milieu de nos jouets ». Et j’allais dégrafer le soutien-gorge quand la porte résonne. Mes mains encore suspendues, je tourne la tête vers l’entrée de la pièce avant de voir Gabrielle y aller. La pizza est arrivée. Elle est coriace cette pizza, pour qui elle se prend à tambouriner avec insistance ? Je fronce les sourcils, laissant Gabrielle ouvrir. Le livreur ne me voit pas, mais moi je vois son air abruti et stupide et ses yeux qu’hésitent à se poser sur le corps de Gabrielle. Il ne m’en fallait pas plus pour m’émousser. Ou peut-être, exactement ce que Gabrielle venait de faire : m’offrir une merveilleuse distraction de cruauté. Je venais me mettre derrière elle, presque collé, et dévisageait le livreur d’un air sévère. Avant d’esquisser un sourire aussi malsain que narquois : « Ses battements de porte intempestifs t’ont-ils heurté les oreilles ? », fis-je mine de m’inquiéter, ma tête à moitié plongée dans le cou de ma partenaire de crime ignorant complètement le livreur. Et en un murmure, je susurre prés de son lobe, le nez enfouis dans ses cheveux : « Tu es délicieuse … », parce que j’ai bien compris ce qu’elle venait de faire. M’offrir un défouloir. Il n’y a que Gabrielle pour savoir ce dont j’ai besoin sans avoir à parler. Je m’enquis de son cou que je fais mine de mordre lentement tandis que d’une main tendue, je fais basculer la boite à pizza au sol. Je relève la tête vers le serveur amusé avant de me décoller de mon alter-ego, l’air faussement offusqué : « Gabrielle, tu as vu ça ? Cet empoté a fait tomber notre dîner ! Je crois qu’il ne lui reste plus qu’à retourner nous en chercher une autre. Et une bouteille de whisky. Et … vite. Je n’aime pas faire patienter ma compagne. ». Cette fois mon regard se durcit quand je le fixe, le regard de l’homme froid et sévère, celui qui fait peur à tous ceux qui croisent mon chemin. Je fais un pas vers lui et le jauge de toute ma hauteur : « Qu’est ce qu’il se passe ? Tu n’as jamais vu une femme en sous-vêtement ? », et je me tourne vers Gabrielle : « Le jeune homme est rouge comme une tomate, tu devrais le décomplexer ».


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Le vide que j'avais ressentis en regardant le plafond, ce même vide que j'essayais de remplir avec le vin et qui remettait en question mon monde entier, mon existence entière ... ce vide avait disparu une fois que Noah avait frappé à la porte. Si on devait imager les choses, mon monde serait constamment teinté de gris, un gris dégueulasse et dégoulinant, un gris qui m'emprisonnerait entre la vie et la mort sans m'accorder ni l'un ni l'autre. Et il suffisait que Noah arrive pour que les choses changent, pour que le gris se transforme non  pas en couleurs éclatantes, non ... mais qu'il se change en un blanc immaculé ou un noir impénétrable. Quand Noah était là, je n'étais plus coincée dans ce truc gris et étouffant, à nous deux on avait le choix d'accéder à une pureté que peu connaissais ou de plonger dans des ténèbres qui en effareraient plus d'un. La vérité était que peu m'importait la direction que nous pouvions prendre, je pouvais frapper à la porte du paradis ou encore plonger en enfer, je n'en avais rien à faire, tant que  nous étions tous les deux et que nous pouvions remplir le vide qui nous torturait l'un l'autre. Comme pour nous couper du monde une fois de plus et construire le nôtre, nous enfermer dans notre bulle, je commençais à le déshabiller et lui donner le programme de la soirée. Beaucoup aurait pu penser que nos gestes cachaient en réalité un érotisme, un désir refoulés mais ils étaient d'un naturel qui pouvait déconcerter le commun des mortels. Ils n'étaient pas ambigus, juste d'une sincérité et d'une honnêteté enfantine entre Noah et moi, il n'y avait jamais d'arrière-pensée, rien à deviner ou à anticiper, les choses étaient, point. Sa chemise tomba en même temps que mon haut et son pantalon glissa le long de ses jambes alors qu'il me délivrait de mon short. Il m'avait manqué, comme on pouvait manquer d'air, en son absence j'avais cette même sensation qui me brulait les poumons et faisait mon cœur s'affoler. J'aurais pu tuer le temps et tenter de supporter son départ en me trouvant un jouet à casser, mais le mélange de mes fiançailles et de mon manque complet d'inspiration en son absence avait eu raison de mon petit côté joueur. « Tu sais bien que sans toi, mon cerveau n'a pas assez d'oxygène pour fonctionner correctement et puis, les jouets sont sans intérêts quand tu n'es pas là. Ça n'a aucun intérêt si je ne vois pas cette petite lueur dans ton regard alors que je joue à les torturer ». La proposition qui suivie me fis sourire, il voulait que j’emménage dans sa chambre à la Eliot house et à vrai dire, je me demandais comment je n’avais pas pu y penser plus tôt. Je n’avais rien à faire dans ce manoir, bien trop grand pour mes angoisses alors que je pouvais être avec lui « J’emménage dès mon retour mon retour à Boston mon démon », ma phrase se ponctua d’un baiser du bout des lèvres sur les siennes. Je finis par lui donner dos en relevant mes cheveux, le laissant détacher mon soutien-gorge, quand le livreur frappa à la porte d'une façon plutôt insistante. Légèrement agacée, je vins lui ouvrir la porte, levant un sourcil en le voyant lutter pour que son regard ne se perde pas sur mon corps. L'occasion était trop belle, beaucoup trop belle pour que je puisse résister et en quelques mots, j'invitais Noah à se changer les idées, à profiter de la distraction qui se présentait sous nos yeux, le livreur, ou encore notre jouet ponctuel pour cette soirée. Il vint se coller à moi et à sa question, j'affichai une petite mine, faussement triste, les sourcils froncés en hochant la tête comme une enfant contrariée. Son visage vint se perdre dans mon cou ce qui m’arracha un sourire retenu alors que je voyais le visage du livreur se décomposer, un de mes doigt vint caresser la joue de Noah à son murmure. Qu’est qu’il est beau, je l’aime tellement que ça devrait être interdit. Et alors que ses lèvres et ses dents se languissaient de mon cou, il renversa d’un geste la pizza qui nous était destinée. Je devais avouer, que ne pas exploser de rire et garder ma mine boudeuse relevait de l’exploit et je me contentais d’un soupire sur joué et de secouer la tête, comme pour signifier au livreur que j’étais navré de ce qui allait lui arriver. Les mots, l’attitude et le regard de Noah finirent par avoir raison du pauvre livreur qui, rouge de honte ou de panique, s’efforçait de prononcer un charabia incompréhensible dans un bégaiement de détresse. Je regardai Noah, avant de lui dire doucement, faussement réprobatrice « Regarde mon cœur … tu lui fais peur », comme si j’en avais quelque chose à foutre du malaise du livreur. Mon index vint se poser sur ses lèvres, faisant taire se bégaiement stupide et je lui dis doucement, lentement, presque séductrice « Allons calme toi, tu as été maladroit mais je suis certaine que tu sauras faire les choses pour te rattraper n’est-ce pas ? ». Lui me regardait hébété, perdu entre le jeu que je jouais avec lui et l’air sévère de Noah. Je finis par attraper sa chemise avant de l’entrainer avec nous dans la chambre « Tu devrais prendre un moment et te détendre un peu ». Mon visage finit par se tourner vers Noah, je ne souriais pas mais mes yeux, si et si cette distraction ne serait qu’une maigre consolation par apport à ce qu’il traversait, je comptais bien le voir en profiter jusqu’à ce qu’il soit las.


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Tout devient léger, éthéré et insignifiant. Avec cette étourdissante pression de l’esprit qui vous fait prendre conscience que les raisons pour lesquelles vous êtes tristes sont … dérisoires. Si le monde n’est qu’une morne illusion, alors tout est faux. Et si tout est faux, même la peine enclenchée par les tares exogènes est fausse. Et absurde. J’crois que c’est ça. Quand j’suis avec Gabrielle,  je prends conscience de l’absurdité hasardeuse qui régit le globe, de son insuffisance à satisfaire des âmes aussi pures et sincères que les nôtres. J’ose le dire, parce que c’est la réalité. C’est une vérité que j’ai maintes fois refusé de m’avouer, mais en rencontrant Gabrielle, elle est devenue évidente. Nous ne sommes pas faits pour ce monde, parce que ce monde est fourbe. Notre fourberie à nous est enfantine, superficielle, sur jouée. A l’intérieur de nos corps se tasse la tâche épurée et incolore des âmes conscientes de leur propre lumière. Tout devient absurde. Tout devient dérisoire. Aussi fantomatique qu’un mirage crée par notre propre esprit. Et c’est peut-être ce qu’on fait quand on se convainc d’être triste. On essaye de se raccrocher au monde en faisant comme si on était sensible à ses virtuosités. Mais dans le fond, on le sait tout les deux. Ce n’est pas notre planète, ce n’est pas notre temps. Là où les autres cherchent à se concentrer pour participer bon gré mal gré au grand secret, nous nous éparpillons. De la poussière d’étoile, foutrement anxiogène et à l’étroit dans ce terne inconfortable : « Je pourrais, si tu le souhaite, m’arracher un œil et le laisser avec toi. Comme ça, je pourrais toujours m’exciter à la vue de toi qui torture ces mort-nés. Et ma lueur ne te quitterait jamais », dis-je souriant comme un enfant tandis que je m’apprêtais à défaire son soutien-gorge : « J’aime mieux ça. Je pourrais dormir avec toi quand bon me semble », arrachant à sa nuque un baiser avant de me tourner vers la porte qui cogne. Il faut faire quelque chose de cette colère qui m’habite, il faut la faire exploser. Qu’elle irradie tout ce qu’elle déteste, qu’elle détruise puisque c’est la seule raison, je crois, pour laquelle je suis né. Et malheureusement pour ce livreur impatient, il se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Je n’ai que peu de considération pour le commun des mortels, Gabrielle me le rappelle quand je suis avec elle. Elle est mieux que tous ces gens, alors ils deviennent tout à coup aussi insignifiants que l’illusion qui les berce. Volontairement provocateur, je me positionne en sadique pervers. Parce que c’est ce que je suis. Parce que c’est ce que j’ai envie d’exhaler. J’en ai assez de contenir ma part de noir par peur du rejet. Et je sais que même mon noir, Gabrielle sait l’apprécier : « Mais … je n’ai encore rien fait !», répondis-je à Gabrielle faussement offusqué, contenant tant bien que mal mon sourire complice avant de tourner un visage glacé vers le livreur : « Je te fais peur ? », faussement compatissant. Un pas de plus vers lui, presque nez à nez : « Je t’ai posé une question. Est-ce que », de toute ma hauteur, je glissais une main délicate sur sa joue qui contrastait avec le ton de ma voix comme un bourreau qui se délecte de sa proie : « je te fais peur ? ». Presque mielleux dans un contraste déconcertant, et je me tourne vers Gabrielle : « On devrait vérifier s’il a encore sa langue ». Je reculais de quelque pas laissant Gabrielle à son tour poser son doigt sur les lèvres du livreur, délibérément en retrait. Et je me mets à sourire foutrement malsain en la voyant le tirer dans la chambre. Je ferme la porte derrière eux, fixant le livreur pour bien lui faire comprendre qu’il n’a aucun moyen de fuite. Et comme une banalité lancée au vent, m’avançant vers le centre de la pièce, comme si je n’accordais aucune importance à sa pauvre petite personne, je lançais à Gabrielle : « Il doit mourir de chaud, déshabille-le ». Je me dirige vers le placard, l’ouvrant à la recherche d’alcool, et quand je trouve une bouteille de whisky, j’affiche un visage attendri, légèrement incliné sur la gauche, me tournant vers elle : « Tu as pensé à moi ». Je me relève, attrapant un verre au passage, et revient vers eux. Je sers un verre de whisky à moitié et le tend au livreur avec cet air dur et sévère : « Bois. »  


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Il était là, nous étions tous les deux et à partir du moment où chacune des cellules de notre corps comprenaient que leur moitié était à proximité tout d’un coup nous devenions invincibles. Ce sentiment de toute puissance lorsque nous étions à deux, venait surement du fait que ce que nous ressentions l’un pour l’autre était bien plus fort que tout le reste, que tout ce qui nous entourait. Qu’est ce qui pouvait bien écraser deux êtres capables de ressentir quelque chose d’aussi fort et d’aussi pur ? Rien. La réponse était et avait toujours été claire pour moi. Tant que Noah sera là, rien ne pourra venir et m’écraser et je voulais qu’il imprime qu’il n’aurait rien à craindre, ni personne tant que je respirerais. Et si jamais le destin ou peu importe comment on pouvait l’appeler décidait de nous faire descendre en enfer, à deux, nous ferions de l’enfer notre fief. Ces vacances avaient été pourries pour nous deux mais à aucun moment je n’avais douté de nous, même après avoir vu ses larmes coulées ou encore après m’être écrasée face à mon oncle. Noah et Gabrielle étaient invincibles, voilà la seule vérité qui comptait, que nous, ce qu’il y avait entre nous étaient hors d’atteinte. Alors évidemment que j’allais emménager à la Eliot house et voir son minois parfait tous les jours m’empêcherais de regarder la laideur du monde. Lorsque je disais suffoquer quand il n’était pas là, ce n’était pas des paroles en l’air, je me retrouvais asphyxiée par tout ce que je trouvais laid, tout ce qui m’entourait. Rien ne comptait quand Noah était là, alors évidemment, lorsque le livreur frappa de façon un peu trop insistante à la porte, je vis là une distraction parfaite pour lui. Le livreur ne comptait pas, ses états d’âmes ne comptaient pas, la seule chose qui importait était de voir sourire mon alter égo et de le voir se délecter de nous jouet que nous avions. J’admirais Noah alors qu’il s’adressait au jeune homme, je me régalais de son regard froid, de sa façon de se tenir et de cette aura malsaine qu’il y avait autour de lui. Il était beau, foutrement beau, parfait. Il s’offusqua faussement quand je fis mine de lui reprocher de faire peur à notre pauvre petite victime et en le voyant faire user de son charisme pour s’amuser de notre proie, un sourire mesquin vint se loger au coin de mes lèvres. J’aurais pu le regarder pendant des heures, s’amuser à le déstabiliser jusqu’à ce que ce pauvre gars se décompose mais, généreux, il me laissa m’en amuser aussi. Je vins poser un doigt sur ses lèvres, faisant taire ses balbutiements pathétiques, avant d’attraper sa chemise et de l’entrainer dans la chambre avec nous. Deux démons qui avaient trouvé une âme à torturé et et qui ne comptait pas la lâcher avant d’être pleinement satisfaits. Mes yeux se posèrent sur le jeune homme aux mots de Noah, mon attitude était différente de la sienne, plus tendre, plus douce et laissant croire à une forme de séduction. Je voulais que ce type, ne sache plus quoi faire, quoi penser à force d’être tiraillé entre nos deux feux. Mes mains se perdirent alors sur la chemise qui faisait son l’uniforme  avant de lui dire avec une certaine douceur « Tu permets ? ». Question rhétorique, je n’avais pas attendu sa réponse avant de commencer à la déboutonner, d’ailleurs je ne m’attendais pas à un non, on ne me dit pas non à moi. Je le regardai penaud face à moi, les joues rouges, le regard perdu entre excitation et peur. Je le débarrassai de sa chemise avant que mes doigts ne se perdent sur sa ceinture et là … je vis un geste qui le trahi, il mordit légèrement ses lèvres, ce qui me fit sourire. Je le poussai légèrement sur le canapé de ma suite « Assis … », un brin tendre, un brin autoritaire. La voix de Noah me fit détourner le regard de notre jouet et je le regardai, de ce regard plein d’amour « Je pense toujours à toi mon cœur, tu le sais bien ». Il se redressa avant d’apporter un verre à demi plein et de le tendre au livreur. Il me regarda, puis regarda Noah et dans un excès de courage il murmura un « Je … » avant que je ne coupe sa phrase par un petit claquement de langue réprobateur. « Tu ne veux pas agacer le monsieur, si ? » lui caressant la joue du dos de la main « Alors bois … ». Je levai les yeux vers Noah avant de m’approcher de lui et de l’embrasser, il était beau mon Noah.


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J’crois que tout le monde sait que ce grand sacripant de Noah d’Aremberg est un pervers machiavélique, malsain, sadique, autoritaire et presque dérangé dans ses désordres lubriques. Il a voulu le fuir, mais malgré lui, une infime partie de sa personne est devenue son père. Tout le monde le sait. Tout le monde le suppose. Parce que c’est ce que je présente, ce que je véhicule comme image. J’ai compris très tôt que les victimes prenaient plaisirs à se faire torturer. Ce qui est difficile pour elles, c’est d’admettre qu’elles adorent ça. Mon boulot à moi est de faire sauter ce verrou, que chacune d’entre elles prennent conscience qu’elle se jette seule dans la gueule du loup. Et me délecter du spectacle qui s’offre à moi. Tous l’ont compris, je suis noir à l’intérieur et il y a cette part de moi que je ne pourrais jamais contrôler. Je ne veux pas la contrôler, elle me fait du bien, elle est jouissive. Mais de tous, il n’a que Gabrielle qui m’ait vu en action. C’est peut-être aussi ce qui nourrit notre relation, le fait que l’un face à l’autre, nous n’ayons aucune pudeur et que, même dans ce genre de situation, on se complète, on se comprend. Souvent quand je m’ennuie, je commande des prostitués pour satisfaire ces pulsions-là. Je les torture comme mon père avait l’habitude de me torturer. Bien plus psychologiquement que physiquement, de manière à ce que votre visage provoque à lui seul les pires crises d’angoisses. Mais les prostitués sont payées pour se soumettre, et c’est déplaisant comme idée, moins satisfaisant. Je préfère quand la proie s’agenouille d’elle-même, ou bien quand je casse ses rotules pour qu’elle le fasse. Mon visage change de couleur et mes yeux gagnent leur lumière noire éclatante. Ils pétillent à la simple vue de ce petit livreur. La stature d’un Marquis de Sade, sévère, inhumain. Je joue les mauvais garçons quand Gabrielle elle, prend le jeune homme avec plus de séduction. Pauvre con. Il ne sait pas que les femmes sont bien plus cruelles que nous autres, et que d’entre toutes, Gabrielle est la pire. A l’intérieur je souris de plaisir, à l’extérieur mon masque de circonstance. Il faut le déstabiliser, retourner son cerveau. Je suis conscient du fait que nous commettons un nouveau crime. Mas, nous avons de l’argent. Et au-delà de ça, pour empêcher quelqu’un de parler, il suffit de lui procurer une telle honte de lui-même et de ce qu’il a fait pour que jamais ça ne lui vienne à l’idée. Commençons par le déshabiller. Il est naturelle que ce soit Gabrielle qui s’en charge, c’est elle qu’arbore le rôle de la personne sécurisante quand moi je dois prendre une distance glaciale avec lui. Et puis, qu’elle idiot ne serait pas excitée par le corps, le visage et les gestes de Gabrielle. Je la laisse introduire les préliminaires sadiques, m’en délecte en secret servant un verre à moitié de whisky et je reviens vers eux, droit, raide comme un piquet, tendant le récipient au jeune homme avec ces yeux qui voulaient dire « obéis ». Je fronce les yeux quand il essaye de baragouiner une phrase et je pince ce sourire malsain quand Gabrielle se montre faussement compatissante : « Je crois que ce jeune homme veut se montrer téméraire. Il mérite d’avoir le choix. », Je me tourne vers Gabrielle, sourire aux lèvres, répondant à son baiser avec toute la sensibilité du monde, ce qui contraste clairement avec l’atmosphère de la pièce. Lui tendant le verre pour qu’elle me le tienne. Bien sure, j’appâte le jeune homme avec un semblant de liberté, je lui offre une issu de secours qui naturellement, moi je le sais, et Gabrielle le sait, sera condamnée. M’éloignant de quelques pas, j’attrape un nouveau verre, et reviens vers eux. Lentement, très lentement. Je fais durer le suspens comme on fait grimper le plaisir. Les yeux dans ceux du livreur tandis qu’il se tient assis, je pisse dans ce verre vide sans aucune pudeur. Je récupère le verre de whisky que Gabrielle tenait, sans la regarder, il faut que mes yeux restent figés avec sévérité dans ceux du livreur. Et je lui tends les deux verres : « Choisis. »


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A quel point je pouvais être mauvaise ? A quel point je pouvais blesser une personne avant de pouvoir ressentir une once de remord ? Je ne savais pas si le fait que je ne connaissais pas la réponse à ces questions devait me rassurer ou m’inquiéter. Égoïstement, je pensais qu’il était préférable de ne pas y répondre, de me laisser surprendre par toute l’obscurité qu’il y avait chez moi et à chaque fois, d’une façon inquiétante j’étais presque subjuguée par tout le mal que je pouvais faire, par le sentiment de puissance que ça me donnait. Les esprits étroits étaient tentés de dire beaucoup trop rapidement que j’étais inhumaine et sans cœur, ils ne savaient pas à quel point ils avaient tort. Je pense que je peux faire souffrir autant que je peux aimer, c’est-à-dire d’une façon indéfinissable, infinie et profonde. Souvent, quand je me plaisais à laisser ce côté sombre prendre possession de mon entière personne, ce qui m’empêchait d’aller jusqu’au bout  de mes crimes, de marquer plus les âmes, était le fait que je me heurte à un mur qui prenait souvent la forme d’une personne qui me raisonnait. Oh, je n’étais pas facile à raisonner et encore moins à arrêter mais tous ceux qui arrivaient réussi jusque-là, avait eu une place importe dans mon cœur, heureusement ou non. Tout le malheur du livreur, qui avait eu la stupide idée de frapper trop fort à notre porte, était qu’en s’annonçant en faisant trop de vacarme, il avait réveillé deux bêtes au visage  merveilleusement immonde. Nous étions beaux dans notre perversité, parfait dans notre sadisme et admirable dans notre toute puissance.  Satan lui-même aurait pu verser une larme en voyant ce que ses deux enfants sont devenus. Ce pauvre livreur n’avait qu’un avant-gout de ce qui pouvait lui arriver, parce qu’avec Noah, je n’avais aucune limite, aucun mur pour m’arrêter, son enfer était aussi profond que le mien et à deux il n’y avait de mots assez fort pour décrire à quel point nous pouvions être obscures. A y penser, nos prénoms à tous deux étaient terriblement ironiques, deux prénoms saints, pour deux êtres qui se shootaient à la destruction. J’avais déshabillé notre pauvre homme partiellement, avant de l’inviter sans lui donner le choix à s’installer sur le canapé de notre suite. Noah lui avait tendu un verre et cet imbécile avait pensé qu’il avait le choix. Pauvre petite chose, je pourrais presque te plaindre si j’en avais quelque chose à faire de toi. La réaction de Noah m’arracha un sourire insolent, mesquin et plein d’extase pour lui. Je le regardais remplir un verre de son urine, comme je pourrais admirer le mélange d’un Méphistophélès et d’un Asmodée en pleine action. Il était tellement beau et sa façon de détruire tellement belle, qu’il provoquait chez moi une excitation que je ne pouvais définir.  Je retins un petit rire moqueur en voyant le visage du livreur se décomposer et la sueur commencer à perler sur son front alors qu’il était la première loge du spectacle que lui offrait Noah. Et doucement, alors que mon amour lui tendait les deux verres, je vins m’installer sur l’accoudoir du canapé, croisant délicatement les jambes. « Je serais toi j’éviterais de le laisser choisir et je me dépêcherais de prendre une décision », ma voix était douce, mon ton calme mais il y avait cette petite musicalité en elle qui montrait que je me délectais du spectacle. Ma main passa doucement dans les cheveux du livreur, les caressant avec une fausse tendresse,  puis sur sa joue alors qu’il prit le verre de whisky et qu’il le porta à ses lèvres. « Bien … » je lui murmurai, mon index vint se poser sur le bas du verre pour remonter celui-ci et lui faire boire plus vite, ce qui eut pour effet de lui provoquer une quinte de toux et d’en renverser une partie sur son torse. Je regardai Noah, l’air désolée avant de lui dire d’une voix mielleuse « Mon amour je crois qu’il a encore soif » et le livreur tourna la tête vers moi, comme si je venais de le trahir. Un sourire vint habiter le coin de mes lèvres et en me penchant vers le jeune homme, je vins l’embrasser avec une délicatesse qui tranchait avec nos agissements. « Est-ce que je te plais ? » Peu importe ta réponse, je saurais en profiter.


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