Bidlow ✗ D is for dangerous

❝ BIDLOW + C’était pas le bon jour pour arrêter de s’défoncer à la colle ❞

D is for dangerousJ'dois ressembler à un mafieux aveugle avec la dégaine que j'ai, les lunettes de soleil vissées l'sur nez pour cacher les yeux explosés par la fatigue et les substances, les différentes marques sur les avants-bras à cause de mon dernier trip où j'ai fini dans la chambre de Veïa et puis j'ai juste une sale gueule quoi faut pas non plus chercher plus loin j'suis loin d'avoir le sex-appeal de James Dean aujourd'hui. Mais c'pas grave, c'est pas comme si j'avais prévu d'aller me la jouer surfer beau gosse sur la plage pour ramener une fille dans ma chambre ce soir, j'ai mieux à faire et par mieux j'entends "terroriser le monde avec Biddie". Avec tout ce qui m'est tombé dessus depuis le début du Summer Camp j'ai à peine eu l'temps de m'infiltrer où elle dormait pour la réveiller avec des casseroles empruntées à la cuisine de l'hôtel, mais aujourd'hui c'est l'début de la fin comme on a prévu d'sortir un peu du cadre et d'explorer la ville. J'attendais sagement à l'abris d'un arbre à cause d'la chaleur qui tapait, si elle continue à être en retard comme ça va falloir qu'elle m'trouve un frigo où j'irai hiberner jusqu'à la fin de l'été. « Bibiddie ! » J'hurlais son surnom à peine j'apercevais sa tignasse blonde au détour du bâtiment hôtelier, ça c'est un visage qui fait toujours plaisir à voir. Malgré la douleur à cause des bleus que j'avais un peu partout sur l'corps, j'lui sautais presque dans les bras en prenant l'soin de bien serrer fort, on est des bonhommes ou pas ? « T'as été longue putain, tu faisais quoi ? Tu t'épilais les poils du nez ou ça s'passe comment ? » En vrai j'tais peut-être juste impatient de la voir, alors dans ma tête elle a mit une heure à venir alors qu'on est bien l'heure prévu mais ça j'en sais rien, j'ai jamais de montre sur moi. © 2981 12289 0

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❝ BIDLOW + C’était pas le bon jour pour arrêter de s’défoncer à la colle ❞

D is for dangerousBiddie prend tout son temps. Rien ne presse. Elle s’enroule un peu plus dans sa couette parce qu’au fond tout ce qu’elle veut c’est dormir. Cette chambre d'hôtel lui convient parfaitement, un peu trop même. Ce qu’elle préfère, c'est le lit. C'est un peu con, mais elle n’a jamais eu l'habitude de dormir dans des draps propres et qui sentent bon la fleur, parce que chez elle il y a toujours quelqu’un pour les salir. Les yeux fermés elle profite juste du moment présent. Elle s’étire. Elle ronchonne. Elle sait qu’elle doit se lever, mais son corps semble soudainement beaucoup trop lourd. Alors elle se laisse tomber sur le sol comme une bonne à rien, rampant jusque dans la salle de bain. Elle a besoin d’une clope et vite. Biddie se déshabille et retire un paquet de cigarette et du feu de son soutif. Toujours en avoir à porter de main, ça peut être utile. Biddie se hâte de coincer une cigarette entre ses lèvres, elle l'allume, recrache la fumée et la regarde s'élever dans l’air avant de disparaître. Putain qu’elle se sent revivre, c’est si bon. Son portable vibre, elle voit l’heure et merde. Merde. Elle est trop à la bourre la Biddie. Elle enfile sa petite culotte de la vieille et attrape la première chose qui lui passe sous la main une robe blanche où on peut lire ‘my name is jane. Jane boobs.’ Harlow va la tuer, elle en est certaine. Elle court pied nu et sort de sa chambre. « SCHNAPPS à la peche ok. » parfois, on lui dit qu’elle emploie souvent des mots pas beaux, des mots qui blessent, des mots de colère. alors depuis, elle s'efforce d'utiliser un code, histoire de paraître encore plus bizarre, sûrement. SCHNAPPS à la pêche = nique sa mère, schewppes agrume = putainsamere. Tant pis pour ses chaussures, elle continue son bout de chemin, au moins elle a toujours son paquet de clope. Elle descend d’un étage et voit la femme de ménage. Elle se précipite sur elle. Elle lui explique qu’elle a laissé la carte de sa chambre et ses chaussures à coté de son lit et qu’elle aimerait les récupérer. Elle pointe du doigt la porte qui se trouve devant elle, elle connait pas cette chambre mais elle s’en fout. La femme de ménage la regarde septique, puis enfin blasée elle lui ouvre la porte. Amen. Biddie se rue à l’intérieur, elle sait pas chez qui elle est mais elle pique des tongs noires trop moches et trop grandes pour elle. Ca fera l’affaire, tout est dans la démarche de toute façon. Elle remercie même pas la bonne femme et se casse, se mettant à courir comme une délurée. La voilà dans la rue à se faufiler entre les patients, sa cigarette lui brûlant les poumons. Trop d’efforts dès le matin, tout ça pour Harlow en plus, ce mec ne la méritait pas. La belle blonde n’a même pas le temps de reprendre son souffle qu’elle entend « Bibiddie ! » avant qu’un géant la prenne dans ses bras et là sert tellement fort qu’elle croit qu’elle va étouffer. Elle lui rend son étreinte jetant sa cigarette dans la bouche d’égout se trouvant juste à coté. Elle ne voudrait pas lui brûler les cheveux vous comprenez. Il la relâche enfin, alors elle lui sourit soulagée et sincèrement contente de le voir. « T'as été longue putain, tu faisais quoi ? Tu t'épilais les poils du nez ou ça s'passe comment ? » « Haha non je m’épilais les poils des sous de bras. » répondit-elle un sourire amusée. « Putain la gueule que t’as. » s'exclama t-elle soudainement en détaillant plus près son ami du regard. « On dirait tu viens de courir derrière un réacteur d'avion.» Elle a le don de faire des compliments qui sonnent comme des insultes.© 2981 12289 0

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D is for dangerous J'fais rarement des efforts vestimentaires pour les gens que j'côtoie, clairement pas le gars qui ira sortir sa plus belle chemise et ses souliers vernis pour impressionner la jolie minette du quartier qui porte le dernier parfum de chez Coco Chanel. Non j'aime ma simplicité, mon tee-shirt blanc qui a vu la guerre avec des multiples trous et coloré au sang et à la poussière vu le nombre de fois où j'me ramasse en le portant, mon pantalon en toile noire décoloré par le soleil et puis toutes ces bagues à la façon du Parrain. En règle générale si je fais pas d'effort pour aller draguer d'la meuf, j'vois pas pourquoi j'en ferai pour sortir avec Bibiddie, c'pas comme si on c'tait jamais vu à poil ou qu'on c'tait échangé des trucs, enfin j'lui ai déjà prêter des tee-shirts parce que l'inverse c'est étrange à imaginer. C'pour ça que là je crève de chaud, mon éternel tenu de mec prêt à s'la jouer sur une planche à roulette c'est cool ouais ça fait un style, mais en plein milieu de l'été sur une espèce d'île ou j'sais même pas quoi, bah c'est la merde. J'pourrai faire comme tout l'monde et sortir à moitié à poil, un bermuda et torse nu la tenue du bon touriste, mais j'ai pas de pantalon comme ça et vaut mieux pas que j'me balade dans les rues d'la ville avec les traces de la guerre sur tout l'corps on en voit assez comme ça. Là j'donnerai n'importe quoi pour avoir un gamin qui m'évente avec une grande feuille de palmier, un peu comme le roi Louie dans l'Livre de la jungle, comme ça partout où j'vais j'ai mon ventilateur sur pattes qui m'suit. J'aime bien le climat presque tropical du coin, mais pas quand j'attends comme un épouvantail à l'extérieur et que y'a pas un brin d'vent, même pas une mini bourrasque histoire d'me rafraichir les doigts d'pieds, quoi que c'est pas grave comme ils sont à l'abris dans mes chaussures fermées. Biddie elle a pas c'problème là, Madame peut sortir en robe légère et j'suis même pas certaine qu'elle porte de sous-vêtement vu son air de chien d'course qui doit arriver d'un point A à un point B en un temps record. « Et encore t'as pas tout vu, on croirait que Muhammad Ali m'est passé dessus » Non non, j'les prends plus mal les paroles de la blonde, c'est comme ça qu'elle m'offre son amour alors j'peux que les accepter en renchérissant dessus comme tout humain anormalement constitué. J'relevais mes lunettes de soleil en plissant les yeux face à la luminosité ambiante, ouais c'est toujours comme ça les lendemains de dérapage et j'y échappe pas aujourd'hui. Je sais même pas par où commencer, mes yeux rouges, mes paumes égratignées, mon dos éraflé ou encore mes avant-bras couverts de bleus trop de choix, mais j'me contentais de pointer une par une mes blessures pour bien montrer l'état de merde dans lequel j'étais. « Tu t'fou de moi mais j'suis même pas sûr que t'es eu l'temps de te doucher avant de venir me voir, j'me trompe ? » J'croisais les bras sur mon torse avec un regard accusateur et moqueur, j'suis prêt à parier qu'elle dormait encore y'a dix minutes et qu'elle a dû se prendre pour Usain Bolt pour venir jusqu'à moi, plus sa course a dû être ralenti par la paire de longues surdimensionnées pour ses pieds, un handicape en plus pour Biddie.© 2981 12289 0

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❝ BIDLOW + C’était pas le bon jour pour arrêter de s’défoncer à la colle ❞

D is for dangerousBiddie court jusqu’à s’en crever les poumons. Sa gorge et ses jambes lui font mal, mais elle baise la douleur Biddie. Elle ne fait pas la peureuse. Sans Harlow elle serait surement tombée sur le sol, mi-vivante mi-morte. Foutu chaussures. Foutu réveil. Foutu tout. Elle émet un petit grognement. La belle blonde peine à reprendre son souffle, elle se maudit intérieurement d’être aussi faible. D’être incapable de faire deux cent mètres sans se retrouver fatiguée. La clope jusque-là dans sa bouche n’a pas aidé. Elle la fusille du regard, là étalée sur le trottoir, comme si tout était de sa faute. Il lui fallait un coupable voilà tout. L’étudiante préfère reporter son regard sur son meilleur ami plutôt que sur sa misère personnelle. Il avait une de ses tronches. Eraflé. Ecorché. Abîmé, il semblait que toutes les parcelles de son corps soient touchées par le fléau de la veille ou des années passés. Biddie le voyait souvent dans cet état, et pourtant elle ne manquait jamais de lui rappeler à quel point il ne ressemblait à rien. Comme si le matin même en se regardant dans la glace il n’avait rien remarqué. .« Et encore t'as pas tout vu, on croirait que Muhammad Ali m'est passé dessus » qu’il lui expliqua avant de montrer une à une de nouvelles imperfections marquant sa peau. Biddie grimaça, partagée entre le dégoût et la compassion. Poussée par une curiosité légèrement morbide elle s’amusa à appuyer sur plusieurs bleus et marques pour voir si ça lui faisait mal. S’attendant à ce que son ami hurle de douleur ou quelque chose comme ça. Peut-être qu’il allait vouloir agir en homme et serrer les dents. « Tu t’es battu c’est ça ? Vazy raconte ! Et l’autre il ressemblait à quoi ? J’espère que t’as gagné Falgren parce que je ne traine pas avec les perdants moi. » s’exclama-t-elle soudainement avare d’informations. Elle en voulait toujours plus, souhaitant vivre ce moment à travers les yeux de son ami. C’était jamais elle qui se battait, elle le laissait toujours prendre les coups et après se barrait comme si de rien était. Parfois Biddie se montrait sympa et lui collait un pansement quelque part sur la peau. Ils fonctionnaient comme ça. « Tu t'fou de moi mais j'suis même pas sûr que t'es eu l'temps de te doucher avant de venir me voir, j'me trompe ? » Putain ça se voit tant que ça ? Elle ne prend même pas la peine de nier. A quoi bon ? Alors qu’il savait déjà la réponse. Elle fut encore plus évidente, lorsque Biddie se mit très naturellement à renifler ses sous de bras. Et merde qu’elle jura intérieurement, elle n’avait pas mis de déo. Elle allait schlinguer la mort toute la journée. « T’es en train de me dire que je pu ? » demanda-t-elle en arquant un sourcil. Le trou du cul. Elle n’avait pas eu le temps de grand-chose à vrai dire. Pas de petit déjeuner. Pas de portable. C’était tout juste si elle avait pensé à prendre la clé de sa chambre. Biddie lisse sa robe de ses doigts fins, comme si ce simple geste allait complètement changer son apparence. « Disons que j’ai dû agir rapidement….et que j’ai peut-être dû emprunter sur le long terme ses chaussures. » souligna-t-elle en voyant qu’Harlow les fixait plutôt amusé. © 2981 12289 0

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D is for dangerous J'dois avoir le désespoir du monde entier, la misère, la douleur et toutes ces bonnes émotions qui me serrent le coeur en voyant la cigarette à peine consommée qui s'envole pour terminer sa course dans une bouche d'égout, c'est pas humain de faire ça mais ça l'est encore moins de courir à en perdre haleine avec ça coincé entre les lèvres. Mais c'est ça les situations de stress, on balance tout à la moindre occasion et j'en sais quelque chose parce que sous l'coup de la colère j'en ai sacrifié des pauvres petites roulées à peine enflammées. J'me dis que j'dois avoir un impact sur Bibiddie, pour qu'elle se jette corps et âme à travers l'hôtel sans même prendre le temps de profiter du goudron qui pourri ses poumons, ouais elle m'aime cette créature mi-homme mi-femme. Mais si elle m'aimait vraiment elle aurait pu m'offrir de terminer au lieu de gâcher, non c'est pas comme ça que ça fonctionne l'amitié aujourd'hui ? Ouais, non, on a pas la relation cucul des séries télé avec Bibi et la preuve, au lieu de proposer de faire un bisou magique sur chacune de mes plaies elle prend un malin plaisir à appuyer dessus comme si j'tais fait de papier bulle. J'me retiens aux premiers coups en plissant le nez à chaque contact entre son doigt et ma peau, mais j'finis par esquiver son attaque en me déplaçant d'un pas sur le côté, frottant mon bras endolori par ses empruntes. « J'veux pas te décevoir, mais j'ai fais un bad-trip à cause de pilule et j'me suis cru invincible en skate comme la première fois qu'on s'est vu, sauf que le béton m'a bouffé la peau comme si j'tais du gruyère à taper » J'suis prêt à parier que si on retourne sur la scène du crime on retrouvera des lambeaux de peau un peu partout sur les palissades et la route, le vrai petit poucet c'est moi on peut suivre mes traces jusqu'à l'hôtel. J'approchais doucement de Biddie qui fait visiblement la grève de la douche, et j'plissais le nez en secouant vivement la tête avant d'exploser de rire avec un air de dégout sur le visage, qui dit que les filles ça sent toujours la rose n'a jamais rencontré Biddie McFly. « J'dis juste que tu peux allé trainer avec les moufettes, elles t'accepteront sans problème » Non Biddie on l'aime pas pour sa classe légendaire, ni son élégance à la Maryline Monroe ou même son hygiène à en faire rougir les maniaques, mais comme on dit qui se ressemble s'assemble et c'est pas moi qui lui jèterai la pierre parce que combien d'fois elle m'a vu dans des états lamentables à pas être passé par la salle de bain plusieurs jours alors que j'rentrais en sueur d'une journée skate. « Heureusement que t'as pas eu à les payer, c'est au moins ça » Sa dégaine, c'est tout Biddie, j'lai toujours connu comme ça et j'pensais qu'elle restera elle-même lors du Summer Camp et bah j'me suis pas trompé.© 2981 12289 0

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D is for dangerousBiddie c’est une garce. Froide et distante, car selon ses dires ça fait tout simplement moins mal. Elle s’en fout de blesser les gens, surtout si c’est pour enrichir son propre plaisir. Les yeux émerveillés, comme à un enfant à qui on montrait les merveilles du mondes, elle s’amuse à appuyer encore un peu plus et toujours plus fort sur les plais de son ami. Biddie est fascinée par la nature de l’homme, par les différentes couleurs dont se teintent la peau. S’il n’y avait pas autant de responsabilités, elle serait surement devenue médecin. Elle avait toujours un peu ce regard morbide sur la vie et aimait la vue du sang. « J'veux pas te décevoir, mais j'ai fais un bad-trip à cause de pilule et j'me suis cru invincible en skate comme la première fois qu'on s'est vu, sauf que le béton m'a bouffé la peau comme si j'tais du gruyère à taper » Un mince sourire apparu sur les commissures de les lèvres de la demoiselle. Elle se remémorait que trop peu de cette nuit pour en apercevoir tous les détails, mais elle avait une vague idée de comment la nuit d’Harlow s’était terminée. Dire qu’elle était déçue était un euphémisme. Biddie avait plus l’impression de s’être excitée pour rien, trop avare surement. Elle se contenta de hausser les épaules avant d’ajouter. « Tu as dû bien te marrer tout seul… » Ce n’était pas un reproche, plus une constatation. Il aurait pu la prévenir, l’étudiante l’aurait accompagnée de bon cœur. « Ca te fera une blessure de guerre en plus pour épater et appâter les filles. D’ailleurs t’es toujours aussi nul dans le domaine ? » Biddie lui octroya un petit clin d’œil, préférant voir le coté positif de la situation. Pourtant elle déteste cette phrase " faut toujours voir le bon côté des choses " comme si lorsqu’elle tombe des escaliers elle s’exclame cool je suis déjà en bas. C’est plutôt débile comme concept. Dans tous les cas la côte du jeune Falgren n’allait qu’augmenter. La conversation vira trop vite à son goût sur l’odeur qu’elle dégageait. Certes, sa dernière douche datait de la veille mais de là à dire qu’elle puait les mots étaient peut-être un peu trop fort non ? « J'dis juste que tu peux allé trainer avec les moufettes, elles t'accepteront sans problème » Harlow avait au moins le mérite d’être honnête, bien que Biddie n’appréciait en rien sa réponse. « Peut-être que mes hormones naturelles vont attirer les hommes ? Un peu comme un Axe mais en mieux. » Oui on pouvait toujours y croire. Regardant autour d’elle, elle repéra divers pots de fleurs à une fenêtre un peu plus loin. C’était triste d’en arriver là mais elle n’avait pas le choix. Elle tourna les talons laissant en plan son pote de toujours. L’étudiante en droit vérifia plusieurs fois qu’il n’y avait personne, et se lança. Elle attrapa ce qui semblait être des roses, et les frottas sous ses sous de bras. Elle n’était pas certaine que ça marcherait, mais au moins elle aurait essayé. Certaines personnes lui lançaient des regards curieux, qu’elle préféra ignorer. Attendant qu’Harlow la rejoigne, elle reprit comme si de rien était la conversation. « ....que t'as pas eu à les payer, c'est au moins ça » « Encore heureux t’as vu ces mochetés ! » s’exclama-t-elle en levant un peu les jambes comme pour permettre à Harlow de mieux voir. Déjà qu’elle était moche, et que tu n’arrivais pas à marcher avec, il manquerait plus que tu les ais payé. © 2981 12289 0

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D is for dangerous Ça me dérange pas que crazy Biddie me prenne pour un tapis de Twister à pianoter sur mes bras, mais c'est pas la sensation la plus agréable au monde surtout quand on sait que vicieusement elle retient pas son enthousiasme dans sa nouvelle découverte, sauf qu'elle oublie que dessous cet amas de peau pigmentée par les chocs, son cobaye est humain et a encore des terminaisons nerveuses qui réagissent à chacun de ses tapotements. J'me mettais en position de défense après son assaut, tenant mes bras avec un regard suspicieux si jamais elle avait l'arrogance adolescente de recommencer son expérience, ouais ça fait mal Biddie et non j'crierais pas que ça pique. J'haussais les épaules, marrer j'sais pas si c'est le mot exacte parce que ouais, les deux premières heures j'tais un peu excité comme un chien qui court après le facteur, mais la chute a été brutale et j'aime pas quand ça se finit comme ça, d'une manière aussi surprenante que prévisible en fait faut s'y attendre quand on se défonce. « Ouais bah j'ai pas rigolé longtemps j'ai fini en pls » J'frissonnais presque rien qu'en repensant à l'état misérable, pitoyable et risible dans lequel j'avais été, de la comédie dramatique à l'état pur avec un soupçon de grotesque même. « Moques toi c'est ça, mais figures toi que j'arrive à me démerder avec mon charme naturel pour les avoir quand j'veux et ou j'veux » J'bombais le torse en la détaillant d'un regard séducteur avant de pouffer. Ouais c'est la merde en ce moment, après la rupture avec Emma me voilà de nouveau presque accro à Kali, mais j'oublie pas Sage non plus, trop de féminité autour de moi que ça en devient déconcertant et déconcentrant surtout. Mais Biddie a raison, et Kali m'avait déjà fait la remarque, les marques comme ça ça a un pouvoir de séduction sous-estimé et j'comprendrais jamais en quoi ça peut exciter une fille de voir un gars avec des ecchymoses comme ça un peu partout, c'est sale et en plus douloureux alors bonjour les sado-maso. Si mes bleus ont du charme, c'pas le cas de l'odeur que dégage Biddie et j'réplique immédiatement par une grimace quand elle se vend comme la prochaine égérie d'Axe. « Je suis pas certain de c'que tu dis là ... » Même pas l'temps de lui dire à quel point j'doute de son raisonnement qu'elle se croit à Woodstock à cueillir des fleurs et les plaquer contre ses aisselles, pauvres petites plantes innocentes qui finira sa vie le pistil dans la sueur de dessous de bras. Une fois la surprise passée j'avançais dans sa direction en étant partagé entre l'hilarité et l'habitude, Biddie est tout aussi imprévisible que moi alors j'aurai dû l'voir venir ce coup là. J'inspectais de plus près ses souliers de fortune, j'sais pas à qui elle les a piqué mais j'en connais un ce soir qui devra aller à la plage pieds nus. « Et tu crois pouvoir marcher toute l'après-midi avec tes chaussures de Cendrillon ou j'vais devoir te porter ? » J'suis prêt à ce qu'elle monte sur mon dos cinq minutes histoire de déconner ou d'la jeter à l'eau, mais si en plein milieu de notre exploration elle hurle à cause des ampoules j'crois pas avoir la carrure pour servir de mule. © 2981 12289 0

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D is for dangerousHarlow semblait offrir à Biddie une revisite des malheurs de Sophie. La candeur et douceur de l’enfant, remplacé par les cicatrices et la drogue de l’adulte. Même si l’homme qui se tenait à côté d’elle était ce qu’elle considérait le plus comme ‘ami’ voire ‘très bon ami’ (rien que cette pensée lui écorchait la gorge) elle ne pouvait s’empêcher de trouver sa misérable condition drôle. Si la jeune étudiante n’était pas aussi insensible à la fatalité qui touchait les êtres qui l’entouraient, elle aurait surement versé sa petite larme. C’est qui lui en arrivait des trucs au jeune homme pensa-t-elle. « Ouais bah j'ai pas rigolé longtemps j'ai fini en pls » Elle se détacha de ce maladif besoin de tout toucher, pour reporter son regard sur le jeune, ancrant ses yeux bleus dans les siens. « Ça c’est parce que j’étais pas là pour te porter chance. » qu’elle le taquine tout sourire les yeux pétillants, lui offrant par la même occasion un petit tirage de langue. Elle ne savait que trop bien les bienfaits que pouvaient offrir les différentes substances dans son organisme, et à quel point la chute pouvait en être que plus longue. « Mais bon si j’avais été là je t’aurai surement laissé te noyer dans ton vomi et je me serai cassée. » songea-t-elle à voix haute. Le pire dans ce qu’elle venait d’énoncer, c’est que chaque mot était vrai. Elle l’aurait laissé dans sa merde. Et ça diminuerait considérablement son charme avec les filles, ou les hommes par ailleurs.« Moques toi c'est ça, mais figures toi que j'arrive à me démerder avec mon charme naturel pour les avoir quand j'veux et ou j'veux » qu’il lui expliqua fier bombant son torse à la tarzan. Mettant en avant son corps secs et les muscles quasi inexistants. Il était mignon quand il rigolait, Biddie le préférait largement comme ça. « Je prends le pari que t’es incapable d’embrasser 10 femmes que tu connais pas avec la langue aujourd’hui» souligna- Biddie de ses yeux malicieux. Oui oui c’était bel et bien un défi qu’elle lui lançait. Peureux comme il est il n’allait pas accepté hein. (sarcasme) Mais Biddie était soudainement beaucoup plus intéressée par l’odeur qu’elle dégageait, se maudissant intérieurement d’être partie si vite, ou encore de ne s’être pas levée plus tôt. C’est là qu’en voyant les pots de fleurs se fut l’illumination, investissant maintenant tout son être dans le bio.« Je suis pas certain de c'que tu dis là ... » « Merci sympa de voir que t’as confiance en moi. » elle fit semblant de bouder alors qu’à l’intérieure elle était morte de rire. Elle avait encore un peu d’espoir. « Sinon on rentre dans un magasin de parfum et je pique des échantillons. » Elle élude ça simplement, haussant des épaules. Ou au pire ils s'en foutaient qu'elle pu le vieux rat mort. « Et tu crois pouvoir marcher toute l'après-midi avec tes chaussures de Cendrillon ou j'vais devoir te porter ? » Harlow avait le don de te démoraliser. Tu venais à peine de trouver une solution au problème numéro 1, et voilà que tu devais maintenant en trouver une au problème numéro 2. Bien que sa proposition de te porter sur son dos était plus qu’alléchante. « On a cas allé au parc pour enfant, et leur piquer leur argent pour leur goûter. » Aussi simple que ça. C’était ça ou Biddie allait devoir montrer ses nichons pour dix dollars à quelqu’un. Une paire de tongue à sa taille devait difficilement coûter plus. « Et pour aller jusqu’au parc tu me portera. » fit-elle l’innocence incarnée, une bouille de merlan frit accrochée au visage. Biddie lui laissait vraiment pas le choix.

hj: j'ai changé ma couleur de texte parce que je suis aveugle et que j'arrivais pas à me lire voilà. Bidlow ✗ D is for dangerous 1881463262

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D is for dangerous Si vous cherchez une amitié où chacun est là pour prendre soin de l'autre avec des mots doux et surtout des gestes tendres, c'pas ici que vous trouverez de la compassion. Avec Biddie le crédo c'est "marche ou crève", on a déjà assez de s'occuper d'nous même alors en plus devoir jouer le surveillant pour quelqu'un d'autre c'est bien trop compliqué. On s'aime bien, autant qu'un chat peut aimer un chien j'crois, mais c'est pas une relation qui vomit de l'amour par tous les trous et c'est bien mieux comme ça parce que j'veux pas d'une meilleure amie qui est gnangnan. J'levais la main pour ébouriffer ses cheveux blonds à peine coiffer, ça peut pas être pire sa coupe de toute façon. « T'es mon criquet porte-bonheur comme dans Mulan » Autrement dire que c'est que du vent, elle peut croire qu'elle a un certain skill pour attirer les bonnes chances mais j'ai jamais autant d'emmerdes quand traînant avec Biddie et ça elle peut pas le nier, comment bien de fois j'me suis retrouvé dans une situation cocasse par sa faute ? J'les compte même plus, en deux ans elle m'en a fait voir mais j'le lui rend bien. J'la détaillé du bas vers le haut avec dédain, j'sais bien que j'pourrai crever la bouche ouverte qu'elle s'amuserait à me foutre de la merde de chien sur l'visage. « L'jour où il va m'arriver quelque chose d'grave viens pas pleurer sur ma tombe que plus personne arrive à te supporter » J'soufflais en tournant la tête, la moue boudeuse de cette révélation qui en est pas vraiment une en fin d'compte. J'sais à quoi m'attendre venant de Biddie, c'est après elle les petits oiseaux et même si j'dois compter un peu plus que les autres à ses yeux, j'vaux pas mieux qu'un jeu vidéo. J'reposais sur un elle un regard intéressé, instantanément joueur parce que ouais, on sait faire que ça avec elle de toute façon, un jeu interminable et qui a aucune règle connue jusqu'à ce jour. « Et j'gagne quoi si j'arrive à emballer toutes ces meufs ? » J'concoure pas pour le beau geste du sport, moi c'que je veux c'est une récompense parce qu'autrement ça a aucun attrait à part tomber sur au moins une fille qui a pas du se laver les dents depuis la veille ou une qui va croire que ce baiser est une invitation à m'suivre jusqu'à ma chambre. J'tournais ma bouche en une sorte de sourire sarcastique, peu convaincu et même absolument pas de son idée d'aller dans une boutique de parfum en espérant en sortir avec une mine d'or pour camoufler cette odeur de pas propre, un peu comme quand on laisse un chien dehors sous la pluie. « À peine l'odeur leur chatouillera les narines qu'ils te sortiront » Une cliente crade ça fait tâche dans un truc aussi luxueux qu'une parfumerie, et j'suis pas certain d'être le meilleur acolyte pour réussir à rentrer au vu d'mon physique abimé. J'passais un bras autour de son épaule dans une sorte d'étreinte bien masculine, la tirant brusquement contre moi en faisant abstraction de cette odeur particulière, penchant la tête sur elle avec un air faussement angélique. « Tu ferais une tellement bonne mère Bibiddie » Je lâchais prise en replaçant mes lunettes de soleil sur mon nez avant d'métirer de façon à la pousser d'un coup de coude pour retrouver mon espace vital et aussi un peu d'air respirable. J'me tournais dos à elle en soupirant, j'ai pas l'choix j'crois. « Allez à ch'val, mais t'avises pas d'me foutre des coups de talons parce que j'te mets par terre en une seconde » Elle est capable d'me prendre pour un vrai poney celle-là, à hurler comme une cow-girl et s'agiter sur mon dos déjà en compote.

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❝ BIDLOW + C’était pas le bon jour pour arrêter de s’défoncer à la colle ❞

D is for dangerous« T'es mon criquet porte-bonheur comme dans Mulan ». Biddie affichait son plus beau sourire, comme si ce qu’il venait de dire était le meilleur compliment au monde. A vrai dire elle n’avait jamais regardé ce film disney de sa vie, et donc ne savait pas vraiment si ça en était un. En y repensant, dans la bouche de Harlow c’était surement quelque chose de négatif. Pas grave. « Hééé. » grogna Biddie en tentant de recoiffer le désordre qu’il venait de mettre dans ses cheveux. Ça aussi elle n’avait pas eu le temps de le faire, elle grimaça se jurant que la prochaine fois elle se lèverait plus tôt. Heureusement qu’elle avait toujours un élastique accroché autour de son poignet, comme des cas extrême comme aujourd’hui. Vous savez il y a ces filles qui arrivent à se faire un chignon on dirait Beyonce, bah Biddie ressemblait beaucoup plus à un vieux guerrier chinois. « L'jour où il va m'arriver quelque chose d'grave viens pas pleurer sur ma tombe que plus personne arrive à te supporter » « Parle pas de choses comme ça, moi ça me rendrait triste si tu meurs. » dit-elle très sincère, ce qui était pour elle une sorte de déclaration d’amour. C’était un sujet sérieux la mort, il ne fallait pas en rigoler trop facilement. Puis son meilleur ami racontait n’importe quoi beaucoup de personnes l’appréciaient. Sisi, elle c’était toujours dite qu’elle avait des admirateurs secrets. Vivre dans le déni c’est toujours mieux que de ne pas vivre du tout. Alors pour détourner la conversation et reprendre l’avantage la jeune étudiante proposa un défi plutôt stupide. Venant d’elle, il fallait s’y attendre. « Et j'gagne quoi si j'arrive à emballer toutes ces meufs ? » Elle fronçait les sourcils, plissant son petit nez. Elle n’y avait pas pensée, et savait très bien que dire quelque chose comme ma reconnaissance éternelle allait s’avérer caduc. « Je ne sais pas tu veux quoi ? » demanda-t-elle en haussant les épaules. Peut-être qu’il voulait que tu lui achètes un truc…mais sous ses airs farouches le jeune homme avait tout de même un esprit machiavélique. Oui ça serait surement un gage ou quelque chose comme ça. Elle ça ne lui faisait pas peur. Rien ne lui faisait peur, et surtout pas des mioches de trois ans. Voilà pourquoi elle avait proposée de voler les plus faibles même si niveau règle de conduite on pouvait se poser des questions. « Tu ferais une tellement bonne mère Bibiddie » Haha ouai elle se marre, c’est qu’il a un sens de l’humour ce mec. Il l’attrape et la serre tellement fort contre lui qu’elle manque de s’étouffer. Lui aussi surement, alors il te lâcha. « Je n’aurai pas de mioches, après j’aurai un corps dégueulasse à regarder. » Véridique. Fallait être fou pour supporter des pleurs et des cris toute la journée. « Allez à ch'val, mais t'avises pas d'me foutre des coups de talons parce que j'te mets par terre en une seconde » Le visage de Biddie s’illumina un peu comme un gosse devant ses cadeaux de noël. Elle l’observait suspicieusement, se demandant s’il n’allait pas la lâcher dans la seconde qui allait suivre. Les coups bas entre eux étaient naturels. Elle trouvait même qu’elle l’avait convaincu un peu trop facilement, mais après tout peut-être que c’était vrai…que sa transpiration avait un effet sur la gente masculine. « Prooomiiiis. » qu’elle s’excita toute seule avant de lui sauter dessus sans grand ménagement pour son dos. Désolée pas désolée. Et même si elle avait très envie de lui donner des petits coups de pieds elle se retenait, parce que quand elle voulait elle pouvait la biddie. « Allez huuuu. » Biddie s’accrochait bien fermement à ses épaules un peu comme un koala à son arbre. Vautrée sur le dos de Harlow, qui surprise n’avait bizarrement pas encore faibli sous ton poids (peut-être que c’était vrai, et qu’il avait vraiment des muscles) , tu admirais le paysage. Celui de vos vacances. Un magnifique sourire arborait le coin des lèvres de la demoiselle, tandis que tes yeux embrumés étaient perdus aux loin. « A droiiiiite. » Oui le parc était à droite, enfin tu en savais rien alors tu hurles légèrement dans ses oreilles « chauffeur suivez ce ~~taxi~~ groupe d’enfants » en pointant du doigt un amas de personnes de petites tailles semblant toutes avoir des boutons d’acnés. Loooser. Putain que c’était drôle de voir le monde de haut.

hj: Bidlow ✗ D is for dangerous 3861440630

c'est l'écran de mon ordi qui a une luminosité de merde Bidlow ✗ D is for dangerous 1815259351

pour la peine je mettrai les couleurs plus tard parce que là je suis à la bourre. Bidlow ✗ D is for dangerous 550846730

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