Everything is blue
— Harleïa
Oui je veux savoir pourquoi tu as succombé dans ses bras, mais je veux surtout savoir pourquoi tu es si faible en a présence, pourquoi tu fonds comme du chocolat au soleil et que tu as du mal à reprendre tes forces. Pourquoi tu pense même à t’oublier sous une pilule t’ecstasy, pourquoi tu pense à t’écorcher sur une planche de skate alors qu’en fait c’est ton paradis. Ne transforme pas tes petits bonheurs en enfers juste pour les yeux de la belle. «Oui dis moi tout. » Parce qu’en fais chaque détail est important dans ce genre de situation. Qu’est-ce qui a été cet élément déclencheur, parce que moi je me rappelle encore du Harlow sur le terrain de golf qui me parlait d’une femme qui figurait tout en haut de sa liste, d’une liste remplie de haine donc j’avais quitté la première place par son retour. J’avais laissé en suspend que j’avais aussi fait des conneries, mais il n’était pas question de moi et je ne voulais surtout pas retourner la situation en ma faveur, cette phrase était sortie malgré moi après tout, parce qu’au fond je le pensais les vacances sont un lot de plein de trucs qui me perturbent tant. Plus vivifiant que ceux de Boston. Commencer à m’accepter, ça sonnait drôle, mais c’était bel et bien lui qui venait de proposer ses paroles à l’aide de ses cordes vocales. «Je pensais jamais attendre ça de ta bouche. » Cette fois c’est une grande victoire pour la Veïa sans arme, il aura fallu que je sois le souffre douleur, peut-être une façon que je savais aussi me battre au fond et que je n’étais pas si faible comme il le prétendait. Il m’avouait qu’il l’aimait depuis six ans maintenant, j’aurais bien voulu être à sa place pour sentir ce grand amour, même s’il semblait si douloureux. L’amour de toute une vie qui reste derrière vous. «Tu l’oublieras jamais ça c’est une chose qui est sûr, mais tu peux apprendre à vivre sans qu’elle soit là. » Tu le fais déjà de toute façon, tu as toujours dis que tu avais besoin de personne, alors tu n’as pas besoin d’elle. J’expire la fumée de ma cigarette en restant un silence un moment après sa question, savourant la nicotine que j’ingurgite. Bien entendu je n’allais pas le jeter dehors, ce n’est pas ce qu’une sœur fait en cas de problème. «Non tu es toujours le bienvenue. Je te laisserai mon lit, moi je dormirai sur le sofa. » Nous allions dormir le reste de la nuit qui nous restait et une partie de la matinée pour rattraper ses heures envolées à se confesser.