FB - AIDEN&SOANE | it hurts to let go, but sometimes it hurts more to hold on

22 FEB 2014 › J’avais pris soin de préparer le repas chez Aiden, pour nous. J’avais apporté une bouteille de bon vin pour l’occasion. Autant dire que je m’étais appliquée, car ce soir était une soirée décisive pour notre couple. Il fallait que l’on prenne une décision, car malgré le fait que l’on soit tous deux attachés, il manquait ce petit quelque chose qui me donnait l’envie de continuer. Je ne savais pas pourquoi, honnêtement. J’y avais réfléchi des nuits entières. J’en avais mal dormi car je ne savais pas quelle réaction il allait avoir face à ça, mais on ne pouvait plus passer outre. La discussion serait difficile mais pourtant obligatoire. Je prenais le risque d’en souffrir. J’étais persuadée que ce serait mieux pour chacun de nous, que d’un point de vue extérieur, notre relation n’en valait plus la peine. Si au début tout allait bien, ce n’était plus le cas les derniers temps. Notre couple s’était essoufflé depuis bien trop longtemps sans que l’on cherche réellement à le faire remonter la pente. « Aiden ? » demandai-je d’une voix douce. J’avais profité de son absence au rez-de-chaussée pour dresser le mieux possible la table dans la salle à manger. « Le repas est prêt, je t’attends. »

La laissée partir est la meilleure solution × ft. SOANE

22 FEB 2014 › Lorsqu’il m’avait baisé le cou, j’avais légèrement souri, quelque peu gênée par la situation à venir et la situation présente. Je l’avais invité à s’installer d’un simple geste, sans dire un mot de plus, préférant filer pour récupérer les plats qui attendaient patiemment à la cuisine afin qu’ils ne refroidissent pas. « J’espère que ça te conviendra, au moins. » souriai-je légèrement en posant le tout. La question trottait dangereusement dans ma tête : quelle allait bien pouvoir être sa réaction ? Je n’en avais pas peur car il était un homme doux, mais je savais parfaitement que je ne voulais pas le blesser – bien que ce ne soit pas possible – ni avoir à le barrer de ma mémoire. « Moi qui te croyais galant, t’attends encore que je te serve ? » riai-je en attrapant les ustensiles pour déposer la nourriture dans son assiette. « Je te laisse ouvrir le vin ? » J’avais fini par m’installer face à lui, et attendais qu’il ait fini pour pouvoir commencer à manger. Je supposais qu’il valait mieux en parler à la fin du repas, pour qu’il savoure au moins ce que j’avais pris soin de lui préparer pour l’occasion – bien que cette dernière ne soit pas des meilleures. « Qu’est-ce que t’as bien pu faire aujourd’hui ? » le questionnai-je. On ne s’était pas vus jusqu’à ce qu’il rentre, bien que je n’ai pas passé ma journée chez lui, au contraire.

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22 FEB 2014 › Je n’avais réellement aucune idée de la manière dont j’allais lui dire le fond de ma pensée, en plus de ne pas savoir comment il allait réagir. Je devais avouer que ce dîner pouvait prêter à confusion et qu’il se pouvait que ce ne soit pas la meilleure manière pour mettre un terme à cette relation. Je savais qu’il tenait à moi, mais je n’avais aucune idée d’à quel point, et c’est là que se posait le vrai souci. Je hochais la tête en guise de réponse, laissant un léger sourire se dessiner sur mes lèvres alors qu’il m’expliquait qu’il avait profité de cette journée pour rester auprès de son père. « Tu dois vraiment être le fils rêvé. » souriais-je légèrement. Son père ne devait pas être exaspéré de sa présence, bien au contraire, il prenait tellement soin de lui sans trop en faire pourtant qu’il devait se sentir bien. Et pourtant, Dieu sait que sa situation était compliquée. « Oh, tu sais, comme d’habitude. J’ai fait un peu de shopping avec ma sœur, puis on a été au cinéma. Rien de bien extravagant ! » Ma sœur était tout pour moi. Après tout, il s’agissait de ma jumelle et non d’une simple sœur, bien que je sois proche de mon autre sœur et de mon petit frère également. Mais la relation n’était pas la même. « Je t’en prie. » répondis-je en tendant mon assiette près du plat pour qu’il ne fasse rien tomber à côté, bien qu’il soit doué. « J’espère que ça ne manque pas de goût, ce serait dommage de devoir retoucher ça ! » J’avais pris soin de préparer le repas alors il était vrai que si on devait rajouter du sel ou tout autre aide culinaire de manière à relever le goût, je serais à la limite de me vexer.

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22 FEB 2014 › J’étais plutôt calme ce soir, un peu perdue dans mes pensées malgré que je tentais de faire bonne mine devant mon petit-ami. Je me posais tellement de questions que je pouvais totalement sembler déconnectée de la réalité, ce qui n’était absolument pas dans mes habitudes, et il ne mit pas longtemps à me le faire remarquer. « C’est vrai. Je suis pas trop dans mon assiette pour tout t’avouer. » lui répondis-je alors que je n’avais toujours pas touché à mon assiette. Je n’avais pas spécialement d’appétit non plus ce soir. « On devrait parler. Mais si tu veux qu’on mange d’abord, y a pas de souci. Puis c’est peut-être mieux, non ? » le questionnai-je avant d’attraper ma fourchette et de commencer enfin à prendre une bouchée du plat que j’avais soigneusement préparé. La situation était des plus difficiles, peu importe le côté par lequel on la prenait, impossible de la prendre avec des pincettes, il fallait aller droit au but une fois que le sujet serait lancé.

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J’ignore comment réagir alors qu’Aiden tente de m’apaiser. Je comprends sa réaction, mais c’est plutôt gênant pour moi au vu de la discussion que j’ai besoin d’avoir avec lui. Au vu de la conclusion de cette dernière, surtout. Ce soir, je rentrerai chez moi célibataire, j’en suis convaincue. Ce sera mieux pour nous deux, notre relation est au bout du chemin, elle s’est essoufflée par je ne sais quel moyen. « Je sais, Aiden. Je sais que je peux compter sur toi. Mais à vrai dire, le souci est plus compliqué aujourd’hui. C’est différent. » C’est vrai que je ne pouvais pas me confier à lui puisque le souci, c’était avec lui. Je relâche ma fourchette alors qu’il me dit préférer en discuter de suite, et me tourne sur ma chaise pour lui faire face, le regardant dans les yeux. « Je pense que ce repas ne servira à rien, ce soir. Tu sais, Aiden, c’est difficile pour moi en ce moment. Je me pose énormément de questions. Je suis certaine que tu le ressens toi aussi… C’est triste à dire, mais je sens que notre relation s’essouffle. Qu’elle s’est essoufflée, qu’elle est au bout. » Je soupire, alors que les larmes montent tout doucement à mes yeux. Je tente de ne pas pleurer comme un garçonnet pour lui expliquer la situation. « C’est bien, vraiment, jusqu’à il y a quelques semaines. Je sais pas ce qui s’est passé, mais quelque chose cloche entre nous. Je tiens vraiment beaucoup à toi, mais entre nous, tout a changé. Ne me dis pas que tu l’as pas remarqué, s’il te plaît. » J’espère profondément que lui aussi le ressent comme ça, que je ne suis pas la seule. Je n’ai pas l’envie de passer pour une pauvre conne, surtout pas maintenant, pas dans cette situation.

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