KALISTOW - i felt like destroying something

i felt like destroying something
Il semblait énervé puis toi ça te faisait du bien, j'sais pas, peut-être parce que t'arrivais à le mettre hors de lui. C'était étrange comme satisfaction, mais c'était les émotions extrêmes que t'aimais l'plus, sauf peut-être les rêveurs complètement perché et puis même l'amour dégoulinant. Dans tous les cas, vos disputes étaient aussi fortes que votre amour échoué. Tu l'observais, il était bestial et le voir dans un état primitif aussi grand, ça te faisait marrer. C'était bizarre, puis même que plus d'une personne te dirait que t'es complètement fêlée. Seulement t'en avais rien à foutre des autres, t'en avais rien à foutre de lui, t'en avais rien à foutre de toutes ces personnes qui ne t'arrivaient pas à la cheville. Dans un sens, parler de votre amour passé c'était peut-être pas ta meilleure idée. Ouais parce qu'Harlow il pouvait retourner la situation en une fraction de seconde, mais peut-être qu'il était trop fatigué pour rétorquer. Puis dans l'fond, peut-être qu'il en avait marre de toi. Seulement, t'allais pas le lâcher si facilement, comme lui en serrant ton corps frêle. T'étais à la porte et il te demandait de sortir, t'étais bancale alors tu te remettais correctement avant de sourire. Tu voulais le faire chier une dernière fois, ouais, simplement et efficacement. Peut-être que ça te dégoûtait légèrement, mais t'étais certaine que c'était le meilleur poison pour l'achever. T'approchais furtivement de lui, embrassant le coin de ses lèvres tendrement avant de t'écarter. "À la prochaine Falgren" que tu lançais toute souriante avant de partir en direction de l'ascenseur.

i felt like destroying something
Tu te retournais même pas sur ses paroles, d'ailleurs elles venaient même pas t'atteindre car tu sentais bien que c'était la rage qui parlait. Tu levais ton majeur en l'air, souriante et tu continuais de marcher. "Moi j'ai une dignité" que tu lançais. Ouais, c'était bien quelque chose que cette mather ne devait pas avoir, et puis même que c'était stupide de comparer l'incomparable. Elle était une fille bas de gamme, le genre qui donne son corps à n'importe qui/quoi. Toi, t'avais laissé apparaître un baiser sur le visage d'Harlow, peau que tu connaissais par coeur il y a de ça quelques années. Ouais, c'était un homme que tu connaissais déjà alors tu ne comprenais pas trop sa référence. Seulement t'arrivais pas à garder ton calme lorsqu'il te disait qu'il la préférait, t'avais bien la certitude que c'était faux et tu supportais pas de l'entendre. Bordel, il était beaucoup trop naïf ou encore endormi pour dire des choses pareilles. Tu t'arrêtais net, tu te retournais vers lui, tu t'avançais en courant à moitié sur lui et tu lisais bien l'incompréhension sur son visage. T'étais plus très loin et tu plaçais tes mains devant toi, mains qui venaient s'aplatir contre son torse pour le pousser contre le mur derrière lui. Le choc était légèrement violent mais t'en avais rien à faire. Tu venais encercler son visage de tes mains, peut-être un peu trop rapidement pour lui. Et sans que tu t'en sentes capable, sans que rien ne soit attendu, tu laissais tes lèvres se poser sur les siennes. T'étais là et ça te retournait le ventre comme jamais, tu laissais tes yeux se fermer par instinct et t'embrassais Harlow comme tu ne l'avais jamais fait. C'était de l'amour ampli de haine, c'était ta conviction et ta détermination, c'était la maturité et c'était bien entendu, le danger à l'état pur. Tu l'embrassais quelques secondes et pourtant, t'avais l'impression d'être restée des heures ici, contre lui. C'était comme un bond en arrière et pourtant, c'était étrange de ressentir à nouveau ses lèvres contre les tiennes, elles avaient un goût de nouveauté que tu pouvais pas définir. T'étais encore un peu cette adolescente éperdument amoureuse d'un jeune homme un peu trop fou, un peu trop excessif. Tu finissais par tout lâcher brutalement, te reculant en craignant légèrement de la violence de sa part. "Le jour où cette fille te fera ressentir des émotions aussi forte que ce que t'as eu là, tu pourras dire que tu la préfères" que tu lançais malicieusement.

i felt like destroying something
T'avais le coeur à l'envers puis le ventre qui tournait comme le tambour d'une machine à laver. Ta tête avait servi de balle pour jouer au soccer. T'étais pas dans ton meilleur état à cet instant, ouais, tu comprenais pas vraiment ce qui t'avais pris mais tu l'avais fait. Est-ce que c'était aussi par envie ? Sûrement. Mais t'avais pas sentie de résistance et rien que d'y penser, ça te donner envie de gerber. T'avais eu cette impulsivité comme tu pouvais avoir en étant adolescente, t'avais perdu quelques années de bon sens. Est-ce que c'était Harlow qui te rendait comme ça ? Sans aucun doute. Bizarrement sa présence avait le don de te mettre dans tous tes états, ouais, tu t'en voulais de t'être laissée aller comme ça. La Kalista d'aujourd'hui ne peut pas s'abaisser à ce jeu, celui où donner son corps est quelque chose de normal. T'étais perdue parce que juste avant tu te disais que c'était le meilleur moyen de l'emmener vers la rage ultime. Seulement, et c'était bien ça le problème, tu te doutais que tes réactions cachaient quelque chose. Tu t'étais éloignée mais pourtant t'étais toujours pas partie. Tu l'voyais croiser les bras et sortir cette phrase qui te dérangeait un peu trop. "J'étais pas dans tes bras" que tu disais en levant un sourcil. Ouais, tu jouais sur les mots parce que tu ne savais pas quoi lui répondre. En ce moment même tu te détestais pour avoir agi de la sorte, tu te disais bien trop stupide et tu mettais ça sur le compte de la fatigue. Tu finissais par baisser la tête et tourner les talons en direction ta chambre, tu n'avais plus réellement le goût de sortir.

i felt like destroying something
Tu l'entendais rigoler à ta réplique, ouais, toi aussi tu te moquerai de cette stupide fille qui avait osé répondre quelque chose d'aussi creux. Tu regardais tes pieds sur la moquette, tu secouais ta tête pour espérer y sortir ce qui venait de se passer entre vous. Ouais, t'avais pas pu faire ça, peut-être que t'étais en plein cauchemar. Quoi que, ça voudrait dire qu'Harlow s'immisce dans tes nuits, ça voudrait dire que ton inconscient voulait une part de lui.. Et ça, ça c'était impossible. Tu préférais te dire que ça ne voulait rien dire, que c'était simplement une manière stupide de le faire rager et il semblait bien que c'était toi qui avait été perdante à ce jeu. Entre vous il n'y avait pas de règles, mais de toute manière, aucun de vous deux voudrez les respecter. Puis tu sentais une pression sur ton épaule et tu te retournais, tu sentais ton ventre se retourner à nouveau et il était fort probable que tu dégueules dans les secondes à venir. Tu sentais bien que ce qui allait se passer n'était pas ce que tu voulais, ou plutôt, théoriquement ce n'était pas ce que tu souhaitais. "Je suis toujours debout et vivante, je te laisse deviner la réponse à cette supposition". Tu déglutissais difficilement, tu t'insultais intérieurement parce que tu contrôlais plus rien quand tu sentais ses bras autour de toi. C'était horrible de se sentir aussi vulnérable, de perdre le sens de la réalité et puis du temps. T'étais comme une adolescente qui connaissait ses premiers câlins. Seulement celui-ci il avait l'goût d'un passé raté, de lignes raturées à la va vite pour aider à se soigner rapidement. La goutte qui faisait déborder le vase c'était les baisers, c'était comme si Harlow venait embraser ta peau tout en douceur et y laisser une marque indélébile. Peut-être que c'était pas habitude mais tu sentais ta tête se pencher légèrement sur le côté, lui laissant libre accès à ses désirs. Jamais, non, jamais tu ne l'aurai laissé agir comme ça. Alors pourquoi maintenant, pourquoi sans aucune protestation ? Ton ventre dansait le rock'n'roll pendant que toi, toi t'étais à l'ouest et à l'est en même temps. La boussole voit son aiguille dérailler, c'était toi qui perdait pieds. L'apogée de ton déséquilibre mentale et physique c'était bien ce dernier baiser, beaucoup trop tendre, beaucoup trop simple. Puis te sentais un frisson qui venait te traverser, étrangement ça allait t'aider à te remettre d'aplomb. Tu l'voyais devant toi et tu pouvais pas t'empêcher de lever ta main pour lui frapper sa joue. Seulement ton geste retombait plus lentement, t'étais incapable de lui mettre une baffe à cet instant même. Tu l'regardais dans les yeux avec un regard sévère -du moins tu essayais- et tu murmurais. "A quoi tu joues ?". Ouais, parce que toi tu voulais des réponses tout de suite et maintenant.

i felt like destroying something
Actuellement on pouvait te comparer à une balle rebondissante tant tout ton corps entier était en mouvement, ouais, plus rien n'était à sa place. Et à tes débuts aux côtés d'Harlow, tu t'sentais dans un état semblable et c'était bien pour ça que tu vous trouvais exceptionnel. Aujourd'hui, c'était différent parce que ça te donnait la nausée. Il y avait plus de quatre ans, ce mec représentait tes espoirs, un avenir, un amour, une moitié. Aujourd'hui c'était plus le cas et tu n'étais pas du genre à regretter cette époque révolue. Le plus gênant finalement c'était bien qu'il te fasse ressentir autant de choses, même négativement. Tu voulais atteindre l'indifférence mais t'en étais bien loin Kali. Surtout que toi, t'étais le genre de nana qui avait toujours le contrôle. "C'est pas pour ça que tu dois profiter de moi" que tu répondais sèchement. Puis cette baffe échouait comme une bouteille à la mer, ouais. Votre relation c'était le titanic et tu te sentais couler au fur et à mesure du temps, c'était étouffant et t'étais épuisée de lui. Pourtant, t'avais cette envie incompréhensible de le serrer dans tes bras, t'avais envie de l'embrasser parce que t'en avais pas eu assez. C'était comme si ton corps était aimanté au sien, ouais, c'était physique. C'était une maladie imaginaire et tu te sentais impuissante devant ses paroles. Toi-même t'en avais aucune idée mais tu voulais tenir face à lui, tu ne pouvais pas flancher, t'en avais aucun droit. Alors t'allais suivre ce conseil stupide sans avenir, t'allais suivre et profiter de tes envies qu'importe les répercutions. T'approchais tes mains de son visage, tu l'encerclais et tu le regardais dans les yeux. Bordel, qu'est-ce qui te prenais ? Ta respiration se faisait plus intense et pourtant, t'arrivais plus à bouger, t'étais comme pétrifiée devant autant de contradictions.