Maëlyatt. I've missed you a lot...

J'étais rentré du Summercamp depuis plusieurs jours. Pourtant, c'était le paradis là-bas, la plage, la chaleur, les gens et les soirées, mais bizarrement cette année j'avais davantage envie de me concentrer sur mon année que je retapais parce que comme une merde, j'avais complètement décroché depuis plusieurs mois les cours. Trop occupée à avoir la tête ailleurs, à réfléchir et à sortir. D'ailleurs, fallait que je m'organise avec Andrew parce que je n'allais plus pouvoir garder Aliénor comme avant, fallait sérieusement que je revois mes priorités sinon j'allais droit dans le fond du trou.. -pasfrançaisbonjourMDR-.
Une petite après midi à Boston, rien que moi, et ma carte bancaire. J'avais déjà rattrapé la moitié des cours que j'avais loupé et je m'étais organisé pour cette nouvelle année qui allait commencer d'ici 10 jours. Aujourd'hui, c'était shopping, et promenade, seule, tranquille. Personne pour me contrarier, et le temps était parfait. Des talons, une robe de mi-saison parce qu'il ne faisait pas 40 degré ici, et puis des lunettes de soleil sur les yeux. Je rentrais dans ce lieu, des pâtisseries, oh mon dieu ce que j'en avais envie! M'asseyant à une table, j'attrapais la carte et je relevais le regard au fond de la salle, c'était une blague? Ou mon cerveau qui me jouait des tours.. Maë, arrêtes de penser à lui, il est plus là, il te donne même pas de nouvelles..
Avalant ma salive, je fermais les yeux pour les rouvrir, non, t'étais bien présent, seul, avec ton téléphone dans les mains, en train de manger un brownies.... Putain de merde.

Au Nouveau-Mexique, la chaleur était étouffante certes, mais à Boston, la chaleur avait des relents de  pollutions qui piquait outrageusement l’odorat. La sensation d’être collant de crasse venait envahir ses sens, laissant une désagréable atmosphère. Quelle idée avait-il eu de porter un jean dans les tons gris ?! Heureusement, il avait compensé en portant un marcel, mais là encore, il avait juré sur la couleur en portant du noir. Ce qui attirait fortement la chaleur. Après un horrible supplice à parcourir les magasins à la recherche de babioles pour l’appartement, il avait trouvé refuge dans une pâtisserie. Armé d’un café glacé et d’un brownies, il s’était installé au fond de la salle pour profiter pleinement de la climatisation. Téléphone portable en main, il échangeait avec Torrey en lui comptant ses achats. Lorsqu’il vivait seul, il n’avait pas eu besoin de grand-chose. D’ailleurs, le peu de chose qu’il avait possédé, avait été revendus. Décoration et tissus, n’avait jamais été appréciable pour lui. C’est pourquoi, il avait laissé le soin de la décoration à Torrey. Avec ses mains, elle ferait des merveilles et lui, n’aurait plus qu’à s’occuper des petits détails qui ne demandaient pas trop d’effort.  Verrouillant l’écran, il le posait sur la table. Relevant le regard, ses pupilles furent attirées par une silhouette. Regardant avec plus d’attention, il découvrait la seule personne qu’il redoutait de voir à Boston : Maëlys. Elle se trouvait devant lui avec simplicité, les iris posé sur lui. S’étranglant à moitié avec un bout de gâteau, son cerveau réfléchissait à plusieurs possibilités. Seulement, la plus viable qu’il trouvait était de lui faire un pauvre signe de la main pour qu’elle le rejoigne.

La couleur de ma peau avait changé, j'avais pris des couleurs comme on dit et si maman me voyait, elle allait me dire de faire attention parce que le soleil c'était pas bon pour le corps etc.. Oui oui, je l'entends déjà me faire la sérénade. Rien que de penser à elle, ça m'fait sourire. J'avais passé deux semaines à Londres en juin et ils me manquaient déjà, mais c'était surtout l'été de ma grand-mère maternelle qui m'inquiétait.. Elle devenait très âgée et je savais très bien que chaque Noël pourrait être le dernier. Bref, tout ça pour dire que l'été touchait à sa fin, et donc une bonne sucrerie me ferait le plus grand bien au moral.. J'hésitais encore entre une tartelette maison ou un donuts. Mais pour l'heure, j'hésitais entre venir t'étrangler, partir de cet endroit comme j'y suis rentré ou te sauter au cou. J'fais quoi là? Et bien après ton signe de main, je me levais doucement pour venir te rejoindre. D'un coup, je sentais mes jambes se casser.. façon de parler hein. M'asseyant en face de toi et dans le plus grand des calmes, je scrutais ton visage, t'avais l'air heureux.. Contente de savoir que t'es à quelques kilomètres de moi et que j'suis même pas au courant. la Maëlys naïve et conne, c'était terminé. Duncan était reparti aussi de nouveau, tout ceux que j'aimais se barrait, fallait juste mettre le hola.

Son visage était fermé et froid. Ses iris fixaient le visage du jeune homme avec dureté. Ce n’était pas le genre d’accueil que l’on aimait avoir, mais ce n’était pas –non plus- agréable de découvrir qu’une personne avec qui vous aviez un lien particulier est de retours sans s’annoncer. En l’occurrence, la réaction de Maëlys était tout à fait justifiée. Entrouvrant les lèvres, elle laissait échapper un flot de mot recouvert d’un épais sarcasme. Mis sur le fait, Wyatt ressentie une vague de mal aise. Comment expliquer qu’il était revenu sans la prévenir ? Sans doute, car les derniers mots qu’il lui avait dit était qu’il l’aimerait toujours. A présent, que restait-il de cela ? D’une certaine manière, il éprouverait toujours quelque chose pour la jeune femme, mais il avait fait son choix. Ces mois d’absence dans lesquels il avait mis sa vie sentimentale entre parenthèse, lui avait permis de faire le point. Désormais, il avait l’impression d’être le connard de la pire espèce. Maëlys et lui se connaissait depuis longtemps. D’une manière ou d’une autre, il lui avait fait du mal et il continuerait à lui en faire involontairement. Baissant les yeux comme un homme pris en faute, il buvait une gorgée de son café glacé comme pour rafraîchir son esprit. Trouverait-il les bons mots ? « Il n’y a pas longtemps que je suis ici, si tu veux savoir. » Aucun tact comme à son habitude. « Je n’ai pas eu le temps de prévenir tout le monde avec l’emménagement. » Il parlait vite et cela, sans trop réfléchir. Reportant à nouveau ses iris bleutées sur elle, il découvrait une peau brunit par une exposition massif au soleil. Elle était jolie comme à son habitude et surtout, elle avait l’air d’être bien. « Alors… Comment tu vas ? »

La seule chose à laquelle je pensais en te voyant là, c'est que je devais faire un mauvais rêve. J'avais pas de nouvelles, depuis des mois maintenant.. De longs mois. Comme si tout avait été effacé, comme si rien n'avait existé. J'étais quoi pour toi au juste? Une amitié de passage? Plus? Moins? J'en avais aucune idées. Mais ce dont j'étais certaine à l'heure actuelle, c'est que de te voir là en face de moi sans que tu ai pris la peine de me le dire me brisait le coeur. Je voulais juste pas te le montrer, tu m'avais déjà trop vu pleurer. Il n’y a pas longtemps que je suis ici, si tu veux savoir. je lâchais un petit rire jaune, si je veux savoir... c'était une blague là? Je n’ai pas eu le temps de prévenir tout le monde avec l’emménagement. attrapant la carte des pâtisseries, je répondais froidement J'comprends tout à fait. tiens, prends sa dans ta gueule Helington, tu fais partie de ce "tout l'monde", c'est sympa non? Alors… Comment tu vas ? j'inspirais calmement, je voulais rien te montrer, ni m'énerver. Hors de question de te faire des sourires sincères pour le moment, tu me prenais vraiment pour une conne. Depuis janvier? Je vais très bien.. te fixant quelques secondes, j'voulais quand même que tu vois à quel point j'étais.. dégoutée? Heureuse de te voir certes, mais triste que ça se passe comme ça. Je fis un signe au serveur Je prendrais votre tartelette du jour et un jus d'orange s'il vous plaît.. il partait et je reposais mon attention sur toi. Avec Andrew on s'est rapproché..

Wyatt était connu pour son manque de tact. Il lui arrivait de blesser des gens et actuellement, c’est ce qu’il était en train de faire. Lui rappeler le mois de janvier, s’était comme lui rappeler sa date de départ. Il n’avait plus donné de nouvelles suite à cela. « Ecoute… » Au moment où il prenait la parole, il fut interrompue par la commande que Maëlys passait au serveur. A nouveau, elle baissait son regard sur lui pour annoncer son rapprochement avec un de ses meilleurs amis. Ce n’était pas le fait qu’elle ce soit rapproché d’un homme qui l’étonnait, mais l’identité de la personne en question. Sans compter, la façon dont elle lui annonçait cela comme pour le rend plus mal à l’aise. « Andrew ? » Il ne put contenir son étonnement. « Il ne me l’a pas dit. » D’un certains point de vue, ils avaient peu échangés. Le plus souvent, Wyatt avait les mains dans la terre pour faire des fouilles et lorsqu’il rentrait, s’était pour se coucher. « C’est…C’est bien. Enfin, s’il te rend heureuse » Etait-ce un simple rapprochement ou étaient-ils allés plus loin ? Andrew était célèbre pour ses relations sulfureuses. L’une des rares relations ou il l’avait vu sérieux, était Prudence. Et si une telle relation avait pris naissance entre eux, pourquoi sembler lui en vouloir autant ? Question stupide. La jeune femme avait amplement de lui en vouloir. Ils avaient connus un début de relation et il y avait mis fin en quittant Harvard. Des mois entiers, il ne lui avait donné aucune nouvelle. Bien sûr, il avait pensé au jour où il devrait l’affronter. Seulement, il ne pensait pas que cela se dérouler aussi tôt.

Blessant, et nul à cet instant précis. Ecoute… non, y a pas d'écoute qui tienne. Tu semblais vivre ta vie comme si tout était normal mais tu m'avais laissé seule pendant huit mois, sans nouvelles, juste en me disant que t'allais penser à moi chaque jour parce que tu m'aimais. Putain de merde. Donc comme pour me venger, je te balançais qu'avec Drew on s'était rapproché, ce qui n'était pas faux puisqu'on avait couché ensemble il y a quelques mois, mais c'était pas volontaire.. Enfin bon, tout était bien trop compliqué. Encore plus maintenant que tu étais revenu. Andrew ? Il ne me l’a pas dit. C’est…C’est bien. Enfin, s’il te rend heureuse continues de bafouiller comme un crétin.. J'avalais ma salive, mes pensées étaient si mauvaises là, et mon regard devait tout montrer enfaite. Moi qui voulait que tu ne discernes rien. On me posait ma commande et je bu une gorgée de jus d'orange en te fixant. A quel moment tu comptes me dire que t'as pas eu les couilles de m'dire que t'es de nouveau avec elle? avec Torrey biensûr. Celle qui n'a pas hésité à te tromper. Celle pour qui t'as pleuré. Regardes moi dans les yeux Wyatt, tu sais pas c'que tu veux, t'as jamais su. Et c'est Devyn qui te retient à tout ça.. Je soupirais en secouant la tête, attrapant ma pâtisserie et ma boisson Tu sais quoi? Ça fait 8 mois que j'attends avec impatience que tu sois de retour, j'aurais donné n'importe quoi pour.. te fixant, fallait pas que je craque, ni que j'te colle une gifle. Juste pour passer un moment ensemble. Et j'ai passé trop de temps à penser à toi. beaucoup trop. A dire non pour des histoires, à m'imaginer des tas de choses. Et bien je regrette.

Il n’était plus question d’Andrew et de leur rapprochement. Non, à présent, commençait son procès. Il acceptait cette avalanche de reproche sans sourciller. Se contentant de garder la bouche fermée, seuls ses yeux exprimaient son étonnement. Comment était-elle au courant pour lui et Torrey ? Quoi que fatalement, elle n’avait pas tout à fait raison. Ils laissaient les choses se faire doucement. « On essaie d’y aller doucement. » Une fois de plus, Wyatt laissait place à ses gaffes légendaires. Sous la pression, il perdait ses moyens, ne sachant pas comment s’exprimer. De ses iris ocre, la jeune femme le fusillait, annonçant clairement sa sentence. C’était un procès qui le menait directement à l’échafaud et cela, sans avocat pour clamer sa défense. Pour finir, elle l’achevait avec ses derniers mots. Pendant huit mois, elle avait pensé à lui et maintenant, elle lui faisait clairement comprendre qu’elle le mettrait bien à mort. « Je suis désolé… » Voilà les seuls mots qu’il trouvait à dire. Son acte était inexcusable. Il lui avait dit des choses avant de partir. Des choses qui paraissaient avoir perdu leur sens. Se forçant à la regarder dans les yeux, il assistait aux ravages de son absence. « Je suis désolé que tout se soit passé comme ça. J’étais en fouille pendant plus de six mois et je n’ai pratiquement parlé à personne. J’avais besoin de faire le point et de prendre mes distances avec tout ce qui me liait à l’université… Je suis venu récemment pour passer mes examens de fin d’année. Je voulais te voir, mais la réalité, était que je ne savais pas quoi dire. Je n’excuse pas mon comportement. Seulement, qu’est-ce qu’il y avait à dire après autant de temps ? Je ne t’ai pas prévenu de mon retour, parce que je ne voulais pas foutre le bordel dans ta vie. »

C'était trop. Je te connaissais par cœur et je savais que tu ne réfléchissais pas avant de parler, mais là tu t’enfonçais clairement.. Avais-tu pensé au moins à ce que tu m'as dis avant de partir? J'en doutais maintenant. J'étais certaine que tu étais de nouveau avec Torrey, c'était toujours elle le "mais", et ça se comprenait mais bon, pourquoi tu me le disais pas clairement? On essaie d’y aller doucement. ne disant plus rien, je te regardais dans les yeux encore. Je te balançais ce que je ressentais, ce que j'avais ressenti pendant tout ce temps..   Je suis désolé… Je suis désolé que tout se soit passé comme ça. J’étais en fouille pendant plus de six mois et je n’ai pratiquement parlé à personne. J’avais besoin de faire le point et de prendre mes distances avec tout ce qui me liait à l’université… Je suis venu récemment pour passer mes examens de fin d’année. Je voulais te voir, mais la réalité, était que je ne savais pas quoi dire. Je n’excuse pas mon comportement. Seulement, qu’est-ce qu’il y avait à dire après autant de temps ? Je ne t’ai pas prévenu de mon retour, parce que je ne voulais pas foutre le bordel dans ta vie. je me rasseyais, comme si mon corps pesait 20 tonnes. Mes yeux lutaient pour ne pas délivrer de larmes. Je redescendais sur terre, de mon énervement et de ma déception. J'voulais juste te parler à coeur ouvert quelques minutes. Wyatt.. Je.. Avant tout j'suis ton amie. avalant ma salive, j'avais l'impression qu'on m'étranglait. Avant tout ce qu'il s'est passé, t'es comme mon meilleur ami, t'es un grand frère.. Je veux avoir de tes nouvelles. J'veux savoir comment tu vas et c'que tu penses. Je t'en veux pas que tu sois parti ni même que tu sois de nouveau avec Torrey. Je t'en veux de m'avoir laissé attendre comme une conne.. Comme une moins que rien, tu te rends compte ce que c'est de ne pas savoir quoi faire? prenant une grande inspiration, je décidais de tout lâcher Quand tu m'as dis que tu m'aimais, j'y croyais.. J'sais à quel point c'est dur pour toi de dire ce genre de choses, alors comprends que j'avais envie de te revoir, de parler.. Pas de te croiser là seul, sans même que je sache où tu es j'avais mal, de me sentir rien pour toi tout simplement. J'ai l'impression de ne pas avoir compté pour toi..

Elle se laissait à nouveau choir mollement sur le siège devant moi. Son visage semblait ne plus exprimer uniquement la colère. A l’inverse, il affichait une telle tristesse que cela faisait naitre en Wyatt un sentiment de culpabilité mêlé à de la peine. Maëlys se disait être son amie, avant tout. Pourtant, ce n’était pas l’amie qui avait parlé peu avant, mais une jeune femme blessé dans son amour propre. Ce qui était amplement compréhensible. Délivrant une tirade sincère, elle prenait le jeune homme de court, le clouant sur son dossier. Que dire ? Elle avait déjà tout dit. Le fait qu’il soit à nouveau avec Torrey ne la blessait-elle pas ? La cabot lui disait le contraire, mais il avait du mal à la croire. A moins, que cela soit sincère ? « Je ne t’ai pas mentit ce jours-là… » A son tours d’être le plus sincère possible avec lui. « C’est justement pour ça que je ne voulais pas te prévenir. Lorsque je suis partie, j’étais complètement paumé. Il y avait les sentiments que je ressentais pour toi et le vide qu’avait laissé Torrey. J’n’avais aucune idée de ce que je voulais. » Il prenait une gorgée de son café pour soulager sa gorge désormais pâteuse. « J’ai réfléchis et j’ai pris conscience de certaines choses, mais au vu de ce qui c’était passé entre nous, je ne me voyais pas débarquer du jour au lendemain. Ça aurait été injuste de venir te voir et te dire que finalement, je revenais vivre à Boston avec Torrey et les enfants. J’me suis dit que peut-être qu’en évitant de te voir, ça nous arrangerait tous les deux… »