Invité
est en ligne
Invité
(Invité)
J'avais envie de clairement me tirer une balle dans le crâne dans cet hôpital, avec leurs examens à la con, les flics et tout c'que je peux bien détester ! Ce qui est fait est fait. Rien à battre de le retrouver si ce n'est que pour mettre un visage dessus, arrêter d'imaginer que la terre entière peut bien être mon assassin. Parce que ouais, j'étais encore vivante mais c'était un meurtre psychologique, plus rien ne va plus là-haut, tout s'était déréglé moi qui avait pourtant trouvé un "équilibre". Foutaises. Conneries. Mensonges. Ma vie se résume à ça depuis ma naissance, un gros tas de conneries et j'avais qu'une envie, y mettre fin ! Je déambule dans les rues près de l'hôtel, ma bouteille à la main, les joues humides et le mascara qui coule. Criant au désespoir, à la haine, des quotidiens morbides, toujours plus comme si ma chute n'avait pas de fin, comme si la vie me testé en capacité d'endurer la douleur mais.. J'y arrive plus, c'est bon, j'suis à bout. Tout le monde a gagné dans l'histoire sauf moi, moi, j'ai tout perdu cette nuit là. Dignité, amour, espoir, fierté, ambition, plus rien ne m'importe. La porte de bois dressée devant moi, je tente tant bien que mal de cacher les cris de détresse qui reflète sur mon visage de la paume de ma main. Je tape, la porte s'ouvre enfin et je vois le visage d'Harlow.. Bizarrement, c'est comme si j'étais rassuré tout d'un coup, que mes angoissent avaient pris un peu de distance avec mon corps pour me laisser respirer de nouveau. Je me tente à un mince sourire, me faisant mal à la mâchoire tellement mon visage n'y était plus habitué. - Merci.. Je souffle en entrant dans la pièce, ma main dans la sienne, je le suis en manquant de me cogner contre la table basse. Au pire, ça fera juste un bleu de plus. - Désolé, j'savais pas où aller.. Je lance, honteuse, la voix qui dégringole à la fin de ma phrase. J'étais pathétique, désolante, vraiment j'en pouvais plus de ressentir tout ça. J'avais juste envie que ça se taise. - Mais me regarde pas avec pitié, tout l'monde le fait en c'moment ! Que je dis sur un ton un peu plus sévère. Je voyais à quel point j'étais misérable dans les yeux des gens. Je le ressentais.
J'étais marqué par la douleur, que ce soit sur ma peau à l'extérieur ou encore à l'intérieur, psychologiquement. Le chaos, tout était sans dessus dessous et j'avais tellement mal au crâne, tellement, tellement mal que j'arrivais même plus à avoir les idées claires. J'avais même faillit terminer au fond de la mer si ce mec n'avait pas été là l'autre soir, plus aucune notion de la réalité. Perdue, entre deux rails de coke pour oublier ma peau endolori, pour fuir le sommeil qui est devenu une vraie plaie, un moyen de me torturer un peu plus. Un sourire vrai s'affiche sur mon visage, Harlow c'était un peu comme ma seule bouée de sauvetage, comme un arbre bien enraciné auquel je m'accroche pendant une longue et lourde tempête depuis cette histoire. Notre relation était devenue tout autre depuis et ma main se glisse dans la sienne et je ressens comme un trop plein d'oxygène dans mes poumons. - T'en as pas marre de m'écouter chialer tous les soirs depuis ?.. Sa chambre, c'était devenu mon refuge, un moyen pour moi de m'envoler hors de ce quotidien morbide qui m'étouffe, un moyen de survie mais son regard.. Son regard me rappelle tout ce que je veux oublier en venant ici, tout ce qui s'est passé, je peux le lire dans son regard. J'aspire à la pitié et j'deteste ça, j'ai pas envie qu'Harlow m'voit comme ça, il est pas censé avoir ce regard là. - J'veux juste que tu m'regarde comme si y'avait rien eu.. Comme quand on était dans ce bar l'autre soir, tu t'souviens ? Je déglutis, une boule qui vient se former au fond de ma gorge, tout allait bien encore à ce moment là, autant avec Noah que dans ma vie. Tout était parfait.. Trop pour être vrai, pour exister. Les gens étaient au courant se sentent mal à l'aise en ma présence, comme si c'était eux qui avait commis l'acte, eux qui ont détruis ma vie mais non ! Ils attendent tous que j'avance mais personne de mon entourage ne le fait, alors comment moi, j'pourrais en être capable ?! Mes yeux se baissent vers la place qu'il m'offre et j'avance doucement, laissant tomber mon sac à dos à mes pieds avant de venir m'allonger sur son lit. - Vient.. Je demande doucement en regardant son dos. J'avais besoin de l'avoir contre moi, j'avais besoin d'affection et je ne supporte que la sienne depuis tout ça.. - J'ai un joint dans mon sac, allume le, j'ai envie d'fumer. Je pointais brièvement mon sac du doigt, me recroquevillant dans son lit en attrapant la couverture pour la ramener jusqu'à moi. Humant son odeur dans le bout de tissu, je ferme doucement les yeux, priant pour que ce mal de crâne s'arrête.
C'était dans cette sombre nuit parmi tant d'autre depuis que tout m'avait échappé que j'venais chercher refuge chez Harlow, la seule personne que mon corps pouvait encore désirer la présence. Alcoolisée jusqu'à l'os, comme si ça arrangerait tout c'est la méthode que j'ai choisis d'utiliser pour tenter de calmer mes maux.. Mais les effets ne sont pas éternels et très vite la triste réalité me rattrape, et ses mots qui sonnent à mon oreille comme un doux chant viennent presser mon cœur doucement. Un cœur presque éteint, il retrouve de son éclat au fond de cette chambre d'hôtel où il rencontre le réconfort et un semblant de chaleur humaine dont j'ai besoin. - J'passerais toutes mes nuits ici t'sais .. ? La voix faiblarde, le regard hésitant qui balaye la pièce du regard quelques secondes avant d'approcher doucement vers son lit. - J'me sens bien.. Quand j'suis avec toi. Avouais-je en me plantant face à lui. Mon sac à dos glissant le long de mes bras pour s'écraser au sol vulgairement, j'hoche la tête silencieusement. Ouais, trouve-le, trouve le moyen de faire comme si tout ce qui s'était passé n'existait pas, comme si le temps s'était arrêté dans ce bar la dernière fois et que tout le reste n'est qu'un cauchemar à la con. Je pose un genou sur son lit, me hissant jusqu'à l'extrémité pour me blottir dans ses draps parfumé de son odeur naturel dont je m'enivre. Il me rejoint rapidement, le joint à la main qu'il me tend et je me redresse pour venir l'allumer. Une bouffée d'air frais que j'aspire, le briquet qui glisse le long de ma main pour atterrir sur les draps et je lâche un petit rire en tournant la tête vers lui. Recrachant la fumée sur son visage, je lève les sourcils en remuant la tête. - On fait pitié ! Que je lance en tirant une deuxième latte sur le joint avant de lui tendre. Je viens m'allonger à demi sur lui, ma main sur son torse, le menton posé sur celle-ci, mes yeux qui se baladent sur son visage. - Pourquoi t'as une salle gueule ce soir ? Il s'passe quoi ? Dis-je en fronçant à peine les sourcils. Il avait l'air.. Perturbé, comme si quelque chose ou quelqu'un lui tracassé l'esprit.
Bercé par mes insomnies, il y a un moment que le sommeil m'a tourné l'dos. J'avais peur de fermer les yeux, c'était comme si un poids lourd m'écrasé le thorax et que j'étouffé intérieurement. Mes démons refont surfaces une fois la nuit tombée, ils me prennent en assaut de tous les côtés et je suffoque dans un sommeil léger, j'ai qu'une seule envie.. C'est que tout s'arrête, d'ouvrir les yeux et de me dire que tout ça n'est pas réel, mais, si, ça l'est, un cauchemar continu qui tourne en boucle chaque jours. Tristesse, mélancolie, dépression, rage, sont devenus mes maîtres mots, et j'avais qu'une envie, m'casser d'ici et m'barrer loin de tout et de tout l'monde. Tout me rappelle le passé ici, tout me rappel un amour mort et une âme desséchée qui erre en vain. Moi qui pensait repartir à zéro en intégrant Harvard, en venant en Amérique, j'pensais que c'était de début d'une vie meilleure et je l'ai cru, vraiment, je l'ai cru quand j'ai rencontré Noah.. Finalement, j'ai juste était bien conne d'avoir pensé une seconde qu'il avait pu être sincère envers moi. C'genre de gens, ils n'ont d'intérêts que pour eux-même, rien d'autre, éternel égoïste, il m'a fait déchanter et j'ai commencé à dégringoler dans une chute interminable. J'ai tout mit sur pause en franchissant le pas de la porte, mes sentiments, tout ce que j'peux ressentir au fond de moi, j'ai tout fait taire des que mes yeux ont croisés ceux d'Harlow. J'aime sa voix, elle m'apaise, elle a une influence médicale sur moi, c'était comme si sa personne toute entière était mon remède, un appuie dans un océan vaste et désert. Le seul. - Ronfler risque pas, d'puis le temps que j'dors pu.. Mais prendre toute la place c'possible ! Que je dis un léger sourire, la voix basse et presque cassée par un mélange de fatigue et de pleurs incessants. - Mais j'veux t'avoir contre moi, que tu m'serre fort, fort, fort dans tes bras pour repousser toutes les mauvaises choses.. Je me mords la lèvre doucement, les yeux baissés vers mes ongles rongés jusqu'au sang par l'angoisse des derniers temps. Ouais, me lâche pas, fait pas comme tout le monde, reste et emmène moi au bout du monde dans tes bras. Asphyxie moi de ton odeur corporelle, fait moi rêver d'un autre voyage, plus beau, au bout du monde. M'abandonne pas. J'esquisse un petit sourire en coin, mes doigts se ballades inconsciemment sur son épaule, descendant jusqu'à son avant-bras, machinalement, lentement. - Je signe ! Ouais, tu sais pas combien j'ai besoin d'toi là, combien tu m'es indispensable depuis tout ça et t'es l'unique. Le seul qui m'donne pas envie de gerber, que quand tu m'touche j'en frissonne et j'en ai pas la chaire de poule, j'en ai pas peur. Tout est bon quand j'suis avec toi. Je plonge mon regard dans le sien, le regardant aspirer la fumée toxique que je lui offre, un suicide collectif. Son regard crie au désespoir, je le sens, je peux le lire. Un chagrin, d'amour d'après ce qu'il dit, je me souviens brièvement de l'Eliot dont il a pu m'parler l'autre jour vu dans l'état où on a finit. Elle compte pour lui, ça s'voit à des kilomètres et si il est ma bouée de sauvetage, je peux bien être la sienne nan ? - Raconte ! Que je lance en prenant le joint entre mes doigts avant de me laisser glisser sur le lit, me dégageant d'au-dessus de lui pour atterrir sur le dos, les yeux vers le plafond vide. - T'sais pour en avoir fait l'expérience, les fréquenter ça n'apporte jamais rien d'bon.. J'marque une pause, tirant sur mon joint et voyant la fraise s'embraser dans la pièce obscure. - On sera jamais assez "bien" pour eux, on est pas du même monde et on l'sera jamais. Ouais, on était que des pions avec lesquels ils aiment s'amuser, manipuler pour mieux nous achever. C'est juste un jeu pour eux, rien d'plus rien d'moins, j'ai finit par le comprendre.. Trop tard c'sur mais j'ai pas envie qu'Harlow tombe aussi bas que j'peux l'être en c'moment. J'me tourne sur le côté, face à lui, ma main calé sous ma tête, l'autre qui caresse son visage tendrement. - Tu mérites mieux qu'tout ça. Je souffle avant d'poser mes lèvres sur son front.
C'est fou comme une personne peut devenir essentiel du jour au lendemain à votre misérable existence.. C'était ce qui s'est passé avec Harlow, depuis tout ce bordel il était devenu juste essentiel à ma survie, j'arrivais à le toucher, à me laisser toucher, il savait comment me faire rire, comment me faire oublier et c'est tout ce dont j'avais besoin. Oublier. J'sais pas si c'était vraiment une bonne idée que de m'accrocher à Harlow comme ça, pendant c'genre de période où on est au plus bas d'sa vie, genre d'en faire une fixation, souvent ça finit par tourner à l'obsession c'genre d'alchimie. J'avais pas envie d'en faire mon addiction, et pourtant j'crois que c'est déjà chose faite. J'ai l'impression que tout tourne autour de lui maintenant, que quand il est pas là bah j'me sens terriblement seule et c'est mauvais. Trop mauvais d'ressentir ça, ça va nous mener qu'à la destruction au final ou.. P'têtre bien qu'il y a une infime possibilité que ça s'termine bien, j'sais pas trop en fait et y penser maintenant ça faisait qu'amplifier mon mal de crâne un peu plus. - J'trouve pas qu'il fait si chaud qu'ça.. À moins c'que ce soir moi qui vous donne chaud monsieur Falgren ? Insinuais-je sur un ton d'ironie en arquant un sourcil provocateur. J'avais pu envie d'me prendre la tête, j'voulais être bien, ressentir un semblant de bonheur, de.. J'sais pas en fait ce que j'voulais ! Tout sauf me morfondre une fois de plus dans ses draps. J'prends une lourde inspiration, fermant les yeux comme pour faire descendre mes larmes qui montaient petit à petit à la surface. Nan, c'mort, j'pleure pas, pas ce soir en tout cas. J'étais épuisé de toute cette histoire, vraiment ça m'avait usé et j'pouvais le ressentir, ça répercuté sur mon corps, ma santé mentale, j'avais l'impression de devenir dingue au fond de ma chambre. Sûrement que j'aurais dû voir le psy plus longtemps, fin que j'aurais dû accepter de me faire aider mais.. Franchement, j'me voyais pas reparler de tout ça, j'arrivais pas à en parler à haute voix et j'faisais mon maximum pour n'pu m'en souvenir en me défonçant tous les soirs, explosant mes neurones petit à petit. Il percute ma main de la sienne et j'souris en hochant lentement la tête. - Il est tout naze c'bateau.. Vient on s'casse ? Genre partir loin, très loin, juste tous les deux et on laisse tout derrière nous. Problèmes, amours, haine, rage pour tout recommencer à zéro. Au fin fond de la forêt amazonienne, au milieu de nulle part, ça serait sûrement plus beau qu'ici. Il m'avoue la nature de son problème, une Eliot forcément, y'a qu'eux avec qui ça coincera toujours, il est tout autant dans la merde que moi et j'ai pas envie qu'il se crash autant que moi, qu'il ai mal autant qu'moi et si j'peux faire en sorte de lui éviter tout ça, j'ferais le nécessaire pour. Je pouffe un petit rire en me tournant vers lui, venant caresser doucement sa joue, sa main dans mes cheveux me fait frissonner et je rapproche mon visage du sien. - On est déjà les maîtres du monde, ces connards sans papa et maman ils sont que dalle. Je réplique avec un sourire narquois. Ouais, Si du jour au lendemain ils se retrouveraient avec plus rien dans les poches ils survivraient pas cinq minutes dans la nature, voués à eux même ces gros cons ! J'écoute et j'peux pas m'empêcher de sourire, je soupire doucement, ça me rappelait vaguement une histoire du genre avec Noah ça.. - La garce ! Bon pour le coup j'peux pas me permettre de la descendre parce que j'ai envoyé Noah en garde à vue pour un mytho du même genre plus ou moins.. Ouais, et il m'en avait voulu et, j'avais pu voir son père, sa relation avec lui, glaciale, me rappelant toute mon enfance dans cette violence et cette haine dans le regard de son paternel. - Et tu l'aime toujours ? Je demande doucement, mon front collé au sien, mes doigts qui glissent le long de son flanc délicatement.