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Un moment au calme. Juste quelques heures de répit, loin de tous ses vacanciers, d'autres étudiants d'Harvard. Je m'écarte un peu de ces derniers prenant un chemin différent, les regardant s'éloigner en direction du lac , là où tout le monde se réunit pour se baigner, ou un chemin de béton est prévu pour se promener. Mais je préfère emprunter l'herbe, pour m'éloigner et me retrouver dans un coin tranquille. Bientôt le bruit des conversations diminue pour finalement s'estomper, rapidement remplacé par le silence, où seul le vent venant souffler dans les branches des arbres vient rompre ce dernier. Je m'installe et pose mes fesses dans l'herbe, à quelques mètres de l'eau . J'attrape l'étui de ma guitare, l'ayant posé à mes côtés à mon arrivée . Un mois où nous sommes arrivés, qu'elle traîne dans mon cottage sans que je ne trouve le temps de gratter ses cordes. Je la sors délicatement, comme s'il s'agissait d'une chose très précieuse, ce qui est tout de même le cas… j'y tiens comme la prunelle de mes yeux, l'emportant dans tous mes déplacements, ne pouvant me résigner à la laisser dans mon appartement, j'aurais trop peur qu'elle se fasse dévorer par les acariens qui habitent mon appartement. Je l'installe sur mes genoux, caressant sa caisse du bout des doigts avant de les laisser se perdre sur les cordes, commençant à jouer une musique du film Mary Poppins , Chim-chim cheree bien plus facilement et plus agréable que Supercalifragilisticexpialidocious. Je laisse mes doigts courir sur les cordes, me laissant dicter les notes de manière instinctive, avant de relever les yeux à la fin de la mélodie. Je fronce légèrement les sourcils, voyant un énergumène se détacher du décor s'approchant doucement de moi. Je finis par le reconnaître, le jeune homme du bar, celui qui s'est courageusement battu pour me défendre, et que j'ai tout de même fichu à la porte. Mes arguments étaient au final amphigourique, confus … je ne savais pas comment réagir, si je devais le porter en triomphe et en héros pour s'être porter courageusement à mon secours... ou au contraire le prendre pour un Ethylophile dû à la consommation d'alcool qu'il avait bu ce soir-là. Je pousse un léger soupir, baissant les yeux sur ma guitare, reprenant cette fois un air plus connu, espérant qu'il passe à côté de moi sans me reconnaître…
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