If you can't handle the truth, don't ask me to be honest (Sophia)

 Elle me rassura rapidement, avec un petit air presque agacé. Mais c’était plus fort que moi, en matière de santé j’étais d’une nature inquiète. Et en matière de Sophia, j’étais d’une nature plus qu’inquiète donc… Bref, je n’étais pas là pour jouer les doc en herbe, et je n’étais pas Priape, la médecine et les hôpitaux c’était très peu pour moi. Je me lançais donc finalement, dans le vif du sujet, après avoir pris une grande inspiration. Mes paroles ne semblèrent pas lui plaire, son visage se crispa et elle me demandait ce que je cherchais à dire, si je voulais qu’elle reste mon amie. J’hochai la tête, un brin hésitant sur ce que moi même je voulais. Je savais ce que je ne voulais pas : la perdre et que tous nos entrevus soient teinté de gêne et malaise. Si le prix à payer c’était de retomber dans le faux semblant d’une fake amitié, j’étais prêt. Mais fallait croire que ce n’était pas le cas de Sophia. Je déglutis en l’entendant prononcer à haute voix ce que je m’obstinais à taire : cette amitié n’était pas que cela, mais bien plus. Ma main voyagea vers son visage, mes doigts glissant sous son menton pour l’inciter à tourner le visage vers moi. Mon regard s’accrocha au sien pour lui demanda : « Sophia, tu sais que tout ce que je t’ai dit, je le pensais… » Je pourrais blâmer la vodka, le rhum et mes autres abus de l’autre soir mais je décidais d’assumer chacun de mes mots et de mes gestes de ce fameux soir. « Je tiens à toi. » Je tiens trop à toi, serait même plus exact. « Mais c’est le bordel dans ma vie… J’ai revu mon ex et… » Et j’ai couché avec elle dans un ascenseur. Et puis y’avait toutes celles avec qui je flirtais de manière plus ou moins poussée, y’avait Mel avec qui j’allais passer plusieurs jours…  « C’est le bordel dans ma tête… » répétai-je avec un air perdu.

(Invité)