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❝ J'ai fait une connerie. ❞ - Nevada & James - C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux. |
D'accord. J'ai foutu la merde, et je suis dans la même merde par la même occasion. J'observe les alentours, en fixant mes valises qui se tenaient à mes côtés. Bon, je ne vais pas pouvoir mettre tout ça dedans, et encore moins les affaires que l'agence prévoit de mettre de côté le temps que je trouve un logement. Non-non, je ne me suis pas fait virer de ma propre maison. J'ai juste oublié le jour où je devais rendre les clefs aux nouveaux prioritaires. Alors je vous laisse imaginer la tête qu'ils avaient en me retrouvant limite en boxer dans le salon, fumant une cigarette, et regardant la télévision. J'ai pas assuré, j'étais préoccupé de certaines choses, et le voyage avec Nevada m'avait littéralement épuisé. D'où mon manque d'activité depuis quasiment 4 jours. Je suis là, planté, sur le trottoir, en réfléchissant.. Comment dire à mon petit-ami, que j'ai vendu la maison, et que maintenant, je me retrouve à la rue, et qu'il m'est impossible de loger dans ma voiture, et que la seule hypothèse que j'ai dans mon sac, c'est d'aller vivre à l'hôtel. Mais vivre à l'hôtel, veut dire ne pas avoir de privé, et je suis loin, très loin d'être un homme vivement sociable qui accepterait d'entendre les voisins copuler sans éprouver une seule gêne. Et devoir me réveiller à une heure précise pour aller prendre le petit-déjeuner ? Non, ce mode de vie n'est vraiment pas pour moi. Mais pourtant, j'envisage de ne rien dire à Nevada, de rester à l'hôtel et de lui dire tout bonnement que je fais un petit séjour ici, que ça me change de l'ambiance glaciale qui s'éternisait dans ma demeure sans lui. Mais à mon avis, il aurait réalisé que j'aurai peut-être un peu trop pris de vêtements, et que de prendre tous mes dossiers, mes chaussures, et même plusieurs sacs, ne faisait pas tellement " petit séjour au calme et loin de mon quotidien " non, cela faisait référence à " Oui, j'ai vendu la maison, et maintenant.. Je suis à la rue, à non, à l'hôtel " Je pinçais l'embout de mon nez, en rejetant le visage en arrière. Bon Dieu, je me mets toujours dans une merde jusqu'au coup. Alors que je prenais mon téléphone, j'appuyais sur les touches afin d'avoir de l'autre côté Benji. Il décrochait après quelques secondes, en me demandant si tout allait bien. < Salut brow.. C'est dur à dire.. Mais, tu peux juste venir à la baraque ? Je t'explique en chemin. > J'ai même pas envie de lui expliquer, parce que je sais qu'il va me ressortir ça, durant les six prochains mois. Je mettais le téléphone dans ma poche, en attendant sagement que mon meilleur ami vienne à me rencontrer. Il ne fut pas moins de quinze minutes pour l'apercevoir. Avec son pickup. D'un faible sourire, je lui envoie un signe dans le but qu'il se gare juste devant la grande allée, et qu'il ne se gare pas habituellement à la même place. Il descendit, et dans une tape amicale, je visais de mon index ma maison, où quelques personnes s'y trouvaient, ainsi que quelques camions de déménagement. < Avant que tu penses que quelqu'un est en train de voler ma maison, je tiens à te prévenir que je l'ai vendu, et que j'ai oublié le jour où les nouveaux proprio allaient venir. > Je sais, qu'il allait se foutre de ma gueule, et j'aurai fait exactement pareil. Avant qu'il ne pose la fameuse question, j'ajoutais en haussant les épaules. < Je vais aller chez Nevada, et non, il ne sait pas pour la maison. Il voulait y retourner, mais.. J'ai oublié de lui dire que la maison était en vente, alors j'ai dû lui mentir un petit peu. > Mes lèvres se pinçaient entre elles. Je ne savais pas comment agir, et surtout dans quel comportement je pouvais être. Après quelques minutes où nous chargions à deux sa voiture et la mienne. Je l'informais de rester derrière moi, pour le trajet qui ne dirait que vingt minutes. Normalement, Nevada se trouve actuellement en cours, et il ne rentre que d'ici deux bonnes heures, alors cela me laisse un petit temps pour tout regrouper, et essayer au mieux de trouver une solution, et comment avouer cette nouvelle à mon petit-ami, qui va réellement m'arracher la tête. En arrivant à destination, je prenais mes valises de mes deux mains. < Aller viens, tu peux laisser le reste là, je pense que personne va venir me voler. > Alors que nous montions les marches une à une, je me surprenais à être vraiment nerveux. Je n'ai pas prévenu Nevada de ma venue, encore moins de l'événement de ces dernières heures. En fait, je n'ai rien fait. Je suis resté figé devant ma maison, en train de me dire que j'étais tout bonnement en train de regarder un film, et que des inconnus sont rentrés chez moi, en me tendant la feuille et le contrat où était indiqué le jour du déménagement. J'ai dû la recevoir, mais je ne me souvenais plus du comment j'avais pu oublier ce détail. Détail qui.. Me m'est dehors de ma propre demeure. Je cherchais dans mes affaires les clefs que Nevi, m'avait donné, histoire que quelques fois, je réside ici, et que lui, vienne de temps en temps dans l'ancienne baraque. < Merci, pour ton aide, c'est cool. Je t'appelle.. S'il me fout dehors et que je ne trouve pas d'hôtel immédiatement. > À cette pensée, je m'immobilise pendant quelques secondes, et je le laisse partie en redescend pour remonter les dernières affaires. À vrai dire, je n'avais pas l'habitude de vivre dans un si petit espace. Et je me demandais où est-ce que j'allais mettre mes habits, surtout que l'espace de son armoire était quasiment plein. J'ouvre la porte, et je jette mes valises sur le côté, en me laissant étalé sur son canapé, où je retirais mes chaussures. J'ai à peine eu le temps de mettre ma casquette, un tee-shirt et des shorts. J'aurai pu rester plus longtemps, mais à voir la tête de la femme, et de l'homme qui soupiraient à chaque fois qu'il me croisait à mettre mes affaires dans les sacs, j'ai préféré quitter la maison, plutôt que de m'énerver et d'être désagréable. Dû moins, c'était sans compter l'affrontement que j'avais avec mon petit-ami. Le visage dans mes mains, je me plaçais correctement sur le divan, en fermant les yeux. Sombrant dans un faible sommeil. Je sursautais soudainement, en entendant les clefs dans la serrure. Bordel de merde. Je nettoie le coin de mes lippes, alors que je m'installe correctement sur le divan, les coudes sur les genoux et mes mains jointent ensemble. Je stressais, comme jamais, je sais qu'il va s'énerver, qu'il va être triste. Moi-même, je l'étais. Je n'ai pas pu dire adieu à cette maison, et là, je me retrouvais chez mon petit-ami, parce que je n'avais pas d'endroits où aller. Et il était clair que Nevada n'aurait d'autant plus pas apprécier me voir dans une chambre d'hôtel, sans lui devoir d'explication. Dû moins, s'il ne voulait pas de moi ici, et bien, je prendrais l'initiative de me prendre une suite. Alors qu'il apparaître dans l'encadrement de la porte. Je raclais ma gorge en fuyant son regard. Il était jovial, d'un air assez épuisé, ce qui n'était pas étonnant puisqu'il venait de sortir de ces cours. < J'ai vendu la maison. > Je l'ai dit, d'une traite. Je ne voulais pas tourner autour du pot, et j'estimais qu'il devait avoir la vérité, plutôt que de trouver des mots pour formuler d'une manière moins agressive la chose. Mais c'était impossible. En me levant, je me reculais, les mains dans les poches de mon short. < Aujourd'hui. J'ai oublié le jour où je devais la rendre, et les nouveaux propriétaires sont arrivés. C'est pour ça que je suis là. > Je m'en voulais, de lui faire davantage de mal, je sais qu'il tenait tout particulièrement à cet endroit, après tout, c'était notre première maison ensemble.. Mais il ne faut pas oublier que j'ai vécu durant trois mois ici, loin de lui, et tout seul. Et que désormais, cette maison était recouverte de bon, et de très mauvais souvenirs. En happant ma lippe inférieure, je restais ainsi. J'étais calme, mais nerveux, angoissé à l'idée qu'il me puisse me chasser de son studio. Peut-être que je le méritais. J'ai agi comme un connard égoïste. |
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