Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJe suis désolé, j'ai vendu la maison (James&Nevada)
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Je suis désolé, j'ai vendu la maison (James&Nevada)

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❝ J'ai fait une connerie. ❞
- Nevada & James -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
D'accord. J'ai foutu la merde, et je suis dans la même merde par la même occasion. J'observe les alentours, en fixant mes valises qui se tenaient à mes côtés. Bon, je ne vais pas pouvoir mettre tout ça dedans, et encore moins les affaires que l'agence prévoit de mettre de côté le temps que je trouve un logement. Non-non, je ne me suis pas fait virer de ma propre maison. J'ai juste oublié le jour où je devais rendre les clefs aux nouveaux prioritaires. Alors je vous laisse imaginer la tête qu'ils avaient en me retrouvant limite en boxer dans le salon, fumant une cigarette, et regardant la télévision. J'ai pas assuré, j'étais préoccupé de certaines choses, et le voyage avec Nevada m'avait littéralement épuisé. D'où mon manque d'activité depuis quasiment 4 jours. Je suis là, planté, sur le trottoir, en réfléchissant.. Comment dire à mon petit-ami, que j'ai vendu la maison, et que maintenant, je me retrouve à la rue, et qu'il m'est impossible de loger dans ma voiture, et que la seule hypothèse que j'ai dans mon sac, c'est d'aller vivre à l'hôtel. Mais vivre à l'hôtel, veut dire ne pas avoir de privé, et je suis loin, très loin d'être un homme vivement sociable qui accepterait d'entendre les voisins copuler sans éprouver une seule gêne. Et devoir me réveiller à une heure précise pour aller prendre le petit-déjeuner ? Non, ce mode de vie n'est vraiment pas pour moi. Mais pourtant, j'envisage de ne rien dire à Nevada, de rester à l'hôtel et de lui dire tout bonnement que je fais un petit séjour ici, que ça me change de l'ambiance glaciale qui s'éternisait dans ma demeure sans lui. Mais à mon avis, il aurait réalisé que j'aurai peut-être un peu trop pris de vêtements, et que de prendre tous mes dossiers, mes chaussures, et même plusieurs sacs, ne faisait pas tellement " petit séjour au calme et loin de mon quotidien " non, cela faisait référence à " Oui, j'ai vendu la maison, et maintenant.. Je suis à la rue, à non, à l'hôtel " Je pinçais l'embout de mon nez, en rejetant le visage en arrière. Bon Dieu, je me mets toujours dans une merde jusqu'au coup. Alors que je prenais mon téléphone, j'appuyais sur les touches afin d'avoir de l'autre côté Benji. Il décrochait après quelques secondes, en me demandant si tout allait bien. < Salut brow.. C'est dur à dire.. Mais, tu peux juste venir à la baraque ? Je t'explique en chemin. > J'ai même pas envie de lui expliquer, parce que je sais qu'il va me ressortir ça, durant les six prochains mois. Je mettais le téléphone dans ma poche, en attendant sagement que mon meilleur ami vienne à me rencontrer.

Il ne fut pas moins de quinze minutes pour l'apercevoir. Avec son pickup. D'un faible sourire, je lui envoie un signe dans le but qu'il se gare juste devant la grande allée, et qu'il ne se gare pas habituellement à la même place. Il descendit, et dans une tape amicale, je visais de mon index ma maison, où quelques personnes s'y trouvaient, ainsi que quelques camions de déménagement. < Avant que tu penses que quelqu'un est en train de voler ma maison, je tiens à te prévenir que je l'ai vendu, et que j'ai oublié le jour où les nouveaux proprio allaient venir. > Je sais, qu'il allait se foutre de ma gueule, et j'aurai fait exactement pareil. Avant qu'il ne pose la fameuse question, j'ajoutais en haussant les épaules. < Je vais aller chez Nevada, et non, il ne sait pas pour la maison. Il voulait y retourner, mais.. J'ai oublié de lui dire que la maison était en vente, alors j'ai dû lui mentir un petit peu. > Mes lèvres se pinçaient entre elles. Je ne savais pas comment agir, et surtout dans quel comportement je pouvais être. Après quelques minutes où nous chargions à deux sa voiture et la mienne. Je l'informais de rester derrière moi, pour le trajet qui ne dirait que vingt minutes. Normalement, Nevada se trouve actuellement en cours, et il ne rentre que d'ici deux bonnes heures, alors cela me laisse un petit temps pour tout regrouper, et essayer au mieux de trouver une solution, et comment avouer cette nouvelle à mon petit-ami, qui va réellement m'arracher la tête.

En arrivant à destination, je prenais mes valises de mes deux mains. < Aller viens, tu peux laisser le reste là, je pense que personne va venir me voler. > Alors que nous montions les marches une à une, je me surprenais à être vraiment nerveux. Je n'ai pas prévenu Nevada de ma venue, encore moins de l'événement de ces dernières heures. En fait, je n'ai rien fait. Je suis resté figé devant ma maison, en train de me dire que j'étais tout bonnement en train de regarder un film, et que des inconnus sont rentrés chez moi, en me tendant la feuille et le contrat où était indiqué le jour du déménagement. J'ai dû la recevoir, mais je ne me souvenais plus du comment j'avais pu oublier ce détail. Détail qui.. Me m'est dehors de ma propre demeure. Je cherchais dans mes affaires les clefs que Nevi, m'avait donné, histoire que quelques fois, je réside ici, et que lui, vienne de temps en temps dans l'ancienne baraque. < Merci, pour ton aide, c'est cool. Je t'appelle.. S'il me fout dehors et que je ne trouve pas d'hôtel immédiatement. > À cette pensée, je m'immobilise pendant quelques secondes, et je le laisse partie en redescend pour remonter les dernières affaires. À vrai dire, je n'avais pas l'habitude de vivre dans un si petit espace. Et je me demandais où est-ce que j'allais mettre mes habits, surtout que l'espace de son armoire était quasiment plein. J'ouvre la porte, et je jette mes valises sur le côté, en me laissant étalé sur son canapé, où je retirais mes chaussures. J'ai à peine eu le temps de mettre ma casquette, un tee-shirt et des shorts. J'aurai pu rester plus longtemps, mais à voir la tête de la femme, et de l'homme qui soupiraient à chaque fois qu'il me croisait à mettre mes affaires dans les sacs, j'ai préféré quitter la maison, plutôt que de m'énerver et d'être désagréable. Dû moins, c'était sans compter l'affrontement que j'avais avec mon petit-ami. Le visage dans mes mains, je me plaçais correctement sur le divan, en fermant les yeux. Sombrant dans un faible sommeil.

Je sursautais soudainement, en entendant les clefs dans la serrure. Bordel de merde. Je nettoie le coin de mes lippes, alors que je m'installe correctement sur le divan, les coudes sur les genoux et mes mains jointent ensemble. Je stressais, comme jamais, je sais qu'il va s'énerver, qu'il va être triste. Moi-même, je l'étais. Je n'ai pas pu dire adieu à cette maison, et là, je me retrouvais chez mon petit-ami, parce que je n'avais pas d'endroits où aller. Et il était clair que Nevada n'aurait d'autant plus pas apprécier me voir dans une chambre d'hôtel, sans lui devoir d'explication. Dû moins, s'il ne voulait pas de moi ici, et bien, je prendrais l'initiative de me prendre une suite. Alors qu'il apparaître dans l'encadrement de la porte. Je raclais ma gorge en fuyant son regard. Il était jovial, d'un air assez épuisé, ce qui n'était pas étonnant puisqu'il venait de sortir de ces cours. < J'ai vendu la maison. > Je l'ai dit, d'une traite. Je ne voulais pas tourner autour du pot, et j'estimais qu'il devait avoir la vérité, plutôt que de trouver des mots pour formuler d'une manière moins agressive la chose. Mais c'était impossible. En me levant, je me reculais, les mains dans les poches de mon short. < Aujourd'hui. J'ai oublié le jour où je devais la rendre, et les nouveaux propriétaires sont arrivés. C'est pour ça que je suis là. > Je m'en voulais, de lui faire davantage de mal, je sais qu'il tenait tout particulièrement à cet endroit, après tout, c'était notre première maison ensemble.. Mais il ne faut pas oublier que j'ai vécu durant trois mois ici, loin de lui, et tout seul. Et que désormais, cette maison était recouverte de bon, et de très mauvais souvenirs. En happant ma lippe inférieure, je restais ainsi. J'étais calme, mais nerveux, angoissé à l'idée qu'il me puisse me chasser de son studio. Peut-être que je le méritais. J'ai agi comme un connard égoïste.

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James & Nevi.

tu te fous de moi ?
Aujourd'hui, j'avais cours. Pas un cours à la fac, mais bien un cours extra-scolaire. J'avais eu l'envie de travailler mon art, pour le façonner, le rendre un peu plus beau ou peut-être plus compréhensif aux yeux des autres, même si cela était une tâche tout de même ardue. Il faut dire que l'abstrait, chacun le comprend comme il le souhaite. Enfin, ça se ressent plus que ça se comprend en réalité. Mais il m'est arrivé plusieurs fois de vouloir faire passer un message à ceux qui la regardaient, et je n'y arrivais qu'à demi. En installant mon matériel dans la salle, j'avais une pensée pour James. Lui pensait que j'avais de l'or dans les doigts.. Il me surestimait peut-être, il n'était pas bien objectif en tout cas, même si Oli m'avait aussi dit à plusieurs reprises à quel point j'avais du talent. En fait, je n'en doutais pas, mais de là à dire que j'en avais autant.. Cela m'étonnerait fortement. Après tout, je ne suis qu'un artiste comme un autre, et puis je n'avais même pas fini mes études d'art. Je n'étais pas un professionnel, c'est bien la raison pour laquelle, lorsqu'Oliver m'a gentiment proposé de parler de moi à un de ces contacts qui pourraient peut-être m'exposer, j'avais été réticent. J'étais intimement convaincu que mes oeuvres ne valaient pas autant d'argent qu'elles pourraient me rapporter. En tout cas, je ne pouvais pas encore vivre de ça. C'était un fait.

« Est-ce qu'on peut encore travailler sur l'abstrait aujourd'hui ? » La femme me regardait avec un air satisfait. Évidemment, l'abstrait c'était toute sa vie. Dans son atelier, il y avait ça et là des peintures abstraites qui jonchaient le sol, ainsi que quelques unes - ses préférées - accrochées aux murs. Elle, elle avait réellement de l'or dans les mains. Parce qu'elle ne faisait pas seulement de la peinture, elle sculptait aussi. Et d'ailleurs, sa plus belle oeuvre était exposée dans le coin de l'entrée à la vue de tous, comme dans une sorte de petite vitrine pour que même de dehors les gens puissent la voir. Enfin, on se met au travail, et durant toute l'heure, j'écoute ses conseils avisés qui me permettent de m'améliorer. Et comme elle savait que je bougeais beaucoup, avant que je n'arrive, elle avait installé le trépied en plein milieu de la salle ainsi qu'une petite table à côté où étaient disposés quelques peintures et accessoires. Je m'étais alors mis à faire de grands gestes, appliquant la peinture avec assez de précision malgré tout. Et je peins, je peins toute mon âme, je peins mes tripes et tout ce que j'ai sur le coeur, en espérant tout de même que ce soit compréhensible.

Au bout de deux heures de travail intense, j'avais chaud. Mais j'étais fier de mon oeuvre et d'avoir appliqué à la lettre les conseils qu'elle m'avait donné. Ma peinture donnait beaucoup mieux que ce que je n'aurais cru en réalité, et je reçois même quelques félicitations de la part de ma professeur. Au final, moi qui était plutôt perfectionniste d'habitude, là, j'étais plutôt content de ce que j'avais pu faire. Bon, il y avait quelques détails à travailler, mais je trouvais simplement que ses conseils m'avaient aidé à m'améliorer. Alors, c'est avec un large sourire, d'une humeur guillerette et un chouilla fatigué que je me remets en route vers mon appartement, la toile sous le bras emballée, et mon set de peinture dans l'autre main. Vêtu de ma salopette en jean, d'un de mes T-shirts blancs, le tout était maculé de peinture. D'ailleurs, mon visage et mes avant-bras l'étaient eux aussi. J'étais sale, mais je me sentais bien. Peindre me faisait un bien fou, c'était dingue de voir à quel point.

Je soupire en remontant dans mon appartement, un soupir heureux, alors que je rentre la clé dans la serrure. Et je fronce les sourcils en voyant qu'elle ne tourne pas, que c'était déjà ouvert. Il n'y avait que deux personnes qui avaient le double de mes clés : James et Sid. Et Sid prévenait toujours avant de débarquer. Mais là, aucun sms, de personne. J'étais persuadé d'avoir fermé en partant.. Mais pourtant, j'avais le doute. Je verrais bien. En ouvrant la porte, je découvre un James à moitié endormi sur le canapé. Et j'en souris, tant je suis attendri. « Bonjour trésor ! Qu'est-ce que tu.. » Je m'arrête net. Ses valises étaient là, ainsi que des cartons. C'est quoi ce bordel ? J'avais quand même le sourire, mais j'avoue que là, il était crispé, mon sourire. « J'ai vendu la maison. » Attends, il a quoi ? Je ris. Nerveusement. Le temps que mon cerveau comprenne que ce n'est pas une blague. Il a vendu la maison. et je ris de plus belle, non, c'est forcément une blague. Il se lève, il se recule, et m'explique. Putain. Il a vendu la maison. Il fait bien de se reculer. Il a vendu la maison. Notre maison. Bon d'accord, on se calme. Et on réfléchit.

Nerveusement, je me mets à marcher à travers la maison. Je me repasse la scène. Je bute dans les cartons sans le faire exprès. Il a vendu la maison, notre maison. Il a vendu notre bonheur sans même m'en parler. Sans m'en toucher ne serait-ce qu'un mot, et il l'avait fait bien avant. Ca veut dire qu'il avait eu le temps de m'en parler, il avait eu plein d'occasions pour le faire. Et il ne m'a rien dit. Je le fusille du regard, et sans un mot, je pars m'enfermer dans mon atelier. Mon refuge. Je suis nerveux, j'ai envie de tout casser tellement ça me blesse. Encore une fois, je marche. Je grogne, pour m'empêcher de hurler. Il ne savait pas à quel point j'y tenais. Il ne savait pas que le moment où on l'avait pris avait beaucoup compté pour moi. Que j'étais devenu quelqu'un d'autre dans cette maison. Que j'avais muri, et que je comptais faire ma vie avec lui dans cette baraque. Que c'était là que j'avais imaginé toute notre vie. Que je m'étais imaginé vieillir avec lui. Non, il ne s'en rendait pas compte.

Je souffle un coup, je passe mes mains sur mon visage et évite de m'arracher trop de cheveux. Je déglutis pour garder cette haine en moi puis ressors du petit atelier. Je me rends dans le salon, et je le regarde, de manière étonnamment calme, même si mes yeux lui balancent des éclairs. « James. Tu as fait ça quand ? » Ma voix est calme, posée. Je ressens toujours cette rage au fond de moi, mais je ne veux rien laisser paraître. Après tout, il ne s'en est pas rendu compte, et même si je lui en voulais, je n'avais aucunement envie de gâcher ma journée. J'attends qu'il me réponde, puis je prends ses valises et vais dans la chambre. J'ai besoin de bouger, j'ai besoin d'extérioriser, alors j'ouvre mon armoire et je range. Je range toutes mes affaires d'abord pour lui faire de la place, en m'évitant de penser à notre bulle qui venait d'éclater sans que je n'ai eu mon mot à dire. Je range pour oublier ma peine, et je fais comme si de rien n'était pour ne pas le blesser, alors que lui venait tout simplement de briser une partie de mon coeur.
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❝ J'ai fait une connerie. ❞
- Nevada & James -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
J'avais honte d'avoir agis de cette manière, honte d'avoir fait ce que je venais de faire. J'ai vendu la maison, et désormais nous n'avions que des souvenirs d'elle. Pour ma part, j'en ai des bons, comme des mauvais. Je m'étais détaché de celle-ci, en me disant qu'aller ailleurs me semblerait être une meilleure idée, que les cauchemars disparaîtraient, et que je n'aurais plus à me lever le matin, la gorge sèche et le coeur palpitant. Mais je sais, je sais que j'ai fait une énorme connerie, que celle-ci, je vais la regretter amèrement. Mon regard se fige sur les traits profonds de Nevada, il est sous le choc, et il ne s'attendait aucunement à cette nouvelle. Je le comprends, et je suis apte à assumer mes conneries, apte à recevoir des insultes, ou même qu'il me foute dehors en précisant de trouver une autre maison qui pourrait m'accueillir Je suffoque, j'ai l'impression que depuis Paris, tout part à nouveau, que tout ce détruit sous nos pieds. Et je prie, putain, je prie qu'il ne me laisse pas. Qu'il ne trouve pas meilleur que moi, parce que merde, je sais pas se que je vais faire, je serai incapable de remonter la pente une dernière fois. Mon corps immobile, reprenait sa fonction, et au moment où mes pieds firent deux pas, je le vois s'agiter et prendre mes valises pour les déplacer dans sa chambre. Qu'est-qu'il fait ? Je sais que quand il est nerveux, il range, mais là, ce n'est vraiment pas le moment. Mais aucun mot ne réussi à sortir de mes cordes vocales, je suis là, comme un spectateur, un gars qui admire ce qui vient de briser en morceaux.

Mon bras ce tend, et je suis quasiment à quelques centimètres de lui, à chaque fois qu'il passe à côté de moi pour faire ces cents pas. Il part, il se refuge dans son atelier, j'entends la porte violemment claquée, et le silence pesant s'installer. Je n'aime pas ça, je n'aime pas être confronté à des disputes de ce genre, j'ai assez donné. Je prends en otage mon faciès, en me frottant énergiquement la peau afin de réfléchir aux peu de possibilités que j'ai... Sois je pars, et je le laisse penser, éclater. Sois je reste.. Et évidemment, je n'hésite pas longtemps. Je décide de rester. Je ne pouvais le laisser ainsi, c'était mon petit-ami, le gars que j'aimais le plus au monde, et sa réaction est normale, et je ne peux me mettre en travers de sa rage envers moi. Non, je n'ai pas la position pour.

Lorsqu'il ouvre la porte, je le vois me foudroyer du regard, alors que le mien, ne lui lance que des pardons, et des mots d'amour qui s'envolent à sa question. Je ne me souviens plus, de quel jour, je n'ai même plus le souvenir d'avoir signé quoique ce soit. Mes mains frottent intensément mes genoux, en mordillant l'intérieur de ma joue, les yeux rivés au sol, et quasiment d'une voix légère et à peine audible. < Je ne sais plus.. J'ai de vagues souvenirs.. > Je ne voulais pas lui dire que c'était pendant nos trois mois de séparations, qu'à mes yeux, cette baraque était déjà morte et enterrée, et que la seule et unique raison de ma résidence là-bas, c'était que je ne trouvais pas d'autres maisons à mon goût, et que malgré tout, elle me donnait quelques fois de bons souvenirs de lui. < Ne..> Je n'eus le temps d'articuler une nouvelle phrase, qu'il disparaît en direction de la chambre, mais cette fois, du coin de l'oeil, je le scrute en train de ranger. Je connaissais le comportement de Nevada, mais là, c'était différent. Il m'a parlé avec calme, il était droit, mais pourtant, je pouvais sentir que quelque chose clochait. Que tout cela, ne finirait que par exploser. Je décide de me lever, ajustant mon short et mon tee-shirt noir, en enlevant ma casquette que je lance sur le divan. Je défini une certaine distance entre lui et moi, je ne veux pas être devant son chemin, au risque de m'en prendre une. < Nevada.. Écoute-moi, s'il te plait. > Je prenais le risque de l'énerver de plus belle. J'empoigne vivement ces fins poignets, et je l'oblige à mettre face à la situation, mes yeux sont paralysés en sa direction. Mes mains se déportent sur ses joues, de manière à ce qu'il ne puisse guère bouger, pendant que ma voix reprend le dessus. < Je suis désolé, d'accord ? J'ai déconné, et putain, je ne savais pas quoi faire, j'ai oublié la date, je sais même plus quand je l'ai vendu la baraque.. Je sais juste, que je voulais plus y rester. J'aurai dû te le dire, mais ils sont venus d'un coup, j'étais en boxer devant la télé ! > Je me décale, je sens mon coeur palpiter fort contre ma cage thoracique. Ma gorge en devient sèche, et ma bouche en devient pâteuse. Je ne sais pas quoi faire, je voudrais essayer de le résonner, de présenter mes excuses, mais il va exploser, je le sais d'avance. Mon dos percute le mur derrière moi, j'ai beau avoir une carrure dominante, avec mes tatouages et mes cicatrices. Là, on parle de l'amour, de ce sentiment dont je n'ai jamais ressenti depuis 30 putain d'années. Alors, non, je ne peux pas me permettre de laisser filer. Et même si je dois loger ailleurs. < Si tu veux que je parte, vivre ailleurs, prendre ton temps pour encaisser ça, je le ferai. Je suis venu ici, parce que j'ai pensé.. J'ai pensé que peut-être que j'aurai pu vivre avec toi ? >

Depuis les vacances, quelque chose s'est brisé en moi, depuis ce jour où j'ai vu la mort dans les yeux de Raphel, c'était un choc. C'est comme si je n'arrivais pas à me remettre de cette soirée. Je peine à trouver les forces pour me relever, et j'ai l'impression d’enchaîner les conneries. D'abord les disputes, puis après la bagarre presque meurtris de l'ami de Nevada, et désormais la maison. En quelques semaines.. Que dis-je, en quelques jours j'ai faillit perdre mon boulot, l'homme que j'aime, et la maison qu'eux d'eux avait prit le temps de choisir. En accumulant tout cela, je me posais souvent la question, du pourquoi, du comment j' en était venu à être ainsi. Après tout, j'avais eu une vie chargée, et tout avait toujours été dans l'ordre. Mais j'étais heureux, comblé aux côtés de son compagnon. Mais cette fois, tout était différent. Peut-être que Nevada ne voudra plus être avec moi, et cette idée. Je prends mon visage dans mes mains, je panique. Le perdre serait renoncé au bonheur, et je ne peux pas. Je vais vers lui, je lui attrape le visage. Je le fixe intensément. Je veux pas lui faire mal, mais je sens sous mes doigts que la pression est d'autant plus forte que je ne l'aurai quémandé. < J'ai vendu la maison, quand on s'est séparé. Merde.. Tu sais quand on s'est appelé, je ne voulais pas te le dire, parce que.. Peut-être que j'allais réussir à surpasser ça, que dans ma tête, cette maison n'aurait que du bon. Mais je pouvais pas, j'arrivais pas à me lever le matin, sans toi, que la seule vision que j'avais, c'était les bouteilles sur le sol. > Je me sens minable, parce que dans cette catastrophe, Nevada aurait toutes les raisons de me quitter, de me laisser partir. Mes mains quittent son doux visage. Et je l'admire, je veux enregistrer comme jamais cette image de lui. Je l'aime, bon Dieu. Je ferais tout, tout pour pouvoir me racheter. Je pince mes lèvres entre elles, le visage légèrement baissé. Les mains nouées sur mon ventre. J'ai l'air d'un gosse, un gosse qui est disputé comme jamais. < Arrête de ranger putain ! > Je lève le ton, et je l'oblige à relâcher tout ce qu'il tient dans ses mains. Il ne m'a pas touché, il est resté stagnant depuis que je l'ai touché. Ces habits tombent au sol, et je me penche pour les prendre de la main, et les envoyer sur le lit. < C'est pas le moment de ranger ! Vas'y ! Explose ! Frappe moi ! Aller ! > Je le provoque, mais je veux surtout qu'il explose une bonne fois pour toute. Je ne peux concevoir de le voir ainsi.

Je voudrais, juste une nouvelle fois ouvrir les yeux, et voir que tout ceci n'est rien d'autre qu'un énième cauchemars, que je suis dans ma propre demeure, accompagné par Nevada qui rit aux éclats. Je veux pas que mon monde se détruise, je ne pourrais supporter qu'il pose un couvercle à tout cela. Je me perds dans mes pensées. Et, pour la première fois, j'aimerai juste prier, prier Dieu qu'il puisse donner la force nécessaire à Nevada, pour me pardonner. Prier Dieu qu'il me remette dans le bon chemin. Je lui fais face, bras pendant dans le vide. Le regard injectés de sang, je veux qu'il puisse sentir l'amour que j'ai envers lui. Parce que c'est sans doute la seule chose où il pourrait s'accrocher.


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James & Nevi.

tu te fous de moi ?
Le problème, c'est que je ne comprenais pas. Non, je ne comprenais rien du tout à la situation, parce qu'on en avait parlé, qu'on devait la vendre et trouver une maison ensuite. Mais j'avais pensé qu'on devait le faire ensemble. Parce qu'elle était à nous deux cette maison. Du moins, c'était ce que je pensais, mais s'il a pu la vendre seul, sans ma signature, c'était que je m'étais fait des idées à ce sujet. Mais le pire de tout, c'était de voir qu'il m'avait menti. Qu'il m'avait regardé dans le blanc des yeux pour me dire "on la vendra ensemble". Même pire, en réalité, parce qu'à ses mots, je me doute qu'il l'ait fait il y a plus longtemps que je le pensais. Mais je ne voulais plus y penser. Je ne voulais pas m'énerver, je ne voulais pas exploser. J'avais déjà assez explosé à Paris, avec lui. Alors je rangeais. C'était la seule manière pour moi de ne plus penser, parce que la peinture m'aide aussi, mais parfois, elle ne suffit pas. Parfois, j'ai trop de trucs sur le coeur pour pouvoir peindre sans penser. Parfois, c'est justement ce que je pense qui se décrit sur mes toiles, et ça donne souvent des choses incompréhensibles, bien qu'on puisse facilement percevoir ma rage à travers les trais de peintures.

Je ne l'écoute pas. Je ne veux pas l'écouter. Pas après ce qu'il vient de me dire. Alors pour faire abstraction, je range un peu plus vite. Je me concentre sur ses vêtements, que je plie avec attention, et que je range méticuleusement dans sa partie de l'armoire. Jusqu'à ce qu'il me prenne les poignets, ce n'est qu'à ce moment là que je daigne enfin de le regarder. Mais mes yeux sont pleins de haine, et de souffrance, s'ils l'avaient foudroyé quelques instants plus tôt, là, ce n'était plus comparable. C'est comme si j'avais voulu le tuer en un seul regard. Et mes oreilles ne veulent plus l'entendre, elles bloquent ses mots, ma tête ne veut plus les comprendre. C'est étonnant comment la colère pouvait parfois se traduire par un calme exemplaire. D'habitude, elle se manifeste par une tornade dévastatrice de mots injurieux, elle nous fait cracher notre venin dans des phrases plus dures les unes que les autres. Mais là, juste, aucune réaction. C'était peut-être le signe qu'il m'avait trop blessé en une seule fois. C'était comme si j'étais un peu déconnecté. Je savais toute cette colère que j'avais après lui, mais je ne voulais pas l'assumer. Ma langue refusait de parler, j'en avais des choses à dire, mais visiblement, ça ne voulait pas sortir. C'était bloqué. Comme une unité centrale qui fait une surchauffe et qui se bloque, par sécurité. Il m'a lâché, et je le regarde toujours de cet air rageur. Ce n'est peut-être qu'une foutue maison pour lui, mais pour moi ça signifiait bien plus. Ca avait été le début d'une nouvelle vie pour moi, d'une renaissance, et ses mensonges, je ne les supportais pas. Il me transperçait le coeur avec ses mensonges.

Sans lui répondre à ses dernières paroles, je me remets à ranger. Comme un robot sans pensées. Pourtant, dans ma tête, ça travaillait. Je pensais sans relâche, ses mots tournaient en boucle dans mon esprit et mon cerveau tentait inlassablement de les comprendre. De réaliser la situation. Mais je n'y arrivais simplement pas. Parce que je ne comprenais pas comment il avait pu me faire ça. Il avait pourtant vu à quel point j'y tenais. Que ce n'était pas qu'un objet dont on peut se débarrasser sans remords. Sans sentiments. Je pensais qu'il l'avait compris, mais ça n'était apparemment pas le cas. Et je ne sais pas si je suis déçu ou blessé, certainement les deux en fin de compte. Pourtant, je ne laisse rien paraître pour le moment, trop occupé à ranger ses vêtements. Je n'allais pas le jeter dehors. Parce que même s'il venait de me briser le coeur, je l'aimais bien trop pour le laisser seul à la rue, même si je sais qu'il est capable de s'en sortir vu les revenus qu'il a. Mais le mettre dehors, ça n'était pas qu'un simple geste, ça signifiait beaucoup, en tout cas pour moi. Alors je ne voulais pas le faire. Je n'en avais même pas envie, même si j'étais terriblement fâché. Et j'aurais bien pu le pousser, lui hurler dessus, frapper mes petits poings contre son torse en l'insultant, en lui hurlant qu'il ne savait pas, qu'il ne se rendait pas compte, tout en me vidant de toutes les larmes de mon corps, j'aurais bien pu faire ressortir cette douleur en moi mais je n'en faisais rien. Ca ne voulait pas sortir. Mais je sais que lorsque ça sortira, il en souffrira. Parce que mes mots seront durs, tranchants comme un scalpel. Et il en souffrira.

Encore une fois, il m'arrête. Cette fois-ci, il prend mon visage assez fortement, et j'en grimace un peu, il me faisait un peu mal. Mais je ne disais rien. Et ses mots traversaient mon esprit sans que je les comprenne.. Jusqu'à ce qu'il me lâche finalement. Et là je comprends. « J'ai vendu la maison, quand on s'est séparé. » J'avais raison. Il l'avait fait il y a bien longtemps. Et dès que je le réalise, mon coeur me fait mal. Il n'avait pas conscience de son acte. Certes c'était égoïste. Mais plus que ça, il m'avait en quelques sortes trahi. Il m'avait bien eu sur ce coup-là, je devais le reconnaître. En sentant le sentiment triste remonter dans ma gorge, je ris jaune. Et puis je me remets à ranger. Cette fois-ci, ce n'est pas tant que je ne réalise pas. Oh non, j'avais très bien réalisé l'ampleur de la situation. Mais c'était davantage pour ne pas pleurer. Pour ne pas montrer à quel point ça m'atteint, parce qu'après tout, c'est vrai, à ses yeux, ça n'était qu'une maison, qu'un bien immobilier, sans plus. Alors je ne vais pas pleurer pour une simple maison, pas vrai ? Oui, on avait eu ce coup de coeur, oui, on s'était imaginé vieillir ensemble dans cette baraque, mais ça ne restait qu'une foutue baraque. Juste quatre murs montés ensemble, avec un intérieur aménagé spécialement pour nous. Et puis, le fait qu'il m'ait menti sur plusieurs choses à ce sujet-là n'était pas si grave non plus. Ce n'était pas comme s'il avait tué quelqu'un en faisant ça. Il n'y a donc vraiment aucune raison de pleurer, ni même de se fâcher.

J'essayais de me conforter dans cette idée, mais il m'interrompt dans mes pensées. Il m'arrête, jetant ses vêtements sur le lit en me les arrachant des mains. Et je le regarde, toujours avec ce regard rempli de haine et de peine. Il veut que j'explose. Il demande même à ce que je le frappe, ce que je ne ferais pas. Je ne le toucherai pas. Je n'en ai pas envie. Son regard à lui est logé d'amour, mais je n'arrive même pas à le voir tant je suis aveuglé par la haine. Ma mâchoire se serre, je me tiens droit comme un piquet en face de lui, je ne bouge pas d'un centimètre. Je soupire très lentement, et je passe ma langue contre mes lèvres pour me remettre à parler, d'une voix calme, monotone, presque sans émotions. « Bien. Tu as vendu la maison. Tu as vendu la maison pendant qu'on était séparés. Une maison qui était censée nous appartenir à tous les deux. Tu aurais même dû avoir besoin de ma signature pour ça. Donc, tu l'as vendu. Et quand on s'est retrouvé, tu m'as fait croire qu'elle était toujours à nous. On a eu une discussion, pour que tu aies mon avis sur la question, alors qu'en vérité, il n'y avait même pas lieu d'en discuter. Tu m'as fait croire qu'on allait la vendre ensemble. Pour au final te pointer ici comme une fleur, et me dire de but en blanc que tu as vendu la maison, sans même me dire bonjour. » Ma voix était plate. Robotique. Je hoche la tête en plissant les lèvres, mes mains tapent une fois contre mes cuisses. « Tu m'as bien eu, bravo. Je te félicite. J'espère que t'es fier de toi. » dis-je alors que ma voix tremble aux derniers mots, et qu'une larme roule sur ma joue. Sans attendre, je secoue la tête en détournant le regard et sort de cette foutue chambre. Dans le salon, j'attrape une cigarette que j'allume, j'ouvre la fenêtre et je vais me poster là-bas, mon regard dans le vide. Les coudes sur la fenêtre, je mordille l'ongle de mon pouce encore maculé de peinture, en essayant de ravaler cette boule dans ma gorge. En essayant de me calmer, parce que je ne veux pas m'énerver. Ce n'est qu'une maison. Ce n'est qu'un avenir. Ce n'est qu'une trahison. Mais c'est l'amour de ma vie.
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Réponse supprimée ( Je suis désolé, j'ai vendu la maison (James&Nevada) 2442039969 ) Sans faire exprès.
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James & Nevi.

tu te fous de moi ?
La seule question qui tournait dans ma tête était pourquoi. Pourquoi m'avait-il fait ça ? Je lui avais accordé une confiance aveugle. Je lui donnais tout de moi, en essayant de lui donner plus de bon que de mauvais. Je suis même prêt à lui donner ma propre vie s'il en avait besoin. Si c'était pour le sauver, et qu'il puisse être heureux à nouveau. Mais bon sang, pourquoi il a fait tout ça dans mon dos ? Je sais que je suis patient avec lui, que je suis compréhensif, je lui avais donné mon accord quand on en avait parlé. Mais à ce moment je ne savais pas qu'il l'avait déjà fait.. C'était du tout cuit pour lui, en réalité. Il n'a même pas idée de ce qu'il vient de faire. Enfin, j'espère qu'il est en train de le réaliser, parce que sinon.. Je ne sais pas ce que je ferais. S'il ne réalise pas ce qu'il venait de faire. Non, je ne le quitterais pas. Même si je lui en veux, il ne sait pas à quel point je l'aime. Et parfois, j'avoue que moi non plus, et que ça a le don de me faire peur.

D'un revers de manche, j'essuie mes larmes et souffle pour me calmer, et je termine ma cigarette. Mais alors que j'étais sur le point de l'écraser, je l'entends et je me fige. Il a compris. Il a réalisé. C'est un bon point. Ce n'est pas suffisant pour calmer ma colère mais ça me calme déjà considérablement, de savoir qu'il avait réalisé ce qu'il avait fait, et qu'il était désolé. Je reprends mes gestes et j'écrase méticuleusement ma cigarette dans le cendrier vide. Je soupire, et je ne sais pas quoi faire. Je lui en veux, c'est certain, je l'aime, mais je lui en veux tellement. Mes émotions sont détraquées, je passe de la colère à la tristesse, à la colère de nouveau, puis l'amour, encore la tristesse et encore de la colère et tout ça dans un temps record de cinq secondes à peine. Je ne sais même pas comment réagir, si j'avais été d'un calme platonique depuis que je suis rentré, là, j'avais l'impression d'imploser et mon corps ne suivait plus rien. Tout ça allait trop vite pour mon coeur et mon cerveau qui ne demandaient qu'à ce que ça s'arrête. C'était comme si je n'arrivais plus à réfléchir, comme si toutes mes pensées s'entrechoquaient en ne me laissant qu'un horrible mal de crâne dont je ne pourrais pas me débarrasser. J'ai les nerfs en pelote, j'ai envie de tout casser, mais en même temps de me rouler en boule dans un coin et de ne plus y bouger avant d'être complètement dessécher.

Soudain, il me tourne et je le regarde les yeux écarquillés, mais il est déjà à genoux, en train de s'agripper. Et il me supplie. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Je ne l'ai jamais vu à genoux devant moi, en train de me supplier de le garder, en pleurant à chaudes larmes. Mon coeur se serre à cette vue, et à ces paroles. Il se confond en excuses, me dit qu'il ne veut pas que je le laisse. Mais je ne compte pas le laisser. Je ne peux pas vivre sans lui, moi non plus. Il ne l'avait pas encore compris. Mais je crois qu'il a constamment besoin de l'entendre, parce qu'il n'a pas confiance en lui. Il a besoin d'être rassuré, c'est comme ça qu'il fonctionne. Parce qu'il pense surtout qu'il n'est pas assez bien pour mériter l'amour que je lui porte. Pourtant, il se trompe, lourdement même. Et souvent, c'est moi qui trouve que je ne le mérite pas. Jamais on ne m'avait regardé comme il l'avait fait, jamais on ne m'avait traité comme il l'avait fait. Jamais on ne m'avait estimé autant qu'il avait pu le faire. Il ne s'est jamais rendu compte de l'étendue de mon amour pour lui, il en doutait encore, à tel point qu'il pensait que je veuille le jeter dehors. Le quitter, et le laisser à son triste sort. Je voudrais m'agenouiller en face de lui, pour lui faire comprendre que je ne partirais pas. Mais je ne peux pas bouger. Il m'emprisonne et je suis totalement sous le choc de le voir dans cet état-là. Et je ne peux rien dire. Mon cerveau ne veut pas exécuter mes ordres, il est en stand-by, et les paroles de James ne font que me toucher, et me mettre les larmes aux yeux. J'ai mal, cruellement mal. De le voir ainsi, et je me demande comment tout a pu s'effondrer aussi vite, en quelques mots. Je me demande comment on peut en arriver là, tous les deux. Comment on a pu faire autant d'erreurs en si peu de temps, lui comme moi. Comment on en est arrivé là alors que nous nous aimons plus que n'importe qui sur cette foutue terre.

Et brusquement je réalise que ce n'est plus question de maison ou de bagarre, ou même de dispute. Tout n'est qu'une question d'amour. Quand on aime quelqu'un comme on s'aime, lui et moi, on ne doit pas laisser partir cette personne, sous aucun prétexte. L'amour, ça excuse tout. D'accord, l'amour n'est rien sans la confiance, mais James ne m'a pas trompé. Il m'a menti mais j'ai toujours confiance en lui. Il est toujours mon âme soeur, il est toujours l'homme de ma vie. Et je ne peux me résigner à le laisser partir ainsi, pour des conneries pareilles. Enfin, ce n'étaient pas des conneries, mais plus rien ne compte quand on aime quelqu'un autant que je l'aime.

Il se lève, et je le regarde, je n'ai plus de rage dans mon regard. Seulement des larmes et de la tristesse. Je ne veux pas qu'il s'en aille, malgré ce qu'il peut dire. Je ne veux pas. Il me demande de le regarder, mais je ne fais que ça, bon sang, je ne fais que ça ! Je ne peux pas détacher mon regard embué de larmes de son visage décomposé. Et je l'écoute me dire à quel point il m'aime. A quel point on est fait pour être ensemble. Il est près de la porte d'entrée, prêt à partir à la moindre parole de ma part. Et je ne veux pas qu'il parte. Il savait combien j'étais mal la dernière fois, dans quel état je m'étais mis. Et je ne sais pas s'il réalisait que s'il partait, s'il décidait de me laisser ainsi, je n'y survivrais pas. J'en mourrais de chagrin. Alors, avec une certaine hâte, je romps la distance entre nous de quelques pas pour me planter en face de lui. Je plonge mon regard dans le sien, les lèvres entrouvertes, et je ne dis rien dans un premier temps. Je me contente de laisser mes yeux sonder les siens, en cherchant mes mots, même s'ils sont très simples à trouver. Je réfléchis, encore et encore, sans relâche. Avant de finalement prononcer ces mots que je voulais lui dire en réponse à ses paroles. « Ne pars pas. Je ne veux pas que tu t'en ailles. Jamais. » Ma main se pose sur sa joue, je sais combien ça l'a fatigué toute cette histoire. Moi aussi, je ressens cette fatigue. Je caresse sa joue de mon pouce en penchant légèrement la tête, mes sourcils se froncent. « Je ne veux pas que tu partes. Autant que je ne veux pas te quitter. Je t'aime.. Tu viens de le dire, tu es l'homme de ma vie. Mon âme soeur. Pour rien au monde je te laisserais tomber. Je ne veux pas mieux que toi. C'est toi que je veux. » Je reste sérieux, et je garde mon calme, je ne veux plus m'énerver. Je ne veux plus pleurer. Je veux juste.. Je veux juste le retrouver. Ma main descend dans son cou, l'autre vient l'entourer, et je pose mes lèvres contre les siennes. Et je l'embrasse avec tout l'amour dont j'étais capable, en animant mes lèvres.

Jamais je ne te laisserais partir, James. Tu es tout pour moi, tu es mon passé, mon présent et mon avenir. Je donnerais tout pour toi, absolument tout. Et je te pardonne. On se trouvera une autre maison dans laquelle on se construira d'autres souvenirs. Des souvenirs bien plus beaux. Je ne veux pas t'en vouloir, je ne t'en veux pas. Tout ce que je veux maintenant, c'est toi, et seulement toi, être heureux avec toi. Je veux faire ma vie avec toi. Et je veux que dans une dizaine d'années, on soit toujours ce petit couple fou amoureux, avec la passion dans nos regard qui n'aura pas dépéri, qu'on aura entretenu aussi bien qu'on peut le faire, qu'on soit ce couple prêt à tout pour rester ensemble, avec ses disputes insignifiantes et ces obstacles traversés sans que cela ne nous nuise réellement. Je veux qu'on s'aime pour le restant de nos jours.
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❝ J'ai fait une connerie. ❞
- Nevada & James -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
La peur se lisait dans mes yeux, j'avais peur de le perdre, peur de briser ce que nous avions construit avec le temps. À vrai dire, je me sentais vulnérable, sous ces yeux, je pouvais lire cette immonde tristesse, et évidemment.. J'étais incapable d'y résister. Il m'a eu, en plein fouet. Pour cet homme, je pourrai me damner, pour ce garçon, je pourrai tomber sur les genoux et supplier Dieu qu'il reste auprès de moi, le plus longtemps possible. Je n'avais jamais imaginé à quel point un sentiment pouvait être aussi fort, à quel point, cela te change et te transporte dans un monde meilleur. Nevada, m'a changé. Il m'a rendu bon, il m'a fait comprendre que je pouvais être un homme bien, et que je méritais de l'amour. Mon regard est brouillé par les larmes, mes pupilles sont injectés de sang, et je peine à respirer convenablement. Mais je suis là, je ne suis pas prêt à céder ma place à qui que, ce soit, je veux rester ici. Debout, près de la porte d'entrée, je vois l'homme que j'aime me fixer, de ces pupilles gorgées de souffrance. Il est beau, il est si beau que le monde en serait jaloux. J'encre cette image dans ma mémoire, je l'enregistre comme jamais, et par malheur, s'il en devait être ainsi, s'il n'estime que je ne devrai plus occuper sa vie, que je ne le rends plus heureux, je partirai. Le coeur brisé, le fierté perdue, et surtout le désespoir. Mais au moment où je ne m'y attendais guère, je le vois transpercer la distance qui nous séparent, je le vois s'affoler et surgir face à mon être. Puis il se tait. Aucun mot ne franchit ces lippes pulpeuses, qu'un silence qui nous enveloppent, qu'un hurlement sourd que j'entends à travers sa cage thoracique.

Il me prend par surprise, après quelques secondes où nous échangeons des regards, ou les seules questions pouvaient se lire à travers nos pupilles dilatées. Il avoue, il avoue des mots doux, des mots qui me font du bien. J'entends enfin sa voix, qui n'est plus éteinte par la tristesse et par la rage. Je vois les traits de ce dernier s'illuminer paisiblement, laissant apparaître une étincelle dans les yeux de mon petit-ami. J'eus à peine le temps de réaliser, que ma bouche fut subitement capturée par les siennes, elles s'animent, et je joins cette danse érotique, afin d'approfondir le baiser, comme si je m'imaginais que celui-ci soit notre dernier, et que plus jamais la vie nous donnerait cette occasion. De mes mains tremblantes, elles voyagent jusqu'à ces avant-bras, puis se posent sur le sommet de ces épaules en inclinant mon visage sur le côté. Je pousse la barrière de sa bouche, en infiltrant ma muqueuse pour qu'elle s'unisse avec sa jumelle. Dans une valse tendre et délicate. Bon Dieu, sont goût m'avait terriblement manqué. Je croyais en cet homme, plus que je ne croyais en moi, je lui accordais toute ma confiance plus que jamais, et j'étais sûr, persuadé que jamais il me trahissait. Au moment où je quitte à tort ce baiser, mes yeux se placent dans les siens, mes mains viennent chercher ces phalanges pour unir nos doigts ensemble. Je n'ai jamais douté de mes sentiments envers lui, je n'ai jamais hésité à me lancer tête la première pour être avec Nevada. Et aujourd'hui, je le sais. Je le sais que cet homme est fait pour moi.

Malgré les obstacles, les plus durs, les épreuves où nous avons bavé pour les surpasser, nous nous retrouvions toujours debout, côte à côte, sans douter de l'autre. C'était ça, la définition d'un couple. Pouvoir se soutenir, et s'appuyer si besoin, sans jamais être jugé ou critiquer. C'est être soi-même, sans devoir cacher une quelconque facette. C'est aimer chaque côté de l'autre. Je quitte l'espace d'un instant, les bras de mon compagnon. J'examine les pièces, les valises a défaites, et le lit camouflé par quelques vêtements. J'ai l'air d'un idiot fini, au milieu de la pièce, mais je cherchais quelque chose, je voulais trouver ce truc qui pourrait faire avancer les choses. Mes pensées se bousculent, et je chasse les plus mauvaises en clignant des yeux. Je réfléchis, je pense, des secondes passaient, et finalement. Je liais nos regards dans une étreinte. Je savais, que c'était ça. Je me mouvais jusqu'à lui, mes mains tirent une nouvelle fois sans égard ces frêles poignets afin que nos silhouettes soient face à face, au centre de son salon parfaitement rangé. J'envahis mes poumons d'air, et mon coeur, se remet à battre commodément, je sens mes organes se détendre, et mes muscles se décontracter. Je n'ai jamais été si décidé. Je pose à terre un genou, je plie l'autre, et je cale mon dos droit, en plaçant mon faciès en direction de celui de mon petit-ami. Je l'admire, de cet angle. Mes deux mains happent sa gauche, je la caresse du bout de mes doigts, en laissant enfin, après tout ce mal, que nous avions accumulé. Ma voix se perdre, s'évaporer dans l'aire. < Veux-tu m'épouser Nevada ? > J'avais chuchoté ces paroles, les yeux dans les yeux, aussi sûr de mes propos que de mes gestes. Je pourrais lui laisser le temps qu'il faudrait, pour réfléchir, après tout, je savais que ce n'était pas des mots à prendre à la légère, mais là, je voulais l'avoir comme fiancé. Je voulais pouvoir lire sur les feuilles mon nom de famille, et dire à haute voix, qu'il était mon futur mari.

Quand j'y pense, j'ai toujours été réticent à l'idée du mariage, que seule l'idée d'avoir des enfants me faisait faire des crises de panique, tant cette pensée m'était écœurante. Je n'envisageais pas tant que ça, mais le sujet des mariages restaient dans la même case. Jusqu'à que je me mette à penser, plus sérieusement sur l'avenir de Nevada et moi. Je ne pourrais vivre seulement en étant son petit-ami, ou son copain. Je quémandais plus. Il m'appartenait, alors pourquoi ne pas le montrer aux gens ? Qu'ils sachent à quel point, désormais, il est pris, et qu'il est à moi. < Je ne suis pas doué pour exprimer ce que je ressens au fond de moi, j'ai toujours de la peine à y mettre les mots justes.. Mais, il y a bien une chose, que je peux t'affirmer Nevada. C'est l'amour que je ressens envers toi. Tout ceci, est réel. Et.. Je ne veux pas te promettre que je te donnerai les étoiles, ni que je te décrocherai la lune. Que notre relation n'aura plus de bas, que nous aurions plus aucune dispute. Plus aucun mensonge. Mais, il y a bien une chose dont je peux te promettre, que je peux t'assurer. C'est que je serai toujours là, durant les tempêtes, et les beaux temps. Que je te soutiendrai toujours dans tes projets, que je te tendrais toujours une main. Et que je t'aimerai, je t'aimerai éternellement. Parce que je sais, que c'est avec toi, que je veux avancer. Que je veux avoir un avenir. Alors sois mien, c'est tout ce que je te demande. Épouse-moi. > Mes phalanges dorlotaient toujours sa main gauche, en venant l'approcher et l'accoler contre mes chaires d'un rouge vif. J'y déposais un faible baiser, alors que mon visage est toujours humidifié de mes dernières larmes. Je n'ai jamais été ainsi, faible, et mise à nu. J'avais toujours ma carapace, qui m'aidait à éloigner l'amour, qui me protégeait de tout sentiment d'attachement.

Mais quand Nevada est entré dans ma vie, tout a été différent. Il m'a donné cette lumière, et il m'a apporté ce dont j'avais le plus besoin. Un réconfort, constant, un soutien, et une présence. Quand je pensais au fait, que lui et moi, dans cette liaison tenu par un secret, nous n'aurions jamais pensé être là. Que jamais, dans le passé, je me verrais à genoux, devant un homme, à lui demander sa main, à lui promettre mon amour, et mon éternelle présence. Ô non, grand jamais. Mais désormais, tout à évoluer. J'ai changé, grâce à lui, et jamais je n'aurai de temps, pour le remercier. Mon visage est redressé, toujours soutenu en sa direction. Je ne suis pas vraiment à mon aise dans cette posture, alors je décide de me redresser faiblement, en attentant que Nevada réalise la tournure des choses. Je le tiens fermement, pour ne pas le lâcher, pour qu'il ne prenne pas ces jambes à son cou. Ma main droite, errait jusqu'à sa joue, que je caressais du bout de mon pouce, dans de petits cercles. Je voyais à travers ces yeux, le James, que j'ai toujours voulu être. < Je sais que j'ai pas de bagu.. Attends ! Ne bouge pas ! > Je courrais jusqu'à l'une de mes valises, je déballais tout les objets précieux en fouillant comme jamais dans les sacs les plus privés. Je fourrais ma main dans l'un des sacs, en ressortant une chaîne en or. Où pendant les initiales "JD" je revenais aussitôt auprès de lui, en me déplaçant derrière. < Je veux que tu gardes ça, même si ce n'est pas sur toi, je veux que tu le transporte toujours avec toi. > J'enroulais sa gorge de cette fine chaîne. En l'attachant de manière à ce qu'elle pende jusqu'au début de son torse. < C'est ma mère, qui avait donnée ce bijou à la mère de mon père, parce qu'elle savait que mon père, jamais il ne voudrait me l'offrir. Quand j'ai eu vingt-cinq ans, je l'ai reçu. Je veux qu'il soit à toi. > C'était le seul objet qu'il me restait de ma tendre mère, il représentait un amour vivant, un amour puissant qui m'offrait des espoirs dans ce monde de terreur. Mes mains glissèrent sur ces épaules, puis sur ces bras en me plaçant une énième fois face à lui. Je sais que tout cela paraît irréaliste, et d'ailleurs, ma posture et mon attitude montrent bien, à quel point je me mélange les pinceaux. Mais peut-être que c'était ainsi, que ce genre de moment, ne devrait pas être prévu, mais qu'on devrait les vivre à l'instant présent. De mon apparence forte et orgueilleuse, je ravalais cette fierté, pour lui.

Je n'ai jamais désiré quelqu'un comme je te désire toi, mon grand amour, mon tendre sauveur. Tu es la douceur de ce monde, le calme dans mes tempêtes. Tu es mon rêve, durant un cauchemar. Je suis voué à t'aimer, jusqu'à l'éternité. Sans regretter mes mots, et mes actes. Je te serai éternellement gratifiant, de m'aimer de la sorte. Tu as réduit mon armure à l'aide de ton amour. De ta tendresse et de ta gentillesse, tu m'as fait comprendre que moi aussi, je peux être un homme bon. Tu es ma lumière durant ces nuits sombres. Épouse-moi.

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James & Nevi.

tu te fous de moi ?
S'il y avait bien une chose que je ne voulais pas qu'il ressente, c'était la peur de me perdre. Bien sûr il avait fait une erreur, énorme même, mais j'en avais fait une aussi quelques jours plus tôt, à Paris. Il m'avait pardonné, il avait d'ailleurs failli foutre sa vie en l'air pour moi. Et même si je n'avais rien demandé, c'était de ma faute. Et puis, l'amour fait faire certaines choses qu'on n'explique pas, et quand on aime réellement quelqu'un, on le pardonne, quoi qu'il arrive. James était l'homme de ma vie, mon seul amour, et je savais que je le lui pardonnerais. Enfin, je l'avais déjà pardonné à vrai dire. Je ne pouvais pas m'imaginer être en froid avec lui. Non, cette idée m'était impossible. Je ne veux pas vivre sans lui. Je ne peux pas vivre sans lui. Il m'est vital, c'est tout, c'est comme ça et je ne suis pas prêt à le laisser s'en aller, encore moins pour ce genre de dispute. Je l'aime bien plus que ces choses qui m'ont touché certes mais qui deviennent futiles à la seule idée de le voir sortir de ma vie.

D'un coup, alors qu'on échangeait un baiser d'amour, il rompt notre étreinte pour chercher quelque chose dans la pièce et je le regarde faire, intrigué. Je ne comprenais pas tellement ce qu'il cherchait, surtout qu'il ne fouillait dans aucun carton, il cherchait simplement du regard, comme un garçon perdu. Mais soudain, nos regards se croisent et je garde mes sourcils froncés, bien que les traits de mon visage soient totalement détendus désormais. Il prend mes poignets, je le regarde encore et encore, sans jamais me lasser, alors que mes pensées s'entrechoquent. Je me demande bien ce à quoi il peut penser, je me demande ce qu'il compte faire comme ça, ainsi placé en plein milieu du salon. Et puis, il pose un genoux à terre et mon coeur se met à battre plus rapidement qu'à la normale. Il prend ma main gauche, je le regarde encore, les yeux écarquillés. Je sais ce qu'il s'apprête à faire, je l'ai deviné. Et cela me rend fragile. Je me mets à trembler, mais heureusement, il ne peut pas le sentir. Bordel, je n'ai pratiquement rien mangé aujourd'hui, pourquoi fallait-il que je ne mange presque rien aujourd'hui ? Calme toi Nevada. Si ça se trouve tu te fais juste des idées et il veut simplement te demander autre chose ou te dire qu'il t'aime ou un truc dans le genre. « Veux-tu m'épouser ? » Oh bordel. Respire. Respire. Respire. Mon coeur loupe un battement et je tousse pour qu'il reparte correctement, mon regard toujours planté dans le sien. J'ai du mal à respirer, j'ai tellement chaud. Bordel de merde, il me l'a vraiment demandé ? Ou c'est juste mon imagination ? Non ça doit être mon imagination. Je danse un peu sur mes pieds, passant de l'un à l'autre, alors que je respirais très faiblement, encore sous le choc. Et je ne m'étais pas trompé. Il commence un discours et je reste bouche béé. Je ne sais pas quoi dire, d'ailleurs je ne dis rien, je ne le quitte simplement pas du regard. Était-il sûr de le vouloir ? Moi, je le voulais. Je n'attendais plus qu'une chose c'était de pouvoir lui dire oui. Mais ma gorge se bloquait, j'avais beaucoup de mal à réaliser. J'étais encore en état de choc.

Quand je pense qu'au début, tout n'était qu'un foutu jeu entre nous. Ca n'était qu'un jeu du chat et de la souris, lui qui me cherche, moi qui le menace, qui crise. Mais ces crises s'expliquaient désormais. Je l'avais aimé dès le premier jour. Si fort. C'était puissant, si bien que je ne m'en étais même pas rendu compte. J'étais de ceux qui pensaient qu'on tombait amoureux lentement, comme une chute, on tombe et c'est au moment de l'impact qu'on se rend compte qu'il est trop tard, que nous sommes tombés entre les griffes de l'amour. Mais dans mon cas, je l'avais aimé dès le premier regard et je n'avais pas supporté de le voir avec une autre. Je me souviens maintenant de ces accès de rage que j'avais lorsqu'il embrassait avidement ces femmes, tout en me matant du coin de l'oeil. Je me souviens de toute cette jalousie maladive qui me hantait jusqu'à ce que j'aille l'arracher à ces bras féminins. Je m'en souviens parfaitement, et si à l'époque je niais la force de cette jalousie, aujourd'hui il n'en est plus rien, et je me rends compte de combien je l'aimais depuis notre rencontre. Je me rends compte que c'était la raison qui me poussait à devenir lourd avec lui. La raison pour laquelle je ne voulais aucunement le lâcher. Et tous ces souvenirs reviennent en force, tout se bouscule dans ma tête et je fronce les sourcils, je me sens accablé par tout ça, mais d'une force telle que je sens ma tête tourner. J'y résiste pourtant. Je dois résister, il attend ma réponse.

Mais alors qu'il se relève, je m'accroche à son poignet en émettant un faible gémissement pour ne pas tomber, et il me quitte un peu trop tôt. Je soupire doucement en passant une main dans mes cheveux. Je ne m'y attendais tellement pas.. C'était dingue, tout ça. J'étais bien trop surpris pour bouger, mais pourtant, lui continuait à gesticuler, m'accrochant un collier, en me racontant son histoire. Et moi, je touche le pendentif du bout des doigts d'un air rêveur, encore choqué, avant de baisser la tête pour regarder le bijou. Ca devait avoir beaucoup de valeur pour lui pour qu'il me le donne en guise de cadeau de fiançailles. Et je me sens comme une femme enceinte avec ses hormones détraquées, sauf que moi, c'est la fatigue et le manque de nourriture qui me rend fragile. Je verse même une larme et ma gorge se serre, tant ce moment m'émeut. Et je tremble, putain qu'est-ce que je tremble. Mon corps me crie de m'asseoir mais je laisse mon regard remonter sur l'homme de ma vie, mon futur mari qui n'attend plus que ma réponse pour sourire. Mes doigts s'accrochent à ses poignets, et je n'arrive qu'à prononcer quelques mots. « Oh mon dieu.. » C'est évidemment tout ce que j'arrive à dire. C'était comme si j'avais oublié la seule réponse que je voulais lui donner : Oui. Le mot ne voulait seulement pas sortir, j'essayais pourtant, mais ça ne voulait pas, j'étais bien trop accaparé par mes bouffées de chaleur pour le prononcer, pour y penser. Il m'avait demandé en mariage. Il venait de me demander en mariage. Il voulait partager sa vie avec moi, toute sa vie, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Oh mon dieu, c'était trop beau. J'avais du mal à respirer, ma tête me faisait un mal de chien, comme si on la compressait, comme si elle allait exploser. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin d'air.

Mes ongles s'enfoncent dans sa peau et je gémis de nouveau, en murmurant quelques mots. « Je.. J'me sens pas bien. » Je commençais à ne plus rien voir. Je ne voyais plus sur les côtés, tous les bruits que j'entendais devenaient sourds. Même si le silence pesait dans la pièce. Mon coeur se serre, il bat de plus en plus fort, de plus en plus vite, ma respiration se bloque et je déglutis. Pas ça, non. Putain, tout mais pas ça. Je ne voulais pas, pas maintenant bordel ! Mes jambes se mettent à trembler, je gémis. Je gémis faiblement, je luttais pour rester éveillé, je ne voulais pas faire un malaise. Je ne devais pas faire un malaise, il n'avait pas sa réponse il fallait que je la lui donne. Je me défends contre ces foutus tremblements, je cligne des yeux plusieurs fois pour recouvrer la vue mais rien n'y fait, plus les secondes passent et plus je me sens partir. Tant que je peux encore le voir, je plante mon regard dans le sien, en m'accrochant à son épaule. « Oui. » soufflai-je, juste avant de m'évanouir dans ses bras, plongeant dans un noir complet.

cinq minutes plus tard..

Lorsque je me réveille, je me sens encore trembler. En ouvrant les yeux, je sens les petites claques de James qui veut absolument que je me réveille. Je n'ai pas la moindre notion du temps, est-ce que je suis resté inconscient longtemps ? Est-ce que ce n'était pas un rêve ? En ramenant ma main à mon cou, je constate avec bonheur que non, ça n'était pas un rêve. Mon coeur s'emballe de nouveau, il m'a vraiment demandé en mariage. Et moi, la seule réaction que j'ai, c'est de tomber dans les pommes. Génial, comme réaction. Je ne me souviens même plus lui avoir donné ma réponse. Une boule énorme monte dans ma gorge, et voilà que je me fous à pleurer comme un con. Mes larmes brûlantes me lacèrent les joues. Pourquoi je pleure ? Parce que je me trouve totalement con, à ne pas réagir correctement à sa demande, alors que j'aurais dû lui sauter dans les bras, rire aux éclats et lui dire oui directement. Et aussi parce que putain je vais me marier. Je vais me marier avec l'homme de ma vie. Je déporte mon regard brumeux dans le sien en reniflant comme un gosse et je tends ma main vers sa joue pour la caresser. « Oui James je veux t'épouser.. Je t'aime tellement.. Je t'aime James, je t'aime et je veux devenir ton mari. » Et voilà, maintenant je pleure, et je ris en même temps. Alors que la seule chose que je veux, c'est le tenir dans mes bras, qu'il sache à quel point je veux devenir son fiancé, son mari.

Si tu savais à quel point je suis touché par cet acte. Si tu savais à quel point tu viens de me bouleverser, combien tu as bouleversé ma vie en t'y présentant. Si tu savais à quel point tu me rends heureux chaque jour qui passe. Alors oui, je veux t'épouser. Je veux te rendre heureux, je veux faire ma vie avec toi, et jamais, jamais je ne veux te laisser partir parce que tu est celui qui fait battre mon coeur et que sans toi, je ne suis plus rien.
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❝ J'ai fait une connerie. ❞
- Nevada & James -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Je suis tombé amoureux de lui, depuis le premier jour, j'essaye de me dire que c'était impossible, que je ne pouvais tomber amoureux d'un homme, qu'à ce jour, je ne devais être en couple. Et pourtant, me voici. Cinq mois après, face à un homme en lui demandant sa main, pour qu'il puisse à jamais m'accompagner dans mes épreuves, qu'il m'aime jusqu'à l'éternité. Je voulais, qu'il soit mien, qu'il partage sa vie avec la mienne. Et ô jamais, grand jamais je ne m'aurai douté de cela, je n'ai jamais pensé au mariage auparavant, c'était une chose inconcevable, une chose dont je ne pouvais pas imaginer m'arriver. Mais encore une fois, le destin est bien fait. Je désire me marier avec Nevada, fonder une famille avec lui, poursuivre ces rêves, éloigner mes propres démons qui me mettaient souvent le frein. Cependant, j'attendais sa réponse, il mettait un laps de temps, seul son regard m'indiquait qu'il voulait y répondre, mais qu'il n'y arrivait guère. J'ai commencé à paniquer, j'ai imaginé énormément de scénarios durant ce petit temps de pause. Qu'il me dise non, qu'il prenne la fuite en disant qu'il est trop tôt, que je me prenne un vent inexplicable, et que la seule explication, c'était que j'étais un passe-temps. Je sens mon coeur se contracter, mon cerveau partir dans des pensées des plus négatives. Et avant que je n'explose, il avoue. Il prononce ces mots qui font barrage. Il me sauve, sans même le savoir. Un sourire se fige sur les coins de mes lippes, alors que je m'apprête de lui sauter dessus, afin de créer une étreinte, je sens ces mains empoigner mes poignets, et dans ces mots, je sais qu'il se passe quelque chose. Je vois sa vision devenir brouiller, ses mains tremblantes qui m'empêchaient tout mouvement. Et il s'évanouit, j'ai à peine le temps de passe mes bras autour de son frêle corps, que nous nous retrouvions bien vite au sol, moi à ces côtés, les yeux écarquillés, paniquant, stressant.

Je gesticule comme jamais, en lui mettant quelques vagues claques, mais sans succès. < Nev ? .. Nevi ?! > Mes mains happent ces épaules, en le secouant de manière à ce qu'il puisse m'entendre, et ma tête s'abaisse, s’accole contre son torse en fermant les paupières, priant pour entendre son rythme cardiaque, ainsi que ces poumons se gonfler d'air. Il respire, et il est conscient. Je commence à comprendre qu'il s'est évanoui, sans doute sous le choc... Mais, ce genre d'évanouissement est dû à quelque chose, ça ne vient pas seul. Putain, de merde. Je viens de comprendre. Il n'a sans doute pas beaucoup mangé, il m'avait promis qu'il allait faire des efforts, mais il n'y arrive pas, il arrive pas à tenir ces promesses. En lâchant un fort soupire, je passe mes bras sous son corps, afin de le bouger jusqu'au canapé, où je le pose, allongé. Je m'installe à côté, les coudes sur les genoux, les paumes soutenant mon visage. Je sais qu'il n'est pas en danger. Mais, dans tous les cas, il le sera lorsqu'il ira mieux. J'attends, j'attends juste dix minutes, et si besoin, j'appellerai les urgences.

Alors que j'entends des petits bruits, je lève le regard vers cet homme, pour qui je viens de demander la main, qui n'arrive pas à tenir ces promesses, et qui se met en danger. Qui ne me dit rien, qui garde tout pour lui, comme un égoïste. Je sens sa main sur ma joue, ses mots résonnent dans ma tête, mais ne s'éternisent pas. Je l'entends pleurer, rire en même temps. Et je me crispe. Il ne sait pas à quel point, il m'angoisse, à quel point de savoir qu'il me ment, alors que juste avant, il m'en foutait plein la gueule. Je sais, que ce n'est pas comparable. Mais le fait de ne pas manger, devient bien plus grave qu'une maison. < Non. > Dis-je en plantant mon regard vers le sien, je me redresse en m'avançant vers la cuisine, je pioche quelques aliments dans le frigo, ainsi que des biscuits. Cette histoire commence réellement à m'énerver, et je doute, je doute fortement que je puisse concevoir ce genre d'attitude. En revenant avec les bras chargés, je repose le tout sur la table basse. Me postant face à cette dernière. < Tu m'as mentis, tu ne fais aucun effort sur ton alimentation. Tu n'as pas dû manger des tonnes, pas suffisamment pour t'empêcher de t'évanouir. Alors, on va se marier, oui. Mais pas tant que tu ne mangeras pas, même si je dois t'obliger à aller voir une putain de spécialiste. > Je le scrute à peine du regard, j'hallucine, comment on peut passer du bonheur, à la putain de réalité ? Je pince le bout de mon nez, en rejetant mon visage en arrière, tout en soupirant. < Tu m'as mentis. Tu te rends compte un peu ?! T'arrives pas à te gérer ?! Je sais que j'ai fait une connerie, je le sais et je recommencerai plus, mais toi ce n'est pas la première fois ! Tu fais AUCUN effort pour reprendre ton alimentation, tu crois que c'est normal ?! > Je gueule, j'hurle à m'en péter les cordes vocales. < Mange. Et après, on ira voir un spécialiste. On ira ensemble, je prendrais note ce que tu dois faire. > Alors, que je me déplace le long de l'appartement.

Mon corps est retombé net, il ne comprenait pas à quel point je m'inquiétais, ce n'était pas normal d'agir de la sorte, ce n'était pas normal de tomber dans les pommes, c'était parce qu'il n'avait rien mangé, et il le savait, il le sait qu'il ne fait rien pour remonter la pente, et même si je dois en jouer, je veux qu'il aille un déclic. < Si tu veux pas te faire aider, je ne dormirais pas ici, c'est pas ce que je veux, mais tu m'écoute pas. Tu m'as promis des choses, tu m'as promis que tu mangerais. Je ne te demande pas de manger quatre assiettes, je te demande de prendre des forces, parce qu'avant, ça n'aurait jamais arrivé. Et tu le sais.. > En fermant les paupières, je frottes intensément mon visage en m'installer à ces côtés. Mes mains empoignent ces joues, de manière à ce que son visage soit à la hauteur du mien. < Je t'aime, je t'aime plus que ma vie. Et je ne vais pas te laisser faire ce que tu es en train de faire. Je te laisserai pas te bousiller. > Je savais que moi-même, j'avais un problème d'alcool, que je lui cachais désormais, enfin, que j'évitais de lui parler, puisqu'il m'a déjà vu à plusieurs reprises sous l'influence de l'alcool, mais là, moi, je ne risquais pas ma vie. Pas autant que lui. Alors, que mes yeux sont détenus par les siens, je m'approche afin de céder à cette tentation, liant nos chaires ensemble dans un long et délicat baiser, comme si j'avais peur de le briser sous mes doigts. Je franchis la barrière de sa bouche, en faufilant ma muqueuse vers sa jumelle, je l'invite à prendre place sur le divan, je me glisse entre ces cuisses de façon à ramener celles-ci autour de ma taille, mes mains descendent pour attraper ses phalanges en les bloquant au-dessus de son faciès. Et je l'embrasse, je l'embrasse jusqu'à que je n'aille plus aucun souffle, que je m'oblige à reculer, de façon à reprendre un souffle convenable, mes pupilles se logeant dans ces prunelles azures et profondes. < Je t'aime, plus que tout au monde. Alors écoute-moi. D'accord ? > Je lui offre un doux baiser sur le bout de ces lippes, avant de me reculer et de l'aider à reprendre place à mes côtés. C'était un sujet sensible, et je le savais parfaitement. Alors, je préfère me taire, me lever pour prendre mon paquet de cigarettes, et d'en glisser une entre mes lèvres, l'allumant, j'aspire longuement cette fumée toxique. Une main dans les cheveux, je regarde les alentours, tout en revenant vers lui, lui donnant le paquet, que je pose ensuite sur la table basse prêt des aliments. Comment on peut arriver à passer d'une demande en mariage, à une discute de la sorte ? Je préfère me taire, en lui jetant quelques petits coups d'oeil. Je ne voulais pas m'énerver, mais il arrive quelques fois, où je n'arrive pas à garder les choses au fond de moi. En passant une main dans mes cheveux, je tiens ma clope entre mes doigts. < Je voulais pas m'énerver. Je suis désolé. >

J'ai toujours eu une immense confiance incroyable envers Nevada, je n'ai jamais douté de lui, et de ces promesses. Sauf là, je commence à y réfléchir plus longuement, il m'avait également promis qu'il ne jouerait plus au con, est-ce qu'il tient sa promesse également ? Autant bien que celle-ci ? Je soupire lourdement, en posant mon regard sur la nourriture que j'avais posé sur la table basse. Je viens tendre mon bras en prenant quelques biscuits, que je mange en quelques bouchées. Tout en jonglant avec ma cigarette. Je sais que je suis quelqu'un de nerveux, et Nevada me connaissait très bien à ce sujet, alors pourquoi il ne tient pas ces paroles ? Je n'ai jamais évoqué le fait qu'il soit obligé de manger tout et n'importe quoi, non, mais j'estimais qu'il me devait une nouvelle fois la vérité. Surtout que c'était pas la première fois qu'il me cachait une chose pareille. Alors que j'entame ma clope, je lève les yeux sur son appartement, bien accueillant, mais honnêtement très petit pour deux personnes. < Faut qu'on cherche une maison, tu es d'accord ? Il est très beau ton appartement, tu pourrais le garder, comme on a fait pour la première fois. Tu payerais celui-ci, et les courses de notre maison. > Concrètement je changeais de sujet. Il savait ce que je pensais désormais, et surtout les solutions que je lui donnais pour s'en sortir. Il était sûr que nous n'irons certainement pas continuer en mettant son problème de côté. J'écrase ma clope dans le cendrier le plus proche, posant ma main sur sa cuisse. La caressant tendrement.

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James & Nevi.

tu te fous de moi ?
Qu'est-ce que j'étais heureux. Je nageais dans le bonheur, même si j'avais beaucoup de mal à réaliser ce qu'il venait de se passer. A peine réveillé, voilà que je me mets dans un état pas possible, je pleure, je ris, de joie, de bonheur. Je vais me marier, à l'homme que j'aime le plus au monde. Si on m'avait dit un jour que je me marierais, je ne l'aurais pas cru, jamais. Mon coeur s'était mis à battre à tout rompre, si bien que je sentais le sang frapper contre mes tempes, se déchaîner dans mes veines et dans tous mes organes. Je me sentais faible, mais tellement heureux. C'est comme si j'étais allongé sur un nuage et que mes problèmes s'en sont allés. Comme si ma tête était remplie de coton mais pourtant, je la sentait vibrer à chaque battement de coeur. Et j'avais à la fois envie de sauter partout, et envie de me blottir contre lui, de le serrer de toutes mes forces, comme si je voulais ne faire plus qu'un avec lui, l'intégrer, fusionner. C'est un peu ce qu'on allait faire en se mariant, fusionner ensemble. On ne serait plus Nevada et James, on serait Messieurs Daniels, Messieurs Fox, ou les deux, Messieurs Daniels-Fox ou le contraire. Et cette pensée ne faisait que me ravir, que m'apporter davantage de bonheur.

Mais justement, ce petit paradis s'arrête net lorsque James prononce un mot dur : Non. Alors d'un coup, je m'arrête de rire, je fronce les sourcils en le fixant, ne comprenant pas. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine, et je porte à mes yeux mes poings pour essuyer mes larmes, pour mieux le voir. Qu'est-ce qu'il se passe ? Il ne veut plus ? Il s'en va dans la cuisine et je me redresse pour m'asseoir, lentement, en réfléchissant. Je ne comprends pas. Un instant il me demande en mariage, l'autre il devient dur et froid. Et son non, qu'est-ce que je dois comprendre ? Qu'il ne veut plus de moi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Dans ma tête, si c'était la joie il y a à peine quelques secondes, désormais c'est le chaos, et je ne sais plus quoi penser. Je me sens tellement perdu, là tout de suite. Je ne sais plus quoi penser et quelque part, ça m'énerve parce que je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal. Non, vraiment pas, et j'ai beau chercher dans mon esprit, je ne comprends toujours pas. Mon esprit est toujours dans le brouillard, en même temps, je viens à peine de me réveiller. Mais en voyant la nourriture sur la table, je commence à comprendre. Lui a très bien compris que je n'avais presque rien mangé aujourd'hui. Tout devient clair, et alors que j'ouvre la bouche pour m'expliquer, il m'arrête pour me sermonner. Mes yeux encore humides se relèvent vers lui, mon regard est désolé, et je secoue la tête, dans tous mes états.

Je ne voulais pas qu'il s'inquiète. Il sait pourtant que je ne mange pas le matin, même avant. Et je n'ai pas pensé à prendre quelque chose avant de partir à mon cours. Mais je ne pouvais pas le lui expliquer, il me criait désormais littéralement dessus et, honteux, je baisse le visage vers le sol en triturant mes doigts. Mes mains rejoignent rapidement mon visage pour le cacher, pour cacher mes larmes. Je ne veux pas qu'il me voit ainsi pleurer de tristesse maintenant, alors qu'il avait raison. Mais je ne supporte simplement pas quand il me hurle dessus, c'était comme si mon coeur se déchirait en deux. Je détestais tout simplement ça. « S'il te plait James, ne.. » Il coupe ma petite voix mal assurée pour m'ordonner de manger et je prends de grandes inspirations pour faire partir la boule dans ma gorge. Mes mains sèchent mes joues et je tends ensuite le bras vers la nourriture pour manger. Ma gorge est bloqué, j'ai l'impression que rien ne peut passer, mais je me force, je me force à me calmer parce qu'il s'inquiète et que c'est la dernière chose que je veux, qu'il s'inquiète. Même s'il est déjà trop tard pour ça.

« Je.. J'ai juste oublié de prendre un truc tout à l'heure avant de partir James.. Je comptais manger en rentrant mais tu m'as pris de court et.. Y'a eu la dispute, y'a eu ta demande, j'étais secoué et putain de bouleversé. Je sais que ça n'excuse rien.. Mais j'fais des efforts pour manger.. Peut-être pas assez mais.. Mais j'en fais quand même, c'est vrai, regarde j'ai repris un peu de poids je flotte plus dans mes vêtements.. » A travers quelques mots entrecoupés par des hoquets, j'essayais de lui prouver que malgré tout, j'avais quand même repris un peu de poids. Mon appétit allait mieux, je le sais. Je le sentais, au début je me forçais mais là, je recommençais à avoir faim. Je le sentais, je voulais juste qu'il le sache, que même si aujourd'hui j'étais tombé dans les vapes, que je n'avais pas encore mangé, je tenais ma promesse. Je tiens toujours mes promesses et davantage quand il s'agit de lui. Et personne ne m'avait autant prouvé qu'il m'aimait assez pour vouloir me garder dans sa vie durant le restant de ses jours. Ca et puis la dispute qui m'avais mis dans tous mes états.. Je crois que même en temps normal je me serais évanoui. C'est tellement inattendu pour moi. Il ne s'imagine pas à quel point j'ai une mauvaise image de moi-même, et que c'est pour ça que son amour pour moi me surprend toujours. Mais je sais que ce ne sera jamais un motif valable pour lui.

Je mange ce qu'il a apporté, en l'écoutant. Il ne va plus dormir ici.. Mais je vais faire comment pour dormir s'il n'est pas là ? Je suis habitué à sa présence, à sa chaleur. A son odeur, à ses câlins, à ses baisers le soir et le matin en se réveillant. Comment je vais pouvoir me passer de ça ? Je ne sais pas comment je vais faire. Je ne sais pas, je pense surtout qu'en plus de manger peu, je ne vais pas beaucoup dormir non plus. Je ne me sens pas moi-même quand il n'est pas là. Je ne suis pas tranquille. Dormir sans lui m'est impensable, alors rien qu'à cette idée je sens ma gorge se serrer de nouveau et je déglutis difficilement. Je baisse la tête pour le cacher mais il me la relève pour croiser mon regard et je hoche la tête en lui laissant un faible gémissement pour réponse. Mes yeux lui disent « Ne fais pas ça, dors avec moi je t'en supplie » et mes doigts viennent se poser contre ses bras, s'accrochant à ses vêtements comme si j'avais peur qu'il s'envole. Qu'il me délaisse parce que je suis trop mince pour lui, ou que je ne lui plais plus, ou que c'est trop d'inquiétude pour lui. J'ai tellement peur qu'au final il décide que le mariage est une mauvaise idée que je m'accroche à lui, désespérément. Tout comme mes lèvres s'acharnent à lui dire combien je l'aime en s'animant presque violemment contre les siennes, alors que je suis désormais allongé dans le canapé, les mains au dessus de ma tête. Je mets toutes mes forces dans ce baiser, toutes mes émotions, et surtout tout mon amour. Ne me laisse pas, ne me laisse pas, ne me laisse pas, mon coeur lui dit. Il rompt le baiser et je le regarde, et je hoche la tête à ses mots. Son baiser a calmé mes émotions négatives, mine de rien. Ma respiration est beaucoup plus calme, et le nœud dans ma gorge a disparu presque totalement. « Oui, d'accord.. Je t'aime James. Je t'aime comme un dingue, tu le sais, hein ? » Je voulais simplement m'assurer qu'il le sache.

Je me replace à ses côtés et termine ce que j'étais en train de manger plus tôt. Et lorsqu'il me tend le paquet de cigarette, je le prends, je lui en pique une, et il le repose ensuite sur la table. Mes mains tremblent si bien que je galère quand même à allumer ma cigarette. Mais j'y arrive tout de même après un long soupir. Putain de merde, calme toi Nevada. Tu es pitoyable, comme ça, reprends toi. Je tire nerveusement sur le bâton de nicotine, et mon regard valse dans la pièce jusqu'à se poser sur l'homme de ma vie. Je secoue la tête à ses excuses, après tout il avait raison.. Enfin, il fallait que je mange plus que ce que je ne le faisais déjà, parce que sinon, j'allais finir à l'hôpital, surtout s'il continue à m'aimer comme il le fait. Bon sang, il voulait quand même se marier avec moi. C'est complètement dingue. Quand je vais annoncer ça à ma mère, elle aurait de la peine à me croire. J'imagine déjà son sourire sur les lèvres, et sa petite voix me dire « Je suis heureuse pour toi. » Enfin, je rêve, je rêve, mais c'est pas tout ça, il faut que je mange d'abord. Il faut juste que je reprenne l'habitude de manger comme n'importe qui, des repas normaux. Je termine rapidement ma cigarette avant de tendre de nouveau le bras vers les biscuits. Du sucré, ça me fera le plus grand bien, j'en suis persuadé.

En mangeant presque la moitié du paquet, je l'écoute et je hoche la tête en souriant légèrement. Ses caresses me font frissonner et je ne peux m'empêcher de me rapprocher de lui. « Oui, j'suis d'accord. Oui, ça me va. » dis-je en hochant de nouveau la tête. Une nouvelle maison.. Une nouvelle bulle. Enfin, j'espérais que ça devienne le cas. Je sais bien que je me sentirais bien n'importe où avec lui mais je veux quand même que notre prochaine maison, qu'on s'y sente comme dans la première au début, lorsqu'on a emménagé. Qu'on se voit vieillir dedans, faire notre vie ensemble. Mais surtout, j'espère que mes pensées envers l'ancienne ne bloqueront pas un coup de coeur ou autre. « Tu crois qu'on retrouvera un endroit où on sera parfaitement bien ? J'veux dire.. Où le reste du monde n'existera pas. Une autre bulle. » Quelque part où je pourrais me réfugier dans ses bras, m'y loger pour mieux m'y sentir. Un endroit où seul notre couple aura de l'importance, et où le reste ne sera que broutilles.
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