(terminé) AUSTIN ▼ les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre. ivre de ce parfum si différent du tien, pire. j'ai compté chaque minute qui me retient à lui, comme si j'étais ma propre prisonnière.

Cette année avait vraiment été bouleversante. J'espérais que les prochaines seraient plus calmes, sinon je ne savais pas comment je pourrais terminer mes études à Harvard sans avoir des problèmes cardiaques.. Ou pire. Ne voulant pas y réfléchir trop longtemps, je préférais sourire et parler de la manière dont la mère d'Austin avait réagi au fait que son fils allait passé l'été en sa compagnie. Qu'elle soit heureuse mais surprise surtout ne m'étonnait pas du tout. En tout cas, être ici me faisait le plus grand des biens et en présence de mon ex petit ami.. Aussi. La discussion sur nos sentiments et l'avenir entre nous semblait terminé. C'était le cœur lourd que je devais admettre sa décision qu'il ne passera plus rien entre nous. Ce serait égoïste de le pousser à revenir vers moi et sûrement une très mauvaise idée après ce qu'il s'était passé en fin d'année scolaire. D'un côté, je savais qu'il avait raison et que de rester amis étaient le choix le plus judicieux mais de l'autre.. Je restais amoureuse de lui et ce sentiment ne partait pas. Je savais que je ne pourrais plus être son amie s'il venait à côtoyer une autre femme durablement. J'avais compris depuis bien longtemps que je n'étais pas la femme de ses rêves, ou du moins, pas celle qui le rendrait assez heureux. Trop étouffante, trop chiante et même s'il venait de me dire qu'il m'aimait encore.. Il finirait pas trouver bien mieux que moi. « Pauvre Lulu » riais-je aussi avant d'arrêter, choquée de ses paroles. « Mais.. Il ne fera pas ça quand même.. Si ? » demandais-je avant d'éclater de rire une seconde fois. Non mais.. Il m'en avait déjà parlé de cette fille, mais.. Il est vrai que je ne l'avais jamais vu donc.. Austin venait de me mettre le doute sur l'existence de cette fille, en fait !

ça faisait tellement du bien de rire comme au bon vieux temps, ne plus se soucier de tout ce que nous avions traversés depuis ses dix derniers mois, même si nous venions de mettre les choses au claire une bonne fois pour toute. Je pense que nous avions eu besoin de cette conversation afin de pouvoir avancer chacun dans notre vie perspective que ça soit sentimentale ou non d’ailleurs. Toujours sur le même sujet, nous en apprenons des choses. Voilà que l’un de mes amis que je considérais le plus proche, c’était trouvé une nouvelle petite amie. Un texto n’a jamais tué personne ! J’avais un peu les nerfs sur le coup, mais je préférais bien entendu en rire -arrêtons de tout dramatiser voyons- Alors, comme à mon habitude, j’étais parti bien loin dans mes suppositions qui n’avaient encore une fois, aucun sens. Quoique, peut-être pas en y réfléchissant bien. “J’espère pas ! Ce serait le pompom sur la garonne comme on dit” -expression de vieux bonjour- “En tout cas je lui en toucherais deux mots, car là je me sens profondément trahi, blessé, anéanti même !” La main droite sur le coeur, le regard dans le vide, encore mieux qu’une telenovela à la Violetta.

Même si la conversation était terminée, je n'en resterais pas moins amoureuse de lui et je pense que j'espérais toujours un jour qu'il se repasse quelque chose entre nous. Ce n'est pas une très bonne chose pour moi, mais je ne pourrais jamais le rayer totalement, lui et mes sentiments envers sa personne. En tout cas, je ne préférais pas relancer ce débat et passer du temps avec lui était plus important que mes émotions. Parler des problèmes – ou plutôt des solutions de cœur – de quelqu'un d'autre était largement plus simple comme discussion. Parce que Lucas.. on peut tellement se foutre de lui que ce n'est pas dérangeant d'en rajouter (a) Qu'Austin suppose que cela pourrait être une fausse petite amie m'amusait beaucoup et.. C'était si plausible que ça me faisait encore davantage rire. Mon sourire s'estompa en l'entendant parler.. « Le pompon sur la Garonne ? » dis-je, choquée avec une once de moquerie. « Tu as pris 30 ans dans la tronche en devenant plus mâture, tu utilises des expressions de vieillard » le taquinais-je avant de lâcher un petit « Croûton va » tranquillement à voix basse (a) Ses dires me firent énormément rire. Il aurait tellement pu faire carrière dans le cinéma. En plus d'être beau, il pourrait jouer un mec totalement barjo tout comme un gentleman romantique. « Pauvre chéri.. Tu veux que je sorte les violons et les Kleenex ? » souriais-je, innocemment. J'espérais qu'il se soit calmé niveau représailles.. Sinon j'allais prendre très cher dans peu de temps avec tout ce que je venais de lui dire mais.. Il avait bien dit qu'il m'aimait donc.. Il ne serait pas trop méchant, pas vrai ? (A)

Je riais encore à mon expression de merde. “Jadis les jeunes avaient du respect pour les anciens” Disais-je en employant une voix rauque et rayé de vieillard. Non, pas la voix rauque du mec pas réveillé que j’ai habituellement le matin, celle d’un gars qui qui a vécu un peu trop longtemps. Je l’a fusillais du regard en voyant qu’elle continuait bien de se foutre de ma gueule alors que mes yeux défilaient sur la table, passant en revue tout ce qui était mis à notre disposition et je voyais bien dans son regard qu’elle regrettait déjà ses paroles. Malheureusement pour elle, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Je prenais calmement mon verre de jus d’orange tout en l’amenant au dessus de la tête de mon amie pour le lui verser sur la tête tout aussi calmement que possible avant de le déposer tout doucement sur la table basse. J’avais toujours tendance à foutre des trucs pas possible dans ses cheveux. C’est encore un miracle qu’il soit encore aussi beaux, elle doit avoir une routine capillaire imparable faite pour les personnes qui ont un Austin dans leur entourage. “Tient, des kleenex” Souriais-je en lui tendant la boîte pour qu’elle puisse s’essuyer le visage alors que j’arborais mon plus beau sourire.

Sa réaction à essayer de faire le vieillard m'amusait beaucoup et je ne cessais d'en rajouter sauf que.. Rien qu'en croisant les belles prunelles émeraudes de mon ex petit ami, je sentais que j'allais prendre vraiment cher. Au final.. Apparemment non. Il semblait simplement prendre son verre et- Putain. Je ne réussis même pas à me bouger tant j'étais déstabilisée par ce qu'il venait de faire. Autant mon truc c'était de lui mettre des baffes, mais lui.. Mes pauvres cheveux ! Je n'avais plus qu'à les laver et faire les soins nécessaires. Furax ? Carrément, mais je n'allais pas créer une dispute. Simplement me venger. Alors qu'il me tendait des mouchoirs, je lui lançais un regard noir avant de sourire à mon tour, mesquinement. Il allait voir. De toute façon, j'étais bonne pour tout nettoyer, donc autant en rajouter, je n'étais pas à ça prêt ! Rapidement, je trempais mes doigts dans la pâte à tartiner au chocolat avant de lui en étaler sur la tronche. J'évitais ses beaux cheveux, mais je lui sautais limite dessus pour lui ravager la figure. Il l'avait bien cherché. « Voilà ce que je lui dis au vieillard ! » riais-je en essayant de ne pas le pousser trop violemment pour ne pas se casser la gueule par terre. J'avais un très bon souvenir d'une partie de cache-cache où Monsieur avait trouvé ça drôle de se cacher dans un placard avant de méchamment retrouver le sol. Je n'avais pas envie de le casser – pour une fois qu'il était assez entier, autant le préserver pour la rentrée. « Vengeaaaaance ! » criais-je en en étalant même dans son cou. Heureusement, mon testament était déjà prêt, donc.. Tout était réglé pour ma mort très prochaine (a)

Bien entendu que je m’attendais à ce qu’elle réplique, sinon ce ne serait plus la Madisson que je connais et pour être franc, avoir de la pâte à tartiner sur le visage en guise de vengeance, il y avait pire. Au lieu d’être outré, j’en rigolais à gorge déployée. Non mais franchement, elle était toujours aussi drôle quand elle faisait mine de sortir de ses gongs. Je l’a laissais quelques minutes dans son délire, histoire qu’elle savoure sa vengeance avant de récupérer le chocolat étalé sur ma peau pour le manger. “Hm...j’suis pas mauvais en fait” Je léchais délicatement mon index avant d’en reprendre et de le lui tendre. “Tu veux goûter ?” Souriais-je en riant intérieurement à mes conneries. Déjà la pâte à tartiner c’était bon, mais alors avec un supplément d’Austin -sans vouloir me l’a jouer vantard” c’était juste succulent.

Le fait que je me venge semblait beaucoup l'amuser. Dans un sens, c'était tant mieux car je n'allais pas mourir mais de l'autre.. quand on prend sa revanche sur quelqu'un, celui-ci n'est pas censé se marrer quoi ! Limite je pourrais être vexée de moi-même de faire une chose aussi facile au point de le faire mais je ne pouvais m'empêcher de sourire, le trouver très sexy à rire aussi naturellement et puis de passer un moment – enfantin, je l'avoue – très agréable avec lui. L'arrangeant le pire possible, j'arrêtais, totalement fière de moi avant de voir que j'en avais sûrement autant dessus que je ne lui en avais mis. Tu parles d'un vengeance.. M'enfin ! Tout ce que lui trouvait à faire, c'était de se goûter. Je roulais des yeux à sa remarque. Toujours égal à lui-même. Je fus surprise de le voir me tendre son doigt pour.. Non. Il venait de dire que l'on ne pouvait pas être ensemble et je ne pouvais décemment pas faire ça sans.. Non. Non. Sûrement un peu gênée, je préférais sourire avant de repousser sa main. « Je sais parfaitement quel goût tu as » dis-je, le laissant gérer les sous-entendus de cette phrase alors que je souriais de plus belle pour cacher le léger empourprement de mes joues. Néanmoins, je restais confortablement assise sur lui, jugeant qu'il était bien plus moelleux que le canapé, et.. Brusquement, je vins étaler ma langue – d'une façon tout sauf sexy – sur sa joue pour l'emmerder et profiter pour manger du chocolat (a) avant de me redresser, fière de moi en riant.

Vous ne pouvez même pas imaginer la déception qui se lisait sur mon visage suite à son refus. Bien sûr que je savais pertinemment qu’elle connaissait le goût que j’avais après ce que nous avions vécu ensemble, mais ce n’était pas une raison de me foutre un râteau ainsi. Je pouffais en l’à repoussant. Non, à peine vexé le Austin, ce n’est absolument pas mon genre de bouder pour un rien. Bon, ok j’avais mûri, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, je savais garder mon âme d’enfant et fort heureusement. Néanmoins, j'arrive à sourire en voyant ses petites fossettes virer au rouge et c’était juste adorable. Je lui aurais bien sauté dessus sans gêne vous voyez, mais juste de pomme et chocolat, je suis pas sûr de bien m’en sortir avec ce mélange, alors je préférais garder mes distances. Toujours assise sur moi -elle ne se faisait pas prier la demoiselle- je l’a regardais en souriant avant de fermer les yeux pour sentir d’une façon pas très classe, sa langue s’étaler sur ma joue. “Ho oui tu fais ma toilette” Disais-je en riant. Nous venions d’atteindre un stade encore jamais atteint à ce jour et nous ne pouvions plus faire marche arrière parce que le baromètre de gaminerie venait d’être atteint en un temps record. Mes petits yeux de chatons, je ne tenais pas longtemps avant d’exploser de rire. “J’suis bon pour utiliser toute ton eau chaude maintenant” Souriais-je en haussant les épaules d’un air pas vraiment désolé du tout en y repensant.

Tiens tiens, mon petit mouton semblait vexé que je ne le mange pas. Se rendait-il seulement compte que c'était trop dangereux ? A croire qu'il avait oublié ce que lui comme moi ressentions. Soit, je préférais mettre ma gêne de côté pour aller étaler ma langue sur sa joue. Je n'allais pas me retenir de goûter 1) lui et 2) le chocolat. Sa remarque me faisait rire. Franchement.. Il avait carrément l'air d'un petit chaton tout mignon avec ses yeux-là. J'avais l'impression que l'on était remonté des années en arrière.. Sauf que le fait que l'on ne soit plus ensemble me faisait finalement moins mal. Revenant à ma place, il n'avait l'air de rien mais je supposais à juste titre que mes cheveux non plus. Partager ce moment avec lui était bizarre mais plaisait. « C'est mort, je lave mes cheveux avant » dis-je en prenant du chocolat sur lui pour le manger devant lui. « Puis, t'es un homme, donc tu peux te laver à l'eau froide » Après tout, ça le calmera et ça lui remettra peut-être les idées en place sur le fait qu'il ne faut pas toucher à ma belle chevelure. « Et pendant que je me lave, tu vas nettoyer tout ce bordel vu que c'est TA faute vu que c'est TOI qui as commencé » riais-je en ne lui laissant pas du tout le choix. De toute façon, il fallait que ce soit nickel avant que mes parents ne rentrent sinon j'allais me faire disputer comme une gamine.

Je caressais délicatement ses cheveux alors qu’elle se trouvait toujours à moitié sur moi. Mes yeux devaient être en train de la dévorer du regard, mais je ne m’en rendais même pas compte à dire vrai. Ils étaient vraiment en piteux état et j’en étais fier même si je ne devrais pas. Tandis qu’elle se relevait, je me redressais légèrement pour regarder le désastre. Ha ouais, putain, ses parents allaient péter un câble, on avait vraiment foutu le bordel et autant dire que ça me donnait déjà la flemme de ranger. Je soupirais avant de l’à pousser en rigoler pour me mettre à courir jusqu'à sa salle de bain en m’y enfermant de suite après. “Tu n’as plus qu’à ranger” Riais-je derrière la porte. “Promis je tâcherais de ne pas vider toute l’eau chaude” Ou pas. J’avais bien envie de l’embêter un petit peu et puis j’avais l’impression de retrouver toute notre complicité alors autant en profiter jusqu’au bout. Sans mentir, je me déshabillais pour réellement prendre une douche. J’allumais l’eau pour me glisser dessous. Le chocolat ne mis pas longtemps à fondre entièrement alors que mes cheveux devenaient tout plat comme à son habitude au contact de l’eau. Il n’y avait pas à dire, cela faisait du bien de ne plus être tout collant.