Invité
est en ligne
Invité
Épreuve terminée ! J'étais fatigué, cette revanche m'avait donné un gros coup, j'en pouvais plus de courir de partout mais j'ai bien rigolé en tout cas. J'avais décidé d'emmener les membres de mon équipe boire un verre après tous leurs efforts dans un petit bar près de l'hôtel, un bar que je connais que trop bien maintenant. Et pour une fois, j'y met les pieds avec la bonne humeur malgré la défaite. J'avais apprécié le moment passé avec Noah, on se voyait différemment, c'était nouveau pour moi, pour nous, on avait pas l'habitude de rire, de s'amuser.. Non, on parlait qu'avec la haine à chaque fois et depuis l'autre nuit, notre relation avait prit un tournant différent.. C'était beau, doux, affectueux et bizarrement, j'aimais ça. Un verre à la main, je souris, trinquant à nos deux équipes et mon regard ne peut se détacher de Noah. Il est beau, trop beau pour être réel. Pour être à moi, amoureux de moi. J'étais rien à côté de lui, et pourtant à deux, on était tout. On ne forme qu'un ensemble et le voir comme ça, son bonheur se lisant sur son visage me fait affreusement du bien. - La perdante sait pourtant tellement bien te faire perdre la tête.. Dis-je en lui rendant son regard provocateur en lui donnant un léger coup de coude complice. - Mais j'dis pas non pour te mettre une raclée en tête à tête ! Soufflais-je doucement en suivant ses pas jusqu'à la table de billard. Je souris en coin, tordant la bouche avant de lui prendre la pinte des mains. - J'irais voir mon équipe après t'avoir battu.. Répliquais-je en tournant les talons, marchant le long de la table, faisant glisser mon index sur le bois. - Allez d'Aremberg, cesse de parler, ta bouche sert tellement mieux pour autre chose.. Sourire amusé, arrogant, regard coquin en arquant un sourcil.
Ce soir je me sens légère, je me sens flotter dans l'air comme une fine bulle de savon, un sourire niais collée au visage et je regarde Noah bêtement. Ce soir, on laisse tomber nos carapaces respectives, nos règles à la con qu'on a pas à suivre normalement, nos limites. On se touche, on rigole ensemble, on se regarde avec amour et au grand jour. Là, dans ce bar peuplé, comme on ne l'a jamais fait, comme on a jamais assumé, comme il a jamais pu s'afficher à mes côtés. On est là.. Et on est bien. Je le voit sur son visage, je le ressens au fond de moi, je le lis dans ses sourires, dans sa façon de se comporter, dans ses mimiques. Et j'aime quand il est comme ça, j'aime le voir heureux. C'est tellement rare.. Autant pour l'un que pour l'autre alors on avait le droit de s'octroyer une putain de pause dans notre vie de chien. - Ta supériorité ? Ton seul trône c'est celui où tu poses ton cul pour faire la grosse commission ! Je lâche vulgairement, avec toujours autant de classe et de tact que possible. C'est à dire; zéro. Je m'avance dans la foule, emboîtant le pas alors qu'il me laisse passer, j'attrape sa main sur mon dos pour l'enrouler de la mienne. Je me retourne légèrement, le tirant avec moi, un petit sourire en coin. - Admire.. Et prends des notes ! Dis-je avec un jeu de sourcils pour le narguer. Et je fais le tour de la table, le titillant de loin, tiraillant ses sens parce que j'aime ça.. J'aime lui faire perdre ses moyens, lui faire perdre la tête. Tenant la queue de billard d'une main, je plisse les yeux vers lui, froissant la bouche sur le côté, je lève les yeux vers le plafond quand il me dit vouloir parier. - Tout ce que tu veux. Finis-je par affirmer avec assurance en reposant mes yeux dans les siens. Nouveau terrain de jeu alors ? Ça va être drôle comme soirée. J'arque un sourcil, le regardant surprise par sa proposition. - Vraiment ? Noah le romantique ?.. Il y a pire comme châtiment.. Soufflais-je de loin. Proposition alléchante, beaucoup trop pour avoir envie de gagner cette partie ! Je refais le tour pour revenir jusqu'à lui, m'appuyant contre la table de billard. - Et si je gagne.. Je lance alors sournoisement. J'avais envie de lui demander de quitter la Eliot ahah ! Ça me ferait kiffer comme parie pour le coup.. - Un striptease digne du plus grand cabaret, sur la plage, rien que pour moi.. Je parlais doucement, une voix sensuelle à point, me rapprochant un peu plus de lui, je levais les yeux en me mordant la lèvre rien que d'y penser avant de boire une gorgée de ma bière.
Une histoire sans fin, une histoire irremplaçable, un vide qui se comble dans ma vie, dans ma poitrine, l'histoire de Sage et Noah.. Noah et Sage, une osmose parfaite, une union tristement parfaite. Tellement que même les dieux ne voudraient pas que l'on s'assemble, ils en auraient peur, parce qu'à nous deux on défie toutes les lois, toutes les règles, tout le monde. Rien ne nous fait peur, rien ni personne quand on est tous les deux. Et, c'est dans son sourire malicieux qu'il me fait là, que je me sens forte, que je me sens femme et je le sais, là, avec lui personne ne pourra m'atteindre. Tant qu'il sera là, debout près de moi, personne ne pourra nous battre. On restera toujours debout, quoi qu'il arrive, toujours et à jamais Sage et Noah. J'arque un sourcil coquin en tournant à peine la tête vers lui et sa main effleure mon dos, mes fesses et je tremble comme par réflexe. Il éveille tout mes sens en un simple touché, des flashbacks de nous deux me reviennent subitement en tête, des flashbacks goûteux. - Tu sais.. C'est mieux d'admirer quand il n'y a pas l'emballage.. Je dis en murmurant, me stoppant net devant lui en relevant légèrement la tête. Je viens embrasser son menton avant de me remettre en marche jusqu'à la table de billard, un verre en main, ma queue dans l'autre, je fronce les sourcils face à sa mauvaise imitation de ma personne. Je lève les yeux au ciel, secouant la tête, décidément cette phrase l'avait marqué. - Absolument tout avec toi n'est que pur plaisir. Lançais-je en parlant à voix basse, articulant bien pour appuyer sur mes mots. - Je suis aussi terriblement niaise quand j'veux.. Mais shhhht c'est un secret ! Je rétorque avec un petit sourire, venant poser mon index sur ma bouche. Je reviens vers lui, attiré comme un aimant, impossible de m'en tenir éloigné plus de quelques minutes, il m'appelle, comme le chant maléfique des sirènes, mon ange noir, malsain, je ne peux lui résister. - Je veux tout connaître de toi, même tes deux pieds gauche. Je réponds tout en me rapprochant un peu plus de son corps, son visage s'approchant du mien, ma respiration commence déjà à s'agiter, je déglutis, mon regard danse entre ses lèvres et ses yeux pour finalement trouver le courage de me retourner, mes cheveux fouettant son visage au passage. - Comme on dit, honneur aux femmes. Dis-je sur un ton provocateur avant de m'éloigner de lui à pas de loup, lentement, sans me retourner. - Alors, commence, on ne tourne pas le dos à la galanterie. Lançais-je en lui faisant face de nouveau, une voix moqueuse avec un petit sourire satisfait.
L'espace remplie de fumé, les rires stridents et j'entends la voix via les baffes délabrées zinzinuler, raisonnant dans tout le bar, camouflé par la zizanie de la foule agitée, un endroit puant la débauche et la misère, mes chaussures qui pèguent contre le sol sûrement via l'alcool renversé par des sac à vin et je me faufile, me frayant un passage entre les personnes présentes, esquivant les aisselles puant l'ornithorynque et les deux, trois cagole qui sont de sorties pour se trouver un vieux friqué mais qui n'y trouveront rien. Je me retourne légèrement vers Noah, une mine faussement vexé par ses propos. - T'es en train d'me dire que tu n'aime pas assez ce qu'il se cache sous l'emballage ? Tellement que tu préfères.. L'imaginer de façon différente ? Dis-je en imitant grossièrement sa voix et dessinant des guillemets à l'aide de mes doigts, telle une pantomime. On arrive sur le lieu de la guerre, entre nous c'est toujours comme ça, il faut toujours un enjeu, une relation sous forme de bataille cruelle, comme la Palestine et l'Israel, une guerre où en voit pas la fin.. Vous voyez l'analogie ?. On s'aime à se déchirer, à s'en faire baver, on aime se prouver et tester notre amour. Une vilaine attraction, un plaisir indéfectible dont on s'amuse en vain. On se délecte de l'ambiance de cet agora, tous les deux, je le regarde de loin, lui et ses mimiques, là, devant moi, je le voit comme un repas pantagruélique, j'ai envie de dévorer chaque parcelle de son épiderme tellement il m'attire. - Et de manière plus.. explicite, plus coquine, ça veut dire que tu as envie de défaire le papier cadeau ? Lançais-je à voix basse, un sourire en coin, me mordant de nouveau la lèvre inférieure. Les pensées obscènes se baladant dans ma tête à ce même moment.. J'aurais du mal à dire non si l'occasion se présente, en même temps j'arrive jamais à dire non quand il s'agit de Noah. - On l'a encore jamais fait ici.. Je viens alors susurrer au creux de son oreille d'une voix mielleuse. Je recule de quelques pas, arquant un sourcil à sa manière d'être sur de lui, me défiant du regard, j'hoche la tête en tournant les talons. - Ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué ! Soufflais-je avant de lui tourner complètement le dos pour faire face à la table de billard. Je l'écoute porter son discours rébarbatif à mon sujet, me faisant étirer les lèvres en un sourire provocateur. - C'est parce que je ne fait pas dans la niaiserie, contrairement à certain.. Et hop ! Un pique de caler, à force de trop me chercher il finit toujours pas trouver. Je le laisse faire, plaçant les boules dans le triangle, je n'arrive pas à détacher le regard de sa silhouette, je ne voyais même plus les énergumènes autour de nous, seul lui compte. - Tu risques d'être vachement déçue ce soir alors.. Le narguais-je en me rapprochant plus près de la table, puis avançant vers lui à pas de loup, me plantant derrière lui pour faire courir mes doigts sur son dos. Il se redresse pour me faire face, venant me voler un baiser que j'ai à peine le temps de lui rendre. Il recule, je fronce les sourcils et attrape le tissus de son haut pour le ramener à moi. - J'adore t'embrasser aussi.. Alors laisse moi le temps de bien le faire.. Je lance en venant l'embrasser plus passionnément qu'un simple baiser furtif. Je le repoussais d'une pression de ma main sur son torse, le faisant se reculer de quelques mètres en arrière pour aller prendre place au coin de la table, mes yeux qui s'attardent sur son corps beaucoup trop parfait, insistant quelques secondes de plus sur son fessier en souriant bêtement. Il a dû sentir mon regard persistant qu'il me tacle dessus, et je lève les deux mains en l'air comme si je venais d'être prise la main dans le sac. - Je l'avoue votre honneur, c'est beaucoup trop dur d'y résister ! Dis-je sous un faux air innocent. Il tire dans le tas et je regarde les boules rouler doucement, je regarde le positionnement de chacune d'elle, la bille blanche placée je tape dedans pour tenter de faire rentrer deux boules rayées mais qu'une seule tombe dans le trou. - À ton tour ! Lançais-je en me redressant et venant boire dans ma bière.
- C'est nul quand tu imagines, je préfère quand tu passes à l'action. Dis-je sur un ton faussement ennuyé, faisant la moue en gardant ce petit sourire au coin des lèvres. Ce que c'était bon de se laisser aller à un corps à corps féroce avec lui, il m'a donné le vrai sens de "faire l'amour", je l'avait jamais saisis jusque là, j'en avais même jamais eu l'occasion en fait et je crois.. Non je suis certaine en fait, jamais ça aurait pu être aussi bien, aussi beau qu'avec lui, dans ses bras. Je me laissais fondre sous sa peau luisante, jusqu'à épuisement et même quand on venait de finir j'avais envie de recommencer. Putain, c'était fou, irrationnel, dangereux de faire l'effet qu'il me faisait. Je pourrais me laisser m'faire écraser sous les rails d'un train si l'enjeu était d'avoir une dernière nuit avec lui. Je relève rapidement la tête quand je l'entends dire mon prénom, fronçant les sourcils en attendant la suite et.. Je souris niaisement, sourire que j'essaye de cacher en froissant la bouche, gêne que je montre en venant remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille. Le ton de sa voix était plein de sincérité et ça me faisait du bien de l'entendre, comme si une vague de bonheur, plus intense venait de m'envahir. - Tu me montrera ça une fois que tu auras perdu ! Alors soit rapide pour ta défaite, ou encore mieux.. Abandonne tout de suite, j'aime pas attendre.. Ah, putain, ce que je t'aime Noah. C'est tout ce dont à quoi je pensais là, tout de suite, à quel point je l'aime. - C'est ce qu'on verra d'Aremberg ! Je lance pleine d'audace, le visant avec ma queue de billard en plissant les yeux comme si je venais de désigner ma cible. Et je ne cesse de le titiller, comme il me titille depuis tout à l'heure, j'attaque, comme un serpent, discrète. Ma morsure lui sera fatale, un vilain venin auquel il goûte et ne cesse de répliquer. Insolent, il l'a toujours était et j'aime quand il renchérit. Son ton menaçant ou presque, murmurant subtilement quelques sous entendus auxquels je me laisse croire, j'étire mes lèvres avec arrogance, avec envie. - Grrr.. Ce que tu me fait peur ! Je fais mine de trembler, sarcastique, il n'était pas le seul à être culotté. Une bonne petite effronté, comme je l'ai toujours était, je le défi du regard, le poussant presque à devenir méchant. Sado ? Très certainement. Il reprend ma réplique et je soupire en secouant la tête. Il m'embrasse, un trop mince baiser à mon goût, je n'ai pas pu profiter et en gosse capricieuse je le rattrape pour prendre mon dû. Ahhh, ce que j'ai envie de le manger quand il se mord la lèvre comme ça, quand il me regarde de cette façon. - Arrête de faire ça avec ta bouche.. Je rétorque d'un ton presque ferme. Je pouffe un petit rire en levant les yeux au ciel quand je le voit gigoter comme une ado de seize piges, je secoue négativement la tête. Ah, ça, non ! J'en rate jamais une miette c'est certain. - J'en ai envie et tu vas le faire alors prends exemple. Je réponds sûre de moi avant de me mettre dans une bonne position, de taper et de faire entrer une boule sur deux. À demie satisfaite, je me redresse en relevant les épaules. Il me rejoint, je pose mon bras sur son dos et je rapproche mon visage du sien pour voir son champ de vision, il prédit le résultat final et.. Rate son tour, je souris avant de me relever. - Tu vas danser pour moi ce soir d'Aremberg ! Soufflais-je à son oreille avant de passer mon bras devant lui pour l'inviter à se décaler et ainsi prendre sa place. - Je te donnerais des cours particuliers mon amour.. Dis-je en relevant la tête vers lui, déposant un baiser sur son menton avant de me remettre en place pour tirer. Je tire et la boule rate le trou de quelques centimètres, je serre les dents, en mauvaise perdante que je suis, je me retourne pour lui faire face. - Je te laisse un peu gagner ! Souriante, tentant de pas trop perdre la face.