But it's better if you do • Adriel

But it's better if you do
— Adriel

J’avais le cœur lourd ce soir , il avait du mal à battre ce petit organe. Il devait tellement me détester parce qu’à chaque fois je le torturais du mieux que je le pouvais. J’étais mon pire démon dans tout ça, je me faisais du mal sans même m’en rendre compte. J’avais une bière dans la main et mon portable dans l’autre. J’avais été étonné de recevoir un message d’Adriel aussi rapidement, mais j’allais mentir en disant que je ne l’avais pas entendu. Pour une fois les étoiles m’avaient sourie et il allait se pointer d’un moment à l’autre. Tu me disais que j’allais souffrir, mais j’avais tellement envie que tu le fasse, j’avais tellement envie que tu me fasse vivre juste l’ombre d’un instant. Je le sais que je cours à ma perte, mais prend moi dans tes bras juste encore une fois. J’avais du mal à tenir en place, j’étais assise sur le sol en attendant qu’il vienne. J’étais encore égaré avec cet alcool de trop dans mon sang, un plaisir qui ne me fait même plus d’effet, un besoin trop grand pour arrêter mes souffrances. Je devais avoir l’aire d’un fantôme en ce moment, d’un drap blanc qui vole dans le vent. J’étais alerte au moindre bruit. Oui j’étais folle , folle de toujours vouloir vivre plus. Bizarrement c’est toujours mieux quand ça vient de toi. Quand c’est toi ce connard que tu qui me fais du mal.

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— veïa

J'avais déconné, je le savais. Et l'alcool m'aidait à m'en rendre compte en quelques sortes. J'étais dans une soirée dans un appartement, mais je ne pensais qu'à elle. Je voulais m'excuser, je voulais lui dire que je regrettais mais j'hésitais. Puis j'avais craqué et je lui avais envoyé un message. Les choses s'était passé étrangement et sans réfléchir, je me levais et je quittais cette soirée pour aller chez elle. Je marchais dans la fraîcheur de la nuit, des milliers de questions en tête. Je fumais sur le chemin de chez elle et une fois devant sa pote, je prenais quelques secondes de réflexion. Je soufflais un bon coup et je toquais, attendant impatiemment que la porte s'ouvre. Ce qui n'avait pas mis longtemps, avant que je vois apparaître cet ange merveilleux. « Me voilà.. » m'exclamais-je simplement, lui souriant légèrement. Elle me laissait rentrer et je voyais une bière sur le sol. Elle avait effectivement bu et cette bière me donnait envie de boire à mon tour. Je me retournais vers elle et je ne disais rien. Je l'observais juste, perplexe. Je ne savais pas comment je devais agir, ni ce que je devais dire. Je me sentais con.

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— Adriel

Il n’avait même pas idée à quel point ce message m’avait fait du bien. Vous pouvez me dire que je c’est sûr qu’il a quelque chose qui cloche chez moi, ne vous en faite pas je le sais je suis trop faible il m’emporte à la dérive. Il est enfin là et je le laisse rentrer sans dire un mot. Il avait ce sourire, mais pas le même que tout à l’heure, car il n’avait pas cette moquerie à l’intérieur. Il avait cette douce odeur d’alcool que j’aime tant. Profitons pendant qu’on est encore amoché, profitons pendant qu’on est encore la nuit et on est ici dans le secret. Je prends sa main pour qu’il s’assoie avec moi au sol. Je me penche vers le petit réfrigérateur installé dans la pièce pour lui sortir une bière à lui aussi. J’avais envie de l’embrasser, j’avais envie de fondre dans ses bras mais je me retenais en buvant une gorgée. Je le fixais comme à mon habitude, mais avec un sourire cette fois. Tu t’es déjà excusé tu n’as pas besoin de le faire à nouveau, laisse toi aller. Le même numéro va surement se reproduire demain, mais pour l’instant c’est que toi et moi une fois de plus.

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— veïa

Je ne pensais absolument pas me retrouver dans la chambre de Veïa après notre dispute un peu plus tôt. Non, je pensais que c'était terminé, que j'avais réussi, que je ne serais pas faible. Mais l'alcool dans le sang avait tout changé et j'étais devenu faible. Alors j'étais là, ici, avec elle. Je la laissais attraper ma main, me laissant guider et je m'asseyais sur le sol, attrapant la bière qu'elle me tendait. Je ne pouvais pas dire non à une bière, loin de là. Elle me regardait, intensément et je souriais. Comme un idiot. J'ouvrais ma bière, buvant une gorgée et ne la lâchant pas du regard. « T'es sûre que c'est une bonne idée que je sois là ? » demandais-je d'un coup, sur un ton neutre. Je ne pouvais pas m'empêcher de poser la question, je ne pouvais pas m'empêcher de me poser des questions. Parce que j'étais comme ça, parce que je n'agissais pas toujours sans réfléchir. Pourtant, là, il le faudrait. Alors je continuais de boire de la bière, pour que l'alcool revienne vite dans mon sang et que j'arrête de réfléchir.

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— Adriel

On est quelque chose qui bascule trop rapidement. On est au courant qui va un peu trop fort et on arrive pas à se suivre. On est pas pareil, toi et moi c’est une éclipse, quelque chose qui ne va pas ensemble. T’es le démon et moi je suis l’ange. L’enfer et le paradis ça n’a jamais fait bon ménage ensemble. Pourtant j’y crois et je veux continuer de suivre tes pas.  «De mon point de vue c’est une très bonne idée.  » Dans un angle il y en a qui dirait non , d’autres diraient qu’on est idiot , mais on est jeune , on a le temps de réaliser plus tard.  Il  y a ce combat qui se déchaine à l’intérieur de moi. Il y a peu de temps il m’envoyait valser et le voilà assis sur le sol avec moi dans ma chambre.  Je n’ai jamais de bonnes idées, je ne sais jamais sur quel pied danser.  Ma vie est un lot d’échec, je suis habitué de ne pas faire tout correctement. Je m’avance un peu plus vers lui et je dessine chacun de ses traits. «Une chance que tu es beau.  » Le pire des connards ça tu me l’as dit cent fois, trouve un autre argument cette fois.

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— veïa

J'étais heureux d'être là, j'étais heureux de la voir. Et ce soir, je ne serais pas un connard. Sûrement car la dose d'alcool dans le sang ne me le permettait pas. Parce que je n'avais pas envie de l'être. Non, ce soir je voulais profiter, je ne voulais pas la briser. « Si tu le dis, c'est que ça doit l'être. » répondais-je seulement, continuant de boire de ma bière. Au fond, je savais que ça ne l'était pas. Au fond, je savais que dans les jours à venir, il y aurait un problème, je lui ferais du mal. Et elle le savait, je lui avais dit. Mais l'ange avait l'air d'aimer de m'avoir comme démon. J'étais son démon et elle était ma faiblesse. Parce que j'aimais son côté innocent, parce que j'aimais avoir le contrôle sur elle. Au fond, je pouvais faire ce que je voulais d'elle. Je n'avais qu'à dire de simples mots et elle craquerait. Je la laissais s'approcher de moi et je souriais à ses paroles. Je savais que j'étais canon, ce n'était pas une nouveauté pour moi. « Une chance que tu le sois toi aussi. » rétorquais-je avec un léger sourire en coin, laissant mes doigts glissaient le long de sa joue. J'avais horriblement envie de l'embrasser, mais je n'avais pas envie de craquer aussi rapidement.

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— Adriel

Après la tempête nous voilà repartie pour un moment calme. Il allait être aussi éphémère que le précédent et je le savais , je ne pouvais juste pas m'empêcher. Tu étais pour le moment ma plus grande faiblesse , j'étais ta marionette. Ça n'avait rien de beau à dire ça comme cela , mais tu pouvais tout me faire faire en un claquement de doigts. Je trouvais magnifique , car pour moi c'était la plus belle aventure. Je remerciais l'alcool d'exister à cet instant , car elle arrivait à l'abîmé assez pour passer au dessus de son orgueil. J'étais attiré comme un aimant vers lui et j'avais l'impression d'avoir mal quand il était trop loin , on ne peut pas aller contre les forces de la nature Il glissait ses doigts sur ma joue , un contact électrisant. Je mordais doucement ma lèvre en le regardant essayant de ne pas penser au fait que j'avais terriblement envie de l'embrasser avec passion et de céder dans ses bras à nouveau.  Je faufilais une main dans ses cheveux pour lui donner une caresse tendre aussi. On se retrouvait après la guerre , on en avait bien besoin. Nous sommes le fruit de plusieurs péchés avec nos esprits plongés dans l'alcoolisme.  «Ça devrait être interdit de me faire un tel effet.   » dis-je dans un souffle avec quelques frissons.

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— veïa

Est-ce que ça allait toujours être comme cela ? On se verrait, on se laisserait aller dans les bras l'un de l'autre pour une nuit, puis on se déchirerait, pour finalement retourner près l'un de l'autre. J'avais l'impression que c'était ça, que ce serait toujours ça. Je savais que c'était mal, je savais qu'un jour ou l'autre elle en pourrait plus, elle me détesterait et je la perdrais. Mais là, l'alcool dans mon sang ne me permettait pas de me rendre compte. Je plongeais volontiers dans mes vieux démons et je me retrouvais dans cette chambre, là, près d'elle. Et je n'avais qu'une envie : la prendre dans mes bras et l'embrasser. Mais je gardais ma bière en main, continuant de l'observer alors qu'elle se rapprochait de moi. Il fallait que j'arrête de réfléchir, il fallait que je fasse seulement ce dont j'avais envie. Ma main caressant sa joue, je souriais à ses paroles. « Je te fais tant d'effets que ça ? » demandais-je l'air faussement surpris. Je ne l'étais pas au fond, je savais que j'étais beau, que j'étais attirant, que j'étais parfait. Il était normal que je lui fasse de l'effet.

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— Adriel

Je ne savais pas combien de temps je pourrais tenir comme ça dans une telle situation, mais ce soir je me sentais invincible, insensible à tous les mal qui pourraient s'en prendre à moi. Avec tout cet alcool dans le sang il était normal de ne plus rien sentir, que tout semble flotter autours de moi. Par contre, je sentais très bien sa caresse contre ma joue, comme si c'était la plus belle chose du monde. Elle me ramenait à l'intérieur d'un doux rêve, celui d'un Adriel gentil, l'ombre de lui-même, celui dont j'ai envie d'imaginer pour une fin plus heureuse. Nous ne sommes pas compatible et pourtant nous sommes attiré tel des aimants. Il est dur d'aller contre les forces de la nature c'est comme nager à contre courant. Il pourrait avoir la vague la plus forte de l'univers que je serais encore accroché à toi. Je buvais une longue gorgée de ma bière avant de lui répondre. Je ne peux pas te dire tout le fond de ma pensée, car tu te sauverais en courant, mais oui j'ai du mal à supporter cet effet que tu me fais, car je ne le comprends tout simplement pas. «Plus que tu le crois. » Je prenais doucement sa main qui effleurait mon visage pour lui embrasser le bout des doigts.

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— veïa

S'il y avait bien une chose que je pouvais dire sur Veïa, c'est qu'elle était loin d'être rébarbative. Je ne pouvais pas nier que j'étais bien avec elle, j'étais bien quand on était tout les deux. Si on oubliait nos disputes, si on oubliait les soucis entre nous. Dans ces moments comme maintenant, on était bien et on oubliait tout. C'était des moments parfaits comme cela qui me faisait craquer et qui me faisait continuer de la voir. On se rapprochait physiquement l'un de l'autre, comme la dernière nuit tout les deux. Je souriais à ses paroles alors qu'elle attrapait ma main pour embrasser mes doigts. Cette fille me rendait fou, clairement. En fait, le soucis était qu'actuellement, j'étais en plein ithyphallique, pour parler poliment. Mais évidemment, je le cachais du mieux que je pouvais. Je ne pouvais pas non plus lui sauter dessus comme ça, ce n'était pas possible. « Le soucis étant que toi aussi tu me fais beaucoup d'effets, je ne sais donc pas comment faire.. » rétorquais-je simplement, observant son visage d'ange. Pourquoi me faisait-elle craquer comme cela ? Cela n'arrivait pas avant, j'avais passé plusieurs soirées avec elle et je n'avais rien ressentie. Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi à son retour ? Je n'en savais rien.