(flashback) ANDREA ◙ La belle et le clochard 2 . (il y a toujours une suite !)

Parce que la dernière soirée était passé à la trappe ? J'en étais pas sur si elle avait oublié la soirée que l'on avait passé la dernière fois, où on s'était embrassé. Moi je n'y arrivais pas du tout, mais je devais m'y faire. Ce soir, nous allions nous amuser à la fête foraine qui s'était installée. J'essayais de me sortir de tête l'image -très- attirante d'Andrea dans ma tête, mais c'était mission impossible. D'habitude, j'oubliais toutes les femmes que j'avais pu toucher, et même plus qu'embrasser, mais peut-être parce que c'était une amie de toujours que cela me touchait ? J'avais envie de retrouver mes jeunes années pour ne pas être troubler. Comme là, lorsque nous entrions dans la fête foraine, je ne pouvais m'empêcher de jeter quelques regards sur son joli visage d'ange. C'était énervant de me laisser ennivrer comme ça, comme ci je devais pas déjà assez prendre sur moi-même. Je pris la main d'Andrea pour continuer de marcher dans la fête foraine sans la perdre, ça serait bête, non ? Puis finalement, je me décidais à lui demander. Tu veux commencer par quoi ? Il y a pas trop de monde à la maison hanté, le palais des glaces, les auto-tamponneuses … et... la grande roue aussi! Mais ça serait mieux si on faisait ça à la fin, ça nous reposera. Je la rapprochais de moi. Il y avait pas mal de monde quand même, et surtout des jeunes de notre âge. Ça semblait vraiment sympa. Je laisse choisir !

J'avais longuement hésité avant de me décider à répondre à l'affirmative à la proposition de Damian d'aller à la fête foraine ensemble. Non pas que je n'en avais pas envie, bien au contraire, mais plutôt parce que je n'étais pas convaincue de m'être remis de la soirée que nous avions passé ensemble peu après mon arrivée dans le Vermont, et qui avait bien failli totalement déraper si Damian ne m'avait pas arrêtée. Forcément, quand l'un de vos amis les plus proches - qui plus est un ami diablement sexy - vous hante l'esprit après un simple baiser, on espère réussir à passer à autre chose. Ce n'était pas le cas, hélas. Mais je ne voulais pas le fuir pour autant. C'est ainsi que le lendemain je me retrouvais en sa compagnie, entrant dans la fête foraine qui était tout de même plutôt grande. Damian attrapa ma main pour traverser la foule, et je me rapprochais de lui pour être sûre de ne pas le perdre. Tu veux commencer par quoi ? Il y a pas trop de monde à la maison hanté, le palais des glaces, les auto-tamponneuses … et... la grande roue aussi! Mais ça serait mieux si on faisait ça à la fin, ça nous reposera. Je laisse choisir ! Je levais mon regard vers lui, alors qu'il me rapprochait de lui sans doute pour éviter de me perdre de vue au vu de ma petite taille. Je souris et haussais légèrement les épaules, avant de jeter un regard autour de moi. « Autant aller au plus accessible directement, non ? » Je pivotais sur moi même avant de tirer Damian en direction de la maison hantée. « Commençons par là, histoire que je me fasse peur un coup! »

J'espèrais que la soirée finirait bien malgré l'ambiguité qui se faisait vraiment persistante. Je faisais comme ci de rien n'était, je ne faisais rien transparaitre. C'est alors que l'idée de la maison hantée fut venue. « Autant aller au plus accessible directement, non ? » J'affirmais alors par un mouvement de tête. Personnellement, il y avait tellement de choix que je n'arrivais pas à décider, et puis, si elle était contente, pourquoi pas ? « Commençons par là, histoire que je me fasse peur un coup! » Je me mis à rire un peu ,c'est vrai que question frayeur, on commençait plutôt fort. Je la suivais alors parmi la foule, la tenant par la main pour ne pas la perdre. Une fois au guicher, je payais rapidement nos places puis nous attendions un peu qu'un "wagon" arrive. Hey, les amoureux, c'est à votre tour! dit alors le forain, il parlait bien de nous et bêtement, je retirais ma main de la sienne. On... on arrive ! Je passais ma main dans le dos de mon "amie" pour l'accompagner et l'aida à monter en lui tenant la main pour la soutenir. Une fois assise, je fis de même. Le wagon commençait à entrer à l'intérieur. Tu as le droit de me griffer par peur, mais ne me tapes pas! dis-je en rigolant pour la taquiner. Souvent, les filles tombaient dans les bras des garçons, pour ma part, je ne l'espérais pas. La tension à l'intérieure de moi était palpable, il me fallait sûrement un rien pour craquer une nouvelle fois. Je me calais bien sur le siège, le spectacle commençait vraiment, et une sorte de zombie arriva d'un coup. Je fus surpris, je savais que je risquais rien mais la surprise était vraiment là, et les sensations aussi. J'avais envie de jouer le mec un peu "petit" pour la prendre dans mes bras, mais j'allais éviter. Et puis, quelle idée ?

Je voulais commencer fort dès le départ, par la maison hantée. Ce qui équivalait à du suicide pur et simple sachant que j'étais une véritable trouillarde, mais peu importe, je voulais profiter à fond de cette fête en la compagnie de Damian, je l'ai donc entraîné jusqu'aux guichets, ou il nous paya deux places. Je fronçais les sourcils, la prochaine attraction je la payerais, non mais oh ! Il m'attira près des wagons, ou nous attendions calmement notre tour, jusqu'à ce que la voix du forain m'interpelle avec Damian. Hey, les amoureux, c'est à votre tour! Damian retira rapidement sa main de la mienne, et je croisais automatiquement les bras en hochant la tête au forain, sans regarder mon "ami". Oui, j'étais frustrée, ce qui marquait bien combien j'étais encore perturbée par notre dernière sortie. On... on arrive ! Je suivais le jeune homme qui, une main passée dans mon dos, me guida jusqu'à l'entrée du train et m'aida à y monter avant de me rejoindre. Tu as le droit de me griffer par peur, mais ne me tapes pas! Je ris légèrement, avant de lui donner un bref coup d'épaule. « Seulement si tu te moques de mes cris, je te taperais. » J'étais en train de regarder tout autour de moi, le wagon se plongeant peu à peu dans l'obscurité, jusqu'à ce qu'une sorte de zombie me surprenne en arrivant de nulle part. Ma réaction ne se fit pas attendre, je poussais un cri avant d'éclater de rire en passant mes mains sur mon visage. Bonjour le ridicule ! « Ok c'était un échauffement, la prochaine fois je serais moins surprise ! » Dis-je à l'attention de Damian, au moment même ou surgissait un espèce de mort vivant squelettique qui tendait la main vers moi. Nouveau hurlement, je sursautais sur mon siège avant de rire m'enfonçant au fond de mon siège en redoutant la prochaine surprise.

Elle était mignonne. Moi ? Me moquer ? Je tournais le visage au négatif, essayant d'affirmer que je n'allais pas le faire, mais me connaissant, je risquais de l'embêter sur ça, après le tour de manège. Je riais pas à cause du zombie, mais à cause d'Andrea qui avait eu la peur de sa vie à cause du zombie. Je me tenais les côtes, j'en avais même les larmes aux yeux. Ok c'était un échauffement, la prochaine fois je serais moins surprise ! » dit-elle alors. J'étais pas tellement surpris de son élan de courage, mais c'était qu'un "élan". Mais une fois de plus, elle se fit bien vite contredire par un autre mort vivant. J'explosais de rire une nouvelle fois. J'adore l'échauffement que tu me fais, Andrea! ah ah ah ah! J'étais toujours un chieur, surtout si c'était juste pour taquiner une amie. Faut pas avoir honte d'avoir peur, c'est normal! Et en fait, une idée vraiment... fourbe venait de naitre en moi. Je me penchais légèrement vers Andrea, et puis soudainement... BOUH ! criais-je en l'entourant avec mes bras pour éviter qu'elle ne se barre du wagon, sait-on jamais avec la "trouillarde" qu'elle était au fond. Je riais à ma blague en la serrant fort contre moi. Puis une pensée me venait alors que je la regardais... elle sentait agréablement bon, et j'étais...agréablement bien en la tenant contre moi. Un vrai electro-choc lorsque je compris cette sensation, mais j'essayais de cacher cette découverte.

Bien entendu que j'avais pas tenu, c'était pire que prévisible, je suis une vraie trouillarde, et pire encore dans une maison hantée. C'est vrai, j'étais un peu suicidaire dans le fond de vouloir y aller, mais je voulais pas jouer les petites princesses peureuses, genre demoiselle en détresse, je voulais jouer les étudiantes normales qui n'ont pas peur d'une mouche. Bien sur, Damian ne manqua pas d'éclater de rire en entendant mon second cri. J'adore l'échauffement que tu me fais, Andrea! ah ah ah ah! Je lui donnais un coup de coude et tapais légèrement son bras en fronçant les sourcils. « Je t'avais dit de pas rire, c'est pas drôle ! » Bon, en fait si, j'avais bien conscience du fait que la situation du point de vue de Damian devait être hilarante. Je croisais les bras d'un air boudeur alors que le wagon continuait d'avancer, tandis que Damian poursuivait en disant. Faut pas avoir honte d'avoir peur, c'est normal! C'est celaaa oui. Je lui lançais un regard faussement mauvais, et je tournais ma tête vers le décor en me jurant de ne pas crier cette fois ci, quoi que je voie. Cependant, je ne m'attendais pas à ce que la prochaine "surprise" soit plutôt auditive. BOUH ! cria Damian en passant ses bras autour de moi, se récoltant un nouveau hurlement de ma part, et un brusque sursaut. Je tremblais presque, jusqu'à ce que je réalise que .. Damian venait de me faire une mauvaise blague. « Espèce de sale .. » Je tournais ma tête vers lui en fronçant les sourcils d'un air boudeur, tandis que Damian resserrait son étreinte autour de moi. Je posais mes mains sur les siennes placées devant moi et je plantais mes ongles leeeentement dans sa peau, sans y aller trop fort. « Ca t'amuse de me faire peur, avoue, macho! » Dis-je avec un petit air amusé avant de me pincer les lèvres.

J'étais vraiment horrible avec Andrea, mais ça m'amusait de la taquiner de cette façon. Je la regardais en la narguant avec un petit sourire. « Espèce de sale .. » Oui, oui, quoi ? Je fis un grand sourire à Andrea, je ne faisais pas vraiment attention à ses mains mais j'étais plus occupé à la regarder. « Ca t'amuse de me faire peur, avoue, macho! » Je me mis à rire, et je lui répondis... honnêtement. Ouai, je l'avoue, et le pire dans tout ça, c'est que j'adore faire ça! Je ris alors que je la serrais un peu plus son corps contre le mien et que j'enfouissais mon visage dans le creux de son cou pour y souffler afin de l'embêter. Mais à ce moment là, quelque chose vint à apparaitre pour nous faire peur, et je ne pus pas m'empêcher de rire sous la surprise. Hey, c'est pas juste, j'ai même pas le temps de l'emmerder! dis-je en criant sur le manège. Puis je me tournais à nouveau vers Andrea, la regardant et je remarquais (enfin) qu'elle était dans mes bras, et surtout très proche de moi. Sûrement l'envie qui me poussa à m'approcher d'elle, mon visage si proche du sien, j'aurais presque pu l'embrasser, j'en mourrais d'envie au fond de moi mais, c'était sans compter que pleins de petites guirlandes bizarres arrivâmes sur nous et je ne pus le faire. Je m'écartais d'elle, bien que j'avais encore mon bras derrière sa nuque. Je toussotais, faisant mine que j'avais bien capté la surprise même si au fond, je m'étais concentrée sur elle. Si je pouvais arrêter le wagon, et la kidnapper, je le ferais. Mais, je doutais d'en avoir le droit et surtout de pouvoir me le permettre alors qu'elle n'était pas n'importe qui. Puis soudainement, pour la fin, des souffles violents nous percutèrent à peine nous sortions de ses guirlandes moches, je m'en tapais du manège, je la voulais elle, et ça m'énervait. C'était horrible d'être un mec, de désirer une fille et de ne pas accepter le fait qu'on la désirait, j'arrivais à oublier la nuit dernière, j'arrivais pas à l'oublier tout court.

Le temps que je m'énerve après Damian, j'en oubliais totalement les automates et autres artifices autour censés m'effrayer, me faire peur. J'étais bien trop captivée par ses rires à vraie dire, à tel point que c'en était presque troublant. Je m'occupais donc gentiment de le réprimander, tandis que Damian, fier, rétorquais à l'affirmative. Ouais, je l'avoue, et le pire dans tout ça, c'est que j'adore faire ça! J'éclatais de rire, rires qui redoublèrent d'intensité lorsqu'il logea son visage dans mon cou pour y souffler, me chatouillant. Les wagons derrière nous devaient ne rien y comprendre, nous étions censés crier, et non pas éclater de rire. Alors que je commençais à rire, une sorte d'automate apparut devant nous, me faisant vite sursauter. Hey, c'est pas juste, j'ai même pas le temps de l'emmerder! Cria Damian à l'adresse du manège, me faisant éclater de rire à nouveau. « Il est de mon côté, il veut t'empêcher de me perturber ! » Dis-je en souriant légèrement, tournant à nouveau la tête vers lui. Je me rendis compte que ma phrase avait en quelques sortes un double sens, parce que oui, il me perturbait en cherchant à m'embêter pendant le manège, mais il me perturbait d'une autre manière.. Une manière qui durait déjà depuis cette fameuse soirée, et qui ne se limitait pas qu'au manège.. J'étais .. Constamment perturbée. Un court instant d'ailleurs, nous restâmes silencieux à nous observer, de la même manière que la dernière soirée que nous avions passé ensemble, si bien que j'avais presque l'impression qu'il allait m'embrasser à nouveau. Avouons le, même si je tentais de le taire, j'en mourrais littéralement d'envie. Sauf qu'une espèce de guirlande de l'horreur vint à nouveau nous surprendre, Damian s'écartant de moi au passage. Je ris doucement en feignant la surprise et je détournais mon regard de Damian pour regarder la suite du trajet calmement, soudain bien muette. Bien vite, la fin de l'attraction arriva, et une fois notre wagon immobilisé, je sortais en compagnie du jeune homme. Une fois sortis et à nouveau mêlés à la foule, je m'arrêtais pour le regarder. « C'était sympa ! A ton tour de choisir une attraction maintenant, chacun son tour. »

Cette soirée allait continuer à me troubler, c'était pas définissable comment elle arrivait à me perturber. C'était dommage que l'on s'arrêtait, j'aurais bien aimé rester avec elle si proche de moi, sentir son parfum et rester ainsi pendant des heures, ce serait un pur bonheur. Mais les bonnes choses avaient une fin et nous nous retrouvions en dehors. « C'était sympa ! A ton tour de choisir une attraction maintenant, chacun son tour. » me proposa t-elle. L'emmener dans un endroit calme et l'embrasser toute la nuit, c'était une attraction ? Non ? Dommage, j'aurais aimé pouvoir le faire. Je regardais autour de moi, voir où il y aurait une attraction plutôt sympathique, et qu'on puisse faire sans que j'ai envie de lui faire l'amour. C'est alors que je vis quelque chose de tranquille, pas trop mouvementé, et qu'on pouvait faire tous les deux. Viens, j'ai une bonne idée. Je pris sa main et l'emmenait parmi la foule jusqu'à... du tir à la carabine. C'était plutôt basique, mais au moins, si j'avais encore envie d'elle, c'est que j'avais un problème. Je déposais l'argent sur le kiosque et le forain déposa une bonne quantité de munitions. Merci. dis-je d'un mouvement de tête. Bon c'est simple, on fait moitié-moitié en munitions, celui qui éclate le plus de ballons, il -ou elle- paie ... hm... des douceurs à l'autre tel que des pommes d'amours, barbe à papa ou tout ce que voudra le gagnant. ça te convient ou tu as trop peur de perdre ? La conquête de l'Ouest ne doit pas t'impressionner, j'espère! Je ris, je continuais quand même de l'embêter, au moins là, je risquais pas de l'embrasser.

Heureusement que la maison hantée avait une fin, parce que même si ce n'était pas l'atmosphère la plus .. Comment dire, glamour, ce n'en était pas moins sombre, calme, et j'étais dans les bras de Damian.. Le même genre de situation qu'il y a quelques jours après l'avoir intercepté dans la rue, alors je préférais me méfier. Je l'entraînais alors dehors, lui proposant ce coup ci de choisir notre nouvelle occupation. Un court instant, je le regardais en train de regarder autour de lui à la recherche de notre nouvelle attraction, jusqu'à ce qu'il dise en me prenant la main. Viens, j'ai une bonne idée. Je fronçais les sourcils, visiblement intriguée, jusqu'à ce que nous arrivions en face d'un stand de tir à la carabine. Je ris légèrement. J'avais déjà eu l'occasion d'apprendre à tirer de temps en temps avec mon père, mais j'étais plus jeune, c'était avant que j'aille à l'université. Je n'eus pas le temps de payer que déjà Damian posait de l'argent, que le forain s'empressa de prendre pour les remplacer par des munitions. Je pris un air boudeur. Merci. Dis alors le jeune homme à l'adresse du forain, avant de se tourner vers moi, s'attirant toute mon attention d'un coup. Bon c'est simple, on fait moitié-moitié en munitions, celui qui éclate le plus de ballons, il -ou elle- paie ... hm... des douceurs à l'autre tel que des pommes d'amours, barbe à papa ou tout ce que voudra le gagnant. ça te convient ou tu as trop peur de perdre ? La conquête de l'Ouest ne doit pas t'impressionner, j'espère! J'éclatais de rire avant de prendre la carabine que le forain venait de nous poser. « Moi, peur de la conquête de l'Ouest ? Je suis sure que je suis un gangster refoulé ! » Ou pas, nous verrons bien. J'armais la carabine d'une munition. « Honneur aux femmes, n'est ce pas ? » Lui dis-je d'un air innocent avant de me tourner face aux ballons qui me faisaient office de cible. Je fronçais les sourcils, soudain très concentrée, et je visais un ballon, tirais. Touché ! Ok, ça devait être un coup de chance mais je poussais un cri de victoire. « Yes ! Essaies de faire mieux, Lucky Luke! » Je lui tendais l'arme avec un petit air de défi .. Jusqu'à ce qu'il la prenne et que je m'écarte. Mauvaise idée de le regarder tirer, j'étais sure de plus regarder chacun de ses muscles plus que la cible qu'il visait.