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« Underwater. »
bonaventure & lily
Répondant d’un rire franc et cristallin à sa touche d’humour mélodramatique, Lily le gratifia d’une tape sur l’épaule, fronçant le nez en feignant la tristesse. Elle avait presque envie de le qualifier de bourreau des cœurs. Il semblait tiraillé entre tellement de jeunes femmes différentes, comme un bourdon qui hésiterait entre telle ou telle fleur. A la pensée de cette métaphore, un vague sourire égaya les traits de la jeune femme qui offrit un regard tendre à son ami. Elle aurait aimé pouvoir l’aider davantage. Mais malheureusement, elle n’était ni dans sa tête, ni dans son cœur. Et c’était à lui de se décider et de faire ses propres choix. Elle n’était personne pour prétendre à l’orienter dans telle ou telle direction. « Mais, en tout cas, quoiqu’on en dise, on peut se remettre de beaucoup de choses. De presque tout en réalité. » fit-elle avec un air songeur, presque triste. Se rappelant soudain que si l’on craignait souvent de s’engager par craindre de souffrir ensuite, en réalité, on oubliait souvent que cette souffrance était rarement insurmontable. Après bien sûr, elle parlait pour elle. Vivant constamment avec la perspective de la mort au bout d’un couloir étroit, elle avait appris à relativiser à propos de pas mal de choses. La souffrance en faisait partie. Elle était capable d’encaisser des douleurs intenses, à la fois physiques et morales, sans plier le dos. Maintenant, tout être à ses limites c’est certains. Mais les chagrins d’amour, ce n’était rien. Ou du moins, ce n’était qu’un passage, obligatoire peut-être, pour mieux se forger ensuite. « Monsieur Weasley, vous n’oseriez pas, ce serait de la séquestration ! » lui répondit-elle avec un air faussement outré, avant d’esquisser un sourire malin. « Le cœur ça va. Mais je ne serais pas contre une petite paire de poumons de rechange si tu vois ce que je veux dire. Malheureusement, ça ne se trouve pas à tous les coins de rue comme une paire de tongues. » avait-elle ajouté en empruntant volontairement un ton humoristique, afin surtout de dédramatiser une situation qui semblait n’avoir aucun remède.
Son état de santé la préoccupait c’est vrai. Mais pas seulement. Récemment elle avait déterré des vestiges du passé qui auraient mieux fait de rester où ils étaient. Comment aurait-elle pu savoir que cela déclencherait une telle déferlante d’événements ? Mais elle ne pouvait pas lui parler de ça. Elle ne se voyait vraiment pas lui dire avec la bouche en cœur : « Salut Bonny, ça va ? Au fait j’ai retrouvé des documents dans une clef usb, et parmi eux, des dossiers secrets de la mafia russe. Depuis ils essaient de remettre la main dessus, dégomment tout sur leur passage, et inquiètent mon paternel qui fait partie du MI6, ainsi que mon ami Lawrence, qui l’autre jour a débarqué avec une balle dans l’épaule dans mon salon en pleine nuit. Ah oui ? Je ne t’avais pas dit ça ? Tout ça c’est la faute de mon ex petit ami infiltré qui s’est fait cribler de balles et m’a confié cette foutue clef usb. » Oui non. Elle ne pouvait pas lui dire ce qui la préoccupait. C’était inconcevable. Aussi afficha-t-elle un sourire de circonstance, histoire de noyer le poisson dans l’eau. « Hmm … Pas grand-chose à vrai dire. Je suis arrivée hier, et demain je vais rejoindre mon amie Heather qui a une maison dans le coin. Et toi ? »© ACIDBRAIN
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