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« Underwater. » pv. Bonaventure.

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« Underwater. »
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Confortablement installée dans une torpeur docile, se jetant dans la souricière de l’asthénie, ses paupières closes profitaient de la brise fraîche qui se lève parfois avec la fin d’après-midi, et l’annoncée de l’ère nocturne. Le soleil était encore bien présent, réchauffant sa peau albâtre, glissant sur son cœur un baume qui lui faisait oublier toute notion du temps. Solitaire sur la rive, étendue sur le sol, entre ses cils parfois elle dessinait les contours des nuages. Elle y voyait des formes et des rivages inconnus, trouvant à celui-ci un côté duveteux qui rappelle le goût de certaines friandises sur le palais, et à d’autres des aspects plus diffus et anguleux qui pouvaient faire penser à des visages, ou des silhouettes animalières. Plongée dans son imaginaire comme le faisaient parfois les enfants pour échapper au monde adulte, elle y trouvait  un refuge plaisant et maniable, dans lequel souvenirs, mensonges, trahisons et questionnements étaient trop encombrants pour se trouver une place. A quelques mètres de là, des familles, ou même des groupes d’amis, s’appropriaient le lac pour en faire leur terrain de jeux. Leurs rires la berçaient, et, tandis que ses doigts effleuraient rêveusement le sol, elle se forçait à imprimer chaque détail, chaque sensation, pour se rappeler toujours quel goût avait la douceur de l’après-midi. Caressée par l’idée de rester ici pour toujours, rêvant qu’à force d’immobilisme elle pourrait disparaitre comme les grains de sables se faisant balayer par le vent, la rouquine avait fini par s’assoupir, happée par le sommeil.

Les pieds nus, libérée du poids de la maladie grâce à l’espace onirique, elle se sentait flotter dans un espace aux contours, et aux contrastes confus. Ses mains cherchaient à s’agripper à quelque chose, en vain. Mais malgré cette impression étrange d’apesanteur, elle se sentait bien, bercée par une quiétude qui lui rappelait la tendresse des premiers émois et l’incertitude de leur aboutissement. Le rêve, vieille amie aux traits parfois tendres qui vous prend par la main et vous emmène ici et là sans vous demander votre avis, avait à ce moment-là décidé d’être clément. Sans s’en rendre compte, dans son sommeil, elle souriait légèrement. Peut-être avait-elle rencontré quelqu’un, ou peut-être pas. Le fait est que l’endormie sentait sous ses cotes un fil invisible se tisser entre son inconscient, et celui d’un autre. Allez comprendre. Et alors qu’elle essayait de marcher dans la direction de la compréhension, une voix résonnait dans sa tête, et l’appelait. Au début confuse, puis de plus en plus claire, elle fut bientôt assez limpide pour forcer ses paupières à tressaillir, et lutter contre l‘hostilité des rayons de lumières qui lui brûlèrent la rétine. Un battement de cil plus tard, et la jeune femme y voyait enfin clair, distinguant au-dessus de ses sourcils froncés un visage familier. Un visage dont elle se rappelait chaque contour pour les avoir observés et apprivoisés à la fois, même si cela avait été pour un temps très éphémère. La gorge sèche, la voix légèrement rauque, la surprise l’avait faite toussoter une fois. « Bo … Bonny ? » Elle préférait ce surnom que Bonaventure. Plus court. Plus efficace. Plus facile à prononcer aussi pour son accent russe et son anglais parfois imparfait.


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FEAT. LILY-ROSE | La quiétude du moment le stressait quelque peu. Bonaventure n’aimait pas le calme, il préférait largement lorsque les choses bougeaient, quand il pouvait agir sur les événements. Là, sur la terrasse de sa suite, il avait trop de temps pour lui pour réfléchir, cogiter à sa vie, au chaos de son quotidien. Il détestait ses moments comme il les adoraient. Un paradoxe, une contradiction mais il n’en était plus à cela près songea-t-il en caressant l’anneau à son doigt. Ce symbole le liait à une femme qu’il n’aimait pas. Une femme pour laquelle, il ne ressentait rien si ce n’est un profond mépris et cela, ça le blessait. Le jeune homme avait toujours été un romantique, croyant à cet amour pour toujours, à la force des sentiments, à tout ce qui touchait de près ou de loin à cette émotion. Et pourtant, il s’était marié par intérêt, pour pouvoir retrouver sa vie dont on l’avait privé. Dieu qu’il avait envie de vomir et de crier sa colère, son impuissance, de faire sortir cette rage en lui mais il savait qu’il n’en ferait rien. Se maitriser, se dissimuler derrière des sourires heureux, c’était devenu son quotidien. L’ami idéal, le gendre idéal… Il semblait être parfait aux yeux de tous mais personne ne savait justement combien il était détruit, combien il avait perdu l’espoir depuis tant d’années. Et pourtant, malgré tout, il continuait de souhaiter un peu d’amour, un peu de douceur dans la violence de son existence. Bonaventure aurait tout donné pour un peu d’espoir, un peu de tendresse, de ne plus ressentir cette cruelle solitude qui était sa maitresse depuis sa naissance.

Il avait pourtant tout pour être heureux : une famille aimante et formidable, des amis sincères et géniaux. Il faisait même des études qui lui plaisaient. Alors pourquoi diable était-il toujours insatisfait ? En mourant, Jarod avait pris une partie de lui, une partie de son âme et de son cœur. Bonaventure l’avait aimé de tout son cœur mais pas dans le sens romantique du terme. Ce type avait été son âme sœur au même titre qu’Emilia l’était aujourd’hui. En perdant cet homme qu’il considérait comme son frère, son autre moitié, il s’était perdu. Aujourd’hui, il ne restait plus rien qu’un gouffre trop grand pour être comblé. Pire, son mariage n’avait fait qu’éloigner ses chances de trouver un amour suffisamment puissant pour apporter un peu de lumière à son existence. Alors, il continuait de sourire au monde, de jouer les petits cons heureux malgré la souffrance, malgré la solitude. Finalement, il était sorti pour marcher malgré la douleur de son dos. Il avait besoin de sortir, de se fondre dans la masse pour se donner l’illusion de ne plus être seul. Son regard s’attarda sur une silhouette endormie. Lili-Rose, une ex-petite-amie. Une relation bien trop courte mais qui l’avait tout de même marqué. Il se rapprocha d’elle jusqu’à s’asseoir à ses côtés pour mieux caresser son visage aux trait délicats parsemés de tâches de rousseurs. « Oui c’est moi petit cœur… Tu t’es endormie » lui dit-il sans lui faire la leçon contre les risques d’insolation. Non, il ferait comme à son habitude : prendre soin d’elle en silence, la choyer, la protéger. « Comment vas-tu petit cœur ? » demanda-t-il en se penchant vers elle pour déposer un léger baiser à la commissure  de ses lèvres. Sa façon à lui de la saluer, avec tendresse.


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La bouche un peu pâteuse, le regard fuyant la luminosité, alors qu’elle se hissait sur ses bras pour se mettre assise, elle sentait ses muscles se raidir. Comme s’ils lui réclamaient encore du repos alors même qu’elle venait de s’assoupir pendant deux bonnes heures. Une vraie mamie. Encore un pieds dans l’espace onirique, il lui fallut quelques minutes encore pour réaliser tout à fait que Bonaventure était là, sortit de nulle part. Un sourire en demi-lune éclaira ses traits. Elle était toujours heureuse de croiser sa route, comme s’il était un ange gardien, veillant discrètement sur elle sans qu’elle s’en rende forcément compte. La bienveillance de ses traits, la douceur de ses gestes aussi, lui donnaient un profond de sentiment de sécurité qu’elle ressentait rarement, surtout depuis quelques semaines. Tiraillée par l’incertitude, ayant constamment l’impression d’être au bord d’un précipice dont le fond saillant la happait de tout son être, Bonaventure apparaissait alors comme une main tendue, une force extérieure qui lui permettait de rester le long du gouffre, sans jamais en toucher le fond. Depuis le début, elle avait toujours éprouvé un profond respect à son égard, ce dernier se conjuguant avec une tendresse qui s’était-elle, tissée au fil de leurs rencontres parfois fortuites. Pendant un temps, presque indicible tant il avait été court, elle avait cru qu’ils pourraient parcourir un bout de chemin ensemble. Leurs existences s’étaient séparées à causes des circonstances, mais la tendresse, elle, était restée. Étrange coïncidence qui fait que deux âmes peuvent rester liées malgré l’absence, la distance et le temps qui passe.

« Je vais bien. » lui répondit-elle, ayant inconsciemment un léger mouvement de recul face à son baiser de salut. Elle devrait y être habituée pourtant, et chaque fois lorsqu’ils se croisaient, il la surprenait toujours par son côté très … Tactile. Plus réservée, elle s’efforçait pourtant de se laisser apprivoiser, se disant qu’après tout, elle le connaissait bien à présent. Quoiqu’il en soit,  ses doigts tapotèrent légèrement son propre nez qui la picotait. Brillante idée que de s’assoupir en plein soleil quand on a une peau blanche comme la sienne. La voilà qui allait écoper d’un bon coup de soleil. « Je crois que j’ai un peu cramé … Sur le nez … Et les joues … » dit-elle en riant avec de grands yeux, s’apercevant en posant ses doigts sur ses pommettes qu’effectivement, ces dernières étaient brûlantes. Mais son attention se reporta très vite sur le jeune homme, qu’elle observa de ses prunelles brunes. Le détaillant avec curiosité, elle l’avait invité à s’asseoir à ses côtés simplement en lui tendant une main bienveillante, repliant du même coup ses genoux devant elle. « Et toi, comment vas-tu ? » Maintenant qu’elle le voyait, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer cette lueur dans son regard. Elle n’était pas triste, ni taciturne … Mais peut-être lasse ? Et pourtant, il restait fidèle à lui-même, tout sourire, figé dans une joie qui n’avait d’existence qu’en surface. C’est pourquoi, sans trop se poser de questions, Lily supposa que quelque chose le tourmentait. « Qu’est-ce qui te tracasse ? » murmura-t-elle avec douceur, avant de s’expliquer sur sa supposition. Son index, avec douceur, avait effleuré une ridule sur son front, juste au-dessus de ses sourcils. « Tu as souvent cette petite trace sur le front, quand tu es contrarié … C’est pour ça que je te pose la question. »



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FEAT. LILY-ROSE | Le passé sentimental de Bonaventure était à l’image de sa vie : un véritable chaos, un champ de bataille constant. Tout avait commencé avec Lucy, son premier amour, celle qu’il avait même demandé en mariage. Une demande faite avec culpabilité car pour la première fois, il avait fauté avec la seule femme qu’il n’aurait jamais dû toucher : Kadence, la petite-amie de son meilleur ami. Malheureusement, on ne peut contrôler ses sentiments et il avait oublié, le temps d’une nuit tout ce qui avait fait de lui l’homme de principe pour l’aimer, pour goûter au fruit défendu. Depuis, ses histoires avaient été toutes éphémères comme s’il n’arrivait plus à s’attacher, comme si, en mourant Jarod avait emporté une partie de son âme à moins que la culpabilité qui le rongeait ne laissait guère de place pour l’amour. Lily lui avait pourtant donné envie d’y croire, de se dire qu’il pourrait peut-être réussir à mettre de côté son passé, à faire tomber le masque. Il avait échoué mais même si leur histoire était derrière eux, il conservait cette tendresse à son égard.

Il l’appréciait, veillait sur elle mais surtout, ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des gestes tendres à son égard. « Oui, tu as le nez tout rouge » s’amuse-t-il à répondre, rigolant de ses petites mimiques faciales. Elle l’invita à s’asseoir à ses côtés et il obtempérant, prêt à lui répondre que tout allait bien pour lui. C’était toujours cette réponse qu’il donnait au reste du monde : je vais bien, tout va bien.  Il n’aimait pas parler de ses émotions bien qu’il passe pour quelqu’un d’accessible, d’ouvert. En réalité, il écoutait plus qu’il ne se confiait et pourtant Lily avait appris à lire dans ses regards, dans sa façon de se tenir. Un petit sourire étira ses lèvres tandis qu’il reportait son attention sur le ciel bleu et l’horizon. Il ne savait pas trop quoi dire ou plutôt par où commencer. « Je ne sais pas trop si je dois m’en féliciter ou me plaindre que tu arrives si facilement lire en moi » lui dit-il en la regardant brièvement avant de baisser la tête vers le sol comme pour obtenir un petit délai de réflexion. « Ma vie sentimentale est un bordel sans nom mais pour être honnête, je suis attiré par une femme qui n’est pas la mienne » lui avoua-t-il en grimaçant. Lily n’était pas au courant pour le caractère « blanc » de son mariage. Pour elle, comme pour tout le monde, il était marié à une femme extraordinaire qui malheureusement faisait ses études à New York pour le moment. Un mariage soudain mais porté par l’amour… une belle connerie mais ça, il ne pouvait pas le dire, surtout pas à elle. Elle ne comprendrait pas pourquoi de son mensonge et elle lui en voudrait.



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D’un geste inconscient, la rouquine avait tapoté du bout des doigts l’arcade de son nez brûlant, rougi par les rayons ardents du soleil de l’après-midi. Une grimace étira ses traits, non pas de douleur, davantage de mécontentement tandis qu’elle se demandait quelle mine elle pouvait bien avoir. Avec ses cheveux hirsutes, constamment en désordre, ses tuyaux d’oxygène dans les narines, et ses coups de soleil partiels, elle eut un petit soupire d’exaspération pour elle-même. Il y avait des combats qu’il était absolument inutiles de mener. A cette pensée, ses épaules s’affaissèrent légèrement, un sourire en coin étira ses lèvres. La seconde suivante elle ne pensait plus à cet instant de coquetterie qui l’avait animée. Si autrefois la façon dont Bonaventure la percevait avait pu avoir de l’importance pour elle, aujourd’hui, c’était différent. Il n’y avait plus cette ambiguïté entre eux qui rendait la pensée des corps délicate. Libérée d’un poids, elle ne s’était jamais montrée autant elle-même à son égard que depuis qu’ils n’étaient plus ensembles, ou tiraillés par des sentiments contradictoires. L’échec de leur aventure avait au moins eu le mérite de faire de lui un véritable ami, en qui elle plaçait volontiers sa confiance, sans spécialement avoir de barrières. Maintenant bien sûr, il ne savait pas tout. Et évidemment, elle se doutait qu’il avait en lui des parts d’ombres qu’elle ne connaîtrait jamais. C’était surement mieux ainsi. « Sinon … Ne fais ni l’un ni l’autre. Ne pas se positionner … C’est parfois ce qu’il y a de plus judicieux. » lui répondit-elle avec une moue délicate, sa lèvre supérieur se rehaussant d’un léger tressaillement imperceptible. « Surtout que tu te trompes. J’ai toujours eu un mal fou à savoir ce à quoi tu penses. Comme si tu te cachais derrière ce beau sourire pour que l’on ne te pose pas de questions trop profondes. » Un petit sourire, d’une douceur absolue, presque taquin, lui faisait légèrement plisser les yeux. « Mais c’est vrai que tu as certaines mimiques récurrentes. A force de te côtoyer, elles finissent par se voir. » Elle aussi pouvait paraître expressive parfois. Par exemple, l’inquiétude lui faisait se tripoter constamment la première phalange de son pouce. Quant à l’indécision, elle l’amenait à se mordiller l’intérieur de la lèvre inférieure parfois jusqu’au sang.

Le suivant des yeux alors qu’il lui avouait enfin ce qui le tracassait, Lily parut songeuse quelques instants. Sujet délicat auquel elle n’était pas sure de pouvoir trouver une réponse. Elle avait été si surprise d’apprendre qu’il s’était marié, surtout à une telle vitesse, alors allez savoir pourquoi l’idée qu’il soit attiré par une autre femme que la sienne ne la surprenait pas plus que ça. Sceller un pacte comme le mariage si vite … A ses yeux c’était presque invraisemblable. Mais elle avait sans doute une vision un peu naïve des choses. Lily savait par exemple que si un jour elle se marierait, ce serait avec un homme qu’elle aimerait de toute son âme, sachant que son existence n’aurait de sens qu’au regard de cet être auquel elle aurait décidé de se lier. Vision peut-être un peu vieux jeu, mais c’était la sienne, et elle la défendrait contre quiconque voudrait bien la remettre en question. « Et cette attirance, est-elle irrépressible au point de te faire oublier ce qui t’a poussé à te marier ? » le questionna-t-elle avec un air songeur, ne souhaitant pas le juger mais ayant quand même du mal à le suivre. Au fond, elle ne souhaitait qu’une seule chose pour lui … Qu’il soit heureux. « Si répondre à cette attirance te rend plus heureux que de poursuivre une union peut-être hasardeuse … Alors pourquoi pas … Mais ce serait dommage que d’autres (et là elle pensait à sa femme), voire même toi-même, en souffrent. Surtout si cette attirance est seulement … Physique. » Se caressant légèrement la lèvre inférieur avec son pouce dans une mimique de concentration, ses traits se détendirent malgré tout, lui offrant un sourire doux alors qu’elle ne savait pas bien si elle était claire ou non.


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FEAT. LILY-ROSE | Lily ne pouvait pas dessiner un portrait plus réaliste de Bonaventure qu’en prononçant ces quelques mots. Elle le savait, il se cachait derrière ses sourires pour ne pas gêner les gens mais surtout pour se dissimuler des autres afin de ne plus se faire prendre pour ses excès de fragilité ou au contraire, de colère. Il ne voulait plus montrer ses faiblesses pour la simple et unique raison qu’il savait que pour survivre dans ce monde, il valait mieux paraitre fort. Et puis, il ne souhaitait pas qu’on découvre ses failles, ses erreurs. « Il va vraiment falloir que je fasse attention à ce genre de mimique dans ce cas… Je ne veux pas t’inquiéter Lily » murmura-t-il mais au-delà de ce sentiment protecteur, le jeune homme ne voulait pas que quelqu’un réussisse l’exploit de lire en lui. Cela l’effrayait au plus haut point. Cette peur de l’autre, d’être à nu devant quelqu’un l’empêchait concrètement de se lier à une femme. Bonaventure avait des secrets qu’il ne voulait avouer à personne. Des secrets honteux, des erreurs qui continuaient de le hanter au point de l’obséder. Même ce mariage blanc était une erreur mais elle avait été nécessaire pour pouvoir être libre de mener sa vie, de pouvoir continuer à entretenir une autre obsession. Sa culpabilité valait bien tous les sacrifices même celui de son cœur.

Pourtant, Lily méritait d’obtenir certaines réponses. Bonaventure ne se voyait pas lui mentir plus que nécessaire mais en même temps, il se sentait enfoncé dans un bourbier sans nom. « Je ne sais pas… Pour être honnête, je ne sais pas » soupira-t-il. Athena, Mira, Kadence… Tout se mélangeait dans son esprit mais surtout dans son cœur. « Je n’ai pas l’âme d’un infidèle, je le sais bien mais par moment, même moi, je me dis que la vie est trop courte pour s’arrêter sur certains principes. Le problème c’est que j’ai à peine pensé à cela que je me traite de salopard dans ma tête » ajouta-t-il. Athena était toujours amoureuse de Tate, il n’y avait aucun espoir ni avenir avec elle et peu à peu, Bonaventure s’en était détaché pour une autre : Mira. Cette dernière le touchait comme aucune femme ne l’avait touché. Il y avait une fragilité en elle qui l’émouvait mais il ne pouvait l’entrainer non plus dans une relation adultérine malgré qu’il n’ait aucun sentiment pour Suzanne. Son épouse lui était étrangère et le Quincy avait bien essayé de changer cette donnée, de tomber amoureux d’elle. Il avait tenté avant de comprendre qu’il ne pourrait pas commander ses sentiments et que cette relation ne le mènerait à rien. Le mariage était pourtant quelque chose qu’il chérissait mais pas de cette manière. Cet arrangement n’était pas un mariage, c’était juste un arrangement mais il se devait de donner le change aux yeux des autres car sa liberté, son identité en découlait. « Suzanne est à New York, c’est peut-être l’éloignement qui me fait douter » termine-t-il par dire, vaincu. Il ne pouvait pas dire à Lily toute la vérité, elle ne comprendrait pas et il tenait trop à elle pour la décevoir de cette manière. Alors, il faisait machine arrière, jouait le rôle que tout le monde attendait qu’il joue et tant pis pour son cœur.




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Sans forcément en avoir la certitude, Lily devinait sous ses attitudes une habitude. Celle de se cacher derrière des sourires pour tromper autrui, et parfois se mentir à soi-même. Pourquoi s’en doutait-elle ? Simplement parce qu’elle usait des mêmes subterfuges. Pas pour les mêmes raisons bien sûr, mais au final, le résultat n’était-il pas le même ? Vous vous retrouviez avec des questions non résolues, et un sentiment de solitude absolu qui vous plongeait dans une indolente sensation de malaise. Car de son côté, si elle souriait constamment, c’était pour oublier le poids de la maladie qui l’accablait, et qui chaque jour, devenait de plus en plus lourd. Personne ne savait à quel point l’étau se resserrait autour de sa gorge. Personne, à part Lawrence. Mais elle regrettait presque de lui avoir dit, sa conscience souffrant de le voir si inquiet pour elle, alors que finalement, elle ne pouvait rien faire. Cela avait été égoïste de sa part de lui faire partager ce fardeau, et pourtant … Balayant d’un sourire fugace ces pensées parasites, son attention se reporta sur Bonaventure, qu’elle observa avec un mélange de tendresse et de circonspection. « Ne t’en fais pas pour moi. Si je m’inquiète pour toi, c’est parce que tu as de l’importance à mes yeux. Prends-le comme tel, tout simplement … Tu n’es pas obligé de te poser tant de barrières … Surtout avec moi. » Voulut-elle le rassurer même si cela ne serait peut-être pas efficace. Aussi ajoute-t-elle sur un ton plus décontracté, la tonalité de sa voix s’abaissant comme si elle avait peur que des oreilles mal avisées l’entende. « Et puis, si ça peut te rassurer … C’est promis, je ne dirais à personne que parfois, tu peux être contrarié. » Autrement dit, elle ne dirait à personne qu’il pouvait lui aussi avoir quelques failles. Il pouvait lui faire une confiance absolue, ça, c’était une certitude. Mais pourtant, elle n’avait pas l’impression qu’il le savait. Il lui était difficile de lui prouver autrement. Si ses yeux ne voulaient pas voir ce qu’elle avait à lui offrir (même si ce n’était pas la lune non plus), elle ne pouvait pas le forcer.  « Tu vas sans doutes me trouver un peu naïve, et fleur bleue, mais je pense que si tu étais vraiment amoureux de l’une d’elle, toutes les autres s’effaceraient naturellement sans que tu aies besoin de te poser autant de questions sur ce que tu peux/dois faire ou ne pas faire. Après bien sur, là, je te parle d'amour, pas d'attirance ... L'attirance, c'est différent. » Un instant, elle eut une pensée pour son ancien petit ami. Cela remontait à plusieurs années maintenant, elle était encore en Russie à l’époque. C’était la seule fois où elle s’était sentie entière auprès de quelqu’un. Comme si elle n’avait plus à se sentir jugée, ni à se poser de questions … C’était un sentiment difficile à expliquer, tellement rare.

« Loin des yeux … Loin du cœur … Paraît-il. » murmura-t-elle dans un souffle, alors que son regard se perdait dans les couleurs chatoyantes du soleil qui déclinait au loin, disparaissant peu à peu derrière la surface miroitante du lac. Un spectacle qui laissait silencieux, et admiratif. Une bourrasque la sortit malgré tout de sa torpeur, et elle se hissa sur ses jambes tel un ressort, ayant un regain d’énergie. « On a l’air de deux âmes en peine qui se tourmentent … Allez viens, on va se dégourdir les jambes, histoire de se changer un peu les idées. » lui proposa-t-elle, arborant un sourire radieux alors qu’elle tendait ses deux petites mains vers lui pour l’aider à se relever.



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FEAT. LILY-ROSE | « Tu es toute aussi importante pour moi Lily même si je ne le dis pas forcément assez… Tu me connais, j’ai juste un mal de chien à me livrer » répondit-il avec un demi sourire tandis que son regard se teintait de tendresse. Il adorait cette femme, elle était son amie. Dans une autre vie, peut-être auraient-ils pu vivre une belle histoire mais la leur, c’était terminée avant même de pouvoir s’épanouir. C’était la vie, des mauvais timing, Bonaventure en avait connu énormément. Par moment, il se demandait si son mariage avec Suzanne n’avait pas accéléré les choses avec certaines femmes. S’il avait été célibataire, réellement célibataire, aurait-il couché avec Athena ? Se serait-il senti aussi attiré par Mira ? Les deux femmes l’avaient touché chacune à leurs manières mais la jolie Quincy… Il y avait quelque chose de plus, comme si… non, il valait mieux ne pas s’engager dans cette voie-là au risque de se prendre un mur et dieu qu’il en avait trop pris déjà dans sa courte vie. « J’ai toujours su que tu étais un amour avec moi » plaisanta-t-il, oscillant entre le fil de ses pensées et celui de leur conversation. Lily méritait qu’il soit entièrement consacré à son flot de paroles mais il n’y arrivait pas. Bonaventure était perdu… sentimentalement. Il avait connu des périodes de doutes dans sa vie mais jamais, il n’avait vécu un tel chamboulement dans son cœur. Il avait l’impression d’être déchiré en deux : un homme qui se devait d’assumer ce mariage même blanc et celui qui voulait être libre d’aimer la personne de son choix.

Son amie intervint alors, le ramenant à la réalité et surtout à son mensonge. Il voulait lui avouer la vérité, lui dire qu’il n’aimait pas Suzanne mais qu’il était coincé dans ce mariage sans avenir. Comprendrait-elle le choix qui l’avait poussé à contracter une telle union ? Il avait des doutes. La dernière chose qu’il souhaitait, c’était la décevoir et il savait que tôt ou tard, Lily serait déçue de lui. « Je pense la même chose que toi. Je suis peut-être dans la crise maritale… tu sais, la peur de l’engagement… Tu me connais, ça n’a jamais été mon fort mais je voulais me marier avec elle, ça, je ne peux pas le nier » dit-il et c’était la vérité. Bonaventure avait réellement désiré épouser Sue mais c’était pour obtenir le droit de retrouver sa vie et non par réel élan romantique. Alors, tenta-t-il de la convaincre que l’éloignement était la cause de ses doutes, de sa petite crise existentielle. « Oui… » murmura-t-il avant de secouer la tête négativement. « Tu as raison, la vie est trop courte pour s’appesantir de la sorte… Par contre, quelque chose te tracasse ? » en prenant ses mains et se redressant sur ses jambes. Bonaventure attrapa sa canne, fidèle alliée de ses balades.



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Consciente qu’elle parlait peut-être un peu trop, pendant quelques instants Lily eut un air songeur. S’il y avait bien un sujet difficile à aborder selon elle, c’était celui-ci. L’amour, l’attirance, l’engagement. Que de termes auxquels elle ne pensait pas souvent simplement par désir de se protéger de souffrances inutiles. Un peu comme lui en fait. Ne pas s’attacher pour ne pas souffrir. C’était une doctrine qu’elle appliquait depuis très longtemps et qui avait contribué à forger une partie de son caractère et de sa personnalité. Pourtant, elle se rappelait avoir plusieurs fois succombé aux tentations de leur âge. Une fois, en Russie. Une histoire qui l’avait marquée profondément dans sa chair. Un amour qui vient avec la fleur de l’âge, qui se serait probablement éteint ou renforcé avec le temps s’il n’y avait pas eu cette incongruité du destin, qui parfois, décide de prendre des décisions à votre place. Lily aimait rarement par hasard, ou par inconscience. Il était rare qu’elle hésite à ce sujet, parce qu’il était bien le seul où elle se sentait entière. Depuis que son premier amour était mort dans ses bras de la façon la plus sanglante qui soit, elle savait mettre suffisamment les choses en perspective pour apercevoir ce qui relevait de l’attirance, et ce qui était plus que cela. Après bien sûr, parfois, elle se voilait la face. Comme à peu près tout le monde probablement. « Je suis un amour avec tout le monde voyons. » répondit-elle avec humour, dévoilant un sourire de toutes ses dents en empruntant une tonalité ironique. Détendre l’atmosphère, tel était désormais son but dans la mesure où elle avait du mal à trouver des clefs à li fournir, et des réponses propice à lui donner. Elle n’avait jamais été mariée. Ne s’était jamais retrouvée dans une situation comme la sienne. Il lui était donc très difficile de se projeter. « Si c’est ce que tu voulais, alors, ne regrette rien. Même si ça ne dure pas, il ne faut pas regretter de l’avoir fait. » fit-elle, un brin perplexe. Finalement, plus elle apprenait à le connaître, plus elle se disait qu’elle éprouvait pour lui un intérêt réel, mais platonique. S’ils avaient été ensemble, peut-être que cela aurait pu fonctionner. Mais après réflexion, elle se disait que finalement, peut-être pas. Avec le recul, elle les trouvait mieux ainsi. Liés par quelque chose de réel, mais qui n’avait rien à voir avec de l’ambiguïté. Et en un sens, elle trouvait que cette désormais absence d’ambigüité qui régnait entre eux ne faisait que renforcer le lien au début fébrile qui les unissait. Chose qui n’aurait peut-être pas été possible s’ils avaient décidé de parcourir un bout de chemin l’un avec l’autre. Débarrassés de la pudeur des sentiments naissants et des non-dits des débuts, elle trouvait cela plaisant de pouvoir ainsi parler à cœur ouvert sans se soucier du jugement et du regard d’autrui. Maintenant, elle n’était pas sure que Bonaventure soit du même avis qu’elle. Comme si parfois, elle avait le sentiment qu’il ne lui disait pas vraiment tout. Mais ce n’était surement qu’une impression. « Moi ? Non … » répondit-elle. Ils avaient l’air beau tous les deux. Lui avec sa canne, elle avec son petit chariot d’oxygène. Un binôme parfait dans son imperfection. « Enfin … Pour être tout à fait franche, je suis un peu … Fatiguée en ce moment. » Evidemment il y avait certaines choses dont elle ne pouvait décemment pas lui parler. Quant à sa santé défaillante, elle en parlait, mais souvent à demi-mot, et avec difficulté. « Mais ça va aller, ne t’en fais pas. » voulut –elle le rassurer, en essayant en même temps de se rassurer du même coup. Mais elle le savait, ses perspectives d’avenir étaient restreintes en ce moment. Et ce, de plus en plus chaque jour.



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FEAT. LILY-ROSE | Bonaventure porta la main à son cœur, faisant mine d’avoir été mortellement touché. « Aïe, moi qui pensais être un VIP avec toi, voilà que tu brises le sceau de mes illusions » s’amusa-t-il à jouer la comédie de l’homme blessé mais il s’amusait, voilà toute la différence. Lily était une jeune femme adorable et il n’était pas difficile d’être sous son charme que ce soit amicalement ou sentimentalement parlant. Elle avait un il ne savait quoi de fragile et de fort dans le regard. Oui, elle forçait le respect mais pas uniquement parce qu’elle était malade. Sa personnalité était lumineuse et c’est pour cela qu’il l’appréciait autant. Elle était son amie et il lui mentait au sujet de son mariage, ce n’était pas vraiment faire honneur à la relation qui les unissait mais aurait-elle compris qu’il se marie par intérêt ? Ils étaient romantiques aussi bien l’un que l’autre. Le mariage était quelque chose de sacré et lui… il avait brisé tout cela pour pouvoir revenir aux USA. Il s’en voulait de ne pas pouvoir lui dire la vérité et de s’enfermer dans ce mensonge tout comme il se sentait frustré de ne pas pouvoir lui parler réellement des tourments de son cœur. Cette femme avait toujours eu de bons conseils à lui donner. « Tu as raison, il ne faut pas vivre dans le regret » reprit-il en hochant la tête, pensif. Athena, Mira, Suzanne… chacune incarnait sans le vouloir, un pan de son cœur avec plus ou moins de force. Il devait arrêter de se poser des questions ou de se mettre des freins. La vie était trop courte pour s’appesantir sur les choses négatives songea-t-il mais c’était plus facile à dire qu’à faire car prendre le risque d’aimer, c’était accepter de laisser une personne entrer dans sa vie. Il craignait tellement de blesser quelqu’un car sous ses allures de gentils garçons, de mec toujours de bonne humeur, il y avait un être totalement brisé. Il ne voulait entrainer personne dans sa chute.

Les deux amis se relevèrent pour se dégourdir les jambes et Bonaventure s’intéressa à Lily car il était ainsi fait : il s’intéressait aux autres davantage à ses proches. « Vraiment ? » répondit-il quand elle lui affirma que rien ne la tracassait. Elle ne semblait pas vraiment certaine de sa réponse et il l’observa avec plus d’intérêt. Son amie lui confia alors qu’elle était fatiguée en ce moment et il hocha la tête, conscient que sa maladie gagnait sûrement du terrain. « Il faut arrêter de faire des folies de ton cœur ma belle… Je vais t’enfermer dans ma suite pour que tu te reposes » répondit-il afin de lui changer les idées et qui sait, de la faire un peu rire. « D’ailleurs, tu as fait quoi de beau depuis le début du Summer Camp ? »



©TOWNTROTTER.
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