ADRIAGE • " I loose all control when you are here "

Il avait l'air d'être assez emballé par l'idée de me donner des cours, moi ça me dérangerait pas, au contraire.. C'était beau d'avoir de l'assurance, de savoir qu'on plait et d'être conscient de ses atouts. - Et il faudra que je te paye ? Je demande avec un regard suspicieux, on a jamais rien sans rien d'après ce qu'on dit non ? Et connaissant quand même assez bien Adriel, je savais qu'il aimait bien trouver son intérêt dans ce qu'il entreprenait. Pas con le petit ! Je grimace faussement, exagérément quand il suppose que j'aurais envie de visiter les parties intimes de son anatomie. - Huuum, j'avoue rien du tout ! J'dis juste qu'avant de se vanter faut être sur de ses atouts.. Soufflais-je en débarquant dans ce hammam ou rôtisserie géante, tout est relatif. - Doooonc, moi j'dis ceux qui parlent beaucoup sont ceux qui en font le moins. C'est prouvé ! Répliquais-je en levant mon index et prenant une voix de prof limite. Je venais alors m'installer sur le ventre, exigeant d'Adriel un massage pour se faire pardonner et il s'y prenait tellement bien.. J'avais plus envie de bouger, plus envie de rien faire en fait, ça m'faisait tellement de bien. Des mains habiles, se promenant sur le haut de mon corps, avec tendresse, délicatesse et je savourais le moment pleinement. - Il faudrait ouais.. Pourquoi ? Tu veux m'donner une autre séance de massage ? Dis-je en rigolant, levant légèrement la tête pour capter son regard. - Mais sinon, ce soir rien de prévu ! Si tu veux remonter dans mon estime faut que tu prévois l'grand jeu, j'te le dit, je suis pas une femme facile à combler.. Insinuais-je en chuchotant presque, un petit sourire charmeur sur mes lèvres. J'exagéré dans mes paroles, j'étais pas de celles qui aiment l'argent, le matériel ou autre.. Loin de là même. - Tu veux savoir quoi ? Si j'ai couché avec un mec depuis ? Oui. Je réponds fermement avant de reposer ma tête entre mes bras.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu Sage alors je devais avouer que je profitais bien et j'étais bien content de la retrouver. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche, elle disait les choses et j'adorais ça, il fallait l'avouer. « Mmh, peut-être. Ou disons que pour que le marché me plaise, il faudra peut-être que tu t'entraînes sur moi. » disais-je en haussant les épaules, l'air de rien. Il fallait bien que je profite non quand même ? Je me foutais de l'argent, par contre, j'étais loin de me foutre de son corps, vous voyez ce que je veux dire ? Il était temps de rentrer dans le hammam, avec cette merveilleuse discussion sur mes atouts. Je riais à ses paroles, arquant un sourcil. « Prouvé ? Ils n'ont pas fait le "sondage" sur moi alors. » rétorquais-je avec un léger sourire, avant de reprendre. « Mais tu sais ce qui est prouvé ? Qu'on croit que ce que l'on voit. » insinuais-je avec un large sourire. Elle avait les cartes en main, ça faisait des mois que je lui tournais autour. Si elle voulait voir, elle savait qu'elle le pourrait. Mais elle me faisait bien galérer malheureusement, alors je ne savais pas si j'y arriverais un jour avec elle. Même si je ne lâchais pas l'affaire, ce n'était pas mon genre. Elle s'installait sur le ventre et j'entamais un massage étant donné que madame faisait du chantage. Mais au fond, ça ne me dérangeait pas et je savais que je me débrouillais plutôt pas mal en massage, peut-être que ça la ferait craquer ? Je ne perdais pas espoir, loin de là. « Oh, je ne savais pas que madame aimait que les hommes sortent le grand jeu. Mais s'il le faut, je le ferais. Je suis prêt à tout pour remonter dans ton estime. » répondais-je accompagné d'un clin d'oeil. Mais la suite de la conversation, toujours sur le thème du sexe, prenait une tournure étrange. Mademoiselle Lewis se refermait d'un seul coup, devant plutôt froide et sèche. Et ma curiosité maladive prenait le dessus. « Tu sais, si quelque chose ne va pas ou s'est mal passé pour toi, tu peux m'en parler. On est des amis avant tout. » disais-je en continuant le massage.

- Huuum.. Je fais mine de réfléchir, regardant vers le haut, un petit sourire espiègle sur mes lèvres. Séduire Adriel ? Non pas qu'il était moche, c'était même tout le contraire en fait, mais je pouvais pas passer au-delà de la barrière de l'amitié avec lui, j'ai toujours était assez pudique envers ce genre de chose, me donner comme ça au premier venu ou par simple pulsion c'est mort. - T'es une cible trop facile toi ! Je veux un level au-dessus.. Je lâche sur un ton moqueur en secouant rapidement la tête de gauche à droite. Depuis l'temps qu'il me fait du rentre dedans, j'crois que le jour où j'débarque en sous-vêtements devant sa porte il tombe dans les pommes, il n'arrivera même plus à me toucher du traumatisme. - Tu penses que ça vaut le coup d'œil ? J'ai des doutes là-dessus.. Je marmonne en lui lançant un regard en biais. M'bon, vu son expérience là-dedans et les femmes qui sont à ses pieds, j'pense qu'il doit avoir de quoi faire, c'est certain. Maaaaaiis.. J'irais pas jusqu'à vérifier non plus. La tête à l'intérieur de mes bras croisés, un sourire satisfait pas le travail de ses mains sur mon corps, je l'écoute et je ris dans un sourire. - Genre l'estime que j'ai de toi t'importe autant ? Et c'est pas parce que je suis une Mather que j'sais pas apprécier les bonnes choses ! Je rétorque avec plus d'entrain. Bon, en réalité on pouvait même m'emmené dans un kebab du coin que ça m'irait très bien, de toute façon je serais beaucoup plus à l'aise là-bas que dans un restau de bourge à la con. Je me redresse, venant me rasseoir sur le banc quand la conversation dérive sur mes aventures.. En réalité elle se compte qu'à une et seule personne. Noah. Je me mords la lèvre anxieusement, le regard figé vers le sol. - C'est rien d'bien grave.. J'ai juste rencontré un mec que je fréquente depuis quelques mois maintenant.. Je lève finalement les yeux vers lui, presque gênée de mes aveux, j'étais pas trop prête à en parler parce que j'savais même pas comment aborder la chose, comment qualifier notre relation cheloue. - Mais c'est rien de fou, c'est pas important. Je lui adresse un mince sourire, oui c'était important en réalité, je l'aimais ce connard d'eliot, il me rendait dingue et me mène à la folie ! - Et toi alors ? Dis-je en faisant un petit signe de tête en sa direction, un petit coup de coude taquin, la vie sentimentale d'Adriel c'est toujours le gros bordel.