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(LEMY) Late night when you need my love.

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Late night when you need my love
Romy & Lewis

J'attends Lewis adossée au mur du cottage que je loue pour les vacances. On s'était donnés rendez-vous, je sais pas exactement pourquoi d'ailleurs. Est-ce qu'il nous faut vraiment une raison pour nous voir ? Depuis notre dernière dispute on s'était mis d'accord pour oublier tout ce qui avait pu se dire entre nous, pour repartir à zéro. Je suppose donc que notre relation est redevenue comme avant et qu'il a juste envie de me voir, de traîner avec moi, aller piquer quelques trucs puis passer la nuit ensemble. J'en sais trop rien à vrai dire et j'ai pas envie de me poser davantage de questions. J'ai pas à me poser ce genre de questions puisque je pars du principe que tout est redevenu normal. J'ai pas envie d'être un oiseau de mauvaise augure et commencer à me faire des films sans raison. J'aimerais pouvoir passer un Summer Camp tranquille, sans embrouilles. Est-ce possible ? Je l'espère même si c'est plutôt mal parti. J'ai un plutôt mauvais pressentiment d'autant plus que sa soeur s'acharne à me rendre la vie dure. Je soupire rien que d'y penser. Je commence à être fatiguée de tous ces drames. C'était tellement mieux à l'époque où tout était simple. En admettant qu'une telle époque ait un jour existé. J'envoie un sms à Lewis pour lui dire que je l'attends dehors et pour lui demander quand il pense arriver. Plus vite il arrivera, plus vite je serais fixée. D'ailleurs je vois pas trop pourquoi il pourrait m'en vouloir au juste. Je ne me souviens pas qu'il se soit passé quoi que ce soit depuis notre dernière discussion. Ah si, j'ai peut-être une idée. Cette histoire de post de la part de Cambridge Secret, que je n'ai pas bien compris d'ailleurs. Je vois pas pourquoi Lewis devrait être jaloux que j'aie pu passer la soirée en compagnie d'Adam, pour le coup ça m'étonnerait qu'ils soient amis, contrairement à lui et Dawson. Puis même, s'il ne veut pas que je fréquente ses potes, il a qu'à les marquer au fer rouge comme ça je serais fixée. Ca me fait un peu penser au pacte que j'ai eu avec Milo d'ailleurs. Sérieusement, c'est quoi ces mecs possessifs et jaloux là ? J'en peux plus là, je vais finir par partir de nouveau, comme ça on est sûrs que je croise pas un de leur bros.

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LATE NIGHT WHEN YOU NEED MY LOVE
feat. Romy Oswald

Il était vrai que ces derniers jours tu ne comprenais pas grand chose à ta vie. T'étais arrivé au Cape Breton joint à la bouche, t'avais envie de faire la fête et te voilà chef d'équipe. Quand tu t'étais proposé après une cuite, tu ne pensais jamais être pris. Finalement c'était une bonne chose, après quelques heures tu te sentais prêt à défoncer tout le monde. Enfin, tu prenais bien goût à tout ça. Seulement t'avais un truc en tête, Romy. Avant votre départ en avion, tu avais eu une notification twitter. T'avais fait l'objet d'un tweet de la part de CS, t'avais lu des informations comme quoi Romy et Adam, ton demi-frère par alliance se fréquentait. T'étais devenu légèrement fou à cette idée, d'ailleurs t'avais même donné un coup dans le mur à tes côtés. Bizarrement ces dernières semaines, tout avec Romy était sujet à conflit. Il y avait eu Dawson, ensuite Adam. Enfin, tu voulais des explications. En fait tu voulais la voir, parce qu'elle te manquait. D'un autre côté tu redoutais ce que tu pourrais apprendre. T'étais fatigué d'avance, t'avais pas envie de te disputer avec elle à nouveau. D'ailleurs si ça devait arriver, tu laisserais tout tomber. A quoi bon s'accrocher à quelque chose, pourquoi s'accrocher à une personne qui pouvait mettre ta sérénité de côté ? Merde, c'était le Summer Camp et t'avais besoin de profiter. Des filles, ici, il y en avait des mass. Puis Romy, elle avait quoi de spéciale ? Rien. Ou alors, elle était trop. Trop spéciale pour continuer à la voir, trop spéciale pour ne pas te mettre en péril. T'étais fatigué, tu fumais ta cigarette tout en t'approchant de son cottage. Arrivé à sa hauteur, tu embrassais sa joue. "Hey, ça va bien ?" que tu demandais calmement. Tu étais détendu, bien que tu allais rapidement un sujet qui allait te fâcher en deux temps deux mouvements.


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Late night when you need my love
Romy & Lewis

Plus j'attendais Lewis, plus je stressais. Je me sens stupide d'avoir une telle réaction, ça m'énerve de me rendre compte que je peux avoir peur. Avoir peur d'un simple mec, avoir peur de blesser à nouveau. Depuis quand est-ce que je me soucie des conséquences de mes actions ? Depuis quand est-ce que je souhaite protéger quelqu'un de moi-même ? C'est tellement pas mon genre que ça m'inquiète. J'ai pas envie de changer pour les beaux yeux de qui que ce soit. J'ai pas changé pour mes amis, j'ai pas changé pour ma soeur, je vais pas changer pour Lewis. Mais ces pensées finissent par s'envoller alors que je le vois finalement au loin de rapprocher de moi pour finir par me donner une bise sur la joue. Je souris bêtement. Il ne m'a pas ignorée, il ne m'a pas crié dessus. Je le sens plutôt détendu, c'est bon signe non ? Il me demande même si je vais bien. Mes épaules jusqu'alors crispées finissent par se relacher et je laisse à nouveau mon dos s'appuyer sur le mur derrière moi en hochant la tête doucement. « Salut. Oui oui, contente d'être en vacances, je suppose. Et toi ? » je lui réponds en prenant de ses nouvelles à mon tour. C'est une question sincère car je ne sais pas trop comment il va ces derniers temps. On a connu pas mal de moments difficiles lui et moi et je sens qu'on s'est un peu éloignés. Qu'on ne se dit pas tout, qu'on essaye de prendre nos distances pour notre propre bien. Qu'on fait en sorte de ne plus avoir à dire "nous" quand on parle de nous. On se l'est bien fait comprendre la dernière fois. Pas de sentiments, pas de je t'aime. On a beau faire comme si de rien n'était, on sait lui comme moi qu'il y a quelque chose qui a changé et qu'on ne récupèrera jamais ce qu'on avait avant. On se bat pour essayer de retrouver de la normalité mais au final ça donne l'effet inverse, encore plus bizarre qu'avant.

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LATE NIGHT WHEN YOU NEED MY LOVE
feat. Romy Oswald

Tu te voulais détendu, en fait tu ne voulais pas te prendre la tête. T'espérais au plus profond de toi que toute cette histoire avec Adam c'était des conneries, d'ailleurs t'avais pas souhaité répondre à sa mention dans le tweet de CS. Tu préférais t'expliquer face à face, et peut-être, mettre fin une bonne fois pour toute à ces conneries entre vous. Tout devait cesser, sinon t'allais péter un plomb. Tu ne voulais pas la laisser tomber, mais tu commençais à saturer des embrouilles qui pouvaient naître entre vous. Tu embrassais sa joue, tu sentais sa peau douce. Tu la connaissais par coeur, et dans le fond, t'espérais au plus profond de toi que ton demi-frère ne l'avait jamais goûté. "Ouais, pareil. J'suis chef d'équipe, alors j'suis déjà un peu crevé, enchaîner les soirées etc.. ça fait beaucoup quoi" que tu disais en haussant les épaules. Tu te prenais une cigarette, tu l'allumais. Tu venais t'asseoir sur les marches du cottage, tu ne disais plus un mot. T'avais pas envie de tourner autour du pot. "Bon j'vais être clair Romy, c'est quoi cette histoire avec Adam ? Ouais parce que c'est mon demi-frère tu vois" que tu te laissais à dire. Il t'énervait ce mec, mais c'était bizarre parce que dans le fond il y avait déjà un petit lien. Peut-être que c'était le fait d'avoir un ennemi commun, un père absent, une haine complémentaire et que vous avez besoin de l'autre pour faire tomber cette personne. "J'en ai marre d'me battre avec toi, j'te promets j'en ai marre Romy. Et là ça fait beaucoup, les potes, la famille, les disputes. Je sature ok ?" que tu disais calmement, tout en fumant ta cigarette. Tu ne pouvais pas expliquer d'où te venait cette sérénité, mais elle était bien là. Tu soufflais, t'étais nerveux mais t'étais bien à des kilomètres de vouloir te prendre la tête. Si tu devais arrêter de la voir, tout devait se faire de manière la plus simple. Ouais, c'était terminé les grandes disputes avec elle, tu ne pouvais plus.

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Late night when you need my love
Romy & Lewis

Je soupire alors que j'entends Lewis me dire qu'il est fatigué car il est chef d'équipe et enchaîne les soirées. Ah ça mon garçon, quand on sait sortir on sait se lever. La situation en est presque mignonne car il fait sa tête de fatigué. Je pense qu'il a pas non plus vraiment l'habitude à ce qu'on lui donne des responsabilités, comme devoir s'occuper d'une équipe. D'ailleurs je me demande bien ce qui l'a poussé à se présenter. C'est pas vraiment son genre, la compétition, être un leader. En général il s'en fiche de tout, un peu comme moi d'ailleurs. J'étais déjà assez étonnée de savoir qu'il s'était inscrit dans une confrérie puisque ça demande un minimum d'investissement pour terminer son bizutage. Mais bon, il faut croire que Lewis et moi avons nos différences. Pour ma part, c'est non merci aux compétitions, qu'elles soient pendant le Summer Camp ou le reste de l'année. Je suis bien dans mon coin et on ne me fera pas changer d'avis. Louve solitaire jusqu'au bout. « Ouais, j'imagine. En même temps, quelle idée de s'être présenté pour être chef. » je dis en me moquant légèrement de lui. Très franchement, entre les soirées et être chef d'équipe, mon choix est rapidement fait. C'est pas moi qui vais lui dire de baisser son rythme de sorties car je pense pas pouvoir dire que je fais mieux. J'ai jamais été un exemple pour qui que se soit d'ailleurs, et Lewis ne tarde pas à me le rappeler alors qu'il évoque cette histoire de Cambridge Secret. Je fronce les sourcils en l'écoutant et mes traits finissent par se dérider alors que je l'entends me dire qu'Adam est en réalité son demi-frère. « Oh merde. » je lâche en portant ma main à ma bouche presque aussitôt. Je ne m'en veux pas d'avoir juré, en réalité je m'en veux d'avoir ne fut-ce qu'ouvert la bouche. J'aurais préféré ne pas réagir car franchement, c'est pas mon genre d'être désolée pour quoi que ce soit. Adam est son frère ? Et alors ? Cela ne devrait rien me faire, je devrais pas culpabiliser. Parce que j'y peux rien et parce que de toute façon je fais ce que je veux, pas vrai ? Sauf que voilà, je me sens mal, je me sens dans la merde. J'ai envie de prendre ma défense, ou simplement d'essayer de m'expliquer mais Lewis reprend déjà la parole pour me dire qu'il en a marre. Qu'il en a marre de se disputer avec moi. Je peux pas m'empêcher de le prendre personnellement. « Tu crois pas que j'en ai pas marre moi ? Tu crois que ça me fait rire de passer mon temps à m'engueuler avec toi ? » je lui dis, sans même mentionner que sa soeur aussi me fait vivre un enfer. Je veux pas prendre cette route, pas ce soir. « Tu me dis ça comme si c'était de ma faute, mais ça ne l'est pas. Je savais pas qu'Adam était ton frère d'accord ? On se connait depuis un an, on a vécu quelque chose l'été dernier et je l'ai pas revu avant cette fois sur son bateau. » je m'explique. Je reste aussi calme que possible, mais je dois reprendre mon souffle à la fin de ma dernière phrase, car je sens que j'allais commencer à m'emporter. Je veux plus tomber dans les drames et mélodrames mais je veux pas non plus rester silencieuse face à lui. Il m'a demandeé c'est quoi cette histoire ? Là voilà l'histoire.

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LATE NIGHT WHEN YOU NEED MY LOVE
feat. Romy Oswald

Lorsque tu étais arrivé à Harvard, tu voulais rendre l'expérience moins terrible qu'elle pouvait te sembler. T'avais trouvé les Mather ici, et à vrai dire, c'était l'une de tes plus belles chances. Cette confrérie correspondait en beaucoup de points à la personne que tu pouvais être. Dans cette maison, tu avais trouvé des frères et des soeurs, des personnes qui dans un sens, pouvaient te ressembler. C'était au sain de la confrérie que tu t'étais épanoui, la plupart de tes amis venant des Mather. Au fil du temps t'avais appris à l'aimer, à la détester, à ne plus pouvoir t'en passer. D'ailleurs sur le campus, la Mather House était bien la chose qui te manquerait le plus si tu devais partir. Alors t'avais eu cette idée un peu bizarre d'être chef d'équipe, certes c'était un lendemain de soirées, mais bordel que c'était marrant rien que d'y penser. C'était un peu la Mather House, bon il y avait aussi toute cette idée de compétition ainsi de suite, mais t'y accordais peu d'importance. En tout cas, t'avais peut-être pas le sens des responsabilités, de gérer tout un bordel, mais ça te plaisait bien. C'était étonnant, mais ce n'était pas non plus comme s'occuper d'une bande de gosses. Quoi que... "Ouais boh, pour le moment c'est super cool. Eh sérieux, j'pensais pas, mais ça m'plaît bien. Bon une équipe de Mather, j'avoue que ça, ça aurait été parfait" que tu confiais. Peut-être que tu voudrais te présenter pour être président l'année prochaine, qui sait ? Bon, faudrait pas trop en demander non plus. Finalement tu en venais rapidement aux faits, tu parlais d'Adam, de ton demi-frère que tu n'appréciais pas tant que ça. En fait la situation était juste étrange, mais qu'importe ton lien avec lui, tu voudrais le voir le plus loin possible des gens avec qui tu traînes. "Ouais merde" que tu répétais après elle. T'étais fatigué des histoires avec Romy, bizarrement ça tombait sur elle. Bon dans un sens tu préférais que ça soit elle plutôt que Zoey, mais c'était vraiment quelque chose de désagréable pour toi. D'ailleurs ses paroles te donnaient confirmation, ouais, il y avait bien eu quelque entre eux. Puis la suite, c'était un peu trop. Comment ça depuis un an ? Comment ça vécu quelque chose ? Merde, alors c'était bien plus que tu ne l'imaginais. Pour vrai, cette pensée te dégoûtait. Putain. Tu tirais sur ta clope, tête vers le sol. Tu soufflais, t'étais fatigué. Tu commençais à bouillonner, putain, t'en avais vraiment assez. "Putain mais j'y crois pas, sérieux j'peux pas Romy" que tu disais la voix dur en levant les yeux vers elle. "J'en ai marre d'te voir baiser la moitié des gens que j'connais" Tu la fixais, t'avais le regard noir. Dans un sens, t'étais déçu. Tu savais bien qu'elle ne t'appartenait pas, t'as toujours su qu'elle allait voir d'autres hommes. C'était juste que ces derniers temps, c'était beaucoup. C'était trop, cette fois-ci, c'était la goutte d'eau. "J'en peux plus, juste, j'peux plus. Sérieux ça sert à rien d'se voir et d'se prendre la tête, on fait qu'ça. Et c'est pas comme si c'était des trucs auxquels j'pouvais ne plus penser, putain, t'as baisé mon demi-frère, merde !" Tu te levais de manière sec, la clope aux lèvres.

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Romy & Lewis

J'écoute Lewis me parler de cette histoire d'équipe et de compétition et hausse les épaules une fois qu'il a terminé. Pourquoi pas ? Après tout si c'est son truc, tant mieux. Si ça lui permet de s'épanouir et de passer un bon été. C'est parce que c'est pas mon truc que ça ne doit pas être celui des autres. C'est pas mon genre de questionner les goûts et les couleurs des gens, leurs choix, leurs actes, leur passé bref, leur vie. J'ai jamais aimé me mêler des affaires des autres car j'ai toujours détesté qu'on se mêle des miennes. Je supporte pas qu'on me juge pour mes décisions car ce sont elles qui font ce que je suis. Je supporte pas qu'on me dise ce que je dois faire ou penser parce que je me suis toujours considérée comme une personne indépendante et solitaire. Alors quand j'entends Lewis s'énerver à propos de ma relation avec Adam, je sens mes oreilles chauffer. Ou siffler, j'en sais rien mais ça commence à me prendre la tête. Je commence à en avoir marre de voir que tout le monde se connaît dans cette stupide université, voire même dans le monde entier puisque j'ai rencontré Adam il y a un an maintenant alors que je faisais le tour de la planète. Sur le moment je m'en veux qu'il s'agisse de son demi-frère, je m'en veux mais je ne sais pas trop quoi en penser. Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière pour effacer ce qu'il y a eu entre moi et Adam. J'ai passé les plus belles semaines de ma vie en sa compagnie, il m'a beaucoup aidée à me remettre de la mort de ma meilleure amie et sans lui, qui sait ce que je serais devenue ? Je ne serais probablement jamais rentrée à Boston car j'aurais jamais trouvé la maturité pour prendre une telle décision. J'ai mal car j'ai le sentiment de faire mal à Lewis, ce qui est également la dernière chose que je souhaiterais. Mais voilà, je peux pas lui mentir, je peux pas lui dire que tout ça était faux ? Qui suis-je pour mentir ? C'est pas vraiment mon genre, j'ai souvent dit la vérité aux gens, même celle qui fait mal. Je ne mens que pour me protéger mais je sais que dans ce cas je risquerais surtout d'aggraver ma situation. De diaboliser quelque chose qui n'a pas à l'être. Oui, il y a eu quelque chose entre moi et le demi-frère de Lewis. Et alors ? Est-ce si grave que ça ? Il semblerait car la voix de Lewis se fait davantage dure lorsqu'il s'adresse à nouveau à moi. Je fronce les sourcils et serre la mâchoire alors qu'il me lance des regards noirs, alors qu'il est à la limite de m'insulter. « Tu te fiche de moi là ? Oui j'ai baisé ton demi-frère, j'ai même baisé ton pote. Je t'ai déjà dit que j'étais désolée, que je savais pas que tu les connaissais. Qu'est-ce que tu veux de plus ? Qu'est-ce que t'attends de moi à la fin ? » je m'exclame. C'est vrai ça, qu'est-ce que je suis censée faire ? Finir au bûcher ? M'exiler ? Je vois pas ce que je pourrais faire de plus à part m'excuser. « T'as qu'à le dire tout de suite si tu veux plus qu'on se voie. Parce que moi aussi j'en ai marre de devoir passer ma vie à m'excuser pour des choses pour lesquelles je suis pas coupable. » je finis par dire en croisant les bras sur ma poitrine. Je comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Les mots volent et une fois qu'ils sont lâchés, je me rends compte que je peux pas les reprendre. C'est comme ça à chaque dispute avec Lewis.

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LATE NIGHT WHEN YOU NEED MY LOVE
feat. Romy Oswald

Si ça avait été une autre fille, tu n'aurais même pas pris la peine de lui parler. Si ça avait été quelqu'un d'autre que Romy, tu l'aurais insulté de pute et t'aurais fumé un joint. En fait, c'était parce que ça la concernait elle ses putains d'yeux verts que c'était important. C'était Romy, là était tout le problème. Pourquoi elle, pourquoi tous les autres, pourquoi ça te rendait presque jaloux, pourquoi ça te donnait envie de vomir. En fait tu tenais à elle, oui, et ça tu le savais. A peu près. Peut-être qu'en connaissant d'autres hommes, peut-être qu'en vivant des histoires, peut-être qu'elle partirait puis qu'elle te laisserait à jamais. En fait, peut-être que Romy, elle, elle trouverait l'amour dans les bras d'un autre homme. D'ailleurs, tu l'savais que t'avais rien de spécial, alors elle pourrait retrouver ce que vous aviez tous les deux autre part. Enfin, non. Non, ça c'était impossible. Vous ne pouviez pas, tu ne pouvais pas, elle non plus. C'était impossible. Ta tête était brouillée, tes sentiments aussi, mélange parfait entre la haine et le dégoût, le tout saupoudré d'un peu d'amour. Romy c'était un étrange mixe d'un trop, et t'étais fatigué. Tu faisais pas attention à tes mots, t'étais peut-être blessant, tétais sûrement insultant. T'en avais rien à foutre, fallait que tout sorte. C'était son je t'aime, c'était les mecs, c'était elle, c'était tout et c'était trop. Toi Lewis, t'en avais marre. C'était la première fois que tu te prenais la tête avec une fille, en dehors de Zoey, et t'en avais déjà ta dose pour une vie entière. "J'attends plus rien de toi" que tu répondais sèchement, la fixant de tes grands yeux bleus. Puis finalement, tu te laissais à penser que ne plus la revoir était la solution. Peut-être que t'aurais dû le savoir dès le début, peut-être qu'après le bal vous n'auriez jamais dû vous réconcilier. Peut-être que c'était mieux de la laisser de côté. Oui. Peut-être. Mais c'était trop d'incertitudes sur l'instant, et t'en avais assez. Fini les questions, c'était terminé. Ouais. Tout était fini. "Ouais, on devrait arrêter d'se voir". T'avais dit cette phrase légèrement, la voix plus calme. En fait c'était comme tout un poids se relâchait, c'était comme une nouvelle liberté. A cet instant, tu te sentais plus léger. Léger d'amour, léger de peine, léger de Romy. Pour le moment, tu n'avais pas mal au coeur, il était trop aveuglé par la haine.

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Romy & Lewis

C'est à en plus rien comprendre. C'est à en prendre la tête, perdre la raison. Comme si tout ce que je savais était en train de s'écrouler sous mes pieds. Toutes mes certitudes envolées. En revenant à Harvard, en recroisant la route de Lewis, je pensais pouvoir retrouver un petit coin de paradis entre ses bras. Aujourd'hui c'est immédiatement en enfer que ses regards m'enverraient s'ils le pouvaient. Il m'en veut chaque jour plus, chaque pour pour une nouvelle raison que je ne saurais m'expliquer. Je connais l'origine de son mécontentement, j'en ai pleinement conscience, mais pas l'origine de sa haine. Il peut m'en vouloir pour ce qu'il veut, j'ai jamais prétendu être parfaite, j'ai jamais prétendu être une sainte. Mais ce n'est pas simplement ça. Plus rien n'est simple avec Lewis et depuis bien longtemps déjà. Comme si chaque médaille avait son renvers, chaque lame un double tranchant. Toutes ses paroles me font l'effet d'un coup d'une douche froide, ils éveillent en moi un sentiment d'injustice à mon égard. Quoi, c'est moi la sorcière dans l'histoire ? Pauvre Lewis, victime des tromperies de ... de qui déjà ? Pas sa copine, non loin de là. Vade Retro Satana, qu'on ne prononce jamais ces paroles maudites face à lui. L'amour, les sentiments, tout ça c'est pas fait pour le grand Lewis Holloway. Non lui il préfère utiliser les filles et les jeter comme des vieux mouchoirs quand elles osent faire un peu trop partie de sa vie. Car clairement j'ai l'impression d'être réduite à l'une de ses nombreuses conquêtes sur qui il tire un trait alors qu'il me dit qu'il n'attend plus rien de moi. Il est loin l'instant où il me disait que j'étais spéciale sous la lumière du clair de lune. J'avale difficilement ma salive. « De toute façon t'as jamais rien attendu de moi si je ne me trompe pas. » je lâche amèrement dans un murmure. Cette phrase ne lui est même pas destinée, je la prononce à moi-même. Comme pour me donner une bonne leçon, comme pour me dire que j'aurais pas du m'attacher autant à lui. Tu l'as bien cherché Romy. Car pas un instant j'aurais couché avec Dawson si j'avais su qu'il était son ami. Pas un instant je serais tombée sous le charme d'Adam si j'avais su qu'il était son demi-frère. Mais on ne fait pas le monde avec des si. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est apprendre de mes erreurs. Lesquelles sont-elles ? Culpabiliser pour quelqu'un qui ne semble pas le mériter. « Alors casse toi. » je finis par dire froidement. Si Lewis ne souhaite plus me voir, il n'a qu'à me tourner les talons et il n'entendra plus parler de moi. Peut-être même que s'il a de la chance, dans quelques heures je serais dans un avion, destination le bout du monde. Qui sait ? En tout cas c'est pas moi qui vais lui courir après, qui vais me mettre à genoux pour lui supplier de rester. J'ai jamais fait ça, je le ferais jamais. « Vas-t-en avant que je finisse par me taper ta soeur. » je rajoute avec sarcasme, puisqu'il semblerait que ça soit ce pour quoi je suis la plus douée. Lui, son pote, son demi-frère, sa soeur. Quelle différence ? Dommage que cette dernière soit si chiante.

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LATE NIGHT WHEN YOU NEED MY LOVE
feat. Romy Oswald

C'était le moment, tu la laissais partir de ta vie. C'était la fin de cette histoire éphémère, de ces moments de folie passés à deux, des orgasmes quotidien et des baisers sur l'oreiller. C'était la fin de Romy et Lewis. Est-ce que ça faisait mal ? Pas vraiment. A vrai dire, t'avais jamais attendu plus de la belle Oswald, puis en contre-parti, elle n'avait rien à attendre de plus de ta part. T'étais pas le mec qui se met en couple, tu ne seras jamais l'homme attentionné pour sa copine, t'étais pas un homme à l'amour. Toi t'étais l'homme des plaisirs, t'étais les instants de vie qui vont et viennent, le genre grand saut d'une falaise sans harnais. C'était pour ça que les femmes aimaient aller et venir, t'étais pas le mec auprès de qui on cherchait de l'attention. Ça pouvait se sentir dès le début, puis t'étais pas là pour lui faire des promesses. D'ailleurs, t'en avais jamais faite à Romy. T'étais pas ce mec à sortir des disquettes, alors peut-être que t'as pu déraper un soir en disant que tout était spécial.. Et même si c'était le cas, elle avait été naïve d'y croire. C'était peut-être vrai, ouais, elle avait un truc que tu n'avais pas ailleurs, avec aucune amie, ni même avec ta soeur. C'était Romy, vous pouviez pas vous définir, c'était simplement Romy et Lewis. Tout le problème était là, et sous la chaleur canadienne, tu pouvais le sentir. Ce qui à l'époque avait tout d'une relation idyllique, sans problème et sans dispute, c'était devenu aujourd'hui un beau cauchemar. Vous êtes comme les lignes raturés d'un roman qui touchait à sa fin. Tu soupirais. Non, t'avais jamais rien attendu de Romy et ça ne changerait jamais. Jamais. T'allais partir, tu lui disais toi que c'était terminé, que chacun devait partir dans le sens inverse. C'était terminé les baisers enflammés qui viennent tatouer la peau à chaque dépôt, c'était terminé. Fin. Tu devais te casser Lewis, tu tirais sur ta cigarette et tu commençais à la dépasser. C'était la phrase de trop, c'était encore une fois du grand Romy et ses mots de merde. Qu'elle la ferme sa gueule la belle, elle gâchait toujours tes moments de tranquillité. Ouais, c'était comme quand elle était venue à ton appartement et qu'elle avait fait un doigt à ta soeur. Aucun respect. T'étais fatigué, vous étiez peut-être trop différent. "Mais va te faire foutre putain, va te faire baiser par tout le Summer Camp si c'est pas déjà fait. Et ma soeur est trop bien pour toi" que tu crachais à moitié en te retournant vers elle. Un dernier regard noir et tu repartais en direction du bar de l'hôtel, t'avais besoin d'un verre. Enfin, t'avais besoin de litres d'alcool dans le sang plutôt.

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