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Je prenais un bain chaud, la musique en fond, seule dans ma salle de bain, un joint à la bouche, je profite d'un moment d'apaisement en compagnie de moi-même. Le voyage m'a semblé trop rapide, sûrement parce que j'avais Noah avec moi et que je voulais passer encore et encore du temps avec lui.. Je savais qu'ici, de se voir serait compliqué.. De mon côté il y a Wade qui va arriver incessamment sous peu et qui n'apprécie pas du tout Noah ni même ma relation avec lui, je savais que je n'échapperait pas à une énième conversation avec lui où il dénigrera Noah du mieux qu'il puisse. Et, lui, de son côté, il avait tout le peuple Eliot contre moi, faut dire que je suis pas vraiment apprécié chez eux, le paintball, la soirée de bienvenue d'ici où j'ai sûrement dû casser le nez de l'une d'entre eux, mon plat que j'ai volontairement jeté dans la gueule de Tate aujourd'hui.. Ouais, clairement, je devais être leur ennemi juré numéro un à tous ! Je soupire en écrasant le cul de mon joint dans le cendrier et je me rince avant de m'enrouler dans une serviette. Je passe devant mon miroir, passant mes main sur mon visage et je fronce les sourcils en entendant un bruit aiguë dans la pièce à côté. - Bordel, c'est quoi ça encore ! Je grince des dents en me dirigeant doucement jusqu'au milieu de la pièce. Je regarde autour de moi.. Rien, le néant. J'hausse les épaules et tourne les talons pour retourner dans ma salle de bain quand j'entends le bruit d'un caillou s'écraser sur ma fenêtre. Je fais demi tour, ouvre les volets et je passe la tête pour regarder en bas. Je plisse les yeux, essayant de capturer quelque chose, quelqu'un mais je ne vois rien.. J'ai quand même pas rêver ! - Qui que tu sois, si tu casses cette putain de fenêtre tu payeras les frais de dégradation. Rétorquais-je simplement en attendant une quelconque réponse.
Moi qui pensait à me rouler un dernier joint et dormir comme un ours jusqu'à demain matin, bah pour le coup c'est bien raté vu le sombre connard qui s'amuse à jeter des pierres à la fenêtre de la chambre. Agacé, j'ouvre les volets en grands, cherchant une silhouette dans l'obscurité de la nuit, je plisse les yeux quelques secondes et je m'apprête à refermer la fenêtre quand une voix que je reconnaîtrais entre mille se fait entendre de nulle part. Je me rapproche sur le rebord de la fenêtre, penchant la tête en avant pour essayer de le voir, lui, mon démon, mon ange, est-ce que je rêve ? Est-ce mon esprit malsain qui me joue des tours ? Ma tête remplie de toi, de nous, de nos baisers qui veut me faire halluciner ? Et je t'aperçoit, là, planté à quelques mètres sous moi, je fronce les sourcils, pas de chaussure, torse nu, ta voix dégringolante par l'effet de l'alcool. Qu'est ce qu'il fout dans cet état ?! C'est la première fois que je le vois aussi.. Pathétique ?. Je soupire quand il commence à se la jouer Romeo et Juliette des temps modernes, ça me fait aussi légèrement rire de le voir comme ça ! Pour une fois que c'était pas moi la meuf déchirée dans notre "relation". - Je rêve ou monsieur le connard d'Eliot cache un coeur d'artichaut et est fan de Romeo et Juliette secrètement ? Lançais-je sur un ton plus que sarcastique en venant m'accouder au rebord de ma fenêtre. J'éclate doucement de rire pour ne pas réveiller tout le peuple autour de moi. - T'es donc en train d'insinuer subtilement que je suis la reine de ton cœur et que tu es fou de moi ? Je demande en souriant en coin. Il voulait parler d'amour ? Alors parlons-en. Je me redresse finalement en levant les yeux au ciel, putain les gens sous alcool c'était vraiment chelou vu du côté sombre, et comme c'est rarement le cas chez moi, ça me fait encore plus drôle. - Je t'offre ma porte, passe par là, c'est plus sûr vu dans quel état t'es ! J'avais joué les infirmières il y a pas longtemps déjà, mais s'il s'ouvrait le crâne en bas de ma fenêtre je ne saurais pas quoi faire et tout le monde pensera que c'est la petite camée de service qui a procédé au meurtre du richard d'Eliot imbu de lui même.
Bon, finalement ma nuit ne sera pas torturé comme je le pensais.. De le voir, là, en bas de ma fenêtre, nous mettant dans la peau de deux personnages mondialement connus tout droit sortit d'une pièce de théâtre. Je rêve d'un amour semblable à cette comédie romantique, d'un amour aussi fort, aussi poussé, un amour qui nous mènera à la perte de l'un et de l'autre. Mourir pour l'un et l'autre. J'étais une éternelle sentimentale au fond, je rêvais encore du grand amour tout en sachant qu'il n'existe pas. Plus. Je souris en le regardant vanter les mérites de ce bonheur à l'état pur. - Hum.. Et ça te connaît en quoi ? Qui te fait dépasser les limites et les interdits monsieur d'Aremberg ? Je souffle dans un sourire narquois dans la nuit sombre. Je voulais pousser, pousser ses révélations au maximum.. On dit que c'est en étant en état d'ivresse que ressortent les pires vérités. Pourquoi pas tenter cette théorie ? - Te torturer ? C'est donc un torture que de n'avoir d'yeux que pour moi ? Je suis donc si déplaisante ? Je lance sur le même ton d'ironie en me redressant légèrement. Je soupire en levant les yeux au ciel, même là, il avait peur d'être vu. - C'est vrai, j'avais oublié le fait que t'as honte de moi.. Dis-je sur un air je m'en foutiste. J'arque un sourcil du haut de ma fenêtre et tourne la tête en direction de ma commode où se trouve mon paquet de clope. J'en attrape une pour la caler entre mes lèvres et je viens l'allumer. - Vient la chercher si tu la veux ! Je souffle la première bouffée de fumée blanche, laissant un nuage se transformer. - Y'a une issue de secours à ta gauche.
Je ne m'attendais à avoir de la visite, encore moins la sienne et encore moins dans cet état pitoyable. Alors, comme ça, les Eliot aussi aimé abuser de l'alcool.. Au fond, finalement la seule différence entre nous était leur compte en banque bien garnit et le nôtre où il n'y a que poussière et toile d'araignée. Seule différence, rien à leur envier, eux, par contre si. Ils devaient obligatoire refoulés leur vrais nature, leur relations amoureuses qui n'est pas dans la norme.. - J'ai toujours su que tu étais fou de moi ! Rétorquais-je sur le même ton de voix que lui, le narguant du haut de mon immeuble, là où il ne pouvait pas encore m'atteindre, là où mon assurance est encore à son maximum. Je fronce les sourcils à sa remarque.. Il avait donc envie de moi ? Sa manière douloureuse de me le dire, je sentais quand même dans sa voix un fond de vérité. J'affiche un petit sourire en coin, malicieux. - À quel point t'as envie de moi ? Prouve-le ! Le défiais-je alors en haussant légèrement la voix. Je lui donne le moyen de me rejoindre incognito en oubliant le fait que je devais descendre pour lui ouvre. Je recule légèrement, baissant la tête vers ma tenue. - Je suis pas vraiment vêtue pour venir t'ouvrir.. Une simple serviette enroulant mon corps. Je le taquinais, le poussant jusqu'à ses limites.
Aaaaah, bordel ce que je pouvais aimer cette tête de con qui se trouve juste en bas de ma fenêtre, à des heures aussi indécentes dans un état de la même mesure et, ce que je kiff le plus dans cette relation stupide, désastreuse, c'est le fait d'être toujours autant surprise. Parfois en bien comme ce soir et souvent en mal.. Mais j'aimais ça, j'aimais le fait de ne rien pouvoir contrôler, de passer du tout au rien, du rien au tout avec lui, de ne pas pouvoir prédire ses faits et gestes, la suite des choses. Tout pouvait basculer d'une minute à l'autre entre nous, passer du rire aux larmes, des larmes aux rires.. Je bombe légèrement le torse fièrement en entendant sa mascarade, le sourire aux lèvres. - Hum.. Pas mal ! De ton cœur et tes testicules ? Ça fait beaucoup quand même.. J'ai autant d'emprise sur toi mon chère Noah ? Je rétorque en le piquant légèrement. M'amusant presque de cette scène complètement décalée. Et le sujet dévie sur ses envies du soir, sur ses envies de moi d'après ce qu'il dit, me demandant de descendre pour qu'il puisse me prouver ses dires. Je fais mine de réfléchir une seconde, regardant le ciel. - Non ! C'est trop facile si j'descends ! Je finis par dire en m'accoudant à la fenêtre et vient poser les yeux sur lui. Je penche légèrement la tête sur le côté et j'hausse les épaules. - T'es encore trop habillé à mon goût.. Je viens le défier de nouveau. Et il se met à déboutonner les boutons de son pantalon, je fronce les sourcils sans trop comprendre à quoi il joue, puis je regarde à droite à gauche, j'avais pas trop envie qu'il se fasse remarquer comme ça ! Quoi quuuuue.. J'aimerais bien en fait. Je l'écoute parler, imaginant faire l'amour avec lui dans chacune des pièces qu'il cite, je me mords la lèvre et je serre inconsciemment les jambes. Mon regard se pose sur son jean qu'il descend doucement, putain, j'ai tellement envie de lui maintenant. - Alors trouve un moyen de me rejoindre.. Je lance doucement en ouvrant à peine ma serviette laissant entrevoir quelques parcelles de ma poitrine. - Dépèche toi, je suis pas patiente..