Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityShe's the angel of small death and codeine scene - Sage


She's the angel of small death and codeine scene - Sage

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✧ Chez Sage. ✧Sage & Noah

Je crois que cette fois, je suis allé trop loin. Sage n’a jamais été aussi silencieuse, aussi froide, aussi distante. Et avant ce soir, je ne m’étais jamais rendu compte d’à quel point ça pouvait me peiner. Je la fermais tout le voyage, même quand nous arrivions chez elle je la fermais. Je jouais les connards insensibles et insolents, toujours ce masque de prétentieux à la con. Et je la vois disparaitre et moi me rassurer de la présence d’Ana avant de revenir dans le salon. Je n’ai pas envie que ce soit comme ça. J’ai mal au crâne, j’ai le ventre encore plus retourné. Deux des filles que j’aime le plus au monde sont là, à côté, refusant de me parler, me détestant hargneusement. Et elles ont probablement raison, je suis détestable. Mais, vous me connaissez, je suis obstiné. Incapable de baisser les bras. Surtout quand ça me blesse vraiment. Et je fais passer ça pour un jeu d’ego, un jeu d’abrutis, me présentant à la porte de la chambre de Sage sourire narquois aux lèvres. Je n’en pense pas un mot. J’ai juste envie qu’elle arrête, qu’elle vienne m’embrasser. J’insiste du regard, je veux qu’elle me regarde, je veux qu’elle revienne, elle est loin, trop loin de moi. C’est insupportable de la perdre en fait, même quelques secondes, c’est insupportable. Et je m’enlise, je m’enfonce, dans ma suffisance résignée, mon aura d’arrogant, abruti, petit merdeux. Je suis son signe de tête, sa réponse froide et sèche, entre dans sa chambre. Et avant de me diriger vers l’armoire, je balaye la pièce des yeux prenant conscience de l’endroit où je me trouve. C’est la chambre de Sage, probablement la pièce qui lui ressemble le plus. Je suis chez elle, dans son intérieur, c’est important comme pas je crois. Et j’en oublie le drap, la couette, l’armoire et le reste. Je tourne sur moi-même regardant la chambre à 360 degrés avant de reposer mes yeux sur elle. Sacripant, mon sourire malicieux, je mérite des gifles je le sais : « Arrête de me bouder ». Et je viens m’accroupir face à elle, cherchant desespéremment son regard. Regarde moi, gifle moi, hurle, n’importe quoi : « Sage ? ».



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Soirée merdique, relation merdique, amour merdique. Tout ça m'avait bien saoulé ce soir, j'avais qu'une hâte, c'était de rentrer chez moi.. Roulant tranquillement, le visage fermé, j'en avais assez de ses réflexions constamment, de ce ton arrogant qu'il prenait avec moi, de cette façon débile d'agir sans réfléchir aux conséquences ! Il n'avait jamais baissé les armes, même quand j'avais essayé d'être douce avec lui tout à l'heure, quand j'avais tenté de le rassurer, rien ne le faisait réagir, rien de ce qu'il faisait me montré qu'il a un semblant d'intérêt à mon égard. Et j'en avais ras le cul de me laisser sombrer dans des sentiments à sens unique que je n'arrive pas à contrôler, de me laisser manipuler par un bourge à la con qui ne pense qu'à lui. Je me gare, les dents serrés quand il descend de la voiture. Je le regarde faire, je m'en tape, qu'il se barre s'il en a envie, j'étais arrivé à un stade ce soir où je n'en pouvais plus de sa façon d'être avec moi. Je claque la portière et m'avance jusqu'à la porte d'entrée, croisant son regard et son sourire que je déteste tant, cette manière de me narguer sans rien dire. Je souffle agacé et pousse la porte pour le laisser entrer. Il connaît la maison apparement, j'hausse les épaules et referme derrière moi. Je pends ma veste sur le porte manteau, le laissant faire sa vie chez moi et je fuis dans ma chambre, mon univers, ma sortie de secours. Je me laisse tomber sur le lit en soupirant, les mains sur mon visage, j'étais épuisé psychologiquement parlant. Je reste comme ça quelques secondes avant de me redresser pour retirer mes chaussures. Une ombre sur le sol apparaît et je ferme les yeux fatigué de sa présence, imaginant déjà son ton sarcastique sortir d'entre ses lèvres. - Fouille là-bas. Je réponds sèchement en lui faisant un petit signe de tête vers l'armoire. J'ignorais son regard, parce que si je le regardais c'était foutu pour moi.

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Je crois que cette fois, je suis allé trop loin. Sage n’a jamais été aussi silencieuse, aussi froide, aussi distante. Et avant ce soir, je ne m’étais jamais rendu compte d’à quel point ça pouvait me peiner. Je la fermais tout le voyage, même quand nous arrivions chez elle je la fermais. Je jouais les connards insensibles et insolents, toujours ce masque de prétentieux à la con. Et je la vois disparaitre et moi me rassurer de la présence d’Ana avant de revenir dans le salon. Je n’ai pas envie que ce soit comme ça. J’ai mal au crâne, j’ai le ventre encore plus retourné. Deux des filles que j’aime le plus au monde sont là, à côté, refusant de me parler, me détestant hargneusement. Et elles ont probablement raison, je suis détestable. Mais, vous me connaissez, je suis obstiné. Incapable de baisser les bras. Surtout quand ça me blesse vraiment. Et je fais passer ça pour un jeu d’ego, un jeu d’abrutis, me présentant à la porte de la chambre de Sage sourire narquois aux lèvres. Je n’en pense pas un mot. J’ai juste envie qu’elle arrête, qu’elle vienne m’embrasser. J’insiste du regard, je veux qu’elle me regarde, je veux qu’elle revienne, elle est loin, trop loin de moi. C’est insupportable de la perdre en fait, même quelques secondes, c’est insupportable. Et je m’enlise, je m’enfonce, dans ma suffisance résignée, mon aura d’arrogant, abruti, petit merdeux. Je suis son signe de tête, sa réponse froide et sèche, entre dans sa chambre. Et avant de me diriger vers l’armoire, je balaye la pièce des yeux prenant conscience de l’endroit où je me trouve. C’est la chambre de Sage, probablement la pièce qui lui ressemble le plus. Je suis chez elle, dans son intérieur, c’est important comme pas je crois. Et j’en oublie le drap, la couette, l’armoire et le reste. Je tourne sur moi-même regardant la chambre à 360 degrés avant de reposer mes yeux sur elle. Sacripant, mon sourire malicieux, je mérite des gifles je le sais : « Arrête de me bouder ». Et je viens m’accroupir face à elle, cherchant desespéremment son regard. Regarde moi, gifle moi, hurle, n’importe quoi : « Sage ? ».

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J'avais mal au cœur, mal de comment ça se passe entre nous, autant des fois c'est drôle et autant parfois j'ai besoin de son affection, de sa tendresse et il ne m'en donne que rarement.. Jamais. Même quand on fait l'amour c'est.. Sauvage, arrogant, mesquin tout à son effigie. Et j'ai l'impression d'être son jouet, une passe temps qu'il aime bien quand il s'emmerde alors que moi je remue ciel et terre pour lui, pour son bien même quand on se déteste. J'ai mal au cœur ce soir. J'aurais préférais que cette soirée se termine autrement, mieux, qu'on finisse tous les deux l'un contre l'autre parce que c'est ce dont j'avais besoin, ce qu'il n'arrive toujours pas à me donner. Je déglutis quand il entre dans la pièce, ma chambre, mon jardin secret, les quelques photos de ma mère qui ornent les murs, aucune de mon père, un cendrier, une bouteille de bière et un livre qui dévoile toute ma vie, chaque petit secret que je cache au fond de moi. Je vois ses pieds avancer et je suis en apnée, il a pas le droit d'entrer comme ça.. Pas ici. Mon regard se pose rapidement sur mon livre pas planqué parce que personne n'entre ici ! Je lâche mes lacets et passe ma langue sur mes lèvres lentement. - Alors arrête de jouer au con.. Arrête de me traiter comme une merde tout le temps ! J'en peux plus, j'ai envie de chialer et j'ai personne pour me réconforter. À part lui, mais lui ne sait pas s'y prendre. Je lève les yeux vers lui quand il prononce mon prénom, je m'y perd une fois de plus à l'intérieur. - Quoi ?

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✧ Chez Sage. ✧Sage & Noah

Je suis incapable de me laisser aller, incapable d’agir naturellement, spontanément. Si j’écoutais mes instincts premiers, je la prendrais dans mes bras, là de suite, je lui dirais que tout ira bien, que même si on ne s’aime pas comme les autres, on est beaux, parce que chez nous la complicité se construit d’elle-même, l’affection se fait d’elle-même. Même quand on fait tout pour se détester, on ne s’empêche pas de s’aimer, et ça, ça rend toute notre histoire vraie. Cruelle, mais vrai. Je sais que je lui fais mal et ça me fend le cœur. Et pour autant, je n’arrive pas à m’en empêcher, je n’arrive pas à baisser les armes, à détruire l’armure. Je suis là debout dans sa chambre, balayant les murs du regard, des photos, je ne m’attarde que légèrement, j’ai presque l’impression de violer son intimité. Je reviens vers elle, insupportable, parce que la situation est insupportable. Plus je me sens mal à l’aise, plus j’agis comme un con. Et je ne sais pas comment lui dire, comment lui faire comprendre que … que bordel, je voudrais juste tout détruire, bombe atomique sur le monde et être avec elle : « Tu me nargues quand je suis niais, je te déplais quand je suis con », et je marche encore vers elle, m’accroupissant : « Je ne te traite pas comme une merde … ». J’attrape ses mains, mon œil ripe sur quelques effets posés non loin, un livre, une bouteille de bière. Je relève les yeux vers elle, cherche son regard, persistant, intense. Et j’esquisse un sourire à son « quoi ». Ce qu’elle est belle quand elle est énervée. Mon sourire n’est pas narquois, pas arrogant, pas prétentieux. Spontané. Rare. Il dévie en sourire mélancolique quand je vois dans ses yeux que je lui fais de la peine. Et ça me tord le cœur. Tu vois, je ne suis qu’un connard, et même si j’ai envie de te détester, je suis incapable de te faire du mal. Et je t’en fais, malgré moi, et je t’en ferais toujours, et je m’en voudrais toujours. Alors je préfère me taire : « Oublie ça. Essaye de bien dormir ». Je me referme aussitôt, malheureux d’être moi, malheureux de la situation. Je me redresse et vais fouiller dans l’armoire pour attraper un drap. Et j’y reste quelques fractions de seconde, je me sens mal, je n’ai pas envie, pas envie de tout ça, je suis fatigué. Je choppe le drap, referme l’armoire et me dirige vers la sortie. Avant de m’arrêter en chemin et de me tourner vers elle : « Je te remercie … pour tout à l’heure ». Même si c’est niais, même si tu vas encore te moquer. Et je tourne le dos, disparaissant dans le salon. Là où je m’installe dans le canapé. Impossible de dormir, impossible de me calmer. Je reste silencieux, contemplant le vide, allumant une cigarette pour tuer le temps.



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Ce que l'Homme peut être con parfois, il s'habille d'une chemise, d'une robe, d'une veste haute couture ou bas prix et n'oublie jamais son masque, sa protection contre le monde, parce que le monde est devenu tellement barbare, on s'entretue de jours en jours, laissant les cadavres de nos semblables jonchant le sol. Alors, les épreuves de la vie fait ce que l'on, ce que l'on devient plutôt, on né heureux, dans cet univers inconnu, dans les bras d'une mere forte et aimante. En grandissant on découvre vite les décombres et les démons d'ici bas, les gens malhonnêtes et dénigrants qui nous entoure. Alors on se forge pour encaisser les coups, sinon tu crèves, tu t'en sors pas. C'est ce que j'ai toujours fait jusqu'à présent, jusqu'à ce qu'il débarque dans ma vie déjà morbide. Je l'entends sarcastique, toujours, je reste silencieuse, attendant de voir ce qu'il me veut. Il nie me traiter comme une merde, une sous merde même et j'ai envie de me lever, de le contredire, de le forcer à avouer mais je n'ai plus la force ce soir. J'hoche simplement la tête. Mon regard se baisse sur ses mains dans les miennes, mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je resserre l'étreinte contre mon gré. Mes yeux dans les siens, le regardant voyager dans l'intérieur de ma chambre de temps à autre. Il est tellement beau, tellement.. Attendant ce qu'il a à me dire, il se rétracte aussitôt en se levant. Coupant ce doux contact entre nous encore une fois.. Je le laisse faire, posant mes mains sur mon lit, je le suivait du regard sans parler, aucune expression. Il prend ce qu'il est venu chercher, tourne les talons vers la sortie et j'ai un pincement au cœur de le voir s'éloigner de moi. Je lui fait un signe de la tête pour son remerciement, immobile, j'avais pas envie qu'il parte, qu'il me laisse seule, qu'il m'abandonne. Je me lève rapidement, suivant ses pas doucement dans le couloir jusqu'au salon où j'avance lentement vers lui, d'un pas indécis. - Hey.. Soufflais-je en murmurant pour ne pas qu'Ana m'entende. Je m'approche de lui, arrachant sa cigarette d'entre ses lèvres avec un petit sourire et je viens la porter aux miennes en le prenant par la main. Je l'emmenait jusqu'à mon nid douillet, refermant la porte derrière moi et j'expirais la fumée douce. - Me laisse pas. Je dis tout en m'avançant vers lui jusqu'à venir à son niveau. Je lève la tête vers lui, trop grand pour ma petite taille, posant mes mains sur son torse, mes yeux se baladent dessus, je continue d'avancer jusqu'à le faire reculer devant mon lit où je le pousse pour qu'il vienne s'y asseoir. Je passe mes mains sous son haut que je retire lentement venant le laisser tomber au sol. - Tu seras mieux comme ça.. Mes mains descendent jusqu'à sa ceinture que je desserre, mon regard dans le sien, toujours de façon lente, j'effectue une pression sur son torse pour qu'il s'allonge et je viens retirer son jean.

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Et je trimballe mes mots retenus dans sa chambre, jusqu’à l’armoire. Attraper un drap, sans réfléchir, j’agis en automate, je suis fatigué, épuisé, éreinté. Je reviens vers la porte et me tourne vers elle, sans la regarder vraiment, pour la remercier. La dernière fois que je me suis laissé aller à des mots doux avec elle, elle m’a traité de niais. Dans sa bouche, c’était comme la pire insulte. Alors j’évite là de croiser son regard quand je prononce ces mots, je les balance au vent, tient, je le ressens, fais en ce que tu veux. Et je disparais dans le salon. Assis sur le canapé, j’allume une cigarette. Je regarde le mur devant moi, le vide, et je n’ai rien dans la tête. Que le mal affreux de mes bleus, la migraine qui me relance. Dans mon dos s’éveille comme un écho lointain la voix de Sage. Je suis surpris, je pensais qu’elle irait se coucher, qu’elle continuerait de me bouder, de m’ignorer. Je tourne la tête et la suit du regard tandis qu’elle fait le tour du canapé pour venir à moi, m’arrachant la clope des lèvres. Hébété, je la fixe. Je n’avais pas envie de la laisser, pas envie de ne pas être avec elle. Dans ma tête, inutile de mentir : j’aurais été incapable de dormir sur ce canapé en sachant qu’elle n’était qu’à quelques mètres. Et je déteste la blesser. Je me déteste de la blesser. Si seulement un jour elle pouvait savoir à quel point je la trouve belle là, même comme ça, au milieu de la nuit. A quel point elle m’attire, à quel point elle me fait de l’effet. Je ne parviens pas à retenir le sourire surpris qui se loge au coin de mes lèvres et je la regarde sans pouvoir rien dire, me laissant embarquer par la main jusqu’à sa chambre. Je voudrais la dévorer, toute entière, toute crue, quand elle se tient comme ça devant moi, quand elle reprend le dessus : « Je suis là, je reste là », dis-je à demi-mot pour la rassuré. Avant de sentir le frisson et la crampe quand elle se met à me toucher. Et je me laisse tomber dans le lit, me retrouvant assis face à elle. Je la regarde faire, émoustillé, franchement remuée. Je lève les bras, la laisse retirer mon tee-shirt. Puis vient le tour de mon jean. Et nos regards qui se croisent, et le mien qui se perde dans le sien. Je m’allonge et lorsque je me retrouve là en boxer, presque nu, je me redresse à peine. Juste le temps d’attraper son bras et de la tirer à moi, jusqu’à ce qu’elle tombe allongée à moitié sur moi. Nous sommes tous les deux côte à côte et je la tiens encore contre moi, un bras sous son cou. Mes yeux dans les siens, je sens son souffle chaud sur mon menton. Je replace une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et je laisse glisser ma main libre. Jusqu’à sa joue. Jusqu’à ses lèvres. Que j’effleure du bout des doigts avant de les retirer. De les laisser se balader sur son flanc. De terminer leur course sur ses hanches. Ma main posée là, la regardant encore. Dans les yeux. Sans rien dire. Quelques secondes. Avant de soupirer de manière complètement spontanée sans pouvoir le retenir : « T’es tellement belle … ».



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Je ne pouvais me résigner à l'idée de le laisser dormir sur le canapé, aussi loin de moi.. Je n'arrive pas à comprendre comment cet être dépourvu de bonté pouvait autant m'attiré, à ce point, à m'en rendre malade, le goût de sa peau était devenu pire que mon addiction à la drogue, il m'était devenu vital et je viens de le prouver une fois de plus malgré ma rancune de ce soir. Je l'emmène en le tirant par la main à l'intérieur de ma chambre, la première et sûrement dernière personne qui mettra les pieds ici. Je referme la porte derrière nous, laissant mes pensées noires de ce soir sur le palier pour faire face à mon rêve humain, à mon envie, mon fantasme debout devant moi. Je le pousse sur mon lit, retirant ses vêtements un à un, ne laissant que le fin tissu de son boxer. Je ne pense vraiment plus à rien, un regard concentre sur mes gestes, j'enchaîne mes mouvements machinalement, rien ne passe dans ma tête, j'ai les yeux qui me piquent par la fatigue. Je sursaute à peine quand il prend ma main, je croise son regard que je fixe quelques secondes avant qu'il ne m'emmène dans son élan jusqu'à lui. Nos deux corps l'un contre l'autre, je reste muette, mes yeux qui se perdent sur son visage, je ferme les yeux en sentant sa main se poser sur ma joue et ça me fait tellement de bien. Un geste de douceur auquel je n'ai pas l'habitude. Il glisse son doigt jusqu'à mes lèvres que j'entrouvrent légèrement, le souffle lent, mon regard presque mélancolique dans le sien.. Elle termine sa route sur mes hanches, mon ventre tremble par l'excitation qui survient tout à coup. Il lâche quelques mots, mon regard rivé sur sa bouche, son souffle qui s'écrase sur mon visage, je le regarde de nouveau sans réelle expression et je me hisse jusqu'à être en face de lui, remontant mes genoux de chaque côté de son corps, mes lèvres cherchant les siennes, hésitantes, je viens les embrasser langoureusement, passionnément, fermant les yeux. Laissant mon corps agir à sa guise.

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Il y a quelque chose de complètement naturel dans notre relation. Comme si toutes les gifles, tous les coups bas, toutes les insultes du monde, ne pouvaient en rien réussir à la détruire. Je suis attiré par elle, inévitablement. Et je sais qu’elle est attirée par moi. Je veux dire, au sens propre, c’est comme si nos corps, maintenant qu’ils s’étaient connus, étaient incapables de se passer l’un de l’autre. Je ressens le besoin d’être prés d’elle, et ça m’irrite. Ça m’irrite profondément d’être à ce point accro à une fille comme elle, une fille qui a absolument tout ce que je déteste : manque de savoir-vivre, pauvreté, fainéantise, droguée. Ça m’irrite mais je ne peux pas l’empêcher. Comme je n’ai pas pu l’empêcher de venir me sauver de la Mather Party. De me soigner alors même que je l’insultais. Comme je n’ai pas pu m’empêcher de venir dormir ici, tout en sachant qu’Ana m’en voudrait. Je ne peux pas être loin d’elle, je ne comprends ni notre attirance, ni les émotions qu’on partage, et bordel ce que je ne veux pas tomber amoureux d’elle. Mais je n’y peux rien, c’est comme ça. Quand elle m’attrape par la main, qu’elle me tire dans sa chambre, je suis soulagé. Sur le canapé, j’aurais passé la nuit à angoissé, à chercher une excuse pour aller la retrouver. Je me cache des autres et surtout de moi-même. Mais au fond, tout au fond, je sais que je suis incapable de lui résister. Et que face à elle, je suis le plus faible, le plus fragile, le plus pathétique des hommes. Elle est contre moi et je la sers. Quand ma main passe sur sa joue, quand mes doigts effleurent ses lèvres. Je la trouve tellement belle. Elle est persuadée du fait que je la méprise alors que … bon sang, ce n’est que superficielle, ce n’est que de l’apparence. Je la déteste de me faire ressentir ce que je ressens, mais malgré moi, j’en suis complètement fou. J’ai mal au crâne, mal au nez, mal aux muscles, mal partout. La soirée était mouvementée. Et pourtant, je ne résiste pas à son baiser. Là, quand elle me regarde comme ça, quand elle se hisse sur moi. Mes mains se posent sur ses cuisses, remontent à ses fesses, et je la laisse m’embrasser. Et je prolonge ce baiser. Je perds mes moyens, ça devient beaucoup trop vrai, beaucoup trop intense. Beaucoup trop doux et romantique. J’ai l’impression d’être à nu et ça me déplait. Je me sens con et … j’ai peur. Terriblement peur. Je me redresse légèrement cherchant plus de baisers, me lâche pas, tes lèvres sur les miennes, et c’est tout, pas un seul centimètre d’air entre nous. Une de mes mains remontent le long de son dos jusqu’à venir s’agripper à l’arrière de la tête. Ainsi puis-je appuyer pour l’embrasser encore plus fort. Et je la fais basculer sur le côté, elle se retrouve de nouveau allongée sur son flanc, moi également, l’un face à l’autre. Je romps le baiser et la regarde quelques secondes. De ce regard qui veut tout et rien dire à la fois, mélancolique, touché, effrayé. J’ai peur de ce qui m’arrive quand je suis avec elle. Alors, je me retourne. Dos à elle, en cuillère, comme un enfant. J’attrape son bras et le fait passer sur moi, entrelaçant mes doigts aux siens. Je dépose un long baiser sur sa main qui parle à ma place. Putain qu’est ce qu’il m’arrive. Et je me tais. Je ne peux pas parler, rien dire, rien faire. Je reste là, avec elle, priant pour que la terre explose et qu’on disparaisse.



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Bordel ce que tu me rend dingue, putain de sentiment dont je ne veux pas, dont j'essaye de me débarrasser ou.. Je fais juste genre de ne pas en vouloir, d'essayer de m'en débarrasser parce qu'en réalité je suis accroc à toi, à tout ce qui te touche, à tout ce qui peut me ramener à toi, à mes sentiments inavoués que je cache dans les profondeurs et la noirceur de mon âme. Toi que j'aime et je déteste à la fois, qui me rend heureuse et qui me tue à petit feu, je t'aime et te déteste, les deux réunis, l'un et l'autre tout seul ne sont juste pas possible. On s'aime à la haine, à la mort. C'est comme ça et ça le sera sans doute toujours.. Et j'appuie mon bassin contre le sien quand je sens ses mains se poser sur mes fesses, la respiration haletante, sa main sur l'arrière de ma tête qui me dit de l'embrasser encore, d'exprimer le désir qu'on a l'un pour l'autre, une manière comme une autre de montrer ce qu'on ressenti. Et je l'embrasse encore, je ne veux pas me détacher de ses lèvres, je ne veux pas les abandonner, elles sont vitale pour moi et je n'arrive plus à m'en passer. Il me fait glisser près de lui, allongé sur le côté, moi en face de lui, il sépare nos bouches et je lui en veux à ce moment-là. Je suis pas encore rassasié, j'en veux encore, j'en ai encore besoin.. Je le fixe de la même manière dont il le fait, il me tourne le dos et prend mon bras avec lui. L' enroulant autour de sa taille, je viens me coller à lui, ma bouche sur son dos, je ferme les yeux pendant que ma main caresse son torse, descendant jusqu'à son bas ventre sans m'aventurer plus loin malgré que mon corps brûle d'envie.

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