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Soirée merdique, relation merdique, amour merdique. Tout ça m'avait bien saoulé ce soir, j'avais qu'une hâte, c'était de rentrer chez moi.. Roulant tranquillement, le visage fermé, j'en avais assez de ses réflexions constamment, de ce ton arrogant qu'il prenait avec moi, de cette façon débile d'agir sans réfléchir aux conséquences ! Il n'avait jamais baissé les armes, même quand j'avais essayé d'être douce avec lui tout à l'heure, quand j'avais tenté de le rassurer, rien ne le faisait réagir, rien de ce qu'il faisait me montré qu'il a un semblant d'intérêt à mon égard. Et j'en avais ras le cul de me laisser sombrer dans des sentiments à sens unique que je n'arrive pas à contrôler, de me laisser manipuler par un bourge à la con qui ne pense qu'à lui. Je me gare, les dents serrés quand il descend de la voiture. Je le regarde faire, je m'en tape, qu'il se barre s'il en a envie, j'étais arrivé à un stade ce soir où je n'en pouvais plus de sa façon d'être avec moi. Je claque la portière et m'avance jusqu'à la porte d'entrée, croisant son regard et son sourire que je déteste tant, cette manière de me narguer sans rien dire. Je souffle agacé et pousse la porte pour le laisser entrer. Il connaît la maison apparement, j'hausse les épaules et referme derrière moi. Je pends ma veste sur le porte manteau, le laissant faire sa vie chez moi et je fuis dans ma chambre, mon univers, ma sortie de secours. Je me laisse tomber sur le lit en soupirant, les mains sur mon visage, j'étais épuisé psychologiquement parlant. Je reste comme ça quelques secondes avant de me redresser pour retirer mes chaussures. Une ombre sur le sol apparaît et je ferme les yeux fatigué de sa présence, imaginant déjà son ton sarcastique sortir d'entre ses lèvres. - Fouille là-bas. Je réponds sèchement en lui faisant un petit signe de tête vers l'armoire. J'ignorais son regard, parce que si je le regardais c'était foutu pour moi.
J'avais mal au cœur, mal de comment ça se passe entre nous, autant des fois c'est drôle et autant parfois j'ai besoin de son affection, de sa tendresse et il ne m'en donne que rarement.. Jamais. Même quand on fait l'amour c'est.. Sauvage, arrogant, mesquin tout à son effigie. Et j'ai l'impression d'être son jouet, une passe temps qu'il aime bien quand il s'emmerde alors que moi je remue ciel et terre pour lui, pour son bien même quand on se déteste. J'ai mal au cœur ce soir. J'aurais préférais que cette soirée se termine autrement, mieux, qu'on finisse tous les deux l'un contre l'autre parce que c'est ce dont j'avais besoin, ce qu'il n'arrive toujours pas à me donner. Je déglutis quand il entre dans la pièce, ma chambre, mon jardin secret, les quelques photos de ma mère qui ornent les murs, aucune de mon père, un cendrier, une bouteille de bière et un livre qui dévoile toute ma vie, chaque petit secret que je cache au fond de moi. Je vois ses pieds avancer et je suis en apnée, il a pas le droit d'entrer comme ça.. Pas ici. Mon regard se pose rapidement sur mon livre pas planqué parce que personne n'entre ici ! Je lâche mes lacets et passe ma langue sur mes lèvres lentement. - Alors arrête de jouer au con.. Arrête de me traiter comme une merde tout le temps ! J'en peux plus, j'ai envie de chialer et j'ai personne pour me réconforter. À part lui, mais lui ne sait pas s'y prendre. Je lève les yeux vers lui quand il prononce mon prénom, je m'y perd une fois de plus à l'intérieur. - Quoi ?
Ce que l'Homme peut être con parfois, il s'habille d'une chemise, d'une robe, d'une veste haute couture ou bas prix et n'oublie jamais son masque, sa protection contre le monde, parce que le monde est devenu tellement barbare, on s'entretue de jours en jours, laissant les cadavres de nos semblables jonchant le sol. Alors, les épreuves de la vie fait ce que l'on, ce que l'on devient plutôt, on né heureux, dans cet univers inconnu, dans les bras d'une mere forte et aimante. En grandissant on découvre vite les décombres et les démons d'ici bas, les gens malhonnêtes et dénigrants qui nous entoure. Alors on se forge pour encaisser les coups, sinon tu crèves, tu t'en sors pas. C'est ce que j'ai toujours fait jusqu'à présent, jusqu'à ce qu'il débarque dans ma vie déjà morbide. Je l'entends sarcastique, toujours, je reste silencieuse, attendant de voir ce qu'il me veut. Il nie me traiter comme une merde, une sous merde même et j'ai envie de me lever, de le contredire, de le forcer à avouer mais je n'ai plus la force ce soir. J'hoche simplement la tête. Mon regard se baisse sur ses mains dans les miennes, mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je resserre l'étreinte contre mon gré. Mes yeux dans les siens, le regardant voyager dans l'intérieur de ma chambre de temps à autre. Il est tellement beau, tellement.. Attendant ce qu'il a à me dire, il se rétracte aussitôt en se levant. Coupant ce doux contact entre nous encore une fois.. Je le laisse faire, posant mes mains sur mon lit, je le suivait du regard sans parler, aucune expression. Il prend ce qu'il est venu chercher, tourne les talons vers la sortie et j'ai un pincement au cœur de le voir s'éloigner de moi. Je lui fait un signe de la tête pour son remerciement, immobile, j'avais pas envie qu'il parte, qu'il me laisse seule, qu'il m'abandonne. Je me lève rapidement, suivant ses pas doucement dans le couloir jusqu'au salon où j'avance lentement vers lui, d'un pas indécis. - Hey.. Soufflais-je en murmurant pour ne pas qu'Ana m'entende. Je m'approche de lui, arrachant sa cigarette d'entre ses lèvres avec un petit sourire et je viens la porter aux miennes en le prenant par la main. Je l'emmenait jusqu'à mon nid douillet, refermant la porte derrière moi et j'expirais la fumée douce. - Me laisse pas. Je dis tout en m'avançant vers lui jusqu'à venir à son niveau. Je lève la tête vers lui, trop grand pour ma petite taille, posant mes mains sur son torse, mes yeux se baladent dessus, je continue d'avancer jusqu'à le faire reculer devant mon lit où je le pousse pour qu'il vienne s'y asseoir. Je passe mes mains sous son haut que je retire lentement venant le laisser tomber au sol. - Tu seras mieux comme ça.. Mes mains descendent jusqu'à sa ceinture que je desserre, mon regard dans le sien, toujours de façon lente, j'effectue une pression sur son torse pour qu'il s'allonge et je viens retirer son jean.
Je ne pouvais me résigner à l'idée de le laisser dormir sur le canapé, aussi loin de moi.. Je n'arrive pas à comprendre comment cet être dépourvu de bonté pouvait autant m'attiré, à ce point, à m'en rendre malade, le goût de sa peau était devenu pire que mon addiction à la drogue, il m'était devenu vital et je viens de le prouver une fois de plus malgré ma rancune de ce soir. Je l'emmène en le tirant par la main à l'intérieur de ma chambre, la première et sûrement dernière personne qui mettra les pieds ici. Je referme la porte derrière nous, laissant mes pensées noires de ce soir sur le palier pour faire face à mon rêve humain, à mon envie, mon fantasme debout devant moi. Je le pousse sur mon lit, retirant ses vêtements un à un, ne laissant que le fin tissu de son boxer. Je ne pense vraiment plus à rien, un regard concentre sur mes gestes, j'enchaîne mes mouvements machinalement, rien ne passe dans ma tête, j'ai les yeux qui me piquent par la fatigue. Je sursaute à peine quand il prend ma main, je croise son regard que je fixe quelques secondes avant qu'il ne m'emmène dans son élan jusqu'à lui. Nos deux corps l'un contre l'autre, je reste muette, mes yeux qui se perdent sur son visage, je ferme les yeux en sentant sa main se poser sur ma joue et ça me fait tellement de bien. Un geste de douceur auquel je n'ai pas l'habitude. Il glisse son doigt jusqu'à mes lèvres que j'entrouvrent légèrement, le souffle lent, mon regard presque mélancolique dans le sien.. Elle termine sa route sur mes hanches, mon ventre tremble par l'excitation qui survient tout à coup. Il lâche quelques mots, mon regard rivé sur sa bouche, son souffle qui s'écrase sur mon visage, je le regarde de nouveau sans réelle expression et je me hisse jusqu'à être en face de lui, remontant mes genoux de chaque côté de son corps, mes lèvres cherchant les siennes, hésitantes, je viens les embrasser langoureusement, passionnément, fermant les yeux. Laissant mon corps agir à sa guise.
Bordel ce que tu me rend dingue, putain de sentiment dont je ne veux pas, dont j'essaye de me débarrasser ou.. Je fais juste genre de ne pas en vouloir, d'essayer de m'en débarrasser parce qu'en réalité je suis accroc à toi, à tout ce qui te touche, à tout ce qui peut me ramener à toi, à mes sentiments inavoués que je cache dans les profondeurs et la noirceur de mon âme. Toi que j'aime et je déteste à la fois, qui me rend heureuse et qui me tue à petit feu, je t'aime et te déteste, les deux réunis, l'un et l'autre tout seul ne sont juste pas possible. On s'aime à la haine, à la mort. C'est comme ça et ça le sera sans doute toujours.. Et j'appuie mon bassin contre le sien quand je sens ses mains se poser sur mes fesses, la respiration haletante, sa main sur l'arrière de ma tête qui me dit de l'embrasser encore, d'exprimer le désir qu'on a l'un pour l'autre, une manière comme une autre de montrer ce qu'on ressenti. Et je l'embrasse encore, je ne veux pas me détacher de ses lèvres, je ne veux pas les abandonner, elles sont vitale pour moi et je n'arrive plus à m'en passer. Il me fait glisser près de lui, allongé sur le côté, moi en face de lui, il sépare nos bouches et je lui en veux à ce moment-là. Je suis pas encore rassasié, j'en veux encore, j'en ai encore besoin.. Je le fixe de la même manière dont il le fait, il me tourne le dos et prend mon bras avec lui. L' enroulant autour de sa taille, je viens me coller à lui, ma bouche sur son dos, je ferme les yeux pendant que ma main caresse son torse, descendant jusqu'à son bas ventre sans m'aventurer plus loin malgré que mon corps brûle d'envie.