[FB] - Where are you now that I need ya ? + Lysandre

Jazmin était heureuse tout en étant un peu déprimé pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait plus ses parents autour d’elle. Cela faisait quelques jours qu’elle était arrivée dans cette grande université, vivant cette chose comme dans un rêve. Il fallait le dire, être à Harvard était une grande chance pour elle qui était si grande bosseuse et était plus qu’assidue. Enfin sauf à une certaine période de sa vie, mais tous cela était du passé. La jeune rousse n’avait pas envie de penser à cela, elle voulait mettre son passé totalement derrière elle pour profiter de cette grande aventure qui était Harvard, passant sa main dans ses cheveux, elle traversa le campus en allant vers sa salle de classe. Perdue, elle était perdue n’ayant pas réussi à faire le tour du campus depuis son arrivée, elle ne savait donc pas du tout où elle se trouvait en ce moment même. Elle fit le tour encore et encore cherchant quelque chose qu’elle serait capable de reconnaître pour savoir si elle était dans la bonne direction pour son cours de compatibilité, mais elle avait l’impression que non. Soupirant doucement, Jazmin fit une moue boudeuse avant d’avancer vers un homme qui était en train marché connaissant apparemment mieux le campus qu’elle, elle en avait de la chance pour une fois. Replaçant la lanière de son sac, elle s’avança assez rapidement tout en prenant la parole. « Excusez-moi, vous pouvez m’indiquer où on se trouve ? » Demanda-t-elle d’une voix assez calme regardant le dos du jeune homme qui était devant elle, mais quand il se tourna, elle fit un pas en arrière. Tiens, elle qui parlait de son passé de mauvaise élève, il se trouvait que la raison de ce comportement se trouvait exactement devant elle. « Lysandre. » Qu’est-ce qu’elle pouvait lui dire ? Ils avaient changé tous les deux, ils avaient fait du chemin depuis qu’ils avaient en quelque sorte grandi ensemble et il était parti comme le connard qu’il était. Elle lui en voulait même si elle n’osait pas lui de but en blanc, mais elle avait vraiment mal pris son départ comme cela et la perte de la seule personne qui avait été capable de l’aider durant cette période dans sa vie. Elle ferma les yeux doucement tout en soupirant, ce n’était pas une bonne idée de repenser à son passé maintenant, surtout à cette période de sa vie qui avait été plus qu’étrange dans le fond.

Janvier. Période vraiment ennuyante aux yeux de Lysandre, étant donné que les vacances et surtout Noël était passé depuis peu, très peu même. Et remettre le pied sur le campus, faire face aux élèves qui se replongeaient dans les livres et surtout dans tout ce qui était question de culture générale le forçait à faire de même. De toute manière, il n'avait pas le choix, vraiment pas le choix puisqu'il devait travailler, il devait réviser, il devait apprendre ses cours rien que pour les comprendre et être dans la capacité de se débrouiller face aux partiels qui arrivaient tout de même à grand pas, malgré les mois qui séparaient le premier mois de l'année et le 5ème. Cependant, actuellement il avait les mains dans les poches de son nouveau jean acheté la semaine auparavant tout en foulant à l'aide de ses pieds le sol, étant dans un long couloir, regardant droit devant lui pour aller en direction de la sortie. Il avait enfin fini les cours et il avait hâte d'être au volant de sa moto et de pouvoir partir le plus loin possible des terres de cette université. Ses sourcils se froncèrent en entendant quelqu'un qui visiblement s'adresser à lui, il se retourna donc, curieux, mais tout de même un peu agacé, n'aimant pas qu'on le dérange et il était clair qu'il resta sur le cul en te voyant.  Toi qui avait gagné des centimètres, qui avaient une autre couleur de cheveux et surtout un air un peu plus mature sur ton visage. « Je vois que tu m'as pas oubliée cette fois. » Dit-il simplement tout en passant sa langue sur ses lèvres alors que ses bras se croissaient sur sa poitrine, s'attendant à une vague de reproche, de rancœur et de critique parce qu'il avait osé. Il avait osé disparaître suite à son renvoi de St Marie. Une école privée qui était très stricte, il avait été le petit rebelle des lieux, celui qui était capable de sortir en pleine nuit de sa chambre et celle avec qui il avait l'habitude de le faire était juste en face de lui. Un déferlement de souvenir lui vint en plein visage, quand ils n'avaient pas le choix de dormir dans la même chambre à cause des surveillants qui fermaient la porte à clé, empêchant donc les élèves de sortir, quand ils se disputaient en plein self, envoyant valser la nourriture tout en étant dix minutes plus tard de nouveau fourré l'un avec l'autre. Ils avaient été proche, ils avaient vécu la période la plus dure de leur vie ensemble. 

JElle était là comme voyant un fantôme devant ses yeux, qu’est-ce qu’elle devait faire ? Lui prouver que son départ l’avait plus affecté ne serait pas une bonne idée, elle n’avait aucune envie de lui dire que les choses s’étaient compliquées pour elle au point d’aller quelque fois à l’hôpital à cause des autres personnes. Il avait été le premier à l’aider dans ce qu’elle était en train de vivre, elle avait eu besoin de lui pendant cette période et il avait disparu. Alors, elle lui en voulait, mais elle tout de même heureuse de le voir devant elle. Jazmin passa sa main dans ses cheveux doucement en soupirant, ce n’était pas une situation qu’elle aimait, elle détestait les imprévus et cet homme en était un. Elle n’avait jamais pensé qu’elle vivrait une telle chose ici, celui qui ne faisait que des conneries en cours, qui faisait tous pour se faire virer avant de la prendre sous son aile et faire en sorte qu’elle le suive dans ses idioties. Ce n’était pas qu’elle ne le voulait pas, loin de là, il avait fait en sorte qu’elle découvre ce côté-là chez elle. En sa présence, l’imprévu était de mise, elle n’avait jamais su ce qu’ils seraient capables de faire ensemble, mais il était sorti de sa vie comme ce côté-là de sa personnalité, reprenant son côté bosseuse. « Je pense que c’est plus à moi de dire une telle chose. » La rousse avait souffert de son départ, elle avait essayé de faire la forte sans lui, mais elle ne l’était pas. Au fils du temps, elle avait tout simplement pensé qu’il l’avait oublié, qu’il avait juste efface de sa mémoire la jeune fille qu’il avait pu aider une fois dans sa vie. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres en pensant à une telle chose, c’était surement ce qu’il avait dû penser en partant, il avait ce côté je m’en foutisme des autres et elle n’était qu’une personne comme les autres malgré tout ce qu’ils avaient été capable de partager ensemble. « Tu as donc réussi à rentrer à Harvard ? » Il ne s’attendait sûrement pas à une telle chose de sa part, il devait s’attendre à une engueulade, à des reproches, à ce qu’elle montre qu’elle avait fini par la détester avec le temps. Mais n’était-elle pas plus intelligente que ça ? Bien sûr, elle allait juste attendre qu’il cherche à savoir ce qu’elle avait été capable de faire après son départ et s’il ne voulait pas le savoir, il ne voudrait donc pas savoir ce qui s’était passé dans sa vie suite à son départ.

« Peut-être bien. » Il haussa simplement les épaules tout en lançant ses mots tandis qu'il la regardait droit dans les yeux sans même rien montrer sur son visage, pas le moindre remord face à ce qu'il avait fait. Il pouvait toujours prétendre que ce n'était pas de sa faute, on l'avait virée du jour au lendemain... enfin pas exactement, mais il ne se voyait pas du tout faire ses adieux ou quelque chose de ce style, il n'était pas ce genre de personne, non. Lui, il fuyait la queue entre les jambes et il ne regardait pas en arrière pour ne pas s'inquiéter de l'état dans laquelle la personne allait être à cause de son départ. C'était toujours plus facile de faire du mal avant d'être blessé. « Tu devrais savoir que j'arrive toujours à entrer où je veux. » Et c'était certainement cela le plus vrai dans toute leur histoire.  Obtenir ce qu'il désirait, faire en sorte de s'amuser, faire en sorte que ceux de son entourage se lâche, n'est plus l'inquiétude des peurs qu'il trouvait bien stupide même s'il en avait. Lui, les cachait... mais peut-être pas aussi bien qu'il le pensait. Il passa sa langue sur ses lèvres alors que son regard se posait un peu autour d'eux, se sentant pas vraiment à l'aise, c'était toujours étrange de tomber sur une sorte de fantôme du passé. Celle avec qui il avait passé le plus de temps quand il était à la recherche de sa propre identité, une identité qui n'existait pas, avec ce nom, D'York, certes, juste un nom qu'il avait possédé après la mort de sa mère, ce qu'il ignorait totalement. Comme quoi, on pouvait être surpris de tout et n'importe quoi de nos jours. « Et toi... tu es redevenue coincée.» Dit-il tout en posant ses iris de nouveau sur toi, reprenant une attitude un peu plus détachée, un comportement qui lui ressemblait bien plus. 

Tu souriais presque amuser de son attitude qui était plus que détestable ou c’était seulement parce qu’au fond de toi, tu le détestais. Tu avais pensé que tu étais son amie, que tu comptais pour lui sachant que vous avez partagé votre première fois, non, tu ne croyais pas au conte de fées, tu savais dès le début que ça n’aurait jamais dépassé le stade de l’amitié. Mais tu étais quand même déçue, tu avais partagé beaucoup de moments avec lui et tu t’étais retrouvé comme une imbécile. Beaucoup de personnes avaient cru en une histoire d’amour entre vous surtout après comment tu avais été capable de réagir face à son départ, mais tu ne l’avoueras jamais, tu ne serais jamais capable de lui dire le mal que tu as pu éprouver face à son départ et surtout face au fait qu’il n’avait pas pris le temps de te dire au revoir. Tu passas ta langue sur ses lèvres tout en laissant un rire sortir d’entre tes lèvres, tu savais bel et bien de quoi il était capable, mais honnêtement, tu ne pensais pas qu’Harvard serait un endroit où tu l’aurais rencontré. « Avec ton attitude, je n’aurais jamais cru qu’une telle université aurait été capable de t’accepter. » Tu n’étais pas méchante, tu disais ce que tu connaissais de lui et tu connaissais bien le garçon qui était capable de sécher pour aller faire n’importe quoi d’autre qu’étudier. Le garçon qui se foutait des cours comme du reste, tu ne disais seulement ce que tu te rappelais de lui et tu étais certaine qu’il n’avait pas changé avec le temps. « Si par coincer, tu veux dire bosseuse. Désolé pour toi, mais oui. Après tout, c’était toi qui m’as changée, c’était donc normal que je redevienne ce que j’étais sans toi. » Première fois que tu parlais de son départ, c’était étrange de le dire à haute voix, mais il le fallait bien. Tu sentais parfaitement que cette chose était entre vous, que tu retenais beaucoup de non dit et tu ne pouvais pas tenir une minute de plus, ce n’était pas ce que tu voulais, tu voulais te montrer forte, mais il était en quelque sorte une de tes plus grandes faiblesses même si tu le ne dirais jamais. « Tu es le plus gros connard que j’ai pu connaître dans ma vie. » Tu étais franche et honnête, ce que tu as toujours été avec lui.

Pas très à l'aise d'être en présence de celle qui avait été certainement son premier amour. Ouais, Lysandre ne le dirait jamais, il ne l'avouerait jamais, mais c'était le cas, cette femme, toi qui était face à lui, tu avais été son premier amour, celle qui avait fait en sorte qu'il ait le cœur battant, mais il ne voulait pas y croire, il refusait de croire à une telle chose et naturellement, il avait fait en sorte de se faire virer. S'éloigner. Loin des yeux, loin du cœur. Cette phrase s'était révélé vraie entre vous et il en était particulièrement fier parce que putain ! Être amoureux et dépendant de quelqu'un, ce n'était même pas envisageable. Il avait pensé qu'il ne te verrait plus jamais et pourtant à croire que ton visage le hantait parce que peu de temps après son arrivée dans cet endroit, il t'avais revue. Miracle, tu avais totalement oublié son existence. Un coup au cœur tout de même, sa fierté avait pris cher, mais aujourd'hui, aujourd'hui, tu te souvenais de sa personne et là... c'était pas prévu, vraiment prévu. Heureusement, le cœur battant n'était plus là, bonne nouvelle. « Comme quoi. » Il haussa les épaules, ne voulant pas parler plus longtemps de la manière avec laquelle il avait réussie à intégrer Harvard, parler de son père, c'était pas une bonne idée, vraiment pas. La colère risquait de venir de nouveau en lui et franchement, il voulait éviter cela, juste pour une journée, juste pour cette fois. « Hm. » Il hocha la tête tout en regardant ailleurs, donnant l'air d'en avoir rien à faire, parce que c'était plus facile, c'était toujours plus facile, plus facile que ce qui se passait à l'heure actuelle en tout cas. « N'essaye pas de prétendre que tu n'étais pas fière de celle que je t'ai fais devenir. » Il plongea ses yeux dans les tiens, un regard désormais sévère comme pour te faire reprendre ta place. Comme un retour en arrière, lui le mec rebelle qui faisait craquer les filles de cette école privée, celui qui se permettait de faire tout ce qu'il désirait, celui qui ne manquait pas de fumer dans les toilettes pendant les pauses rien que pour calmer une quelconque colère dans son corps. « Je sais. » Et un sourire fin prit naissance sur son visage avant qu'il n'effectue un pas vers toi, qu'il s'approche, si bien que la chaleur des corps semblaient se dégager pour aller dans celle de l'autre et c'est en baissant la tête, vos visages si proche qu'il prit la parole. « Et tu adores ça. » Ses prunelles brillèrent tandis qu'il tendait sa main vers l'arrière, la posant sur l'arrière de ton dos, vos nez se frôlant, se caressant alors que les regards étaient plongés dans celui de l'autre. T'enfermant de nouveau dans cette bulle qu'il créait et qui te permettait de t'affirmer.

Tu ne sais plus ce que tu fais devant lui, tu venais clairement reparler de ce passé qui était juste du passé. Tu n’avais pas envie de reprendre une quelconque relation avec lui, tu voulais…tu ne savais même plus ce que tu voulais en l’abordant. Tu oubliais bien trop facilement les choses face à lui, face à ce petite gueule d’ange qui te rendait juste folle et encore plus maintenant en se cachant parfaitement ce qu’il se cachait derrière cette gueule d’ange. Tu lui en voulais parce qu’il n’avait pas su jouer au protecteur envers toi, parce qu’il avait laissé les autres te blesser sans même se soucier de toi. Tu savais qu’il t’avait oublié une fois qu’il avait traversé la grille de l’école, connard, ce n’était qu’un putain de connard. L’envie de le frapper était tellement forte, mais tu te retenais parce que finalement, tu perdrais plus ton temps à faire cela, qu’à tourner les talons et t’en allais. Mais encore une fois, tu n’étais pas capable, tu restais au milieu de ce chemin face à lui comme bloquer, comme paralyser face à tous ses souvenirs qui étaient capables de revenir, face à ce passé qui n’était plus du passé malheureusement pour toi. Tu détestais revivre cette période de ta vie, tu détestais y repenser parce que tu ne voulais pas revivre ce que tu as été capable de vivre. Tu éclate de rire, tu laissas entendre ton rire face à ce qu’il venait de dire, toujours aussi sûr de lui et fier de lui. Fier d’avoir fait de toi, une rebelle dans l’âme, d’avoir pu casser cette coquille qui faisait de toi une fille calme, une fille travailleuse et toujours présente à ses cours. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais quand tu t’es fait virer, elle est juste partie avec toi. » Tu haussas les épaules, c’était lui qui faisait de toi cette personne et personne d’autre. Alors, pourquoi aurais-tu continué tes bêtises sans lui ? Ce n’était pas drôle de faire cela seule, ce n’était jamais drôle de faire s’amuser seule et tu n’en avais plus eu envie après son départ de toute manière. Tu ne regrettais pas tes paroles, tu avouais enfin les choses et tu ne cachais rien, enfin presque, mais tu étais encore persuadée que tu n’avais plus besoin de lui, que ce mec ne représentait plus rien dans ta vie. Tu secouas la tête sachant parfaitement qu’il allait répondre cela, il était bien trop fier de son attitude et sûrement d’avoir réussir à te faire du mal, toi la personne qui avait été proche de lui. Tu ne réagis pas en le voyant devant toi, restant à ta place ne voulant rien faire, tu ne lui devais plus rien puis tu n’étais capable de rien. Tu t’en voulais d’être faible, de te faire avoir aussi facilement par un homme pour qui tu avais été capable de pleurer pendant des journées, pendant des soirées entières. Tu te laissas faire, tu étais faible face à lui qui avait été tellement plus fort que toi. Tu essayais pourtant de faire la forte, de faire en sorte d’être à son niveau, mais tu ne pouvais pas. Tes yeux se fermèrent sans que tu ne le veuilles réellement, tu respiras son odeur ne pouvant pas, t’en empêchant, étant si proche de lui, tu en profitais et tu ne pouvais le nier sa présence t’avais manqué. Tu finis par ouvrir tes yeux pour les plonger dans ceux qui étaient différents des tiens, tu le regardais comme avant, comme ci rien n’avait changé, mais ce n’était pas le cas. Tout, tout avait changé entre vous et tu essayas de le repousser comme tu pouvais, mais avec ta force cela n’était clairement pas facile. Tu le détestais, tu voulais le détester et il n’avait pas le droit de foutre cela en l’air. « Non, c’est toi qui adores être le connard. Ce n’est clairement pas ce que j’aime chez un homme. » Tu niais encore et encore, t’enfonçant encore plus dans tes mensonges pour t’échapper le plus possible à son comportement plus que détestable, pour t’échapper à ton passé plus que blessant à tes yeux. « Je te déteste. » Tu le regardas dans les yeux en disant cela, ce qui n’était que mensonge parce que, malgré que tu refuses de l’accepter, il y avait une part de toi qui serait toujours à cet homme qui faisait naître en toi une personne que tu n’étais pas réellement.

« A croire que tu étais incapable de vraiment vivre sans moi à tes côtés. » Ça n'avait l'air d'une mauvaise phrase dans un romain à l'eau de rose et franchement, Lysandre avait l'envie de vomir, ce n'était pas son style tout cela, ça l'écœurait littéralement et pourtant il se retenait de laisser voir le sentiment de dégoût s'étaler sur ton visage, garder le plus le contrôle sur sa personne, toujours. Il voyait toutes les réactions, qu'il soit question de tes paupières qui se fermaient de cet air sur ta figure, comme si tout était comment avant, comme si les années qui s'étaient écoulés n'avaient pas lieu d'être et c''est naturellement que ses prunelles glissèrent en direction des lèvres peinte de cette couleur rouge qui faisait ressortir ton teint très pâle. Il se mordit la lèvre inférieure, comme séduit par l'idée de pencher un peu plus la tête et de ravir cette bouche pour la torturer au point que tu n'ais plus le courage de faire quoi que ce soit. Qu'il récupère totalement le contrôle, comme si les mois n'étaient pas passés. Un retour dans le temps, un retour dans le temps durant cette dure époque, celle de deux jeunes qui avaient fait front ensemble face leur problème personnel ensemble, Lysandre gardant dans le silence sa rancœur, il se voyait de toute manière mal dire qu'il était prince d'Angleterre. Cela ne lui ressemblait pas, ce titre ce n'était pas lui, il n'avait rien ! Rien de ces bouseux d'anglais bien trop aristocratique. Ouais, c'est ce qu'il prétendait à longueur de temps dans sa tête et pourtant, qu'il soit question de ses sourcils qui se levaient, qu'il soit question de son dos droit quand il mangeait ou encore de cette manie à garder ses émotions intérieures, cela n'était pas des habitudes que sa mère avait. Il s'approchait, petit à petit, reprenant ce jeu d'embrasser sa partenaire devant celle séduit même si aucune de leur victime n'était présent à cet instant. Leur jeu, ce jeu dangereux, ce jeu électrique qui avait fait leur jeunesse. Et pourtant, il s'arrêta quand tes yeux s'ouvrirent, faisant en sorte qu'aucun de vous deux aient la capacité de faire semblant de regarder ailleurs. « Peut-être pas ce que tu aimes chez un homme, mais chez moi si. » Et convaincu que cela n'avait pas changé, il tira sur la lanière de ton sac pour qu'il rejoigne le sol alors qu'il prenait tes bras et te faisait reculer contre le mur, te plaquant contre celui-ci, épousant ton corps du sien tout en ouvrant légèrement la bouche, un souffle chaud s'y échappant. « Continu à me détester alors. » Et sous ses dernières paroles, il captura les lèvres, avec voracité, les mordant, sans aucune douceur, il n'avait pas l'envie d'être tendre, pas l'envie d'être gentil, loin de là, il était à vouloir l'obligeait à reconnaître la réalité, celle qu'elle ne pouvait pas faire semblant face à lui. Elle était bien trop faible face à lui, quoi qu'elle essaye de faire.

« Je vis parfaitement bien sans toi, même mieux. » Tu n’allais pas mentir, tu te sentais peut-être bien mieux sans lui enfin, tu voulais croire à une telle chose. Tu essayais comme tu pouvais de te croire à tes mensonges, de faire semblant qu’il ne représentait plus rien dans ta vie et que n’avais plus envie de l’avoir une nouvelle fois à tes côtés. Tu le détestais aujourd’hui, tu ne pouvais pas avoir une personne que tu détestais proche de toi, si ? Tu n’en savais rien, tu voulais le croire, tu voulais croire que tu n’avais pas besoin de lui. Ridicule, tu étais juste ridicule en ce moment même à te dire cela, à croire en des choses qui étaient impossibles, mais pourtant, tu avais vécu des années sans lui, tu avais réussi à aller de l’avant comme ci de rien était alors, pourquoi en sa présence, tu ne pouvais pas te conduire comme avant ? C’était tellement compliqué dans ta tête, tu ne savais pas du tout ce que tu devais croire, ce que tu devais faire parce que tu ne t’attendais pas à voir ce fantôme-là de ton passé, tu n’attendais tous simplement pas penser à ce passé qui faisait de toi cette petite fille qui se laissait faire tout simplement. Tu n’étais pas ce genre de personnes, tu ne l’étais pas parce qu’avec le temps, tu avais réussi à être quelqu’un de fort, enfin, tu pensais l’être encore une fois tout était relatif à tes yeux. Tu te rendais compte que ce jeu revenait avec une force que tu ne pourrais gérer, tu ne savais pas quoi faire parce que l’envie de partir était grande, mais tu ne pouvais pas. Tu le détestais aussi pour cela, pour ce qu’il réussissait à faire de toi, toi qui ne voulais pas de sa présence, qui voyait cela comme un imprévu dans ta vie si rangée, si droite et parfaite à tes yeux. « Tu racontes n’importe quoi, il n’y a rien que je peux aimer chez toi. » Nouveau mensonge, tu ne pouvais pas t’arrêter de le faire pour lui dire que tu n’avais pas besoin de lui, pas besoin de son corps, de ce qu’il représentait. Alors, que non. C’était son attitude de connard qui t’avait intéressé dès le début, c’était son attitude je m’en foutisme qui t’avait attiré dans tes filets et ce pourquoi tu avais accepté de donner ta première fois à cet homme. Tu continuas de ne pas bouger alors, que le brun était en train de coller son corps contre le sien, en train de te dominer complètement, mais cela avait été toujours là. Tu ne pouvais pas le repousser, tu ne pourrais jamais faire une telle chose sans que tu n’en comprennes la raison. « Je ne comptais pas m’arrêter de le faire. » Et il captura tes lèvres sachant que tu t’y attendais bien entendu, c’était évident qu’une telle chose allait se passer entre vous. Et tu ne te laissais pas faire, tu le mordis aussi, il était hors de question que tu restes les bras comme cela, que tu restes à ne rien faire comme ci, il pouvait déjà te remettre dans sa poche comme avant.

« Menteuse. » Grognât-il en te regardant droit dans les yeux. Il savait que mentais, que tu racontais des cracks, c'était impossible ! Tu étais bien trop mal quand il t'avait repêché, quand il t'avait sauvé, quand il t'avait empêchée de trop pleurer, alors qu'il t'encourageait de hurler les insultes au monde entier, de montrer ta haine d'une autre manière, de refouler tes peines et ta douleur. Sourit, sourit ainsi on ne pourra jamais t'atteindre. Tu souriais tellement facilement qu'il avait trouvé que cela à te dire, étant donné que lui avait une autre méthode. Celle du masque sans aucune expression faciale. « Tu mens... » Il souffla ces deux petits mots, tout contre tes lèvres, plongeant son regard sombre dans le tien, sa prise sur ta taille qui devenait encore plus forte alors qu'il reprenait la parole. « … cette petite bouche ne fait que raconter... des conneries depuis deux minutes... » Il passa sa langue sur ses lèvres, de sorte que son muscle humide s'engage un micro-seconde sur ta lèvre du bas. « Et... toi et moi, on le sait très bien. » Une voix faible, calme, beaucoup trop calme sans doute face à la situation, mais qu'importe. C'était parfait pour le moment, il ne devait pas être trop agressive, cela ne ferait que compliquer encore plus la situation.  Tu pouvais t'énerver et finir par lui échapper, ce qui n'était pas une bonne idée. Mais non, tu fis pire, tu lui mordis carrément la lèvre, rageuse, avec haine. En faîte, tu le détestais vraiment et il était plutôt surpris. Parce que généralement la haine était mélangée à autre chose et peut-être que tu revoyais encore le protecteur en lui, mais tu n'en avais plus besoin désormais n'est-ce pas ? Il se recula finalement, décollant les deux corps. « Vraiment rageuse... une vraie lionne. » Il sourit doucement, comme si de rien n'était, comme si ce qu'il venait de dire était une bonne chose alors que c'était tout le contraire. « Ta classe est juste à droite. » Tu avais grandi, vraiment pour oser t'attaquer ainsi à lui et il glissa simplement ses mains au chaud alors qu'il tournait les talons, bien décidé à reprendre son chemin vers le parking et récupérer sa moto pour retourner à son hôtel. Même si cette rencontre était étrange, vraiment étrange. Au final, tu t'étais souvenue de lui cette fois... ou à moins que... non, c'était sans doute qu'une blague de ta part, c'était beaucoup trop grotesque pour être réelle.