Ma réflexion sur l’hypothèse qu'elle fasse le ménage en sous vêtement me valut des remontrances et le torchon à la figure... Ce qui ne fit que redoubler mon rire. Je connaissais suffisamment Soso pour savoir comment la taquiner. Et visiblement, même après tout ce temps, cela n'avait pas changé. Assis sur le canapé, soda en main, je commençai ensuite à répondre aux questions de la brune et elles étaient nombreuses. J'évoquais la carte que je lui avais envoyé, et cela faisait un petit moment désormais. Apparemment, elle ne l'avait pas eu, elle m'expliqua qu'elle avait déménagé. "Alors ça veut dire que c'est celle qui a repris ton ancien appartement qui est en train de baver devant la photo de moi torse nu que je t'avais envoyé ?" plaisantai-je, toujours sur le même sujet qui je savais allait me valoir un nouveau coup de torchon. "Non t'inquiète, c'était juste une carte postale avec un petit kangourou en photo, et puis je devais te raconter que tu me manquais et que j'aurais aimé que tu sois avec moi..." lui résumai-je alors plus rapidement. La jeune femme semblait émue, ce qui me touchait d'autant plus... "Et arrête Soso, je veux pas te chambouler comme ça..." lui soufflai-je en passant mon bras autour de ses épaules pour l'attirer vers moi et déposer un petit baiser sur son front. Ses bras s'enroulèrent autour de moi pour une nouvelle étreinte, je la serrai contre mon torse, puis elle chassa ses larmes en riant un instant. "J'aime mieux ça..." Je n'aimais pas être la cause de ses larmes, même si en l'occurence là, il s'agissait de larmes de joie comme elle l'avait dit. La discussion reprit sur l'endroit où je vivais, et elle me proposa aussitôt de rester ici. "Je savais pas si tu avais une chambre, un studio ou un appart, et..." Et puis surtout, elle aurait pu très bien entre temps, avoir rencontré un mec et vivre avec... Donc Denden qui arrivait comme un cheveu sur la soupe ça aurait fait tâche. " Bref je voulais pas t'imposer ma présence. Du coup Priape m'a géré le truc. Il a une amie friquée qui vit dans une immense villa et qui m'héberge gratos." racontai-je . "Tu verrais la maison que c'est..." sifflai-je impressionné. "Bon la fille est aussi canon que la baraque donc j'avoue que je ne suis pas à plaindre." ajoutai-je avec un petit rire avant de l'interroger sur sa confrérie, la même que mon aîné, celle des -intellos- la dunster house. "Bien sûr, je lui raconterais... Moi je ne me suis pas encore inscrit pour l'an prochain. Mais j'ai bien envie de retrouver la winthrop." L'ambiance, l'entraide, les copains... Ca risquait de me manquer sinon.