Peter A. Wilson ► Robert Downey Junior

" Soit comme ton frère, Peter. Prends exemple sur lui " Cette phrase avait résonné  dans son esprit toute son enfance. La voix douce et cristalline de sa mère était dure et implacable quand il s'agissait de lui. La tendresse était inexistante quand il s'agissait de lui. Sa mère préférait ses autres frères, plus robustes, plus intelligents et meilleurs que lui selon elle. Elle était dure et le fixait avec du dédain. Peter se souvenait d'elle comme une souffrance. Jamais, elle avait daigné lui lancer un regard, un mot gentil. Un compliment ou juste un simple câlin de sa part. Le petit garçon qu'il fut avait dû grandir sans une mère aimante à ses côtés. Il était le milieu, la place maudite dans cette famille. La place de l'enfant oublié. Sa mère l'avait rabaissée, humiliée et son père avait fait pareil dans un sens. Poussé, forcé par celui-ci, Peter avait dû s'efforcer à être plus que fort en mathématique. Lorsque son père ne l'ignorait pas, ne s'occupait pas de ses frères, il venait le réprimander, le pousser dans une voie que Peter n'aimait pas particulièrement. Il cherchait à sa place, sa voie dans son monde. Une mère absente qui faisait comme si il n'existait pas et un père dur qui se fichait bien de ses ressentiments, de ce qu'il voulait faire. Son géniteur n'hésitait pas à le frapper lorsque ce qu'il faisait , ne convenait pas à celui-ci. Une réponse mauvaise, une parole de trop, une effusion de trop, et le petit garçon pouvait s'en prendre une.  Peter eut une enfance difficile malgré la richesse de sa famille. Il fut l'ignoré, celui qu'on oubliait généralement chercher à l'école. Celui qu'on ne regardait jamais , qu'on ne complimentait jamais. Il observait, il regardait, il fixait ses parents, sa famille dont il se sentait exclu. Il ne comprenait pas pourquoi il était aussi rejeté dans cette famille. Sa mère ne l'aimait pas, se fichait bien de lui, son père ne l'aimait pas et le poussait à faire quelque chose qu'il n'aimait pas. Les mathématiques, Peter était doué mais il n'était pas comme son frère, il n'était un génie. Il se contentait de les regarder, de les observer. Envieux, jaloux de ses frères. Il aurait aimé que sa mère le regarde comme s'il était la prunelle de ses yeux, qu'elle le console, lui fait une caresse. Mais il était le milieu, il n'était pas le petit dernier, le petit chouchou. Il n'était pas l'âiné , la fierté de la famille. Il était Peter, le petit garçon simple qui se trouvait au milieu de  tout cela. Perdu, et parfois violenté par un père alcoolique qui le poussait à bout.

Ce fut à 10 ans qu'il tomba par hasard sur un théâtre  qui passait à la télévision. Rares étaient les fois où il était autorisé à regarder des films. Mais Peter n'était plus à un coup de son père. Il avait regardé les scènes, les dialogues, étudiant, voyant des connecteurs logiques. Pour lui, chaque mots, chaque intonations, chaque tons, moues, gestes ou paroles. Tout était calculé, tout était parfaitement calculé. L'histoire lui parlait, tout lui parlait. Tout était intense pour lui et pour une fois, il trouvait une certaine sérénité au sein de sa maison, grâce au théâtre. Tout lui semblait logique, comme une suite de chiffre, de calculs. Il avait senti quelque chose éteindre son coeur, une chaleur qui commençait à remplacer un vide. Il savait que tout cela, que cette passion, il se devait de la cacher. Ses parents étaient des scientifiques, des génies qui détestaient ce genre d'arts. Ils ne pourraient comprendre. Peter se devait de garder cela secret. Ce fut aussi à cet âge, qu'il goût à la première aux goûts amers et enivrants de l'alcool. Son père l'avait étrangement invité dans son bureau. Celui-ci avait tendu un verre où du liquide ambré se balançait. Son père avait un sourire étrange sur les lèvres et Peter, ne voulant pas vexer, goûta à ce liquide qui dans un premier temps lui avait brûlé la gorge. Mais Peter finira par ne plus la ressentir, trop habitué à l'alcool. Ce fut un moment où il avait ressenti une certaine complicité avec son père, buvant la même chose que lui, ne se doutant pas à quel point, ceci était malsain pour lui. Suite à cela, les coups cessèrent tout doucement mais cela laissa un profond traumatisme en lui. De son enfance, il ne gardait que les coups, l'alcool à 10 ans et le manque d'attention et d'amour qu'il avait subi. Il y avait aussi cette jalousie par rapport à ses frères. Son adolescence fut une période plus légère pour lui, bien sûr, il se cachait pour boire ou fumer. Il buvait avec modération sauf lorsqu'il allait dans une fête. Il veillait à cacher cela . Il gardait deux secrets en lui depuis quelques années. Le goût amer de l'alcool avait fini par se tarir et devenir plus doux sur sa langue. Cependant, malgré l'alcool qu'il buvait, les cigarettes qu'il fumait, tout cela en secret, il restait excellent dans ses études. Peter se le devait, cela l'épuisait mais il se le devait. Le théâtre, les vidéos qu'il regardait de cela, le sauvait malgré tout. Il allait prendre des cours en secret, nourrissant cette passion interdite par sa famille. Ses liens avec celle-ci semblent se déliter, se briser mais il se fichait bien de tout cela, tant que le théâtre faisait parti de sa vie, de son coeur, tout cela le calmait.

A 15 ans, il découvrit la joie du sexe et des femmes. Peter aimait charmer, séduire les femmes, les faire rougir face à ses compliments, frissonner sous ses doigts. Très vite, il eut une réputation de coureur de jupons dans son école. Il ne savait pas pourquoi il aimait cela. Peut-être à cause du manque d'amour de sa mère, il se réfugiait dans la chaleur des autres femmes Peter ne le savait pas mais continuait à être ainsi. Son premier amour fut à 17 ans, un amour d'été, un bel amour qui fut volatile et léger, un amour où il avait attendu avant de lui sauter dessus. Il avait été patient et doux. Mais elle lui brisa le coeur et l'été ensoleillé s'assombrit à ses yeux. Face à cela , il garda une profonde amertume et Peter se fit une promesse : Jamais plus, il allait courir après l'amour d'une femme, que cela soit une mère, une femme ou autre. Jamais plus, il tombera amoureux. Diplôme en main, Peter fut accepté à Harvad, où il mit du temps à choisir son domaine, il excellait en mathématique, en technologie, et informatique, mais ce qu'il voulait, c'était d'étudier le théâtre. Ultime provocation, trahison qu'il fit envers son père, c'était de choisir sa passion. La dévoilant aux yeux de tous. Insulté, rejeté et même frappé par son frère. Tony avait retourné ce coup sur son frère. Son père n'avait plus osé le regarder dans les yeux depuis la déclaration. Son père coupa les ponts avec lui, le mettant à la porte. Peter avait dû travailler tout en faisant ses études, s'intégrant dans la maison des festifs. Il était un alcoolique, il avait un problème avec l'alcool et blâmait silencieusement son père de cela. Il passait ses années à l'université, en étudiant, faisant des fêtes, buvant, travaillant et charmant des femmes tous les jours où il était libre. Malgré qu'il faisait du théâtre, Peter était un bel homme énigmatique qui charmait les filles en un sourire éclatant.  Il réussit tous ses examens et fut diplômé d'Harvad.

Suite à cela, Peter se concentra plus sur le métier de metteur en scène à Broadway, devenant producteur. Il réussit à se faire un petit nom dans le monde du théâtre. Il était un personnage notoire dans de nombreuses scènes connues. Cela avait été dur pour monter les marches, avant d'être ce célèbre metteur en scène et parfois producteur, il avait enchaîné quelque petits boulots entre temps. Pendant des années, il travaillait dans un théâtre, jamais il se lassait de la grandeur de la scène, du calme avant que les spectateurs arrivent, de la pièce de théâtre qui jouait, des gestes, des tons, des paroles, des moues. De ses calculs que lui seul pouvait comprendre. Il avait toujours son problème avec l'alcool mais Peter essayait de se contrôler, de se calmer. A 45 ans, il vint à postuler pour remplacer son ami dans l'université de Harvad, Peter était parfois nostalgique de sa période au sein de celle-ci. Il espérait simplement d'être un bon professeur avec ses élèves.