oh babe, don't forget me (MELON)

Jamais, il n'aurait pensé ça pour elle... Faut croire que les choses changent. Mais dans le fond, il veut simplement qu'elle soit heureuse même si bordel, c'est une emmerdeuse qui peut vite le faire chier. C'est même la reine dans ce domaine. Mais, il ne peut nier cette attirance... sauf que pour le bien de tout le monde, il doit la laisser partir. Sinon quoi ? Les choses vont se compliquer encore plus et est-ce vraiment la solution ? Il hausse alors les épaules. Il attendra, mon bonheur.. Ouais, il peut toujours attendre, c'est l'habitude maintenant. Avant, c'était les fêtes et les femmes puis l'amour est arrivé puis le bonheur change de direction et maintenant ? C'est flou. Pourquoi ? Sur ce coup, il fut rapidement surpris. Tu le mérite tout autant, on a pas fait tout ça pour.. ça. Enfin, c'est sa vision, bien qu'il ne connaît pas trop la situation de Méline.

L'argent pour Méline, ça n'avait jamais été un problème. Sauf pendant une paire d'années où elle avait du se débrouiller comme elle le pouvait mais maintenant, elle n'avait qu'à passer un coup de fil à ses parents pour avoir ce qu'elle voulait. Et puis son compte en banque était plutôt garni alors non, elle n'avait rien à faire de cet argent même si techniquement, c'était sa pièce qui avait permit de gagner le jackpot. J'en ai pas besoin, c'est tout. Elle avait pas envie de lui donner des tas d'explications, elle lui laissait l'intégralité et y avait pas besoin de chercher plus loin. Ton bonheur n'a pas à attendre tu sais ? Pense à toi pour une fois. Malgré tout les bas qu'ils avaient pu avoir, la brune elle avait l'impression qu'il se faisait toujours passer en dernier et.. Il méritait bien mieux que ça. Il méritait réellement d'être heureux. Pas demain, pas dans six mois, maintenant. Fallait juste qu'il cesse de faire passer les autres avant lui.

Pourquoi, elle lui donnerait tout l'argent ? C'est tout autant le sien. Légèrement perdu, pour le coup et même, mal à l'aise. Enfin, il n'est pas franchement à l'aise, quand on parle d'argent... Bien qu'il en a besoin de celui-là mais seulement pour ses dettes. Et le reste ? Bah il n'en sert rien.. ça va certainement partir à des œuvres caritatives. Il ne saurait pas quoi en faire. On en reparlera, le moment venu. Parce qu'il n'est pas en état d'en discuter. T'en fais pas, pour moi.. dit-il d'un petit sourie, qui se veut même amusé. Ce genre de sujet est assez rare alors, il préfère éviter. Ah le bonheur... Il l'a connu, sous différentes formes. Il peut même en trouver d'autres, actuellement. Mais le bonheur sentimentale ? Ce n'est pas pour lui. La stabilité, il ne connaît pas et peut être qu'il s'ennuierait bien vite.. On sort d'ici ? Je déteste les hôpitaux. Ouais, depuis cette balle, ce n'est pas l'endroit rêvé. Il se redresse alors, grimace légèrement mais ça va.

C'était dans ce genre de moment qu'elle se rendait compte qu'ils étaient totalement différent. Parce que Méline, elle se faisait toujours passer avant tout le monde. Elle avait toujours fonctionné comme ça. Et Aaron, il laissait les autres passer avant. Et malgré toute la peine qu'elle avait pu lui faire, tout les coups tordus à son encontre, il continuait à lui souhaiter tout le bonheur du monde même si ça signifiait qu'en retour, lui devait être malheureux. Et elle avait du mal à comprendre pourquoi est ce qu'il fonctionnait comme ça. Il méritait tellement d'être heureux que ce n'était pas normal. T'es chiant, vraiment. Méline elle poussait un soupir sachant pourtant que puisqu'il était le mec le plus têtu du monde, il resterait sur ses positions. Ouais, allez je te ramène. Elle sortait les clefs de son sac les faisant tinter devant lui.

Non, qu'elle ne s'en fasse pas pour lui. Il s'en sort bien, en fait c'est ce qu'il imagine, en tout cas. Il préfère se préserver mais faire passer le bonheur de Méline, avant lui. Puis, franchement, elle ferait quoi avec lui ? Il lui donnerait de l'amour, quelques fois du romantisme à sa façon, des parties de jambes en l'air qui peut durer toute la nuit... mais aussi et surtout, du danger et la vie qu'il peut mener.. Le danger fait partie de lui, est-ce u'elle veut vraiment ça ? Avec Maxime, elle sera plus tranquille et en sécurité. C'est ce qui lui faut. Un sourire amusé s'affiche sur son visage, à sa remarque, qu'il préfère prendre bien avant de se redresser pour sortir d'ici. Tu veux pas plutôt que je conduise ? Allez, une petite taquinerie. Son sourire ne témoigne mais il n'insiste pas tellement puisqu'il récupère sa veste et sortit de cette chambre où il n'a rien à faire, dedans. Il signe quelques petits papiers, en bas et le voilà dehors. Directement, une cigarette s'allume et il fait ressortir la fumée. Un bien fou.

Y avait aucune raison de s'éterniser ici de toute façon. Et puis il n'avait rien lui donnant un motif pour rester entre les quatre murs blanc un peu trop morbide à son goût. Quand je vois où t'atterrit en usant que de tes pieds, je préfère prendre le volant. Et elle lui rendait la taquinerie avec plaisir. Mais pour le coup, elle avait parfaitement raison. Confiant les clefs de sa voiture à Aaron, ce serait comme signer son arrêt de mort. Et aussi chiante et destructrice qu'elle pouvait être, Méline elle n'avait pas vraiment envie de mourir. Poussant un soupir, elle le laissait signer les papiers d'autorisation de sortie à l'accueil avant de lui suivre à l'extérieur. Et à peine monsieur avait-il glissé sa clope entre ses lèvres qu'elle lui piquait celle ci tirant une bouffée. C'est mon paiement pour ce soir. Qu'elle donnait en guise d'explication avant de sourire. Bah ouais, elle pouvait bien se récompenser.

Qu'il sorte de là. Sans cette blague, il serait peut être sur le chemin du retour mais franchement, c'était juste obligé qu'il la fasse. Même s'il s'était promis d'évite la jeune femme. Dans le fond, il ne le veut pas, il le sait, c'est juste trop fort pour lui. Puis, il a bu. Il hausse les épaules. Elle marque un point. De toute façon, il ne veut pas conduire. Très bien, mademoiselle. dit-il toujours autant amusé, sans vraiment s'en rendre compte. Il reprend un peu de son sérieux pour signer les papiers de sortie et suit le chemin pour arriver dehors. Une clope au bec mais rapidement, dans celle de Méline. Grimace, ouais pas content. C'était ma dernière.. Ouais, le paquet est vide, maintenant. Comme un gosse, sérieusement. Pourtant, il vient à la suivre jusqu'à la voiture. Espérons qu'il y en a, à l'appartement. Parce qu'après tout ça, il en avait d'une. Ou d'un joint, à méditer.