A. POPPY S-CARLTON ► dianna agron

Je ne vais pas vous conter mon histoire une nouvelle fois. Je pense que la plupart d’entre vous se souviennent de la pauvre petite Poppy, a qui, tous les malheurs du monde arrivent. Non cette fois, je ne me suis pas fait kidnapper par la mafia russe, personne n’a tiré une balle dans ma cuisse après une prise d’otages et je n’ai toujours pas réussi à avoir l’homme que j’aimais auprès de moi. Je suis une nouvelle Poppy. Une Poppy 2.0 qui a bien changé depuis son départ de Cambridge. Froide, distante, je refuse de parler de mon histoire profonde à qui que ce soit. Alors, je suis là. Et puis c’est tout. Beaucoup ne seront pas heureux de me voir et à contrario certains en serons ravis. Je prends un nouveau départ, la roue a fini par tourner et je suis bien. Du moins, c’est ce que je ne cesse de me répéter. Je vis dans un petit loft à Cambridge, loin de toute l’effervescence étudiante qui règne en maître sur le magnifique campus d’Harvard. Je suis mariée. Je n’imaginais pas cette vie lorsque j’étais plus jeune, encore moins avoir la bague au doigt à vingt-quatre ans. Mais c’est pour la bonne cause. Un riche milliardaire, plus âgé que moi qui se fiche autant de moi que je me fiche de lui. J’ai besoin d’informations, alors disons que c’est une infiltration. Je n’ai pas revu mon père depuis presque un an et j’ignore où il se trouve, ce que je sais, c’est que je donnerais tout ce qui est en mon pouvoir pour le retrouver, qu’importe le prix que je devrais payer. Je vais souvent rendre visite à ma mère au cimetière à New-York, chez moi, un billet d’avion ça ne coûte rien. Si je suis revenue à Harvard, c’est parce qu’il est temps que je prenne mon avenir en main. Autrefois scientifique, je rêvais de rentrer à la N.A.S.A. aujourd’hui tout ce qu’il me reste de ces études, se sont de doux rêves irréalisables. Alors j’ai changé de voie. Je suis dans la communication évènementielle, j’ai toujours eu l’étoffe d’une personne qui aime manager et diriger tout ce que je fais. À voir si je réussis dans cette voie-là ou si j’échouerais comme je l’ai toujours fait pour tout. Je ne vais pas vous raconter mon histoire, pour ce que ça coûte, je ne suis plus celle que j’étais autrefois. Aujourd’hui, le vol est mon maître-mot, je suis même devenue une professionnelle dans ce domaine. Alors parfois, ça peut aider lorsque l’on recherche activement une personne. J’espère pouvoir retrouver mon père, le libérer de ses chaînes et ainsi retrouver celle que je fus dans le passé. Mais je sais que ce jour n’est pas arrivé. Arrivera-t-il seulement un jour ? Je suis Poppy 2.0 au même titre qu’un programme internet modifié et amélioré, je ne pleure plus sur mon triste sort, je prends la vie comme elle vient, et je ne m’arrêterais jamais. Je ne m’arrêterais jamais de chercher le véritable sens de la vie.






« Tate, ne t’avise plus jamais à me parler comme ça. » Je l’observais, le toisant de mon regard, attendant qu’il s’excuse pour son comportement. « Ah oui ? Sinon quoi ? » Je levais les yeux au ciel, il avait le don de me faire sortir de mes gongs. Je tournais donc les talons, sortant de la grande pièce de vie afin de prendre l’air dans le jardin. Je marchais, traversant des allées de fleurs et de buissons tout aussi magnifiques les uns que les autres. Si j’étais mariée avec cet homme, c’est parce qu’il gérait un gros réseau de mafia, et c’est bien connu, la mafia connaît tout, sur tout. Mon père avait disparu et je ne pensais qu’à lui à chaque seconde, à chaque minute et à chaque heures qui avaient le don de s’écouler à une vitesse beaucoup trop lente à mon goût. « Je te retrouverais papa. Je te le promets. » Je mords ma lèvre inférieure alors que je me dirige jusqu’au bureau de mon cher époux. Heureusement, il n’était pas sur les lieux, sinon nous aurions encore eu une de ces prises de tête interminable. Je m’avançais vers son coffre-fort, alors qu’en me baissant à sa hauteur, je déposais de la poudre sur celui-ci afin de relever des empruntes, qui viennent de la main de Tate. Me redressant, je promis de revenir cette nuit, lorsqu’il sera de sortie et que j’aurais tout le loisir de cambrioler les précieux documents cachés dans son coffre-fort.