JUST LIKE FIRE - MELINE

Just like fire

La musique m’explose les oreilles, les vibrations me donnent l’impression de ne plus avoir le moindre contrôle sur les battements de mon cœur, il est plus irrégulier que jamais. Quelques pas me permettent de prendre la distance nécessaire pour me retrouver et respirer. Quelle idée d’être venu à cette soirée privée pour faire plaisir à mon pote qui s’est spécialisé en danse et te pousse au derrière lorsque tu arrêtes de bouger. Le mec va finir par tous nous faire mourir sur le dancefloor, il fait beaucoup trop chaud là-dedans. Tout le monde kiffe à priori, je n’ai entendu personne se plaindre jusqu’à maintenant… Enfin si… Je n’ai pas arrêté de me plaindre mais les conditions ne sont pas optimales pour moi. Je me suis fait mal hier à l’entrainement et à chaque fois que je prends appuie sur mon genou j’ai l’impression qu’il va me lâcher et m’offrir la plus grosse gamelle de toute mon existence. Je ne fume pas en temps normal mais l’alcool me donne toujours envie de fumer et j’me grillerais bien une petite cigarette si je trouvais quelqu’un à taxer, des amis qui fument ? Mais bien-sûr, si je parviens à mettre la main sur Jay j’devrais pouvoir me procurer cela sans trop rencontrer de difficultés. Ouais, sauf qu’une meuf arrive de nulle part et me bouscule pour pouvoir s’aérer comme je le faisais à la fenêtre de la villa… Il y a des fenêtres partout autour de nous mais la meuf sélectionne la fenêtre devant laquelle je me tiens, what is wrong with you ? WHY WOULD YOU DO THAT ?. L’incompréhension me laisse perplexe et muet, elle ne s’excuse même pas, sérieusement ? « Tes excuses me vont droit au cœur ! » Je commente, à la limite d’être outré en plus de l’agacement qui prend rapidement le dessus.

Elle était pas au top de sa forme la brune, un peu trop fatiguée, l'esprit tiraillé par trop de question, c'était pas le mieux. Et forcément, se pointer dans une soirée c'était sûrement pas la meilleure idée au monde. Puis il faisait une chaleur de pute ici, elle suffoquait à moitié Méline. Entre les odeurs de transpiration et les bousculades bien trop nombreuses, elle était à la limite de sauter sur tout le monde. Alors ouais, fallait qu'elle prenne l'air. Qu'elle se pose quelques minutes, qu'elle se roule un joint aussi. Peut être bien que ça pourrait la détendre au moins un peu. Du moins, elle l'espérait. Se frayant un passage parmi la foule, elle recevait une giclé de bière sur son short, un autre la poussait en dansant comme un débile et une pintade lui marchait sur les pieds. Ok, elle était en colère. Alors quand elle arrivait à une fenêtre, elle se gênait pas pour pousser celui qui bouchait la sortie sans même un regard en arrière. « Tes excuses me vont droit au cœur ! » Stop. Elle s'arrêtait soudainement, se retournant pour faire face à l'inconnu, le regard noir, les lèvres pincées. Abruti qu'elle sifflait entre ses dents. C'était pas le moment de lui parler, vraiment pas. Encore moins de s'amuser à lui faire des réflexions. Tu t'en remettras, me fais pas chier. Et au moins, ça avait le mérite d'être clair.

Just like fire

L’ambiance est un peu trop électrique à mon goût. Je n’ai jamais été branché par les soirées où l’alcool s’écoule par dizaines de litres, où la plupart des invités sont éméchés et à deux doigts de se livrer à une version Déco basée sur le vomi. Repeindre les murs avec de la gerbe, pourquoi pas après tout, ce n’est juste pas mon truc. Et que dire de la drogue qui circule de tous les côtés, certains sont tellement défoncés qu’ils sont à deux doigts de faire une overdose, d’autres se montent dessus comme de putains d’animaux en chaleur et je jurerais avoir aperçu un pénis en érection tout à l’heure. Le mec a dégainé sa bite en plein milieu du dancefloor, à l’aise, qu’est-ce que la pudeur ? Un concept surement so’ 2015. La chaleur m’achève, à deux doigts de me foutre à poil et de dégainer ma queue comme le mec tout à l’heure tiens ! J’crois que même complètement nu je ferais moyen de bouillonner de l’intérieur. Le comportement des gens autour de moi n’arrange rien, la chaleur monte et elle n’est pas que physique. Je suis à cran et la meuf qui ose arriver, me piquer ma seule source d’air frais et ne pas s’excuser se pointe au mauvais moment. Je reste sur le cul un instant lorsqu’elle se contente de me fusiller du regard et de m’insulter. Elle ose en plus me conjurer de ne pas la faire chier. Mes yeux s’écarquillent, j’crois qu’ils sont à deux doigts de s’échapper de leurs orbites. « T’es sérieuse toi ? » On ne sait jamais, elle est peut-être en train de faire une blague. « Tu sors de je ne sais où, tu me bouscules pour prendre ma place à la fenêtre et tu me demandes en plus de ne pas te faire chier ? Le monde à l’envers non ?! »

La brune elle avait toujours manqué de politesse, elle le savait. D'autant plus quand les choses n'allaient pas. Le problème avec elle, c'est qu'elle était incontrôlable. Elle savait pas gérer ses émotions et tout ceux se trouvant autour d'elle s'trouvaient enrôlés dans les colères de la Carmichael. Autant dire que le mec de la fenêtre ne pouvait pas y échapper le moins du monde. J'ai l'air de rire ? qu'elle répliquait du tac au tac sans broncher. Et il serait bien plus intelligent de sa part de te foutre la paix plutôt que se la ramener. La Méline, elle était réputée pour son manque de compassion évident et pour tout péter sur son passage, il avait vraiment pas envie d'en faire les frais. Change de fenêtre si ça te pose un souci. Non mais, et puis quoi encore ? Il croyait tout de même pas qu'elle allait s'excuser et trouver un autre endroit. C'était pas comme ça que les choses marchaient et puisqu'elle n'avait pas envie de fournir le moindre effort, elle resterait là que ça lui plaise ou non. T'attends quoi au juste ? Que je te demande pardon pour avoir touché ta pauvre petite personne ? News du jour, t'en auras pas. Fais avec et emmerde pas le monde. Non mais parce que s'il attendait réellement qu'elle demande pardon pour quoi que ce soit, il était dans la merde et pas qu'un peu.

Just like fire

La patience n’est peut-être pas ce qui me caractérise le plus au quotidien, en temps normal je sais néanmoins mettre l’eau nécessaire dans mon vin. Heureusement, j’exploserais la gueule à énormément de monde si je ne parvenais pas à me contenir. Comment mettre le poing dans ta poche et fermer ta gueule quand une connasse, c’est clairement ce qu’elle est, te pousse pour te prendre ta place, ne s’excuse nullement et ose en plus te provoquer. Il y a de quoi devenir dingue et la faire passer par cette fenêtre qu’elle convoite et qu’elle vient de me dérober sous les yeux. « Non, mais tu devrais, ça te ferais le plus grand bien ! » Rire ou flatuler, peu importe du moment qu’elle expulse un surplus d’air qui semble lui être monté à la tête. Elle me parle avec cet air hautain que je trouve plus que détestable, cette meuf me donne la gerbe, je la toise du regard avec un dégout que je ne parviens même pas à dissimuler. « Tu comptes baisser d’un ton sinon ? T’es comme un bon vieux whisky toi, tu soûles ! » Attendez, je viens vraiment d’utiliser un expression comme ça ? Honte à moi, l’alcool me donne des ailes, pas celles que je préfère. « Et si t’allais prendre l’air… Dehors ? Plutôt que d’emmerder tout le monde ici. » La meuf fait la gueule, elle se plaint, qu’elle s’en aille et rende un bon service à chacun des fêtards ici présent ! Je cherche du regard mon pote, il a organisé la soirée, si elle l’ouvre encore j’compte bien m’arranger pour qu’il la fasse dégager.  

Méline, elle était de celles qui ne s'excusent pas, jamais. Et même si on lui prouvait par a+b qu'elle était en tord, elle trouverait toujours la faille pour que le mot "pardon" ne franchisse pas ses lèvres. Alors ouais, s'il attendait qu'elle se comporte comme la meuf sympa qu'elle n'était définivitement pas, il était clairement dans la merde et cette conversation pouvait durer des heures. A moins qu'elle ne perde patience et choisisse de lui faire un sale coup ce qui venant de la brune était totalement probable. Oh, c'est tellement adorable de te préoccuper de mon bien être. Qu'elle répondait de la mnanière la plus ironique qui soit. Non mais très clairement, il n'aurait pas d'excuse, fin de l'histoire. Pourquoi est ce qu'il insistait de la sorte ? Peut être que c'était le genre débile profond. Ouais sûrement en fait. Attends, attends.. Répète ? Elle se mordait la lèvre pour ne pas exploser de rire devant son énorme manque de répartie. [i]Tu sâoules comme le Whisky.[/color] Se rendait-il compte que sortir un truc pareil était totalement pathétique ? Non mais parce que pour la peine, il lui ferait presque pitié. Sauf que j'emmerde personne à part toi, prends pas ton cas pour une généralité. Et si elle aurait pu envisager la possibilité de réellement quitter la soirée, par pur esprit de contradiction et aussi pour emmerder profondément le débile face à elle, elle allait rester. Où tu cohabites avec ma présence et tu fermes ta gueule, ou tu fais demi tour. Dans tout les cas elle s'en foutait tant qu'il arrêtait de jacasser en fait.

Just like fire

« Je sais, j’ai une très bonne âme ! » Pas plus que le commun des mortels à vrai dire, peut-être même en dessous de la moyenne et encore plus lorsque je me retrouve face à une peste de ce genre. Il ne m’en faut pas spécialement beaucoup pour être agacé mais là c’est le pompon, cette fille dispose de tous les arguments qui me répugnent et elle semble même pleinement assumer cette partie pourtant peu appréciable de sa personnalité. Je l’observe, tantôt de haut en bas, tantôt droit dans les yeux pour appuyer mes propos sans jamais parvenir à lui trouver le moindre petit truc positif. J’pourrais faire un effort, mettre de l’eau dans mon vin en affirmant que sa beauté est suffisante pour rattraper sa connerie mais même en 2016 la beauté ne permet pas ce genre de choses. La voilà en train de me faire remarquer que personne n’est embêté ici à part moi et… Ouais, force est de constater qu’elle semble avoir raison puisque je suis le seul à la regarder de travers et à m’énerver. Le seul à la regarder tout court aussi cela dit, qui sait ce qu’elle a fait cinq minutes avant ou ce qu’elle fera dans cinq minutes. « Dommage que t’aies emmerdé le mauvais mec alors ! » Je ne lâcherai pas l’affaire tant que je n’aurais pas eu des excuses, à ce stade il vaudrait mieux qu’elle fasse cela et qu’on oublie cette rencontre plutôt qu’elle continue à me provoquer parce que je suis d’humeur à foutre le bordel comme jamais. « Ou je demande à cette personne là-bas, tu vois le mec torse poil et à la perruque rose ? Ce mec-là, celui qui a organisé cette soirée et qui possède cette baraque de te mettre à la porte. C’est comme tu veux ! »

C'était pas une grande bavarde la brune et encore moins quand elle était de mauvaise humeur. Alors ouais, clairement, il avait tout intérêt à la fermer sauf s'il voulait la voir entrer dans une colère effroyable. Et ça, ça ne serait absolument pas dans son intérêt au cas où qu'il ne l'ait pas encore compris. Ouuuh, j'ai peur. Qu'elle répliquait. Non mais il croyait quoi en fait ? Que ses pseudos menaces étaient en train de la terroriser et qu'elle allait s'excuser ? Parce que non, c'était pas le cas. Elle poussait un soupir posant son index sur les lèvres de l'abruti avant d'esquisser un fin sourire. Tu vois, c'est bien mieux quand tu te tais. Et il avait plutôt intérêt à ne pas l'ouvrir encore une fois ou elle lui ferait réellement regretter d'avoir osé lui adresser la parole. Et quand Méline elle se mettait dans ses idées de vengeance, y avait pas grand chose qui pouvait l'arrêter. Tu peux toujours essayer mais fais gaffe dans quoi tu t'embarque, je pourrais raconter des tooonnes de chose. Comme inventer qu'il avait fait preuve de violence par exemple. Et clairement, personne ne refuserait de croire la brune si elle usait de sa petite voix pour appuyer les faits. Alors non, il était clairement en train de s'aventurer sur le mauvais terrain et cette histoire allait clairement finir par se retourner contre lui.

Just like fire

Il m’arrive de faire preuve d’une immense faiblesse, les autres parviennent aussi bien à tirer le meilleur de moi que le pire. Meline en est la parfaite illustration. Elle n’a rien fait de mal en soi si on zappe le fait qu’elle se soit volontairement accaparée cette fenêtre devant laquelle j’avais trouvé refuge pour m’aérer et renouveler ce quota important d’énergie nécessaire pour ne défoncer personne à une telle soirée, on oubliera également ô combien cette personne est incapable de faire preuve d’humanité et de politesse. Nous n’avons clairement pas les mêmes valeurs, je n’ai finalement pas été si mal éduqué par mes parents, n’en déplaise à ceux qui pensent le contraire. L’autre andouille se permet carrément d’attaquer mes lèvres de ses doigts remplis de péchés… C’est vrai quoi, qui sait où elle a fourré ses doigts avant de me toucher ? On ne se connait ni d’Adam ni d’Ève, je ne peux déjà pas la saquer alors si en plus elle s’aventure sur ce genre de chemins… Je crains clairement pour sa fin de soirée, surtout si elle compte la passer ici puisque déjà me vient en tête un plan diabolique et aussi petit que sa personnalité. A son tour de se livrer à des menaces, elle ne m’impressionne pas le moins du monde, au contraire, cette fois elle m’amuse… Elle fait tellement pitié qu’on ne peut qu’en rire, il n’y a plus rien à sauver par ici. « Tu crois que j’ai peur d’une petite grue qui n’a rien trouvé de mieux pour s’occuper que de me casser les noisettes ? Pauvre de toi ! » Sans plus attendre je lui attraper le poignet histoire de m’assurer qu’elle puisse assister à l’intégralité du spectacle qu’elle a elle-même créé, ce serait bête qu’elle loupe le clou du spectacle après tout ! « Max’ » Mon pote se retourne sans prévenir ce qui semble… Je ne saurais dire à vrai dire… Son vide couilles humain ? Il a tellement peu de respect pour lui-même et pour les filles qu’il harponne que je ne parviens même plus à employer un terme moins péjoratif, moins animal, moins… Moins tout ! « Tu la connais ? » Il dévisage rapidement Meline et hoche la tête de gauche à droite, parfait. « T’es okay si je la met dehors ? Elle me nique ma soirée ! » Le mec a énormément consommé d’alcool déjà, il baragouine un espèce de si tu gâches la soirée à mon pote tu gâches ma soirée, dehors !. Ouais, enfin ça c’est si tu disposes du forfait syllabe et pochtron parce que sinon tu ne comprends rien du tout. « Super, merci mec… J’savais que tu comprendrais ! » Je me tourne vers Meline, l’air vachement victorieux même si le numéro est d’une bassesse incroyable. « Dehors ! » Autour de nous, quelques regards indiscrets observent la scène, l’œil rieur, moqueur. Madame a perdu la bataille, dommage pour elle, tant mieux pour moi.

(j'sais pas si j'ai trop avancé ou quoi, si tu veux que je modifie n'hésite pas à me le dire )

Méline, c'était une fourbe. Elle aimait faire des sales coups aux autres et généralement, ne s'en privait pas. C'était comme ça qu'elle avait toujours fonctionné et probablement que fonctionnerait toujours de la sorte. Alors non, il avait plutôt intérêt à redescendre de trois étages s'il ne voulait pas la mettre totalement en colère. Et il était clair que dans cette histoire, l'abruti n'avait pas l'air de se douter une seule seconde de l'adversaire qu'il avait en face. Au fond, ça l'amusait Méline. Ah, s'il avait su. Probablement qu'il lui aurait juste laissé la fenêtre sanas jamais rien dire et il n'y aurait pas eu de de problème à cette soirée. C'est tout ce que t'as en réserve ? J'ai l'impression de converser avec un gamin de trois ans. Non mais grue. Il venait de lui qu'elle était une grue. C'était sûrement dans le top trois des insultes les plus pittoresques. Quelque part, elle le plaignait. Ce mec était probablement une victime dans la vie de tout les jours. Et elle restait là, les bras croisés, le toisant du regard alors qu'il ne trouvait rien de mieux à faire que d'appeler l'organisateur de la soirée qui lui, était bien trop bourré pour prendre une quelconque décision judicieuse. Dehors. Elle se pinçait les lèvres réprimant un rire ne bougeant même pas d'un centimètre. J'irais dehors quand tu m'y auras mis. Et pas avant. Partir n'était pas un souci mais elle ne comptait en aucun cas lui faciliter la tâche. Alors ouais, il avait qu'à la mettre dehors lui même s'il y tenait tant. Mais qu'il fasse attention, il était en train de jouer avec le feu et le revers de la médaille risquait de lui faire bien mal.