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Bring me back to you.
Je n'arrivais pas à y croire. Non, je ne voulais pas, il n'avait clairement pas le droit de la vendre, cette maison. Elle était parfaite, en tout point. C'était notre coin de paradis à nous deux et il n'avait pas le droit de nous enlever ça. Cela paraissait peut-être égoïste, là, tout de suite, mais j'étais intimement persuadé qu'on y vivrait comme des rois, là-bas. J'étais convaincu qu'on y serait parfaitement bien. Mais effectivement, je ne comprenais pas. J'étais bien loin de comprendre ce qui clochait. J'étais bien loin de comprendre l'enfer qu'il avait vécu sans personne pour le soutenir. J'étais bien loin de savoir qu'il était retombé dans ce cycle infernal qu'était l'alcoolisme. Mais je ne voulais pas qu'il vende notre cocon. Notre nid d'amour. Je ne pouvais plus retenir mes sanglots à ses paroles. « Je sais, je sais ! Qu'elle n'est plus pareille, mais c'est parce que t'es tout seul là-bas ! Je sais, j'suis persuadé qu'ensemble ce sera mieux ! Tu peux pas la vendre, tu peux pas la laisser passer James, tu peux pas laisser filer la maison dans laquelle j'veux faire ma vie avec toi putain t'as pas le droit de faire ça ! » Une main tremblante remonte dans mes cheveux pour les serrer et les tirer légèrement, c'était comme s'il m'enfonçait un couteau en plein coeur. Je me sentais mourir à nouveau, et j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Comme un poids sur ma poitrine qui empêchait mes poumons de se remplir correctement. C'était comme s'il enlevait le seul espoir qu'on soit ensemble un jour, j'exagère peut-être, mais mon bonheur, je le voyais là-bas, mon avenir, je le voyais dans cette maison-là, avec lui, en sa compagnie, comme une famille heureuse et aimante. Et je ne l'avais jamais vu autrement. Et malgré ses paroles qui quémandaient que je me calme, je n'y arrivais pas. Je me laissais me vider de toutes les larmes de mon corps, ma voix coupée par des sanglots qui n'étaient même plus camouflés.
« Je veux pas.. Je veux pas que tu brises notre avenir dans cette maison.. J'veux juste y faire ma vie, avec toi, j'veux qu'on soit heureux là-bas, j'veux pas qu'on soit heureux autre part James.. C'était notre coup de foudre, tu te souviens ? Tu t'en souviens, hein ? C'était la maison parfaite, c'était notre rêve à tous les deux et.. Et.. Et j'veux pas que tu la vendes.. » Je ressemblais à un petit enfant désemparé dans un énorme chagrin, ainsi placé contre le mur. Enfouissant mon visage dans mes genoux pour étouffer mes pleurs, je ne fais plus que l'écouter pour essayer de me calmer. De calmer mes pleurs, au moins ça, que je puisse m'exprimer correctement, et que je puisse aussi réfléchir correctement. Mais en l'entendant ainsi s'effondrer à son tour, mes sourcils se froncent et je me brise en mille morceaux, encore une fois. Une lance me transperce le coeur de l'entendre ainsi, et je me relève en essuyant mes yeux, ma voix soudainement plus calme. « J'arrive. Bouge pas. J'arrive, je suis là dans quelques minutes. Je t'aime, James. Je te laisse pas tout seul. Je vais venir. Je t'aime. » J'étais déchiré de le savoir aussi mal, même si j'étais dans un état lamentable il y a quelques secondes à peine. J'avais du mal à tenir debout, mais il fallait que je le rejoigne, et je courrais s'il le fallait. En attrapant les clés de l'appartement, j'écoute ses dernières paroles avant de raccrocher, et de me mettre à courir fébrilement avec Lucky jusqu'à la maison. Jusqu'à notre maison. Jusqu'à lui. Je cours jusqu'à lui, l'homme de ma vie.
« Je veux pas.. Je veux pas que tu brises notre avenir dans cette maison.. J'veux juste y faire ma vie, avec toi, j'veux qu'on soit heureux là-bas, j'veux pas qu'on soit heureux autre part James.. C'était notre coup de foudre, tu te souviens ? Tu t'en souviens, hein ? C'était la maison parfaite, c'était notre rêve à tous les deux et.. Et.. Et j'veux pas que tu la vendes.. » Je ressemblais à un petit enfant désemparé dans un énorme chagrin, ainsi placé contre le mur. Enfouissant mon visage dans mes genoux pour étouffer mes pleurs, je ne fais plus que l'écouter pour essayer de me calmer. De calmer mes pleurs, au moins ça, que je puisse m'exprimer correctement, et que je puisse aussi réfléchir correctement. Mais en l'entendant ainsi s'effondrer à son tour, mes sourcils se froncent et je me brise en mille morceaux, encore une fois. Une lance me transperce le coeur de l'entendre ainsi, et je me relève en essuyant mes yeux, ma voix soudainement plus calme. « J'arrive. Bouge pas. J'arrive, je suis là dans quelques minutes. Je t'aime, James. Je te laisse pas tout seul. Je vais venir. Je t'aime. » J'étais déchiré de le savoir aussi mal, même si j'étais dans un état lamentable il y a quelques secondes à peine. J'avais du mal à tenir debout, mais il fallait que je le rejoigne, et je courrais s'il le fallait. En attrapant les clés de l'appartement, j'écoute ses dernières paroles avant de raccrocher, et de me mettre à courir fébrilement avec Lucky jusqu'à la maison. Jusqu'à notre maison. Jusqu'à lui. Je cours jusqu'à lui, l'homme de ma vie.
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