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NOAGE ► Noah & Sage

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13 juillet 2016 – Birthday




Donne moi ton gout, moi que tu affames, donne moi ton cou.






On s’est retrouvé. J’veux dire, vraiment. Il y a truc qui se passe entre nous désormais, comme si on avait admis enfin l’idée de s’aimer. Comme si on était ensemble sans l’avoir prononcé. J’passe mon temps à la regarder, et j’craque toujours plus quand elle sourit. En fait, j’crois que c’est la plus belle période de toute ma vie, j’suis tellement heureux quand j’suis avec elle. Tellement heureux quand elle me prend dans ses bras, quand elle me vole des baisers sans plus avoir à s’interroger. Quand on est naturel et spontané. J’ai juste envie de la dévorer et putain, ça fait du bien. De baisser les armes, d’arrêter le jeu, de se laisser aller et de vivre ce que je voulais vivre : elle et moi, le reste du monde n’existe pas. C’était mon anniversaire le 7, je n’ai jamais aimé les anniversaires. Mais je n’ai rien dit quand Sage m’a proposé de la retrouver sur les toits. En fait, ne le dites pas, mais ça m’a fait vraiment plaisir. De la voir, et qu’elle fasse tout ça. Elle était sublime dans sa robe, j’ai eu envie de la bouffer à l’instant même où j’ai croisé son visage. Et j’ai tenté de l’allumer pour pouvoir le faire là, sur ce toit. J’contrôle pas mes hormones quand elle est là, j’ai toujours envie d’elle. J’veux dire, sans arrêt. J’pourrais passer ma vie dans un lit avec elle, je ne m’en lasserais jamais. Et on parle à cœur ouvert tout les deux. J’lui dis que j’ai peur, de ce qui pourrait arriver, de ne jamais réussir à être en paix avec notre histoire. Elle me rassure, et elle a raison. Bien sure que ça ne s’arrêtera jamais, bien sure qu’on trouvera des solutions parce que de toute façon, on finira notre existence ensemble, côte à côte. Elle me dit qu’elle m’aime pour la première fois et … je ne fuis pas. Je me tais, mais je ne fuis pas. J’crois que j’ai juste envie de manger ses lèvres et de me perdre à tout jamais sur son corps. Elle m’offre une bague, celle de son grand-père. J’enlève ma chevalière familiale pour la première fois de ma vie et mets sa bague à sa place. J’sais pas, j’crois que c’est une promesse entre nous et le ciel. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, elle et moi on finira ensemble. Comme Roméo et Juliette.



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17 juillet 2016 – Play




T'es belle quand tu souris. T'es belle tout le temps.




Ouai, j’suis un gamin. Putain de gamin fou amoureux de sa blonde. De sa bombe qu’a tout fait volé en éclat, même ses valeurs, même ses convictions. En fait, quand j’suis avec elle, je ne réfléchis pas. A l’image que je dois donner de moi, à ce que les gens diront. Tout ça, je l’oublie, parce que je me perds dans ses regards. Et ses sourires … mon dieu, j’pourrais crever pour son sourire. Cambridge Secret a déjà parlé de nous, de nos amours dans les toilettes de l’avion. Je n’ai pas envie de polémiquer, pas envie de salir notre histoire de ragot, j’préfère laisser parler. Et plonger à pieds joints dans ce putain d’amour qui me rend presque trop niais, un peu trop con. Pendant le paintball de la journée, on n’a pas arrêté de se taquiner, de se chamailler, de se chambrer. C’est quand même mieux de vivre ses sentiments dans la légèreté. J’crois que tout le monde nous a vu nous éclipser dans un placard, et on s’est envoyé en l’air. Que voulez-vous, on n’y peut rien, y a une espèce d’attraction complètement irrésistible entre nos deux corps. Et puis le soir, tout le monde est sorti faire la fête. Ça fait plaisir à voir les problèmes qui disparaissent, un Summer Camp qui tient ses promesses en mélangeant tout le monde au moins le temps d’une soirée. J’vois Sage avec ses camarades, je ne peux pas m’empêcher de l’accaparer. Et là encore, on pousse le vice, on se taquine, on se défit. Dieu qu’elle est belle, dieu qu’elle est bonne. Un pari, et on se lance à jouer au billard. On est dans ce genre de moment plein de joie et de rire, pour la première fois de notre histoire, on s’amuse ensemble. Et rien de plus. On s’amuse et putain que ça fait du bien.


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18 juillet 2016




Sage est à Noah. Noah est à Sage. Pour toujours, et à jamais.





Viens, on s’casse, on s’barre, on trace, loin d’eux, loin de tout ça. Loin de tout ce qui veut nous séparer, même loin de toi et de moi, et de nos peurs, et de ce qui nous retiens et nous empêche d’être heureux. Ouai, viens, grimpe sur ma moto, on va voir ailleurs si le monde est plus beau, j’suis sure que quelque part on pourra s’aimer s’en faire attention, sans trébucher, en étant juste content de s’être enfin trouvé. Parce que je le sais, t’es mon âme sœur. Et j’suis la tienne. C’est comme ça, c’est évident, il n’y a pas de contradiction à apporter, on est fait pour être ensemble, j’le sens jusque dans mes os. Alors viens on s’casse, on va visiter la réserve d’indiens, on disparait la journée, la nuit, et peut-être encore une autre journée, et on sera bien. Juste bien. Rien que toi et moi. Sage est bizarre pourtant, elle est un peu distante, un peu … morose, je crois. J’ai même l’impression de l’agacer quand je la force à plonger dans la petite plage fermée. C’est comme si elle s’empêchait de me dire quelque chose. Et moi, j’mets absolument tout de côté. J’commence à culpabiliser pour l’histoire de Méline, et ce jeu stupide d’égo dans lequel je me suis lancé. Mais je ne veux plus y penser. En fait, là, j’suis entrain de fuir. Et pour la première fois de ma vie, je ne pars pas seule, j’veux que Sage soit là, j’veux qu’elle soit toujours là. On passe une journée perdu dans ces bois, on rencontre même une tribu locale. Ils nous accueillent, et j’trouve ça bizarre, la manière dont la grand-mère pose sa main sur le ventre de Sage en la félicitant. Mais je ne m’en occupe pas, il y a les hommes qui m’offrent des trucs bizarres à boire, et tous se mettent à danser autour du feu. C’est complètement … extraordinaire comme moment, magique, presque trop beau. J’suis là à rire comme un enfant et je regarde sans arrêt Sage en faire de même. On est beau ensemble, je sais qu’on est beau. J’ai tellement envie de lui dire que je l’aime à ce moment précis. Et je sers sa main fort dans la mienne. Et puis il y a le grand chef qu’arrive et qui nous peins des trucs sur le visage. J’crois qu’eux aussi nous trouvent beaux, j’crois qu’ils ont décidé de nous marier. Comme ça, face à la nature et … j’suis juste heureux quand ils me donnent le droit d’embrasser Sage, quand je la prends dans mes bras. Et j’la taquine en lui disant, Voilà, même les indiens ont dit que tu étais à moi. Et puis, je n’ai pas envie que ça ne reste qu’un souvenir. Alors je défais le lacet de ma chaussure, attrape ma chevalière que j’garde dans ma poche maintenant que j’porte la bague du grand père de Sage. Je la met comme un pendentif et accroche le collier de fortune autour du cou de ma bombe, C’est une promesse, un jour, tu seras vraiment à moi. Niais à souhait ? C’est probable. Mais il n’y a que comme ça que j’arrive à dire à quel point j’suis fou d’elle. En lui promettant que quoiqu’il arrive, rien au monde ne pourrait jamais nous séparer. Noah est à Sage et Sage est à Noah. Pour toujours, et à jamais.  



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29 juillet 2016 – End

 



Grow a pair. She's not into you. You're not getting back in her, she'll never talk to you again.




Vous connaissez ce genre de journée qui porte la couleur de l’enfer ? Où tout s’écroule, d’un coup d’un seul. Où vous vous retrouvez tellement blessé que vous n’arrivez même plus à distinguer la douleur ? Mon jour à moi, c’est le 29 juillet. Maman est morte. La femme que j’aimais le plus au monde est partie. Et vous savez quoi ? J’suis tellement abruti que pendant tout cet été, au lieu de la visiter, j’ai joué les jolis cœurs à Cape-Breton. Qu’au lieu de me rendre à son enterrement j’ai tenté de réparer mon cœur à coup de bouteille de scotch. Ma mère est morte, je n’arrive pas à le dire à haute voix. Je m’écroule à l’intérieur de moi, je n’ai jamais été aussi mal, aussi vulnérable. J’ai passé ma journée, je crois, debout au milieu de ma suite. Ma suite encore dévastée par le passage de Méline, quand elle avait mis tout sans dessus dessous. Je ne sais même pas où elle est passé, elle a tout cassé, et elle s’est barré. Elle est comme ça la garce, elle se plait à jouer, à torturer, à blesser. Moi j’étais bon joueur avant. Mais c’était avant que je ne trouve quelque chose qui compte suffisamment pour avoir peur de le perdre. Sage. Oui, depuis que je l’ai connu, j’ai peur constamment, j’deviens différent, je résiste pour ne pas changer parce que bordel, personne n’a le pouvoir de me transformer. Mais c’est un leurre, j’suis différent. Plus niais diront les gens, un faible plein de fragilités. Méline s’en est amusée, et je n’en ai que faire. Ma mère est décédée, j’ai juste envie de m’évanouir, d’appeler Sage, qu’elle me prenne dans ses bras, qu’elle me dise que tout ira. Et c’est foutu. Sage débarque dans cette pièce dévastée, comprends le jeu qui s’y est joué. Je n’ai même pas le temps de lui dire ce qu’il s’est passé, elle me balance à la gueule la chevalière que je lui ai offerte. Et elle s’en va. Sur des oublies-moi, fin de l’histoire, on en reste là. J’crois que j’ai senti mon cœur se déchirer, littéralement. J’crois que j’suis complètement paumé, incapable de réaliser encore. De réaliser qu’en une journée, j’ai tout perdu. Et que j’suis vraiment mort, parce que l’enfer commence ici.


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9 août 2016 – Hope




I will wait. Forever, if i have to.




J’suis mort. A l’intérieur, j’suis mort. J’deviens ce mec inconstant, qui ne se souvient même plus de qui il est. J’traine ma peine, j’suis en détresse. A l’agonie avec tous ces sentiments qui ne veulent pas me quitter. Sage est partie, elle me fuit, elle m’abandonne, elle me laisse tomber. J’ai beau essayer de me faire à l’idée, je n’y arrive pas. Je l’aime, je l’aime trop putain. J’suis rien sans elle, je ne sers à rien sans elle. J’traine comme un fantôme à Cape-Breton, d’esclandres en esclandres, plus pathétique que jamais. J’cherche à me faire casser la gueule par les connards du coin pour ressentir, vibrer, avoir quelque chose qui matérialise le vide immonde que je ressens en moi. Ma mère est partie. Sage est partie. Je suis seul, putain de seul, je n’ai plus rien, même pas l’envie de vivre. Dans un ultime élan de courage, j’me présente à la chambre de Sage, glisse sous sa porte une lettre à laquelle elle n’a jamais répondu. Et puis je suis parti. Mourir plus loin, là où ça fait moins tâche. Avec l’espoir qu’elle revienne un jour me récupérer.


Sage,

J’ai essayé. D’être sans toi, de me dire que c’était finit. J’ai essayé. De me convaincre que t’avais raison de tout planter là, de me faire à ma gueule de gros con et de me dire que je n’ai que ce que je mérite. Je te jure, j’ai essayé. Mais la vérité, c’est que je n’arrive à rien sans toi. T’es dans ma tête, là, toute la journée. T’as dis que tu disparaissais, mais t’es plus présente que jamais. Tu cogne à mes tempes, je n’arrive pas à effacer ton visage ni à contrôler les souvenirs de nous qui me viennent épars sans arrêt dans les yeux. Parfois, je voudrais m’éclater le crâne, entrer une paille dans mon nez et le sortir ce putain de cerveau de merde. Le rendre, parce qu’il est défectueux. Quand tu n’es pas là, je me sens seul, vide, amère et triste. Je n’arrive pas à manger, je n’arrive pas à boire, même respirer, ça me parait être une peine insoutenable. Quand je t’ai vu hier, j’ai réalisé une chose. Que je pouvais faire tous les efforts du monde pour oublier ce que j’étais, ce que j’avais fait. Il te suffisait à chaque fois de réapparaitre pour me rappeler qui était Noah. Ce grand con qu’a détruit la seule chose à laquelle il tenait vraiment : notre relation. Je veux dire, Noah sans Sage, ça ne marche pas, ça ne fonctionne pas. J’ai beau me dire que tu ne reviendras pas, j’ai beau essayer de me convaincre de l’idée que c’est mieux comme ça, parce qu’on le savait depuis le départ qu’on était foutu. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas taire l’espoir ni l’envie irrépressible de te prendre dans mes bras, tous les jours, tout le temps. Je suis triste et je sais que je ne dois m’en prendre qu’à moi-même. Tout ce qui m’arrive, je ne dois m’en prendre qu’à moi-même, tu me l’as dit, j’ai entendu, j’accepte. Mais je ne peux pas faire comme si de rien n’était, faire comme si tu n’existais pas, faire comme si ça ne me touchait pas de savoir que t’étais là à quelques mètres de moi et que je n’ai pas le droit de te parler. La première fois qu’on s’est rencontré dans ces toilettes, c’était comme un coup de fouet dans le ventre. Si tu savais comme je regrette. Comme je regrette de t’avoir repoussé ce jour-là. Comme je regrette toutes les fois où tu étais prés de moi, où j’ai perdu du temps à parler au lieu de t’embrasser, au lieu de te serrer dans mes bras. Comme je regrette de ne pas t’avoir dit assez souvent à quel point tu étais belle, merveilleuse, parfaite à mes yeux. A quel point tu sublimais ma vie depuis le jour où t’y avais mis les pieds. A quel point jamais je n’aurais pu trouver mieux que toi pour moi. Parce que toi … toi t’es absolument tout ce qu’il me plait. Dans tes bons côtés comme dans les mauvais. Je ne peux pas m’empêcher de rêver à une vie qu’on passerait tout les deux ensemble. Et je sais que c’est différent, que cette fois c’est différent, t’es différente de toutes les filles que j’ai pu connaitre parce qu’avec toi … je n’ai pas besoin de jouer, je n’ai pas besoin de faire semblant. Avec toi je me surprends souvent à regretter ce que je suis, à regretter d’être Noah Arjen d’Aremberg parce que Noah Arjen d’Aremberg n’est pas avec Juliette Sage Lewis. Parce que tout le monde grossier et mondain de Noah Arjen d’Aremberg ne veut pas qu’il soit avec Juliette Sage Lewis. Et pour la première fois de sa vie, ce noble de Noah Arjen d’Aremberg a envie de tous les envoyer se faire foutre, parce que … T’es ma Juliette. C’est comme ça, c’est tombé sur toi. Je n’ai pas choisis d’être amoureux, c’est une évidence. Je ne pourrais jamais te remplacer ni jamais t’oublier, ni même jamais essayer de le faire parce que ça serait vain. T’es là tout le temps, tu fais partie de moi, je me sens marqué comme jamais, complètement à la merci des sentiments que j’ai pour toi parce que … parce que Sage, c’est toi. Je le sais, c’est comme ça. J’ai tout fait pour l’empêcher, maintes fois j’ai voulu te détester, je me suis détesté, j’ai voulu te sortir de mon putain de crâne pour pas avoir à l’admettre. Mais je n’y peux rien, je n’ai rien pu faire. C’est toi et ça sera toujours toi. Alors, j’attendrais. J’attendrais le temps qu’il faudra Sage. J’attendrais la fin de l’été, la fin d’Harvard, la fin de ma carrière ou même d’être sur un lit de retraité à 70 ans. J’attendrais. Parce que je ne peux pas me résigner à l’idée de laisser filer la seule certitude que j’ai : c’est que peu importe quand et comment ça arrivera, peu importe tous les obstacles qui se dresseront sur mon chemin, c’est à toi que je mettrais la bague au doigt. C’est toi qui porteras mes enfants, c’est toi qui choisiras mon costume d’enterrement. C’est comme ça. Tu peux te débattre avec cette idée, me détester de te l’avoir révéler. Mais pour ça, je ne suis pas désolé. Je ne suis pas désolé, parce que c’est la vérité. Je suis prisonnier. De ce que je ressens pour toi, je suis prisonnier. Et complètement libéré. Alors, je veux que tu le saches. Et que tu te l’enfonce dans le crâne. Pour que ça cogne aussi fort que toi tu cogne dans ma tête. Prends le temps qu’il te faudra pour me détester, fais ta vie mille fois avec d’autres que moi si ça te plait. Ça ne changera rien. Je serais toujours là, dans un coin, à attendre que tu reviennes. Peu importe le temps que ça prendra Sage, je serais là. Et si un jour t’as un doute, si un jour tu te surprends à penser à moi, si un jour tu te dis qu’on a assez perdu de temps dans nos silences, alors viens, rejoins moi. N’hésite pas une seule seconde, et viens sauter dans mes bras. Je suis amoureux de toi. C’est la raison pour laquelle je vais te laisser tranquille. Parce que je déteste l’idée de te faire honte, je déteste l’idée de te voir me détester, et pire que tout, je déteste l’idée de te blesser. Parce que je suis amoureux de toi, je te fais passer avant moi. Je ne dirais rien, je ne parlerais pas, je subirais dans mon coin, et même quand tu croiras que je t’ai oublié souviens toi de ce que je te dis là : Noah sans Sage, ça ne veut rien dire. Tant que je suis Noah, je suis à toi. Et tu es à moi. Pour toujours et à jamais.

A bientôt, mon amour.



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Fin août






Pour elle je ne serais ni le premier, ni le dernier des hommes.



L’été, je meurs. Je ne bois plus pour oublier, je bois pour me souvenir. De ce que ça fait d’être en vie, de respirer, de ressentir. J’ai l’impression que mon âme a quitté mon corps, plus rien n’a de sens, je n’arrive même plus à pleurer. J’porte les mêmes vêtements depuis des jours et des jours, je ne dors plus, je ne sais plus qui j’suis, je ne sais plus où je vais. Je pue le sang, le foutre, la pisse et le vomi. J’ai des traces de blessures partout sur le corps, le visage bien défiguré. Il n’y a que là que j’arrive à me rappeler de ce que ça fait. Quand j’sens les poings d’un type lambda m’éclater le crâne. Je ne parle à personne de ce qu’il se passe, parce que je n’y arrive pas. Je n’arrive juste pas à supporter, à me supporter moi. Il y a cette soirée feu de camps où je débarque comme un clochard, je me mets à hurler contre cette fille, le double d’Echo, parce que j’suis convaincue qu’elle peut m’apaiser si elle me met en colère. Et puis, j’les reconnais les jambes de Sage. J’la vois là bas, qui vient vers moi. Qui ne me cale que quelques mots. Et y a ce mec, Ronan j’crois, qu’essaye de l’emmerder. Je ne réfléchis pas, je l’éclate, de toute ma colère, de toute ma haine, je l’éclate sur place le laissant s’évanouir et je disparais. Tu vois ce que t’as fais de moi Sage ? Ce n’est pas seulement toi que j’ai perdu. J’me suis perdu moi-même. Tu m’as anéanti.

Et j’suis dans ma suite sans trop savoir pourquoi. J’ai enfin pris une douche, j’ai enfin mangé quelque chose. J’suis allongé là à attendre l’apocalypse. Peut-être que j’ferais mieux de crever, tout ça est juste insupportable. Sage ne quitte pas mes pensées, pas même une seule seconde, c’est comme si mes yeux étaient aveugles au monde, ils n’arrivaient à voir que par elle. Et il y a son connard de meilleur ami qui débarque, Wade. Qui m’interdit, grandiloquent, de la revoir. Bien sure que c’est hors de question, il peut bien me casser la gueule maintenant, je ne lâcherais jamais Sage, même à bout de force. Et puis c’est la tragédie. La douloureuse révélation. Le soir de notre rupture, Sage a été violé. Pire encore, elle était enceinte et a perdu le bébé. C’était donc ça les gestes de la mama amérindiennes sur son ventre. J’ai perdu ma mère, mon amour, et ma progéniture. J’crois qu’on ne fait pas pire torture pour un seul homme. J’crois que Wade a raison. Si Sage me considère comme responsable, si elle m’en veut de tout ça, alors il a raison. J’dois la laisser tranquille. Plutôt crever que de lui faire encore du mal, même malgré moi.

Quand l’hécatombe frise le ridicule, que vous devenez la risée de tous, que vous vous faites réveiller sur des bancs publics par des inconnus, alors vous réalisez que vous devez fuir. Que vous devez partir. Qu’elle ne reviendra pas, qu’elle vous a laissé, qu’elle ne fera pas demi tour. Vous pliez bagages et vous disparaissez en silence. Retour à Cambridge. C’est le seul endroit où vous pouvez être à peu prés bien. Amsterdam, à la maison ? Hors de question, votre père ne vous parle plus, vous n’avez pas assisté à l’enterrement de votre mère. Et puis voire sa tombe … l’idée même est insupportable. Vous n’avez toujours pas réalisé, toujours pas fait le deuil. Alors vous disparaissez sans bruit, en silence. Quinze jours loin de l’été pour tenter de ranimer cette âme à l’agonie. Et comme si ce n’était pas assez, voilà que votre meilleure amie vous envoie un message. Un accident, une paraplégie. Vous revenez à Cape-Breton honteux, triste et paniqué. Vous veillez sa chambre toutes les nuits sans jamais oser y entrer. Et au même moment, il y a votre meilleure amie qui se fait interner. Un coma. C’en est assez, je n’en peux plus, pitié, faites que ça s’arrête. Vous restez au chevet d’Ivy, comme elle est dans le coma, vous lui racontez toute votre vie. Tout ce qu’il s’est passé, tout ce qui fait que vous êtes comme ça. Elle est dans le coma, elle n’entend pas. Vous ne réalisez qu’après coup qu’en fait, elle a tout enregistré. Et tout à coup, vous vous sentez moins seul, moins incompris. Et puis des fois, parce qu’il faut du sucre, vous sortez vous dégourdir les jambes, un café, un autre, encore un, alors que vous détestez ça. Sage est la coloc d’Ana. Alors vous la croisez. A peine quelques mots pour faire écho à ce texto qui l’a défié de vous dire qu’elle ne voulait plus de vous. Qu’elle n’était pas à vous, que vous n’étiez pas à elle. Et puis le retour vertigineux au silence. Maintenant vous vous mettez à mourir, mais cette fois, vous orchestrez votre propre assassinat. Elle ne t’aime pas connard, elle ne reviendra pas.



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Septembre




You win, i'm sadder than you.



La rentrée. Je regagne un état à peu prés normal. Pour ne plus penser à elle, je deviens rédacteur de l’Harvard Crimson et me donne à fond dans les campagnes Eliot. Il faut que j’occupe mon esprit, que je comble le temps perdu à ne pas être auprès d’elle, que je tue l’ennui pour ne pas devenir fou. Sage s’est fait violée, et notre bébé y est resté. Si ça avait été une fille, je l’aurais appelé Léo. Bien sure qu’on l’aurait gardé, rien ne me tient plus à cœur que de devenir père. Et j’aurais aimé ce bébé comme j’aime sa mère : inconditionnellement. Moi, je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était. Alors j’ai engagé Neils, un détective privé qui travaille pour moi désormais. Il a retrouvé cet enfoiré et je lui ai cassé la gueule. J’ai voulu le tuer, je me suis fait peur moi-même. Il y avait Lara ce soir là, le double d’écho, qui m’a embarqué dans un autre espace-temps et heureusement, sinon je devenais fou. J’ai envoyé la photo du type à Sage, je lui ai dis que je savais pour le bébé. Jusque là, je m’étais interdis de lui en vouloir de me l’avoir caché. Comme interdit d’hurler en ayant compris qu’elle se tapait l’autre enfoiré d’Harlow. Pourtant, arrivé un moment, quand on se hait suffisamment, on est pris de nouveau par l’envie d’haïr la terre entière. Et c’est ce que j’ai fais. J’ai éteins mon cœur pour ne plus rien ressentir, j’ai étouffé l’espoir, je me suis vidé de toutes mes émotions et je suis redevenu le connard insensible d’autrefois. Le mec qu’elle a connu dans les toilettes de l’université. Je lui ai couru après, trop longtemps à mon goût. Elle n’est pas revenue, elle ne reviendra pas. J’ai finis par le comprendre, par l’imprégner. Et même si je meurs à l’intérieur, dehors, je dois faire bonne figure, continuer d’avancer, faire comme si de rien n’était. Plus jamais je ne veux ressentir ce que j’ai ressenti comme mal-être cet été. L’Eliot et le journal sont de bonnes occupations. J’ai même adopté un petit chien, Eliot, pour épancher mes manques d’affection. Je n’ai pas de nouvelles de Sage, à part les on dit. Et j’crois qu’il faut que j’arrête d’être con, que je me résigne à cette idée. Elle a gagné. Ouai, Sage a gagné. Elle m’a détruit, et dès le début, c’est ce qu’elle voulait. Bien joué la Mather, t’as brisé mon cœur d’Eliot.


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16 septembre 2016

 



Perdre tout espoir, c’était cela la liberté.



Elle ne quitte pas mes pensées, elle ne quitte pas ma tête. C’est comme si ses baisers m’avaient marqué à tout jamais. J’entends sans cesse sa voix qui me répète qu’elle m’aime, qui me répète qu’elle ne veut plus de moi. Tout est fade sans elle, le ciel n’est plus si bleu, le sucre n’a plus son gout. Il y a ces choses à l’intérieur de moi que j’essaye de taire, mais je n’y arrive pas. Je lui avais dis. Je lui avais dis « je t’aime ». Dans un texto minable, à la hauteur de ma personne misérable. Mais je le lui avais dit. Et j’ai toujours su au fond de moi que le jour où je le dirais, je ne pourrais pas en revenir. C’était comme de donner à Sage la clef de mon avenir. Voilà, je te le dis, comme un connard, je te le dis. Maintenant tu le sais, il ne tient qu’à toi de revenir. Elle n’est pas revenue. Je me suis accroché à cet espoir mort-né, comment aurait-elle pu revenir ? Ce n’est pas l’histoire de Méline qui a tout gâché. C’est nous deux, et rien que nous deux. Parce que nous deux, dès le départ, on n’était pas fait pour être ensemble. On n’était pas fait pour écrire une belle histoire. Nous deux on se construit de ratures, on ne marche pas droit, on ne sait pas quoi faire de notre humanité. On est trop différent, et trop pareille en même temps. Roméo et Juliette en pire, vous vous souvenez ? Dans notre histoire, Roméo tue Juliette et Juliette tue Roméo. J’étais tellement convaincu du fait qu’on appartenait l’un à l’autre que je n’ai pas su voir qu’on s’était perdu. Qu’on s’était vraiment perdu, comme si on ne se connaissait plus, comme s’il nous était impossible de nous rattraper. On a voulu s’aimer comme des rebelles attardés, et on a trébuché. Elle sur mon arrogance, et moi sur son indifférence. Quand on se regarde, on ne se reconnait même plus. J’crois qu’il n’y a rien de pire que de perdre le seul espoir que vous n’ayez jamais trouvé pour être heureux. De voir votre amour quitter votre vie en claquant la porte. C’est peut-être mieux comme ça, elle mérite sans doute mieux, et moi probablement pas. Mais au milieu de ses silences et de son absence intempestive, j’ai réalisé une chose. Je l’ai perdu. Mais elle m’a également perdu. Elle a perdu moi, Noah, le mec qu’était prés à l’attendre envers et contre tout, le mec qu’était prés à se battre jusqu’à tomber à genoux, le mec qui quoiqu’il arrive, ne l’aurait jamais lâché. J’ai perdu mon âme sœur, elle a perdu le mec qu’aurait pu être l’amour de sa vie. C’est comme ça, c’est finit. Je n’y pense même pas quand je suis au mariage Wildova. Quand les preneurs d’otage ouvrent la porte de la salle où je me cache à coups de pieds et se mettent à me tirer dessus. Je suis un entonnoir, percé de tout côté. Je baigne dans le sang et je m’écroule avec un sourire niais. Enfin peut-être, vais-je trouver la paix. Enfin, toute cette peine est terminée. Comme ça a commencé. Dans les odeurs de pisse, de foutre et de sang.

THE END




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